Né à Cuba dans les années 61, pendant la crise des missiles, il n’en connaîtra que les répercutions sur le monde dans ses livres d’Histoire et dans les souvenirs partagés par ses parents au coin du feu.
Second enfant d’une petite famille de paysans fabricants de baguettes, il verra en Miguel - son frère aîné - un modèle de liberté et de courage. Aîné de cinq ans, ce dernier rejoindra le groupe anti-Castriste dès ses douze ans bien qu’il refusera toujours que son petit frère le rejoigne.
En 72, âgé de onze ans Cruz attrape la Peste Porcine Africaine alors que son grand frère se fera arrêter par les autorités après avoir mis au point un plan visant à accélérer la chute de Castro. Cracmol de naissance, Miguel n’échappera pas à son destin qui sera de mourir sous les balles de l’autorité à tout juste 17 ans. Accablé par la mort de leur premier fils et la maladie de leur second, les Bottero décidèrent de fuir Cuba pour rejoindre le Mexique.
Sorcier, Cruz se rétablit bien vite de la peste et reprit une vie normale - du moins autant que peut l’être la vie d’un sorcier.
Intégrant Yolihuani, il fit ses classes avec brio et rencontra Maria Dominguez lors de sa cinquième année; la femme de sa vie. Il le sut de suite. Un an après leur septième année Maria et Cruz s’installèrent dans leur petite maison d’un quartier sorcier de Guadalajara et eurent leur premier garçon Alejandro. Parallèlement, Cruz rejoignit les forces de l’ordre sorcier, les Aurors, ayant toujours été guidé par la force et la soif de justice de son frère. Obtenant son diplôme, il prit très vite son métier à coeur sans jamais oublier de séparer vie de famille et vie professionnelle. Cinq ans après leur premier garçon, Maria donna naissance à Rafael et ensuite à Gabriel alors que Cruz prenait du grade - pour l’anecdote, la naissance de Gabriel serait tombée le jour de l’obtention du poste de chef de brigade de Cruz. La famille, pourtant bien au complet, se vit agrandir par l’arrivée de la nièce de Maria sous leur toit dont Cruz se prit vite de passion, lui qui avait toujours voulu une fille.


A son grand désarroi et à sa grande colère, Cruz ne se trouvait pas sur l'île au moment des faits. Rappelé au Mexique quelques jours plus tôt, il devait témoigner au cours d'un procès assez important et alambiqué concernant une affaire dont il avait eu à s'occuper. Son départ d'une semaine n'était pas censé poser de problème et, quand il a eu vent des événements, il lui a été difficile de s'acquitter de son devoir jusqu'au bout, sachant que l'un de ses fils était dans un état grave. On lui a demandé de prendre part à l'enquête concernant cette affaire, connaissant l'île pour y avoir été en "vacances". Il a grincé des dents quand on lui a demandé de relever son collègue et ami de longue date, Adam Cavanaugh, à la tête de l'équipe en charge des Créatures mais il a accepté, et fera ce qu'on lui a demandé.

La jeunesse d'Aaradhya fut dure. Originaire des bidonvilles, elle n'est jamais allée à l'école avant d'entrer à Anupam, se contentant d'apprendre à lire et à écrire grâce à certains clients du restaurant dans lequel travaillait sa mère. Sa mère étant moldue et son père mystérieusement disparu, elle ne sut jamais qu'elle était une sorcière avant de recevoir la lettre d'admission. Hindoue, elle fut énormément harcelée, que ce soit dans l'école, ou en dehors. Rapidement, elle se forgea donc un caractère bien trempé, tout comme des capacités physiques élevées. Arrivée à Anupam, elle devint rapidement l'une des meilleures élèves de sa promotion : elle avait toujours voulu aller à l'école, apprendre ce que les enfants étaient censés savoir. Avide de savoir, elle obtint d'excellents résultats à ses examens et on lui proposa d'être auror. Il s'agissait pour elle d'un rêve : malgré son rang social, elle avait accès à une des professions les plus importantes du monde sorcier. Elle accepta sans hésiter et arriva une fois de plus parmi les meilleures. Elle enchaîna les missions et, à force que les mois défilaient, elle ne pouvait plus s'en passer. Elle vivait de cette adrénaline et c'était devenu comme une drogue. Elle se fit un nom et une réputation. Sa réputation d'auror, mais également sa réputation de "femme fatale", comme aimaient à se dire les hommes. Il n'y avait pas tant de fatalité, simplement du plaisir qui durait aussi longtemps que ses missions ; et comme elle était douée, ce n'était jamais bien longtemps.


