Ici l'histoire de votre personnage, son enfance, son adolescence, comment a-t-il découvert ses pouvoirs, l'école, son métier éventuellement, et finalement son arrivée à Elderwood, etc...
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Un vendredi ordinaire de grisaille printanière accueillit la naissance de Philippine de la Plume. Nous étions le 25 mai 1978, en Wallonie, région voisine de la France. Et ce jour engendrerait un orage éternel au sein de la famille. Qui s’en doutait ? L’être innocent venait de réveiller des différends que tous tentaient péniblement d’enfouir au plus profond de leur mémoire. Tous, sauf un … Philippe Lesombre, dont Philippine hériterait, entre autres, de la rancune froide et implacable.
Ce conflit remonte à des années de cela. Berthe Lesombre, future mère de Philippine, eut l’horrible certitude qu’elle serait à jamais exclue du cercle des sorciers. C’est alors que la fille de bien qu’elle était – je sais, ce n’est pas Star Wars – disparut pour laisser place à une personne aigre et aigrie, détestable et détestée. A la naissance de son frère, un 20 juin, une jalousie impérissable se logea dans son âme pour éclore lorsqu’elle apprit que, lui, était un Sorcier, sang pur de surcroît. Cette haine indéfinissable ne mourrait qu’à l’instant où l’un d’eux rendrait l’âme.
Aussi ce 25 mai, nul n’ignorait que les discussions reviendraient. Le venin coulerait à flot, acide rampant espérant désagréger les remparts des défenseurs des antiques traditions. Berthe Lesombre et Sigismon de la Plume tenteraient la carte de la fourberie pour que leurs principaux interlocuteurs, Philippe Lesombre et Renée Mosa, finissent par admettre qu’être un Sorcier était en réalité une tare. Il était grand temps que les pendules soient remises à leur dans la maison des Coqs.
Le 1er juin, la famille au complet se réunit pour statuer de l’avenir de l’enfant. Comme mentionné plus haut, sa mère était un cracmol et, comme elle avait épousé un moldu, elle s’obstinait à croire que sa fille ne posséderait jamais le moindre pouvoir. Tandis que la grand-mère maternelle et l’oncle de la fillette gardaient l’espoir que la petite suivrait leurs traces. Malheureusement, nul ne put déterminer de quoi l’avenir serait fait et de quelle manière les Parques avaient décidé d’aiguiller le fil de la vie du nouveau-né.
Que faire ? Laisser l’enfant dans l’ignorance ? Trouver un compris ? Mais bien sûr … Berthe voulait que l’on dissimule aux yeux de la fillette tous les éléments susceptibles de rappeler la magie ou l’univers bizarre auquel Philippine risquait d’appartenir. Comment ? Elle n’en savait rien mais bien vite Philippe se chargea de lui remettre en mémoire que leur grand-mère Hélène, une fantôme, n’allait pas se terrer dans la cave pour son bon plaisir. Et puis, il était stupide de la couper de ce monde nouveau sachant qu’elle y vivrait toute son existence. Il n’y avait aucun doute là-dessus.
La discussion s’enflamma très vite, la femme aigrie ne supportant pas que son frère ose affirmer une telle abomination. Non, elle n’avait pas engendré une sorcière ! Non, sa descendance n’aurait aucun pouvoir ! Aucun. Pas la moindre petite étincelle de magie ne brillerait en Philippine. Jamais. Berthe refusait d’imaginer une seule malheureuse seconde que sa fille – oui SA fille – soit comme son frère et sa mère. Plutôt mourir … De toute façon, elle avait épousé un moldu et, qu’elle soit un cracmol de sang pur ou pas, des parents sans pouvoirs n’étaient pas en mesure de transmettre le moindre don à leur enfant.
Renée Mosa coupa court à la discussion. Si Berthe et son époux restait sous son toit avec Philippine, la petite vivrait entre les deux mondes, dans l’attente de la certitude de son statut, mais rien – absolument rien – ne lui serait dissimulé au sujet de l’existence des sorciers.
Dilemme. Partir un peu plus loin – probablement dans les faubourgs de la capitale – et élever sa fille, coupée de cet univers qu’elle haïssait tant ? L’idée était tellement séduisante. La paix, la liberté et l’indépendance qu’elle n’avait jamais saisies, voilà qu’elle allait pouvoir les dévorer à pleines dents. Aaaah, les portes du Paradis s’ouvraient à elle. Sigismon n’avait qu’à faire les valises et le tour était joué. Diaboliquement géniale, elle se trouvait diaboliquement géniale.
