Repérer, analyser, obéir. Aller au bout de ses limites. Se battre pour ses idéaux. Tant de préceptes que Kaze dut intégrer dès son plus jeune âge, soumis à l’entraînement rigoureux suivi par chacun de ses aînés, sans distinction de sexe. L’enfance du Japonais n’a pas grand-chose d’exceptionnel en dehors de cette éducation plus que spartiate. Il développa très vite un sens aigu de la justice, une volonté de défendre la veuve et l’orphelin, aidé par un air menaçant imprimé dans le fond de ses prunelles noires. Passé maître dans l’art de vaincre sans combattre, Kaze sait parfaitement jouer de ses atouts avec parcimonie, assez pour que l’on sache qu’il est plus que redoutable et qu’on le laisse tranquille ainsi que tout ceux auxquels il tient.
Il n’a connu Huan Shù que très brièvement et ne peut que regretter le confortable cocon dans lequel il était avant Elderwood. Kaze avait réussi à se faire une place, s’assurant ainsi que ses camarades sachent qui il était et l’acceptent comme tel ou le laissent en paix. Mais Elderwood est venu chambouler sa routine, en fin de Première année, alors qu’il venait tout juste de s’habituer à son environnement volant le travail de sa mère, remplacée par des Russes ou des Américains. Pour lui, le projet a tout gâché. Il s’est retrouvé catapulté sur une île au milieu de nulle part, loin de tout et entouré d’étrangers. Bien que suivant les enseignements de ses ancêtres sur l’ouverture d’esprit, Kaze a la rancune tenace et en veut toujours à l’administration.
Pour sa seconde année, il dût donc tout recommencer depuis le début. Se faire respecter auprès de ses ainés dont le nombre avait quadruplé, accepter les excentricités des latins… Il se sent perdu, incertain face à ce qu’il a toujours appris et connu. En début d’année, il a même dû mettre une raclée à un autre étudiant trop insistant et pas du tout impressionné par le petit Japonais et depuis, Kaze a de plus en plus de mal à garder son self-control tant les provocations sont nombreuses.


Dans les couloirs, avec un petit groupes d’étudiants, Kaze a dû faire face au loup, prêt à défendre ses camarades jusqu’à la mort. Plus habile que les autres, il s’en est presque sorti indemne mais plus loin, certains n’ont pas survécu. Il a failli perdre des amis des suites de leurs blessures mais a pu les amener à temps jusqu’à l’infirmerie. Encore une fois, Kaze blâme le projet Elderwood tout entier concernant la catastrophe. S’il n’y avait pas eu autant d’étudiants sur l’île, il n’y aurait pas eu autant de loups et ainsi de suite. Il revient uniquement parce qu’il a déjà commencé sa scolarité et parce qu’une partie de lui a néanmoins passé de bons moments sur l’île. Mais il compte bien interdire à sa petite sœur de le rejoindre dans les prochaines années.

Aisling (qui se prononce Achline) a eu une enfance moldue tout à fait normale. Elle n'avait d'ailleurs jamais entendu parler de la magie autrement que dans les contes ou les histoires surnaturelles destinées à émerveiller ou faire peur aux enfants. Même qu'elle n'en aurait jamais entendu parler "sérieusement" si, à l'aube de ses 16ans, alors qu'elle allait pour la première fois se donner à un garçon, ses pouvoirs ne les avaient pas quelque peu... Refroidis. Mais, littéralement. Oui, les pouvoirs d'Aisling se sont déclarés à 16ans et oui, elle a "gelé" son petit-ami. Vraiment. Les raisons de cet incident ? Elle les garde précieusement au fond d'elle, et ne compte pas les révéler.
Née d'une mère moldue nommée Isodore O'Carolan et d'un père lui aussi moldu, l'arrivée du don dans la famille était pour le moins... Inattendue. Pour ne pas dire totalement indésirable. Car Isodore, même si elle était une moldue, n'était pas une pure souche. En réalité, son grand-père était sorcier, et elle avait été mariée pendant 12ans avec un sorcier qui se nommait... Aaron Swightberry, avec qui elle avait eu un fils, lui aussi sorcier. Mais tout ça, Aisling n'en avait pas connaissance avant de revenir à la maison totalement hystérique en hurlant qu'elle avait des pouvoirs magiques, à la fois choquée, excitée et apeurée, faisant voleter un vent tantôt brûlant, tantôt glacial, tantôt normal dans les dix mètres autour d'elle. La réaction de sa mère ? Folle. Totalement folle, dans le sens le plus fou du terme. Se mettre à jeter des objets, crier à la malédiction et... Au bucher. Oui oui, au bucher, vous avez bien entendu : mettre sa propre fille au bucher. Heureusement, Stanislas, son père, s'y ait formellement opposé. Lui, a préféré proposer l'hôpital psychiatrique ! Mais, par un heureux concours de circonstance, la lettre pour Elderwood arriva ainsi qu'un cheval ailé, qui l'extirpa à tout ça. Il s'avère que si le jour où les pouvoirs magiques de quelqu'un se déclare, les mots "Au" et "Bucher" sont prononcés, un programme de récupération des sorciers en danger existe. Et oui, ils sont forts ces sorciers ! C'est ainsi qu'Aisling arriva donc dans le monde magique, seule, déroutée... Et avec encore bien des surprises qui l'attendent, comme par exemple, l'existence d'un frère en la personne du Directeur de Poudlard. Rien que ça !