L'histoire de la nuit des loups de Nameless a fait le tour du monde sorcier : les aurors furent incompétents. Le ministère décida alors d'augmenter les équipes et Aaradhya fut envoyée parmi les renforts. Elle n'accepta ce travail qu'en raison de la notoriété qu'il pouvait apporter, espérant ne pas trop s'ennuyer, sur une si petite île. Elle connaissait certains de ces collègues qui n'arrêtaient pas de critiquer les équipes de cette école : elle n'avait pas ce genre de préjugés. Ils devraient prouver leur talent, ou leur médiocrité. Mais pour commencer, ils étaient tous là pour une bonne raison.

Desmond a grandi entre l'Amérique et l'Afrique du Sud, balloté entre deux cultures autant magiques que moldues vu la différence de ses deux parents. Ces derniers ne sont pas restés longtemps ensemble, ayant bien trop à voir, bien trop à faire, ils ont préféré prendre un chemin différent. Leur fils n'a pas trop été affecté par la chose, son seul choix crucial fut de décider s'il rejoignait les rangs de Salem ou Nkiruka et il finit par choisir l'école de son continent d'origine. Néanmoins, il n'oublia pas l'Amérique en y faisant par le suite sa formation d'auror, continuant de garder cet équilibre qui rendait sa vie si spéciale. Auror international, il s'est forgé une expérience en évoluant entre ces deux pays, malgré quelques frasques dues à son caractère assez extravagant. Pourtant, il n'y eut aucune hésitation lorsqu'il a été évoqué de l'engager sur Nameless ! Sociable comme il est, Desmond n'aurait aucun problème à s'entendre avec les élèves et gagner ainsi leur confiance. C'était le job de sa vie, qu'il a accepté sur le champ, rêvant d'avance des minettes en maillot en bain et cocktails sur la plage... La belle vie les gars, la belle vie! Surtout avec son coéquipier qui devint vite son meilleur ami, et canalisateur à temps partiels.


Il était de garde avec Arthur, cette nuit-là, à l'orée de la forêt des attraits quand le premier hurlement a retenti. Le Patronus d'Owen n'a pas tardé à suivre, et ils ont rallié le Quartier Général aussi vite que possible. Croisant Argent, ils n'ont pas eu besoin que l'on leur dise à quel point la situation était grave. Ils ont du s'occuper de leurs collègues décédés, et des blessés. Desmond n'aurait pas craché sur un peu d'action, ces affectations ayant été, même s'il n'en a rien dit, légèrement traumatisantes. L'idée d'une malédiction lancée sur les Aurors de l'île a commencé à se faire une place dans son esprit et ces deux mois loin de Nameless n'ont pas été pour le tranquilliser : quelqu'un veut leur peau, il en est persuadé. Quand la paranoïa s'intensifie ... qui sait ce qui peut arriver ?