Un sourire mystérieux s’étala sur le visage de Philippe. Il savait à quoi pensait sa sœur. Elle lui semblait à cet instant terriblement stupide et son moldu de mari lui paraissait toujours aussi niais, se contentant depuis de début d’observer et de hocher la tête aux propos de Berthe. Ah, sa chère sœur pensait pouvoir s’occuper de la fillette. Fadaises. Elle ne maîtriserait pas ses réactions – enfin, si elle et son idiot de Sigismon arrivaient à les comprendre, d’abord. Connaissant le phénomène qu’était sa – trop – proche parente, le sorcier savait pertinemment qu’avec sa patience légendaire – ami de l’ironie, bonsoir -, Berthe n’arriverait à rien avec l’enfant. Il suffisait d’observer Philippine et tout le monde comprenait qu’elle n’était pas un simple assemblage d’os et de chair. Elle était un être illuminé – je sais, je retourne dans Star Wars -, pas comme son … père. Elle n’avait pas hérité, heureusement, du regard sombre et sans expression de Sigismon mais bien des yeux couleurs noisette de toute la lignée de sorciers de sang pur qui avait vu le jour ici, aux confins des Ardennes !
Philippe regarda les yeux de sa sœur : verts … Pas d’un brun noisette comme lui. Berthe constituait la seule branche de l’arbre généalogique à jamais sans espoir … jusqu’à aujourd’hui. La roue tournait. L’honneur de la lignée serait - en partie – lavé si l’enfant était douée de pouvoirs. Pour l’instant, la sorcière n’était qu’à l’état larvaire. Un nourrisson baveux et répugnant sans le moindre intérêt à l’heure actuelle mais dont le potentiel risquait de se développer un peu plus chaque jour. La petite était donc comme une somme d’argent que l’on place dans une épargne, elle gagne de la valeur au fil des années. Certes, nous n’étions pas à Gringotts mais peu importe …
Le jeune homme ne s’était pas départi de son sourire qui signifait clairement désormais « tu sais que j’ai raison et je crains qu’il ne te faille déposer les armes ».
En voyant l’expression de son frère - qu’elle considérait comme une expression malsaine et goguenarde -, Berthe commença à perdre le peu de contenance qui lui restait. Ses joues s’empourprèrent, ses lèvres se pincèrent et elle tourna les talons, entraînant Sigismon dans sa fuite.
Elle avait capitulé, sachant pertinemment qu’elle ne saurait élever une enfant qui possédait une clef qu’elle n’avait pas, une arme qui la menacerait toujours. Berthe avait décidé de rester ici, avouant par la même occasion que sa progéniture appartenait au monde dont l’accès lui avait été refusé des nombreuses années auparavant.
~.~La mort, visage flou et inconnu des jeunes enfants. Masque qui ne prend corps qu'une fois délicatement posé sur les traits d'une personne proche. Et encore. L'insouciance axe l'esprit des têtes blondes sur le côté inattendu ou spectaculaire que peut revêtir la Grande Faucheuse. Happé par une porte à tambours ... Encore une invention moldue, ça, non ? Ah ben oui, Philippine a raison. C'est bien de cela qu'il s'agit. Dangereuse chose que voilà puisqu'elle a causé la mort de son grand-père. De la peine ? Sans doute. Bien que ce sentiment de tristesse s'estompe aussi vite qu'un arc-en-ciel. Le temps passe, les jours se succèdent et les émotions n'échappent pas à cette règle.
Du haut de ses six ans, la petite Wallonne n'en garde que peu de souvenirs. L'agitation de la maisonnée, le deuil, les funérailles ... Tout est brouillard, dans sa mémoire, enfoui derrière un évènement nettement plus déstabilisant aux yeux d'une fillette casanière ne se sentant elle-même que dans un monde arpenté depuis sa prime enfance, un univers immuable tellement connu qu'il est une partie d'elle. Un morceau de son esprit et de son cœur que la mort avait par chance épargné ... Pour le moment.
Les conflits armés ... Le type même d'évènements qui effleure à peine la conscience d'une enfant protégée par sa famille plus que de raison, sans doute. Si d'âpres luttes font rage entre les Royalistes et les Républicains, Philippine en est préservée, ignorant que les siens font partie intégrante du combat. Lui dissimuler la Vérité semble à tous la meilleure solution, aussi la demoiselle apprendra le jour de son anniversaire, sourires et paroles encourageantes en prime, qu'un départ vers la pluvieuse Angleterre est programmé pour début juillet. Promotion de son père, déménagement de toute la famille, pseudo-joie mais vrais cotillons, voilà qui gâche ce 25 mai, marqué à jamais d'une pierre noire.