Elle flânait dans les couloirs, partagée entre l'envie d'enfreindre le règlement en allant rejoindre des amies parties à l'île marchande et se contenter de rester au château pour réviser les examens qui, a coup sûr, serait plus difficiles à appréhender pour elle que les autres vu ses lacunes, quand elle a entendu des cris. Loin de s'enfuir, elle a voulu aller voir ce qui se passait, ne pensant pas une seule seconde à se cacher, et s'est ainsi retrouvée nez à nez avec un de loups. Elle serait morte si un 4ème année n'avait pas fait diversion, la sauvant en exécutant une chorégraphie d'arts martiaux avant de l'amener dans une salle où elle est restée barricadée avec un autre groupe d'élèves qu'il avait aussi mis à l'abri.

Harvey n'est pas un enfant comme les autres. En plus d'avoir découvert qu'il était sorcier alors qu'aucune once de magie ne coulait dans les veines de ses ancêtres, c'est un surdoué en informatique. Depuis son plus jeune âge, il passe son temps à améliorer des ordinateurs et c'est en tant qu'autodidacte qu'il a appris tout ce qu'il sait aujourd'hui. Tout son temps libre, il le passait sur les ordinateurs, soutenu par ses parents qui possèdent un magasin d'informatique en plein centre de Londres. Mais lorsqu'il reçut sa lettre pour Poudlard et fut envoyé chez les Serdaigle, il dû revoir ses projets. Voilà comment sa passion a dû évoluer pour s'adapter à son statut de sorcier. Il cherche donc a créer un ordinateur qui s'adapterait à la magie et serait utilisé par des sorciers. Son but ultime? Être l'inventeur d'un système qui serait utilisé dans les différents ministères du monde entier. Mis à part ça, c'est un sorcier comme les autres. Il apprend encore à se familiariser avec ce monde tout en se construisant en tant qu'être humain. Ce qui, à son âge, n'est pas une tâche aisée.


Harvey s'était enfermé dans la salle d'étude des moldus pour travailler tranquillement après avoir eu le feu vert de son directeur, Declan Swightberry. Lorsqu'il a entendu les cris alentours, il s'est carrément barricadé jusqu'au lever du soleil passant ainsi la nuit caché sous les bureaux.