Toute la dualité entre l’Europe et le Moyen-Orient se lit sur les traits d’Eylem El-Khenissi. De ses origines métissées à son parcours chaotique en passant par son nom alliant sonorités turques et grecques. La Fouine, comme se plaisent à l’appeler nombre de ses collègues, est native de l’île coupée en deux, plus précisément de la partie Nord de Chypre, appartenant à la Turquie et a grandi dans un environnement entre machisme, militarisme et violence sur fond de dispute territoriale. La politique n’a jamais été un sujet particulièrement sensible au sein de la famille, son père suivant les ordres sans se poser de question, si bien qu’Eylem n’eut pas immédiatement conscience de sa position délicate. Pour elle, croiser des militaires en uniforme sur le chemin de l’école lui semblait normal et elle envisageait de, peut-être, porter à son tour le képi. Seulement voilà, tout n’étant jamais si simple, il fallut qu’elle se révèle être une sorcière. Horreur et stupéfaction chez elle, ses parents traditionnalistes et terre-à-terre eurent beaucoup de mal à l’accepter et la séparation pour Maarifa Sihr fut plus difficile encore. La jeune femme, obéissante et intelligente se fondit parfaitement dans le paysage de l’école orientale, découvrant peu à peu un univers qui lui était inconnu et obtint finalement ses diplômes au prix d’une douloureuse scission entre elle et ses parents en 6ème année. Là où ils vivaient dans leur enclave militaire, Eylem voulait voir le monde. Trop différents, trop opposés, ils finirent par la chasser de la maison et elle apprit bien vite à se débrouiller seule. Eylem ne renonça pas à ses rêves de discipline, intégrant finalement les Aurors après un an d’hésitation.
Depuis, la jeune femme a roulé sa bosse, après avoir failli mourir deux fois, elle s’est spécialisée dans tout le Moyen-Orient plutôt que courir le monde comme elle l’a fait dans ses jeunes années. Une coopération avec un Auror corrompu jusqu’à la moelle mettant de nouveau sa vie en danger et coûtant la vie à son propre pupille sous ses yeux la décida à changer de cap et à rejoindre les affaires internes. Il l’avait séduite, mise dans son lit, s’était joué d’elle puis l’avait envoyée sur une fausse piste, dans un traquenard, se sachant pertinemment hors de portée. Eylem avait directement fait le rapprochement. Chaque faille serait explorée et la trahison ne paierait plus. Elle dévoila plusieurs trafic internes, traquant jusqu’à la moindre miette pour remonter jusqu’à cet auror précis et faire tomber tous les autres. L’excès de zèle la mena cependant au bord de la rupture quelques années plus tôt, elle y perdit son fiancé et fut virée des affaires internes, retournant à son statut d’Auror, au beau milieu de ceux qui la détestaient viscéralement tant elle avait remué la vase pour chercher la moindre crasse.


Eylem n’était pas sur l’île de Nameless mais a attentivement suivit la suite des évènements. Elle a d’ailleurs été envoyée en renfort pour l’équipe chargée de créatures. Son avis sur la question n’est pas encore tranché et elle n’hésitera pas à pousser ses investigations personnelles sur chaque Auror présent.

Responsable très jeune du fait de la mort prématurée de ses parents alors qu'il avait 13ans, Henry a fini de se construire dispensé de modèles/figures parentales concrètes. Il se souvient pourtant de ses parents, ces deux êtres intransigeants et stricts ne leur passant pas grand chose, surtout à lui, le considérant comme un monstre parce qu'il était "bizarre". Lorsqu'on lui a annoncé leur mort, un stupide accident où une voiture a glissé sur une plaque de verglas et les a fauché tous les deux, il n'a pas éprouvé la moindre tristesse pour eux, mais seulement à l'idée d'être séparé de son petit frère Erik. Lui a été envoyé en orphelinat sorcier tandis qu'on plaçait son frère chez les moldus. Il a gardé un oeil sur lui pour voir s'il déclenchait ses pouvoirs, se promettant que si cela arrivait, à sa majorité, il demanderait sa garde. Cela s'est produit, et il l'a donc fait. Cela a pris deux jusqu'à ce qu'il réussisse à réunifier leur famille et à ses 20ans, 7 ans après, il a donc retrouvé son frère.
Les débuts ont été un peu difficiles mais Erik a rapidement reporté son centre attentionnel sur lui et ils sont redevenus très soudés, notamment grâce à la magie qui coule dans leurs veines... Et ce n'est pas peu dire, car Henry a forcé les prémices de leur relation en exécutant le sortilège d'Impero sur son frère, le tout pour le faire effectuer des petites tâches, d'abord anodines comme, simplement, le faire écrire combien il était content de retrouver son frère et n'avait pas besoin de sa famille de sans-pouvoir, appréciait sa nouvelle vie, qu'il lui faisait oublier ensuite, puis d'autres petites attentions à son égard pour renforcer leur lien. Ce n'était sensé être qu'un petit coup de pouce pour démarrer leur nouvelle vie sauf que, peu à peu, Henry est devenu gourmand et a littéralement façonné l'esprit de son frère à sa volonté. Ce dernier en ignore tout puisqu'il ne se souvient pas avoir été ensorcelé, mais c'est en réalité Henry qui a la main mise sur son destin.
Henry, ayant toujours eu des prédispositions en pratique plus qu'en théorie, a suivi une formation d'Auror et il a rapidement intégré une unité d'élite destinée à la sécurité rapprochée. Un métier dangereux que son frère abhorre, il n'était donc pas mécontent de le voir affecté sur Nameless même si, avec les récents évènements, ils sont tous deux biens placés pour savoir que ce n'est pas l'endroit le plus sûr au monde malgré les apparences


Pas encore présent, mais son frère oui, et il est très remonté contre le responsable des blessures d'Erik.