Se réjouir ... Tel est le leitmotiv qu'on désirait lui imposer mais que son caractère rancunier et mélancolique se refusait à intégrer. Se réjouir ... Comme si cette nouvelle consistait en un cadeau d'anniversaire alors qu'il ne s'agissait là que de la plus empoisonnée des annonces. Le fond de l'affaire ? Elle n'en avait pas vent, ainsi Phil apercevait uniquement une félonie sans nom, ruinant un jour de fête ... pour le reste de sa vie. Boudeuse et l'âme en peine, la fillette s'était réfugiée dans sa chambre, sur le balconnet dont les dalles froides la maintenait les deux pieds dans la réalité. Le chant triste et mélancolique d'un merle accompagnait ses pensées vagabondes tandis que ses fins doigts se refermaient sur la ferronnerie. Non, elle n'avait pas réussi à fermer l'œil, désertant rapidement son lit pour la fraîcheur de l'air ardennais, contemplant ses forêts qu'elle quitterait bientôt. Leur en vouloir ? Assurément. Quelle idée d'annoncer ça un jour pareil ?! Et qui plus est de s'en faire une joie. Trahie. Elle se sentait trahie. Par ses parents. Par la règle qui stipule qu'un anniversaire rime toujours avec bonheur. Bien sûr que ce principe existait puisqu'on venait de le bafouer aujourd'hui. Logique ...
Et c'est avec tout autant de logique que Philippine se retourna vers la poignée de sa porte lorsque celle-ci fit mine de vouloir s'ouvrir. Souhaitant de tout son être qu'aucun mécanisme de serrure n'ait un jour été installé à l'entrée de sa chambre, la demoiselle posa un regard blasé sur la pièce de chêne. Blasé puis surpris à la vue de ce bois magnifiquement lisse, dépourvu de tout corps étranger en métal. Un large sourire étira ses traits et la petite fille entendit dans les escaliers les bruits du pas furibond de sa mère. La Wallonne avait certes essuyé un revers mais venait à l'instant de remporter une bataille. Une bataille dont l'issue la plaçait désormais incontestablement dans les rangs des Mages, provoquant partant l'ire de sa génitrice. Comme il est frustrant pour une cracmol d'avoir engendré son opposé parfait ...
Des murmures bruissaient dans le couloir voisin et les prunelles noisette de Phil tombèrent sur une porte parfaitement normale. Pourtant, elle sentait n'avoir point rêvé. Les bonsoirs enthousiastes de sa grand-mère et son oncle fusèrent et l'enfant, enfouie à présent sous sa couette, leur répondit avec autant d'entrain. Philippine savait qu'ils savaient. Déjà la trappe menant au Pays des Songes s'ouvrait sous ses pieds, la laissant sombrer dans une douce torpeur. Et juste avant de s'y noyer totalement, la demoiselle reconnut la voix de son arrière-grand-mère fantôme lui chuchoter : "bonne nuit, jeune sorcière".
~.~Outre une vie qui s'éteint, c'est un masque qui se fendille. Une de ses couvertures que les espions s'appliquent à préserver tout au long de leur carrière ... Les visages ne sont pas simplement tristes ou tirés, ils sont surtout inquiets. La mort angoisse et effraie, c'est bien connu, mais peut-on uniquement se fier à ces lieux communs pour expliquer l'attitude nerveuse de chaque membre d'une même famille ? Ce n'est pas un mort, qu'on pleure. Mais un échec. La fin d'une époque et le début de la peur. Car les Royalistes ne sont pas idiots et un attentat raté finit toujours par cracher le nom de ses auteurs. Si les Delanuit sont sauf, les Lesombre se retrouvent en position délicate. Un des leurs est tombé lors de la manœuvre et, même si l'on maquille les circonstances de la mort, prenant bien soin de modifier la date du décès, les rapprochements ne sont malheureusement pas encore tous à exclure ... La Wallonie s'avère minuscule, lors de tels drames, et dans les oreilles des Comtes échouent sans tarder les récits détaillés de l'escarmouche.
Le mois de mars touche tout juste à sa fin alors que la menace se matérialise, pesante. Une épée de Damoclès pend désormais pile au-dessus de leurs têtes et tous sont conscients des problèmes qui ne tarderont pas à s'élever sur leur chemin. Tous ... sauf une enfant de six ans dont l'innocence et l'application de sa famille la tiennent à l'écart de cette effervescence. Elle est jeune, prétendument fragile et certainement trop petite pour comprendre la complexité d'un tel conflit. Elle constitue également une faiblesse, une faille à exploiter pour mieux les atteindre. Aussi, moins elle en saura ...
Seulement, sa mère cracmol et son père moldu se révèlent également deux dangers potentiels vu leur incapacité à se servir de la magie. Deux proies faciles pour une vengeance basse et légitime aux yeux des Royalistes ... Quand une vieille famille de sang pur enfante une cracmol, ça se sait. Et quand une cracmol s'unit à un individu de l'autre monde, ça ne passe inaperçu non plus. Donc, une fois les liens logiques les plus simples opérés, les Lesombre risquaient de se faire attaquer de toute part ...
La seule solution : la fuite. Une mort idiote signerait la fin de la résistance, une perte inutile qui ne servirait nullement la cause. Orchestrer un attentat suicide restait tout aussi stupide puisque le camp adverse demeurait sur ses gardes suite aux récentes actions républicaines. On pouvait retourner le problème de toutes les manières possibles et inimaginables, le retrait stratégique revenait comme solution la plus sage. Reprendre la lutte sur place serait encore réalisable à l'avenir.