Léonie est ce genre de petite bourge qui pense qu'on peut tout avoir en claquant des doigts. Elle ne se refuse pas grand chose, et après tout, pourquoi le devrait-elle ? Elle a assez d'argent pour nourrir toutes l'Afrique. Deux fois. Entre sa mère et elle, c'est la guerre depuis toujours, car cette dernière ne voulait pas d'enfant mais ne l'a fait que pour que son mari la laisse tranquille ensuite et continue de lui payer tout ce qu'elle voulait. Elle est comme ça, sa mère, rien d'autre que l'argent ne l'intéresse. Elle n'a jamais renvoyé une bonne image à sa fille et cette dernière s'est construite uniquement sur son père. Oui, définitivement, le dénominatif de "fille-à-papa" va très bien à Léonie qui n'a toujours eux d'yeux que pour lui. Il l'aime, son père, plus que tout, et c'est bien pour ça qu'il l'a voulu : parce qu'il savait qu'il donnerait à sa fille tout l'Amour dont elle a besoin... Et lui passerait également le moindre de ses caprices. Sa mère, elle, l'a toujours dédaignée, cette "petite idiote". Peut être parce qu'elle n'aime pas partager, et que dès qu'elle est née, son mari a alors déporté toute son attention sur ce magnifique petit être. Sa mère est alors restée en retrait et n'a jamais pu trouver sa place dans ce nouveau "couple", cependant, elle n'a pas boudé très longtemps, compensant en se faisant couvrir de bijoux et de vêtements et en se prenant, quelques années plus tard, un jeune amant. Elle en change de temps en temps et ni Léonie ni son père ne l'ignore, cependant, ils s'en fichent. Ils sont heureux tous les deux, ensemble, et c'est tout ce qui compte.


Léonie se trouvait dans la forêt avec sa bande d'amis du moment quand le drame a eu lieu. Ils étaient sortis après le couvre-feu pour aller faire la fête et avaient fait un feu de camp magique indétectable, le tout en prenant quelques produits pas nets pour s'amuser. Elle ne les connaissait pas tous très biens, il faut dire qu'elle change d'amis comme de nouvelle robe Gucci, et quand le loup est passé par là, il les a tous décimé... Tous sauf elle. Elle est la seule qui en est sortie indemne et n'a que des souvenirs flous de la scène. Tout ce qu'elle sait c'est que quand elle a repris ses esprits, elle était couverte de sang et ils étaient tous morts.

Fils d'un couple d'employés au Ministère, Nayyar grandit dans un monde magique. Fasciné par la magie, il passa toute son enfance à attendre sa lettre d'admission à Anupam. Ses parents l'inscrivirent tout de même à des écoles moldues afin qu'il connaisse les deux mondes. S'il passa de bons moments avec les moldus, ce monde ne l'impressionnait pas tant que cela et, lorsqu'il entra à l'école de sorcellerie, il sut que là était sa place. Il n'était pas parmi les meilleurs élèves de sa promotion, loin de là, mais il était passionné, curieux. Il devint un genre bad boy qui plaisait et fit rapidement partie des élèves les plus enviés de l'école. Il était connu aussi bien des élèves que des professeurs, même si pour différentes raisons. Il passa nombre d'heures seul dans une salle à faire des devoirs supplémentaires en raison du combat qu'il avait déclenché ou des problèmes qu'il avait causé. Ses trois premières années se passèrent sans aucun problème, mais tout changea lors des grandes vacances précédant sa quatrième année. Alors que sa mère travaillait tard, son père décida de lui faire quelques commentaires sur son comportement et, lorsque Nayyar décida de quitter le domicile pour une soirée avec des amis, son père le suivit. Ils se trouvèrent alors au mauvais endroit au mauvais moment. Une bombe explosa. Nayyar fut le seul survivant. Pendant six mois, il fut dans un coma, supporté par des magicomages sans qui il aurait surement périt. Lorsqu'il se réveilla, on découvrit qu'il avait perdu la mémoire et que cette dernière était encore fragile. Lorsqu'il apprit ce qu'il s'était passé, il se sentit mal : c'était à cause de lui que son père se trouvait là, à cause de lui qu'il était mort. Il ne se pardonnerait pas. Six mois plus tard, il finit par retourner à Anupam, en première année. Il lui fallait recommencer la totalité de ses études, les magicomages étant incapables de lui rendre les souvenirs qu'il avait perdu. Personne ne rit du fait qu'il retourna en première année, car tous connaissaient l'histoire derrière sa disparition. Une fois arrivé à Elderwood, il fit rapidement comprendre aux élèves des autres écoles qu'il n'était pas quelqu'un de qui ils pouvaient rire. Il fut l'un des premiers à se retrouver en heure de colle et cela le rassura : il se retrouvait.