Kaël était un enfant comme les autres, vivant une vie des plus normales dans sa petite province, jusqu'à ce que le chamane de la région lui dise un jour qu'il était différent, qu'il quitterait le bled, se distinguerait des autres et aurait une vie extraordinaire. Cet homme était très respecté dans le village c'est pourquoi ses paroles furent prises très au sérieux. Dès lors, on se mit à regarder Kaël d'un autre oeil et si ses parents, eux, semblaient comblés par la nouvelle, ce ne fut pas le cas de tout le monde. Comme vous le savez, dès qu'on est un peu différent, les enfants sont méchants. Les parents, aussi, entretiennent cette distance malsaine pour éloigner leur progéniture la "brebis galeuse". Kaël s'est donc retrouvé seul du jour au lendemain, laissé tomber par ses amis sans le moindre préambule. Depuis cet instant, il s'est mis à faire le pitre, essayant ainsi de regagner leur sympathie, se blindant derrière une prétendue joie de vivre et un détachement constant, construisant sa défense par l'humour. Cette tactique n'a depuis jamais changée, même quand ses pouvoirs sont apparus et qu'il a été envoyé à Maarifa Sihr. Il a continué de fonctionner comme ça, parce que c'était facile, et qu'il avait une réelle prédisposition à faire rire. Les années ont passé et Kaël s'est constitué cette image de "comédien", si bien qu'il est devenu rapidement incontournable, vu par tous comme le comique de service. Cela n'a pourtant pas été facile à porter tous les jours, car il s'en trouvait ainsi réduit à son seul sens de l'humour, mais Kaël a toujours eu bien plus que ça. Il est d'ailleurs plutôt intelligent, mais surtout très ingénieux. C'est un stratège, et beaucoup l'ignore mais il est imbattable aux échecs sorciers. Sur le terrain, depuis qu'il endosse le rôle d'Auror, il est d'ailleurs un atout considérable pour sa capacité à avoir une vision d'ensemble et plusieurs coups d'avance sur l'ennemi. C'est également un roi du bluff et de l'effet de surprise. Bref, quelqu'un qu'il vaut mieux avoir à ses côtés que derrière son dos.


Kaël n'était pas encore sur l'île mais un de ses plus proches amis, Oz Kether, s'y trouvait.

Angela a depuis toujours baigné dans un contexte très politisé, de part ses parents, tous deux des figures dans les mouvements politiques estoniens moldus. Ayant connu la période de répression/censure jusqu'en 1991 que subissait l'Estonie, alors sous la coupe des russes, avant de finalement regagner son indépendance, ils ont inculqué à sa fille des valeurs, ce qui explique son souhait de devenir une journaliste engagée... Estonienne naturalisée américaine depuis 10ans, deux ans après avoir obtenu son job pour la Gazette internationale du Worldwide Wizardly Eye-Opener, elle vit aujourd'hui aux USA bien qu'il a été difficile pour elle de laisser ses racines derrière elle. Elle a cependant su saisir l'opportunité quand elle s'est présentée, sachant très bien qu'elle n'avait aucune possibilité d'évolution dans le petit journal local où elle travaillait alors. De plus, la mondialisation est le sujet qui l'a toujours le plus fasciné tout en la dérangeant profondément dans certains cas - notamment économiquement, c'est donc tout naturellement qu'elle s'est retrouvée choisie pour traiter le sujet "Elderwood" lorsque celui-ci a vu le jour. Elle est la journaliste principale du WWEO s'occupant du sujet, hors concurrence qui, évidemment, n'ont pas pu s'abstenir d'en parler. Elle est cependant la première qui est allée s'établir directement sur Nameless en temps qu'envoyée spéciale.