Et l'annonce tomba le 25 mai, jour de l'anniversaire d'une certaine petite fille dont les grands yeux noisette se remplirent de larmes à la révélation. Une promotion ? En Angleterre ? Mais ... mais elle s'en fichait, elle. En quoi cette nouvelle était une bonne nouvelle ? Elle, elle n'y voyait qu'une trahison, un moyen pour lui gâcher son plaisir, uniquement. Pourtant, le choix de la date avait été murement réfléchi. S'il s'agissait d'une bonne nouvelle, la rendre officielle un jour de joie coulait de source. Il fallait le prendre avec le sourire. C'était un avancement pour son père. Se réjouir, Philippine devait se réjouir. En réponse, ils n'eurent qu'une porte close, dépourvue de sa serrure, signe qu'elle était bel et bien sorcière.
Un mensonge pour son bien ... Approuvé par les uns, critiqués par les autres mais au final considéré comme nécessaire. Si son oncle avait désapprouvé la manœuvre, si sa grand-mère redoutait l'avenir, si son arrière-grand-mère s'inquiétait de la cohérence d'un pareil plan et si ses parents avaient amèrement regretté de poser la première pierre de cette fumeuse histoire en découvrant la haine qu'ils en récoltaient, il était trop tard. Trop tard pour faire marche-arrière et lui expliquer la réalité des faits sans s'exposer à une réaction pire encore. Si Phil était une enfant charmante, elle n'en avait pas moins un caractère plus difficilement gérable dans des cas comme celui-ci. Entretenir le voile trompeur était donc tout aussi impératif qu'entamer les préparatifs du départ.
Et avec les premiers jours de juillet sonna l'envol pour la pluvieuse Angleterre. Un départ que Philippine nomma exil et une Angleterre à qui elle rendit avec plaisir son sobriquet de Perfide Albion.
~.~Les secrets de famille s’envolèrent dans les valises, fardeaux entassés dans les malles et enfouis sous autant d’excuses que de costumes. La maison aux confins des Ardennes fut confiée aux proches parents « pour le retour » qui était programmé à une date encore absolument indéterminée. Les affaires internes seraient réglées de loin, avec toutes les précautions qu’un repli stratégique impliquait, depuis un manoir à Wick.
Un bled paumé sur une presque-île moisie, dans une bicoque appelée Bastion et acquise pour une somme raisonnable en raison de la contrepartie à fournir à l’achat : rendre un service à la famille sur le départ. Les deux sorciers écossais qui se séparaient de leur ancien logis prenaient de l’âge et, faute de descendants, réclamaient aux potentiels acheteurs de garder en leurs murs les fantômes familiaux qui en avaient fait leur dernière demeure. Demande a priori anodine … jusqu’à ce qu’on fasse plus ample connaissance des ectoplasmes dont Alba, vieille femme pinailleuse qui trouva en l’arrière-grand-mère de Philippine, spectre, elle aussi, un adversaire à sa taille.
L’installation ne se fit pas sans heurt. L’acclimatation non plus. Mais, en dépit du vent soufflant presque en permanence sur le promontoire où trônait le manoir, lutter contre la tempête était une nécessité. De l’avant, toujours de l’avant pour éviter la chute. Et un jour rentrer au pays.
~.~Cinq longues années s’étaient écoulées depuis. Au jour honni de son anniversaire s’était ajouté le mois de juillet, époque de l’expatriation. La morosité était le prisme par lequel la fillette avait appréhendé sa terre d’exil, peu encline à effectuer le moindre effort. Elle avait exécré ce pays dès qu’elle y avait posé son pied. L’atmosphère humide, le manque d’arbres, l’horrible langue que baragouinaient les habitants … tout ! Non, non et renon, cette contrée ne vaudrait jamais ses Ardennes. Elle ne leur arrivait même pas à la cheville. Sans compter que son oncle avait ce territoire en horreur. Et si son oncle avait quelque chose en horreur, la fillette également.
Au quotidien, Philippe Lesombre affichait son appartenance à sa patrie, la Wallonie. Cette attitude lui avait valu d’être surnommé « le Walha » par ses voisins. Entre autres exemple, au sommet d’un des pignons du manoir où la famille habitait désormais, un grand étendard représentant un coq hardi rouge sur fond jaune – drapeau de sa région d’origine - claquait au gré du vent d’Ecosse.
La jeune Wallonne entendait d’ailleurs ce bruit caractéristique du tissu malmené par le vent depuis sa propre chambre. La tempête soufflait fort en ce début de mois de juillet. Elle était sans doute la seule chose que Philippine appréciait dans ce maudit village de Wick : la violence de ses bourrasques.