Pendant la nuit les loups, il se trouvait dans les couloirs, en compagnie de quelques camarades, malgré le couvre-feu instauré. Il ne fut pas réellement touché par les loups, mais il en vit passer quelques uns au loin. En raison de sa faible mémoire, il oublia l'évènement le jour suivant. Malgré le fait que ses amis ne cessent de lui rappeler cette fameuse nuit, Nayyar ne fait que l'oublier.

Robyn a un grand frère, et c'est lui qui a conditionné ses peurs actuelles. Seul cracmol de la famille, il n'a jamais accepté cette différente, se sentant rejeté par toute la famille, même leurs intentions étaient loin d'être mauvaises. Il s'est senti humilié et a plongé dans la drogue. Il a quitté le domicile familial il y a quelques années pour vivre une vie dont ils ne savent rien. La dernière fois que Robyn l'a vu, il était complétement défoncé et a l'a menacée avec une arme blanche, épisode qui l'a traumatisée puisque, sans l'intervention miracle de son père, elle se serait surement retrouvée éviscérée sur le perron de sa petite maison à Thunder Bay. Depuis, elle a une peur bleue de son frère et ose à peine retourner chez elle de peur de le croiser (par hasard ou non). Du coup, elle s'est reconstruit une vie à Salem, qu'elle avait désirée plus simple. Salem et Elderwood sont des endroits où elle se sent libre d'exprimer son opinion et de faire parler d'elle, en mal ou en bien, tant qu'elle fait savoir son point de vue sur les sujets dont elle traite (dans ses articles ou autrement). Elle a rejoint le journal de Salem lors de sa troisième année et a été acceptée sans problème dans celui d'Elderwood, car malgré les polémiques que ses papiers engendrent, beaucoup considèrent qu'ils permettent à tout un chacun de réfléchir sur les sujets proposés et de se faire sa propre opinion.


Robyn n'a perdu personne de son entourage proche -ses amies de dortoir et elle étaient déjà couchées, et les autres personnes qu'elle côtoie ont échappé aux bêtes-, mais les conséquences de cette nuit-là se font bien ressentir de ses réflexions, puisqu'elle a passé ses vacances à chercher des informations sur la possibilité de transformations de lycans pendant une nuit qui n'était pas supposée accueillir de pleine lune ; elle a également cherché à en apprendre plus sur la présence de loups au sein de l'école ; mais rien n'y fait, les informations sont classées secrètes, et à la rentrée, elle mènera ces recherches là en parallèle avec toutes celles que sous-entend la vie étudiante...

Que faire lorsqu’on est issue d’une famille excessivement nombreuse ayant déjà tous fait leurs preuves dans les rangs d’Anupam ? Que faire lorsque tout le monde ou presque est soit naturellement brillant soit doté du traditionnel don d’élémentalisme feu et que l’on reste là, sans aucun talent ? Inday est la petite dernière d’une fratrie de 6 enfants d’origine Philippines ayant tous fréquentés les bancs d’Anupam et étant sortis auréolés de gloire de leurs années scolaires pour se diriger vers des secteurs prestigieux en affaire ou au sein du ministère. Elle a toujours été choyée puisque plus d’une dizaine d’années la sépare de son aînée mais ça ne l’a jamais empêchée de toujours éprouver une certaine jalousie à l’égard de chacun. Pourquoi ? Jalousie, tout simplement. Ils avaient tout et elle n’avait plus qu’à ramasser leurs miettes, perspective qui ne l’enchantait guère en entrant à Anupam pour leur succéder. Inday voulu se faire son propre nom et sa propre image, ne plus vivre dans l’ombre écrasante de ses prédécesseurs et elle ne trouva rien de mieux que se tourner vers les formes les plus obscures de la magie, faisant son possible pour progresser dans les arts sombres à travers les livres, s’embarrassant le moins possible d’amis inutiles, leur préférant les plus puissants mais fuyant les élémentalistes comme la peste, jusqu’à leur vouer une certaine haine dépassant la verte jalousie qu’elle éprouvait à l’égard de ses aînés.
L’annonce du projet Elderwood changea quelque peu ses plans, car si elle était supposée briller dans sa promo au sein d’Anupam, qui disait mélange des écoles disant étudiants potentiellement plus doués qu’elle. Elle le savait, elle finirait par se perdre dans la masse, derrière tous ceux qui possédaient des dons, ceux qui étaient plus doués qu’elle et vivrait encore dans leur ombre. Elle s’attela donc à l’étude des animagi et de la métamorphose pour, à son tour, briller pour ses dons sans difficultés. Quelle ne fut pas sa déception, lors de la rentrée, de constater que les Yolihuani avaient plus ou moins coutume de l’être. Inday redoubla donc d’efforts, tentant, parallèlement de construire son réseau social parmi les plus puissants, beaucoup plus intéressée par les avantages qu’ils pourraient lui procurer que par leur personnalité. Toute la dimension intéressée de la Philippine reste totalement inconnue, même à Nameless. On la considère comme une travailleuse, gentille, jalouse mais qui est de toutes les fêtes, ne prenant jamais parti pour conserver son réseau… Mais l’illusion ne devrait pas durer.