Elle a couvert le drame après qu'il ait eu lieu et a mené les seules interviews qu'ont accepté de donner les autorités de l'île.

Carson n'a jamais été très porté sur les gens ou les sentiments en général. Depuis sa naissance il a toujours côtoyé la mort et la solitude sans jamais opposer quelconque plainte. A commencer par la mort de sa mère, en couche. Il n'a fait aucune études, son père lui a appris tout ce qu'il devait savoir sur la vie, la magie et surtout le métier qu'il exerce depuis son adolescence où il a du reprendre le flambeau à 17 ans, son père ayant eu un... accident. Il a assisté à un meurtre au cimetière, et s'est fait enterrer vivant avec le cadavre par l'assassin. Son fils l'a retrouvé 3h après, agonisant sous terre, et l'a déterré... Ayant manqué d'oxygène, il n'a jamais retrouvé ses entières facultés cérébrales et est aujourd'hui gâteux, passant ses journées sur son rocking chair... Mais son fils connait le coupable : c'est un habitant de l'île, et il les soupçonne tous, car même s'ils ne l'ont pas enterré eux mêmes, certains doivent savoir. Et il compte trouver lesquels, et se venger, au passage. Il a donc longtemps été considéré comme celui à éviter sur Nameless, l'homme à ne pas provoquer ou côtoyer tout simplement. Son comportement, ses paroles, tout ce qui fait qu'il est lui-même est assez dérangeant et en met plus d'un mal à l'aise. Mais aujourd'hui que les étudiants sont arrivés, les habitants ont compris qu'il fallait s'en faire un allié. Pourtant, Carson est plutôt du genre neutre dans toute cette histoire. Il n'aime pas les étrangers, certes, mais voue la même haine à ses voisins, sans que ceux-ci ne le sachent. Alors oui, on peut clairement dire qu'il joue double-jeu et en sortira vainqueur quoi qu'il arrive. Du moins, c'est ce qu'il aime penser.


Quand Carson a été réveillé par un hurlement de loup-garou, étrangement, c'est un demi-sourire qui s'est étalé sur ses lèvres. Il s'est simplement retourné dans son lit et rendormi, sachant que demain, il aurait du travail, et rien ne pouvait lui faire plus plaisir. Sortir pour voir tout cela de ses propres yeux ? Pas quand même. Il faudrait bien quelqu'un pour ramasser les corps, après tout, autant se préserver

Julia a grandi dans une famille de moldus assez modeste. Son père a passé la majorité de son enfance en prison pour divers crimes qu'il avait commis afin de faire subsister sa famille. Julia et sa mère en étaient rendues à changer régulièrement de ville afin de ne pas se faire pincer par les membres du gang auquel il avait appartenu et devait beaucoup d'argent. Heureusement, la jeune fille reçu sa lettre pour Yolihuani et échappa à cette vie de cavale.
Ayant très peu de nouvelles de sa mère qu'elle avait du laisser derrière elle pour avoir un avenir, elle apprit à devenir autonome très rapidement et se forgea un caractère à toute épreuve. Afin de réussir honnêtement sa vie, et ne pas finir comme son père qui avait failli gâcher la leur, à elle et sa mère. Tout ce qu'elle sait, c'est que cette dernière s'est trouvée un nouveau compagnon et tente de refaire sa vie, ce qui la rassure autant que lui serre le cœur, car elles ne se voient plus... Mais très douce et généreuse, elle est consciente que la vie continue, et est devenue une femme très sociable et bavarde qui a toujours le mot pour faire rire ou détendre dans n'importe quelle situation. Alliant magie et anciennes recettes familiales, elle a su trouver le métier qui lui correspondait le mieux en ouvrant son petit commerce sur Nameless quelques années après ses études, et la vie lui sourit enfin. Pro-étrangers, elle s'est rapidement liée d'amitié avec les élèves ainsi que Gerry et Iordan, les deux barmen de l'île, qui sont un peu sa nouvelle famille maintenant, aussi étrange que soit le trio qu'ils forment. Mais tout le monde sait que le Bonheur n'a pas toujours le visage que l'on croit !