Accoudée sur le rebord de sa fenêtre, l’enfant observait les éléments déchaînés et se surprenait parfois à s’imaginer métamorphosée en un oiseau pour pouvoir virevolter au milieu de la tempête qui faisait rage au dehors. Après tout, il n’est pas interdit de rêver … Et, non loin d’elle, une petite chouette chevêche hululait doucement. Philippine se retourna à moitié vers elle et plongea un instant son regard couleur noisette dans les deux grands yeux jaunes de la boule de plumes. Au même instant, naquit sur ses lèvres pâles un fin sourire. «
Bubo, je ne sais pas ce que je donnerais pour avoir la capacité de te ressembler quand bon me semble. » La demoiselle volante fixa intensément sa complice. Après quelques temps de cohabitation, l’oiseau, offert à la petite sorcière par Renée Mosa et Philippe Lesombre à l’occasion de son dernier anniversaire, avait appris à comprendre la jeune humaine. Et c’était réciproque … Philippine commençait à interpréter correctement les réactions de la messagère des airs et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. «
Les Animagi peuvent mettre leur « don » au service de la collectivité, tu sais. » Quelle jolie phrase… Rares étaient les personnes plus égoïstes que la demoiselle, à cet âge, alors, l’entendre parler de mise en service de capacités pour venir en aide aux autres avait quelque chose de … risible ? «
Cela pourrait être utile pour une future Auror, non ? » Bubo sembla comprendre la question et hulula comme pour marquer son approbation. «
Bon, c’est une idée à creuser. » Comme celle de s’orienter vers l’archéomagie, la politique, le droit, l’histoire ou les langues de plomb. Les idées étaient nombreuses, variées mais aucun choix absolument définitif n’était posé. Se projeter plusieurs années dans l’avenir n’était guère simple pour quelqu’un qui était, et est toujours, une grande enfant que le cycle du temps crispe immanquablement.
Avec un enthousiasme non feint, la gamine s’apprêtait à dévaler les escaliers dans l’instant pour rejoindre la famille et leur faire part de son idée du moment. Elle amorçait déjà son départ, sa main désormais tendue vers la poignée de la porte, quand un léger bruissement près de la fenêtre l’arrêta dans son élan. En moins de temps qu’il ne faut pour dire « chevêche », la jeune Wallonne avait fait volte-face et se trouvait désormais face à l’origine du bruit.
La fillette cligna des yeux en découvrant, devant la vitre, une chouette effraie incommodée par la pluie. Immédiatement, elle lui ouvrit et la laissa se percher dans sa chambre à sa convenance. Le bel oiseau se jucha sur le rebord du lit de l’enfant avant de pépier longuement. Philippine s’approcha alors et aperçut, abandonnée sur le couvre-lit rouge et jaune tricoté par sa grand-mère, une enveloppe en vieux parchemin. Elle la saisit d’un geste brusque et chercha immédiatement l’adresse. Son regard fut attiré par le blason imprimé dans la cire qui fermait la lettre. Philippine était certaine de l’avoir déjà vu quelques part. Elle s’empressa de décacheter la missive et la lut.
Une lueur pétillait dans ses pupilles couleur noisette lorsqu’elle dégringola les escaliers à toute vitesse vers la salle à manger où toute la famille se trouvait. Renée et Philippe arboraient une mine réjouie et les parents de la fillette, eux, avaient l’air de revenir d’un enterrement. Même si une telle lettre n’était qu’une formalité vu les précédentes manifestations de ses pouvoirs, elle s’était toujours doutée que la scène se déroulerait ainsi et, en dépit de la réaction mitigée de ses parents, ne fut pas déçue du tableau final.
~.~Ta seconde famille ... Voilà comment lui fut présentée sa maison, la caste de la vénérable Rowena Serdaigle. Philippine s'imaginait difficilement accorder à des inconnus le rang de famille mais cela ne l'empêcha jamais d'œuvrer pour le renom et la bonne tenue de sa maison. Appliquée et sage, aucun point ne fut retiré par sa faute au sablier des Serdaigles. La petite sorcière se sentait bien parmi les érudits, bénéficiant des avantages d'une saine émulation.
Relativement discrète et réservée, la Wallonne se lia d'amitié avec peu d'étudiants, et surtout peu d'étudiants de sa promotion. Son éternel isolement lui fut néanmoins bénéfique pour ses entraînements de métamorphose, l'enfant souhaitant devenir animagus. Son travail acharné s'étendit sur cinq de ses sept années d'études. Précipitation, tentatives timides, essais infructueux, brillantes transformations ... La jeune Wallonne connut diverses périodes dans son apprentissage et toutes font désormais partie de ses excellents souvenirs.