Durant la nuit des loups, Inday était dans la bibliothèque en train d’étudier pour les examens, elle fait partie de ceux qui sont restés enfermés dans les réserve et n’a pas pris part à la bataille. November Drysdale, d’Anupam, était une de ses « amies » et si elle ne s’est pas trouvée directement affectée par son décès, la rentrée et l’absence de la jeune femme dans les rangs risqueraient de la rendre morose. Elle a passé ses vacances chez elle, aux Maldives et a vaguement suivit l’actualité sans s’y intéresser plus que ça, préférant oublier les dernières semaines jusqu’au retour à Elderwood.

Ruby a vécu dans une famille unie et assez limitée en nombre. Ses parents sont tous deux enfants uniques, et elle ne connait donc que ses grands parents paternels et maternels, qui vivent encore. Elle a une grande sœur (prénom au choix), qui exerce la médicomagie à Londres depuis son diplôme il y a maintenant deux ans. Son enfance ne connut pas de trouble particulier, elle déclara relativement tôt son don de sorcière et reçut son invitation à rejoindre l'école de Poudlard en temps et en heure. Dès son entrée à Poudlard, les choses se gâtèrent. Son charisme la propulsa dans le top de la popularité, lui accordant peut-être un peu trop tôt tous les garçons qu'elle souhaitait. Elle ne travaillait pas vraiment, et quelques perles mémorables resteront sans doute gravées dans la mémoire de ses anciens professeurs de Poudlard pour un bon moment encore. Cependant, son dynamisme et la volonté qui apparaissait spontanément les veilles d'examens lui permirent de se hisser d'une année à l'autre, malgré quelques essoufflements et de grandes difficultés dans certaines matières, notamment celles qu'elle considère comme trop théorique. Pourtant, son projet aujourd'hui est de devenir infirmière -si elle avait le courage, elle tenterait médicomage, mais trop d'études la désespère d'avance.


Elle se trouvait dans la salle commune lors de cet épisode tragique, et a réussi à fuir dans les couloirs, où elle a retrouvé une victime d'un des loups, une jeune fille à peine plus jeune qu'elle, baignant dans une mare de sang. Celle-ci se trouvait encore consciente, et elles réussirent toutes les deux à rejoindre l'infirmerie à force de détermination et de pauses où elles apprirent à se découvrir. Ruby se dévoila, dans la panique, cherchant avant tout à donner des raisons à la jeune victime de se battre pour vivre et retenir ses tripes qui menaçaient de quitter son corps -bon, peut-être pas, mais vous saisissez l'idée. Elles durent mettre une bonne heure à rejoindre l'infirmerie, Ruby cherchant à éviter les coins trop sinistrés, qu'elle considérait comme trop dangereux. La jeune victime, dont elle ne souhaita pas connaître le nom, s'éteignit quelques heures après leur arrivée à l'infirmerie. Ruby reste traumatisée par cette expérience, et les sujets dont elles avaient parlé au détour de leurs conversations. Sa motivation pour devenir infirmière en est ressortie plus forte, et elle se demande même si elle ne tenterait pas de devenir médicomage. Elle ressent également un profond sentiment de culpabilité, s'en voulant de leur avoir fait emprunter des chemins trop détournés pour rejoindre l'infirmerie, alors que peut-être que ce temps perdu aurait pu sauver celle de qui elle avait accompagné le dernier souffle. D'un point de vue plus personnel, la jeune fille lui a ouvert les yeux sur les vraies valeurs de la vie... et notamment sur l'amour, auquel elle a réussi à lui faire croire en quelques heures. Depuis cet épisode, Ruby n'a plus fréquenté aucun garçon -pour le moment-, attendant peut-être de tomber sur "le bon" au détour d'un couloir...