Cette nuit-là, elle passait la soirée avec Edwin, en toute amitié. Depuis leur rupture, ils se voyaient toujours de jour, comme pour éviter de réveiller de vieux démons et ils avaient décidé que ça suffisait. Posés à l'étage du Dulce, en train de discuter, ils ont été interrompus par les hurlements des loups-garous. Apeurés, ils se sont terrés à l'intérieur sans faire de bruit, priant pour que tout se passe bien ... et tout s'est bien passé. Depuis, il y a une sorte de gêne entre eux deux, pas tellement parce qu'il la prise dans ses bras pour la rassurer, mais surtout parce que, au vu des dégâts, ils se sentent coupables de s'être cachés.

Edwin vient du continent. A l'instar des élèves, lui aussi a été d'abord mal accueilli par les habitants de l'île, qui ont essayé de le faire partir quand ils l'ont vu débarqué et fouler leur île de ses doc marteens grises. Mais Edwin n'était pas comme les autres. Sa vie sur le Continent l'avait changé, avait fait de lui un homme blessé, éreinté, amer... Désabusé. Il n'était pas venu ici comme une destination de vacances ou une chasse aux trésors, l'île était son salut, sa seconde chance. C'est pourquoi au bout d'à peine six mois, ils l'avaient déjà adopté, et il y est maintenant depuis 3 ans. Malgré son passif sulfureux et sa pseudo-arrogance, vestige de ses jeunes années, il est aujourd'hui un des leurs à part entière.
Car oui, dans une vie antérieure, Edwin n'était pas simplement ce marchand de disque au sourire éclatant et au rire rauque : Edwin était Eddy Dirty-Minded. Edwin était une rock star sorcière. Sa musique aux accents folk a fait vibré bon nombre de jeunes depuis le milieu des années 90, et si aujourd'hui il tente d'oublier ce passé qui a failli le détruire, il a gardé cet aura et son amour pour la musique. Par contre, pas question de signer le moindre autographe ni de vendre le moindre de ses disques dans sa boutique, il a tiré un trait sur Eddy Dirty-Minded et n'est plus qu'Edwin Kenneth, rien d'autre. Ne comptez d'ailleurs pas sur lui pour parler de sa vie privée. Profondément différent du jeune homme qu'il a été, il ne veut pas revivre ce qu'il a vécu auparavant. Car si au départ il avait été grisé par le succès et l'argent, cela l'a corrompu. Pris dans l'engrenage de la célébrité, il y a perdu ses vrais amis, l'amour de sa vie, et même son intégrité en tombant dans la drogue. Ce qui était d'abord une passion et une source d'amusement s'est transformé en cauchemar où il n'avait même plus le choix des morceaux qu'il allait jouer sur scène... Aujourd'hui quelqu'un de simple et de sincère, prônant son indépendance que ce soit sentimentale ou professionnelle, il vit au jour le jour, et recommence enfin à toucher du doigt un peu de bonheur.


Cette nuit-là, il passait la soirée avec Julia, en toute amitié. Depuis leur rupture, ils se voyaient toujours de jour, comme pour éviter de réveiller de vieux démons et ils avaient décidé que ça suffisait. Posés à l'étage du Dulce, en train de discuter, ils ont été interrompus par les hurlements des loups-garous. Apeurés, ils se sont terrés à l'intérieur sans faire de bruit, priant pour que tout se passe bien ... et tout s'est bien passé. Depuis, il y a une sorte de gêne entre eux deux, pas tellement parce qu'il la prise dans ses bras pour la rassurer, mais surtout parce que, au vu des dégâts, ils se sentent coupables de s'être cachés.