Le temps suivit son cours. L'étudiante en sorcellerie était désormais capable de se métamorphoser entièrement, grâce aux bons conseils de son oncle. La fin de son apprentissage ne signa cependant pas la fin de sa solitude. Les compagnies choisies, même si, partant, restreintes, étaient préférées à l’abondance excessive qui diluait les liens en simulacre de relation mâtinée de faux semblants. Etrangement, les vraies amitiés se forgeaient entre année différente comme si être de la même aurait créé des affrontements d’égo trop pénibles à gérer. Toujours est-il que le trio constitué se construisit sans crier gare avec un naturel déconcertant. La demoiselle s’attachait plus aisément quand les liens se tissaient presque à son insu, se confiant peu à peu et baissant la garde au fur et à mesure de l’écoulement des jours.
Avec le temps, ses projets de carrière évoluèrent. Peut-être parce qu’elle entrevit « ce » qui l’avait catapultée en Angleterre. Ou plutôt qu’elle comprit que son combat était ailleurs, même si le fin mot de l’histoire lui échappait. Oh, elle ne nierait pas que son existence entière s’était inscrite dans un contexte où la politique était reine. Ou les idéaux étaient autant de bannières qu’on brandissait avec ferveur au milieu de la foule. Des étendards de valeurs qu’il fallait défendre et chérir … aussi, un jour, reprendrait-elle le flambeau. Les contacts avec les « parents » restés en Wallonie s’intensifièrent ou, à tout le moins, Philippine entama-t-elle une correspondance épistolaire à titre personnel, sous les encouragements de son oncle.
Elle fit ainsi la connaissance de Phoebé Delanuit, une parente de cet arbre généalogique touffu qui lui révéla nombre de « cousins », plus ou moins éloignés, qui défendaient les principes de cette famille au sens large qui luttait contre les Royalistes depuis des temps immémoriaux. C’est en effet à Namur, capitale de la Wallonie, que le nœud de l’affrontement s’était tissé. La Citadelle, joyau du génie de Vauban, préservait en son sein cette engeance cupide s’accrochant à un lambeau de pouvoir aussi dépassé qu’inutile. Et, en face de cette faction se nécrosant trop lentement à leur goût, les Républicains, dont le moment était mené par cette Phoebé aussi enflammée que son élément, et son frère, Félix, à qui revenait la lourde tâche d’organiser les effectifs. Car si Mademoiselle Delanuit, cette vieille fille forte tête et grande gueule, gérait l’aspect politique de la chose, Félix était le bras armé de qui dépendait les coups d’éclat et autres manifestations moins … diplomatiques.
Ce nouveau plongeon dans l’univers des tractations politiques et des grands débats d’idées la confortèrent dans l’opinion qui se cristallisait dans son esprit depuis qu’elle était devenue préfète et s’était ouverte aux autres dans cet objectif « professionnel » de défense des intérêts. Philippine détermina alors d’une manière sûre qu’elle désirait se destiner à la politique et le droit afin de rendre justice à sa manière dans sa terre natale quand l’heure aurait sonné.
~.~Le climat sorcier anglais devint de plus en plus tendu au fil des mois dans la petite bulle qu’était l’univers de Philippine. Parce qu’elle n’était pas la plus à même pour réconforter, que sa gaucherie la rendait ridicule quand elle voulait se montrer prévenante. Parce qu’elle se sentait impuissante. Qu’elle désirait pourtant agir. Mais qu’Holly s’entêtait. Ainsi commença une grande cavalcade, un périple éreintant pour ramener sa meilleure amie du côté lumineux de la Force, pour la faire abandonner cette sangsue qui lui pompait son sang, son énergie et son essence même. Pour l’aider à se détacher de cette chose qui la métamorphosait.
Sans compter que les pensées de Phil et sa famille étaient en partie ailleurs. En effet, à cette période, la Wallonie était secouée politiquement et la montée royaliste ne rassurait pas particulièrement les Républicains qu'étaient Philippe Lesombre, Renée Mosa et Philippine de la Plume. Leur sang ne fit qu'un tour quand, peu de temps plus tard, les Royalistes manquèrent de réussir leur coup en divisant la Wallonie en deux, bastions républicains contre bastions royalistes. Il était impératif d'agir. Assister aux réunions du parti ne serait plus le seul acte à poser : il faudrait prêter main-forte et offrir leur baguette au service des Républicains.