Les parents de la petite Jade ont divorcé très tôt, peu de temps avant la naissance de celle-ci. Un divorce à l'amiable, ils ne pouvaient juste plus vivre ensemble, la sorcière faisant le tour du monde et le cuisinier qui voulait monter son affaire. Fille unique, elle n'a pas eu à se plaindre de son enfance, la passant pour l'année dans le restaurant de son père où elle connaissait tout le monde, et en vacances à rejoindre sa mère quelque part dans le monde. Sa "particularité" est apparue vite, elle a sur parler, lire très rapidement, bien trop rapidement, mais tant pis. Appréciant sa ville natale, elle a couru dans les rues très souvent. Partir pour Huàn Shu a été difficile, ses amis étant tous moldus. Elle avait peur de se faire rejeter à cause de son talent pour les études mais est parvenue à compenser cela. Passant pour une excentrique très sympathique, elle s'est rapidement fait un tas d'amis. Changer pour Elderwood ne l'a pas plus dérangée que cela, bien au contraire, trouvant un tas de nouvelles activités à faire. Et le mélange des nationalités, elle maîtrise.


Bloquée dans la cafétéria avec des amis qui avaient une fringale, elle a essayé de détendre l'atmosphère tout du long en enchaînant blague de mauvais goût sur blague de mauvais goût, en écho à l'intendant qui racontait des histoires d'horreur. En vain. Une amie à elle a trouvé la mort cette nuit-là, et, si elle essaye de ne pas se laisser attaquer, il n'en reste pas moins qu'elle en souffre.

Furieusement sexy, Yezabel est de celles qui ont toujours ce qu'elles veulent, et ce sans l'aide de personne, même si son grand-frère de 26ans qui l'a élevée l'a précédée, lui donnant déjà une certaine réputation. Car l'Ambition, c'est de famille ! Audacieuse et téméraire, la jeune métisse n'a pas peur de se mouiller, ni de se brûler les ailes, et on peut dire que ses plumes sont déjà bien roussies... La vie lui a appris qu'il faut savoir faire preuve d'esprit pour obtenir ce que l'on vise, sans toutefois montrer que l'on tient les ficelles. Car faire croire à celui d'en face qu'il mène le jeu est bien plus concluant que d'étaler que l'on a le contrôle. Yezabel a donc toujours un coup d'avance et ne recule devant rien pour parvenir à ses fins, même des coups pas très catholiques. Ce qui n'est pas étonnant avec son physique plantureux assez propice à certaines négociations... Il faut dire que quand on vient de la province de la Tapoa, il faut savoir se débrouiller. Elle a beau être jeune, c'est une femme de caractère, pour ne pas dire carrément caractérielle. Rivalités, compétitions, duels, pour elle tout est bon pour gagner, même les actions les plus détestables. Elle devient facilement hargneuse face à la perspective de l'échec et de l'humiliation, c'est pourquoi en situation de danger elle est capable du pire : tricher, soudoyer, saboter... En fait, on peut dire familièrement que Yezabel peut être une vraie garce ! Mais une garce pleine de classe, car même ses crasses sont ingénieuses et ne manquent pas d'élégance, tout comme elle.


Et bien... Yezavel était déjà l'infirmerie avant que les loups garous ne frappent. D'humeur noire, Yezabel s'était laissée submerger par son don qui l'avait vidé de son énergie. Après un malaise, elle avait donc été forcée à garder le repos, alitée jusqu'au lendemain. Lorsque les blessés graves sont arrivés, elle a dû céder son lit. La vue de certaines blessures la hante encore. Elle a essayé de ne pas se laisser submerger mais le lendemain et le jour qui suivit, il a plu...