L'histoire de Norah et de sa famille peut se résumer à une boucle temporelle, puisque Nor semble revivre l'histoire de sa mère. Elle n'a jamais connu son père, qui était moldu, contrairement à sa mère, puisque celui-ci a décidé de mettre fin à sa relation avec sa mère lorsqu'il se rendit compte que la vie couplée à la magie était hors de question le concernant, et ce lorsque la mère de Norah était enceinte de quelques semaines seulement. Norah n'eut jamais de figure paternelle mais ne s'en plaint pas spécialement, puisqu'elle a vécu avec un certain équilibre familial malgré tout, entourée de toute sa famille maternelle. Profondément prise d'affection pour un garçon de son quartier, Alex, Norah semblait décidée à finir sa vie avec lui. Quand elle reçut sa lettre d'admission à Salem, ils se promirent de ne pas se séparer, mais les choses tournèrent doucement au vinaigre. Elle revenait à Hobart dès que possible, mais le gouffre se creusa entre eux. Norah, fascinée par la magie, première de sa classe, ne cessait de parler de ses cours, tandis qu'Alex parlait des siens, beaucoup plus... classiques. Maths, anglais, géographie... Rien de très bandant à côté de la métamorphose et du vol, quoi. Après Salem, Norah fit des études de soins aux créatures magiques, sans trop savoir vers quoi elle se dirigeait, avec l'éventuel but de finir professeur à Salem. Lorsqu'elle sortit de ses cinq ans de bachelor, diplômée et première de sa promotion, elle s'installa avec Alex à Hobart et travailla avec sa mère à la librairie pendant un an. Alex et Norah restèrent ensemble jusqu'à ce que Norah tombe enceinte, il y a deux ans. Il la quitta alors, expliquant qu'ils vivaient dans deux univers trop opposés et qu'il ne voulait pas l'empêcher de faire la carrière qu'elle souhaitait. Après avoir accouché, elle ne postula pas à Elderwood mais s'installa doucement sur l'archipel, évaluant le projet de rénovation de l'ancienne boutique d'animaux et de créatures magiques. Elle s'est installée sur l'île lors de l'ouverture d'Elderwood, habitant au dessus de sa boutique, et a ouvert lors de la seconde rentrée des étudiants sur l'archipel.


Norah était sur l'île marchande lorsque l'alerte fut donnée, et elle rentra aussitôt chez elle avec Zoey, qu'elle serra contre elle en jetant un regard inquiet et inquisiteur par la fenêtre de sa chambre qui donnait sur la rue commerçante. Elle était amie avec Aleksandra Dobrowolskaya, qui périt ce soir-là. Cette aventure la marqua particulièrement, puisqu'elle n'avait jamais été confrontée à la mort auparavant, et qu'elle s'est rendue compte que peut-être que le monde de la magie n'était pas tellement plus sûr que le monde moldu.

La mère de Timy est partie quand il avait quatre ans. Sortant du paysage, sans la moindre explication, elle l'a laissé, avec son père, dans ce pub à Nottingham que tenait celui-ci, « Robin & Cie ». Celui-ci l'a élevé avec ses trois meilleurs amis, Hank, ouvrier dans le bâtiment, Joansenn, garagiste et Louis, entraîneur de l'équipe de rugby locale. Il a grandi entouré de testostérone et d'amour, avec une touche féminine : Elle, la fille de Hank, sa meilleure amie depuis toujours. Né d'un père et d'une mère sorciers, il attendait la première manifestation de ses pouvoirs avec impatience. Et ceux-ci se sont déclarés, pour lui, un jour où Elle et lui se disputaient. Cependant, il a rapidement déchanté, en comprenant que c'était elle, qui avait déclenché l'incident, et non lui. Quand elle reçut sa lettre de Poudlard, et lui non, il se referma entièrement sur lui-même. Il refusa d'adresser la parole à Elle, s'emmurant dans son silence et la laissant partir pour l'école dans le moindre regard en arrière. Souffrant de son absence et de son avenir brisé, il se montra taciturne, commençant à avoir de mauvaise fréquentations tout en aidant son père au pub. Il séchait les cours moldus, n'éprouvant aucun intérêt pour la vie promise à un cracmol. Il a fini par se réconcilier avec Elle, comprenant qu'il ne pourrait vivre sans elle, commençant avec cette dernière une relation des plus compliquées. Chaque été lui apportant des bouts de sa vie à elle, il se rendait compte que la sienne ne lui convenait pas. Ses relations avec son père ont commencé à se détériorer, et, à la fin de l'année passée, où il est parti voir le monde. Cumulant les petits boulots autour du monde, il a fini par se retrouver sur l'île de Nameless, où il pensait retrouver un ami de longue date, le plus jeune Pritchards ... et où il a rencontré son grand frère. Qui l'a embauché.


Il n'était pas encore présent sur l'île, n'arrivait qu'à la rentrée. Mais entendre et imaginer ce que ça a pu être pour ses proches n'a fait que le motiver un peu plus à venir ici. Même s'il sait que, sans pouvoirs magiques, il risque de ne pas être très utile.