Beaucoup de fronts sur lesquels lutter et un temps, hélas, non extensible. Les contacts avec la famille en Wallonie et en France se firent plus intenses tandis que la demoiselle cherchait un moyen de convaincre Holly de rompre les liens avec la vampire. Elles s’accordèrent plus ou moins sur la fin du cursus de Mademoiselle Stapleton pour régler définitivement cette histoire. La fin de l’année scolaire emmena la casanière de la Plume en France, pour prendre des contacts, et en Irlande. Dans la tanière du monstre. Préparation et plan d’attaque avaient été au menu pour réduire en cendres cette erreur de la nature qui prenait Holly pour une outre portative. Philippine était d’ordinaire d’une grande tolérance envers les créatures, l’aversion de sa mère envers le monde sorcier lui ayant inculqué la relativité des choses et des conceptions. La manière dont les moldus percevaient les sorciers était celle dont les sorciers percevaient les lycans ou les vampires. Mais cela n’impliquait pas que l’un d’eux puisse impunément dépasser les bornes. Ainsi mourut la tortionnaire lors de l’assaut orchestré et le soulagement fut réel, malgré un mort à déplorer. La première à laquelle Philippine fut directement confrontée, logeant dans son cœur l’éternel regret de ne pas l’avoir évitée. Alistair avait certes rempli son rôle, seulement le garde du corps n’aurait pas dû être sacrifié sur l’autel d’une cause pourtant juste.
Cet épisode amorça une escapade en Russie, afin d’épauler Holly dans sa guérison. Un dépaysement total survint face à cet univers d’un autre temps, lui aussi composé de cette monarchie rampante qui figeait les institutions dans une bogue d’immobilisme. Il restait une année à Poudlard pour la demoiselle aussi y passa-t-elle uniquement les vacances et les suivantes, renonçant à son côté casanier pour s’assurer que la guérison suivait une bonne voie. Elle apprit ainsi le russe et entama, non sans une mélancolie grandissante, la dernière ligne droite à Serdaigle.
Qu’il était difficile de se dire, chaque jour, que le jour vécu serait le dernier en tant que tel. Les tendances passéistes sont un venin lent qui se dilue dans les veines et fait battre le cœur douloureusement. Le départ d’Holly avait été un déchirement. Savoir qu’elle laisserait Sienna derrière elle, ainsi que Poudlard en entier, une fois l’année écoulée, un nouveau poignard dans son palpitant.
Fraîchement diplômée de Poudlard, Philippine entama des études de droit. En parallèle, elle suivit la situation wallonne, comptant s'y impliquer davantage, si le temps le lui permettait. Elle est attachée à sa patrie mais sait qu'elle n'est pas en Angleterre pour une raison anodine sinon il y aurait longtemps qu'elle serait repartie en Wallonie. A moins que ... Pas de retour clairement précisé, encore, toutefois, le contexte étant encore trop délicat pour cela et la demoiselle pratiquant le déni à merveille, dédaignant de se poser les bonnes questions.
S’ouvrirent alors devant elle cinq années d’étude de droit … Et toute la difficulté fut de déterminer
quel droit. Le droit continental et celui de la Common Law s’avérant particulièrement antagonistes sur certains points, Philippine dut poser un choix. Celui de ne vivre quasiment que pour ses cours durant son cursus, cumulant aux matières de l’université anglaise des branches utiles en droit légicentré. Afin d’être utile dans sa patrie, si elle y retournait un jour, étendre son panel de connaissances s’avérait une nécessité.
Voilà sans doute ce qui explique son manque d’investigation sur le pourquoi du comment de sa venue en Angleterre. Le sentiment de comprendre qu’une pièce du puzzle s’insère mal mais l’impossibilité de déterminer précisément laquelle faisait jour dans son esprit. Poser certaines questions paraissait insurmontable, les tabous rôdant dans le manoir familial avec le même caractère oppressant que des loups affamés. Alors, elle reporta. Encore. Etouffant sous ses cours et la correspondance épistolaire avec le pays tous ses doutes et remises en question.
Le temps fila comme l’éclair entre le travail, sa famille et les proches dont qu’elle avait gardés du collège. Et il fila tant et si bien qu’elle eut bientôt son diplôme en poche et que l’ancienne Serdaigle se retrouva face à un nouveau carrefour. Sceller son destin au barreau anglais et entrer chez les
barristers ou les
sollicitors ou participer enfin à la vie politique de son pays. La plaidoirie avait un côté séduisant, celui d’entrer en scène et déployer autant d’arguments pertinents que possible pour consolider sa position. Le revers de la médaille était, hélas, l’obligation de défendre quelqu’un, quoi qu’il en coûte, chacun ayant le droit de l’être même s’il se révélait une sinistre crapule. Ajoutez à cela que le système anglais différait sensiblement du droit continental en ce que tous les avocats n’avaient pas de contact avec leur client mais se contentaient parfois « juste » de préparer le terrain à ceux qui plaideraient réellement sans avoir bâti le fond du dossier. Une séparation des deux facettes que l’avocat conjuguait en droit légicentré et une dichotomie que Philippine ne désira pas assumer.
Il ne restait donc qu’une solution : le retour. Ou, à tout le moins, renouer avec ses racines. Les langues de plomb ne portaient pas leur nom pour rien, Philippine put en témoigner quand elle apprit, non sans stupéfaction, que son oncle travaillait également pour le Ministère de la Présidence wallonne et qu’il était encore impliqué dans les ficelles politiques, malgré leur départ des années plus tôt. La sorcière finit ainsi par décider que les cheminées étaient un moyen de transport assez sûr pour voyager de la Perfide Albion à sa Wallonie natale. Et, elle aussi, s’engagea dans la lutte.