Cassandra, c'est l'histoire d'une vie injuste, d'une préférence pour sa soeur et d'une honte à son égard. Cassandra, c'est l'histoire du vilain petit canard de la famille Hall. C'est l'histoire de la fille complétement paumée par la vie, qui n'a jamais réellement su trouver sa place quelque part. Seule moldue de la famille, elle a deserté dès que ça a été possible, pour se réfugier à Londres, là où elle avait fait ses études moldues depuis son plus jeune âge. Elle a obtenu ses A-levels (équivelent du baccalauréat français) de justesse, et s'en sont suivies de multiples tentatives d'orientation universitaires. Elle a finalement abandonné en optant pour un autre choix de style de vie : elle est devenue escroc. Elle toujours restée au niveau de la petite escroquerie, ne se risquant pas à tenter plus. C'est ainsi qu'elle vécu de longues années, et coups après coups, elle réussit à s'offrir un petit appartement à Londres. C'était là sa vie. Elle ne s'est pas pour autant attachée à grand monde. Un seul homme a réussi à briser son coeur, alors qu'elle savait qu'elle en était la seule responsable. C'est lorsqu'il a appris ses activités qu'il a claqué la porte sans jamais lui rappeler ou lui demander d'explications. Et c'est à partir de ce moment là qu'elle s'est dit que les relations humaines n'étaient pas pour elle, et que, de toute façon, elle décevrait tout le monde. Parce qu'en se rapprochant de quelqu'un, elle se devait de dire la vérité. Et qu'elle avait trop de vérités à avouer pour être aimée telle qu'elle était réellement. Elle n'est pas sorcière mais pas moldue. Elle vit à la frontière de ces deux mondes, malgré elle. Elle aurait pu continuer longtemps comme ça... Si elle n'avait pas hérité du gène défectueux d'une mère qu'elle a à peine connu, puisque ce matériel génétique lui a été fatal. La nouvelle est tombée il y a deux ans, assommant Cassandra : elle a le cancer du sein. Alors les arnaques tentent de se faire plus importantes, mais elle a peur de se faire pincer. Elle se sent faible. Et il y a un an, elle reçoit une lettre à l'écriture familière. Sydonia, sa chère sœur, lui a écrit. Leur père est mort. Retour à la case départ. Direction Nameless. Leurs relations ne se sont pas améliorées pour autant, Cassandra et son amour-propre faisant sans doute barrage à tout rapprochement que pourrait tenter sa sœur. Cette année sembla malgré tout marquer une parenthèse très bien accueillie dans la vie de la brune : elle accepta de se faire soigner par médicomagie, ce qui, inutile de vous le préciser, était un pas énorme dans sa vie de cracmole. Elle s'est aussi surprise à s'attacher à certaines personnes, et surtout... à redouter la mort plus que tout.


Ce soir-là, Cassandra se rendait à l'infirmerie pour signaler quelques effets secondaires de son traitement. Elle a été attaquée au détour d'un couloir, et projetée violemment contre une statue. Ses cotes se sont brisées sous l'épée en pierre de la figure. Son bras gauche fut le plus lourdement touché, puisque ses trois principaux os furent réduits en miette sous la force du choc. Lorsqu'elle rendit ce qu'elle croyait être son dernier souffle, Cassandra n'eut qu'un regret : celui de mourir seule. En réalité, et inutile de le préciser, elle se réveilla seule dans le couloir quelques heures plus tard, incapable de bouger, réalisant soudain que si son corps avait subi un blackout total, ça avait été pour la protéger de la douleur. Un étudiant la retrouva à moitié noyée dans ses larmes de regret et de douleur, et il fallu plusieurs personnes pour la transporter à l'infirmerie, alors qu'elle se plaignait qu'elle n'avait pas de raison de vivre et que le déplacement était trop douloureux. A l'infirmerie, on la soigna pour la plupart de ses douleurs physiques, mais restait ancrée en elle cette sensation ultime de solitude. Elle a aujourd'hui quelques séquelles neurologiques au niveau de son bras gauche, mais les infirmiers, notamment Fedor, ont bon espoir que ses capacités reviennent à la normale dans les prochains mois.