Elle entra à son tour à l’administration en tant que juriste avant de réussir à être engagée dans un cabinet ministériel. Soutenir les Républicains était autant une évidence qu’une nécessité. Là où son oncle opérait pour la Présidence, Philippine commença sa « carrière » dans un autre secteur afin d’étendre le réseau d’action. Ainsi gravit-elle les échelons hiérarchiques au sein du cabinet du ministre en charge de l’enseignement, de l’emploi et de la formation, disciplines cruciales vu l’électorat concerné mais également vu les enjeux entre l’avenir d’une région et celle de ses futurs dirigeants, les jeunes.
Ses connaissances du système de la Common Law et du système continental l’amenèrent à seconder plus activement le ministre dans des dossiers dont elle n’avait pas l’entière connaissance, toutefois, étant sollicitée uniquement sur l’aspect législatif tandis qu’elle était en charge de la rédaction d’autres discours, passant de l’inauguration d’une salle de sport au lancement d’un plan d’emplois avec un crochet par un anniversaire symbolique d’école lambda. Au bout de deux ans à effectuer les navettes entre Wick et la capitale wallonne, les élections régionales quinquennales firent du ministre pour lequel elle travaillait le nouveau Président de la région. Son oncle, connu pour son verbe acéré, resta en place dans le cabinet, ne suivant pas le précédent Président, et Philippine se tailla une place à son tour dans cette nouvelle fonction qu’on lui avait confiée : l’aspect législatif dans les relations étrangères et la coordination entre les différents ministères éventuellement en contacts avec la Présidence.
En tant que conseillère du Ministre-Président et juriste référent, elle l’accompagna dans divers déplacements au Luxembourg, en France et en Italie afin de l’assister sur le volet juridique. Dans son ombre, elle fut en contact avec de grands noms de la politique étrangère sans toutefois les aborder plus avant. Ses côtés régionalistes, ses envies d’une société plus républicaine pour sa patrie l’avaient parfois trop centrée sur une parcelle du noyau dur et non l’ensemble de la cellule qu’est l’univers dans son entièreté. Ces premiers voyages l’ouvrirent sur une autre nécessité et l’impératif de prendre en compte les nations extérieures pour une meilleure coordination. A partir de ce moment et pour quatre années sur les cinq de la législature qu’elle avait entamée à la Présidence, Philippine eut de plus en plus à jongler avec cet aspect de la politique, se prêtant au jeu et commençant à apprécier ce rôle diplomatique sous-tendu de négoces qui lui était attribué.
Quand elle eut les deux pieds sur cette île inconnue, loin de l’Europe, valises en mains et curiosité aux lèvres, l’ancienne Serdaigle aurait été bien en peine de vous expliquer avec précision comment tout s’était enchaîné. Comment Holly avait débarqué là, elle aussi, Sienna dans son sillage puis Phil à son tour. Était-ce le nom de « Di Marco » qui avait décidé la demoiselle à entamer cette thèse qu’elle avait souvent caressée du doigt sans s’y lancer pleinement ? Ou le fait qu’un tel poste, dans un lieu pétri de tant de symboles, servait indirectement sa Wallonie dont l’avenir de l’enseignement n’était plus remis aux mains de Beauxbâtons mais de cette Elderwood, telle une Atlantide ressortie des eaux ? Elle qui avait toujours juré que s’occuper d’enfants en leur dispensant un quelconque savoir était une hérésie qui mettrait ses nerfs à bout se retrouvait sur une île essentiellement composée de moufflets avec une thèse à réaliser. Les scandales qui avaient éclaboussé son directeur de thèse n’étaient pas ce qui effrayerait la demoiselle, compte tenu, entre autres, de sa politique à la Saint Thomas qui l’obligeait à ne croire que ce qu’elle voyait et éprouvait par elle-même avant de se forger un avis définitif. Son souvenir des rencontres entre Gregori Di Marco et le Ministre dont elle était la conseillère à l’époque la poussèrent à se jeter à l’eau et soumettre son projet qui fut, et elle s’en ravit, accepté. Elle s’était donc envolée pour l’école, priant pour que son âme de grande enfant l’aide à supporter les gamins qui, durant sa scolarité déjà, avaient plus souvent joué le rôle d’extraterrestres que de compagnons.
Puis avec l’alien dans le ventre de l’épouse de son directeur, on allait doublement rire. *pan*C’est donc pleine de bonnes résolutions, d’ambition et de projets que la sorcière s’établit à Nameless, renouant plus étroitement avec ses premières amours pour le droit. Un nouveau défi de taille à relever mais même les Serdaigles apprécient un peu de piment sauce Gryffondor.
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