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Personnel

  • Savannah Dawkins
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    ♦ PARCHEMINS POSTES : 389
    ♦ PSEUDO : C'toi le pseudo !
    Féminin ♦ CREDITS : Lux Aeterna
    ♦ ARRIVEE A ELDERWOOD : 25/04/2010
    ♦ LOCALISATION : Probablement à l'infirmerie ou derrière les fourneaux.

Savannah Dawkins



Revelio

& Me, myself and I
♦ AGE; ANNEE & ECOLE: Médicomage d'Elderwood, professeur de soins et introduction à la médicomagie, et de cuisine et charmes gastronomiques ; ancienne Salem ; 28 ans.
♦ DEDICACES:

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MessageSujet: {{ Better things are coming, I swear there's truth in that. {feat Fedor ♥}   {{ Better things are coming, I swear there's truth in that. {feat Fedor ♥} EmptyMar 12 Mar - 22:50

INFORMATIONS SUR LE SUJET


Date : quelques jours après le bal de la rentrée
Intrigue en cours : saison 2
Protagonistes : Fedor A. Lvivnyr
Statut du sujet : Privé, à priori
Intervention du MJ : Non merci !


« No no you're not alone
When there's someone you can hold
Someone who is there. »


Tout le monde avait souffert de cet épisode. Certains avaient perdu des proches, d'autres se retrouvaient avec des images atroces gravées sur leur rétine. Personne n'en était sorti indemne, quoique chacun en dise. Certains pouvaient avoir été plus chanceux, mais tous avaient été affectés, c'était un fait. Et ça, Savannah n'en était que trop consciente. L'épisode du bal n'avait pas franchement amélioré les choses, malgré un point positif notable. Aucune blessure ne pourrait cicatriser si le destin s'évertuait à leur mettre des bâtons dans les roues. Rien n'était définitif, comment les victimes pouvaient-elles tirer un trait sur cette nuit si tout était fait pour leur rappeler leurs souffrances ? La médicomage, elle, voyait dans les regards que rien n'allait. Tout avait changé, et rien ni personne ne serait plus comme avant. A commencer par Fedor, meurtri jusqu'au plus profond de son être. Savannah, quant à elle, n'avait trouvé qu'une issue à sa douleur : la mettre de côté. S'occuper, occuper son esprit et ses mains constamment. Épuisée, elle dormait sans trop de difficultés, même ce sommeil n'égalait en aucun point celui qu'elle avait connu dans sa vie édulcorée qui avait précédé l'attaque. C'était la seule solution qu'elle avait trouvée, et elle faisait avec. Deux mois de répit, deux mois de recueillement n'avaient pas suffi. Alors, qu'est-ce qui pourrait suffire ? Elle survivait, voilà tout. Elle survivait pour aider les autres, pour redonner un sens à sa vie. Si elle avait été d'une inutilité à en faire pâlir les gènes qui codaient pour ces merveilles qu'étaient les dents de sagesse ce soir-là, elle comptait bien changer la donne. Mais ça n'était pas la première fois. Et elle se rendait doucement compte que sa vie ne serait qu'une succession d'échecs, et qu'elle n'avait aucun sens, malgré tous les efforts qu'elle pouvait faire. C'était pourtant le seul but auquel elle aspirait : être utile à tout un chacun. Et quel était le résultat ? Elle s'était endormie sur l'épaule de celui qui s'était forcé à répondre à ses lettres par pure politesse. Et elle n'avait aidé personne, alors qu'étudiants, professeurs et autres membres du personnel vivaient la nuit la plus meurtrière de leur vie. Et vous savez quoi ? La place de la médicomage de l'école, dans un tel cas, était à l'infirmerie. Et elle n'y avait pas été. Trop stupide pour rester protégée dans un endroit où elle n'aurait même pas eu besoin de se terrer. Trop égoïste pour s'éloigner de Nevdokiev et voler au secours de ceux qui auraient eu besoin d'elle. Elle était arrivée après la bataille. Elle n'avait servi à rien. Les morts se déploraient par dizaine, le sang recouvrait chacun des draps qu'elle avait installé quelques temps auparavant. Lorsqu'elle y avait mis les pieds au petit matin, elle n'avait pas reconnu son infirmerie. Elle n'y avait jamais vu autant de monde, autant de sang. Et de sa vie, elle n'avait jamais vu autant de corps inanimés dans la même pièce. Ce n'était pas juste. Comment pouvait-elle trouver un rôle dans une telle pagaille ? C'était retour à la case départ. C'était retour dans cette situation qu'elle avait vécue pendant ses études d'auror. Savy, t'as rien à faire là. Encore une fois, elle n'avait plus sa place là, alors qu'elle s'était battue pour y être. Encore une fois, s'affichait devant ses yeux embués un écriteau Game over, bitch, signé par la destinée elle-même, qui devait bien se marrer de son côté. C'était donc ce qu'elle était vouée à vivre jusqu'à la fin de ses jours, l'échec ? C'était là tout ce qu'elle était capable de récupérer ? C'était là sa seule capacité de n'être qu'un témoin de ce malheur qui s’abattait sur des inconnus et les gens qu'elle aimait ? Elle était destinée à assister à la mort de tant de personnes sans pouvoir rien y faire ? Le schéma qu'avait installé le décès de Lauren était donc supposé se répéter, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle perde tout once de foi en la vie et au destin ?

Un exemple parmi d'autres : Fedor. Elle n'avait pas su être là pour lui. Elle avait veillé sur lui de loin. Très loin, trop loin. Elle n'avait plus le courage d'essuyer un échec de plus. Elle ne se sentait pas capable d'être impuissante face à son regard dévasté. Que pouvait-elle lui dire ? Des mots, rien que des mots. Et des mots ne pouvaient pas atténuer une douleur. Elle ne servirait à rien. Alors, de loin, elle assistait à un de ces trop nombreux événements auxquels elle ne pouvait rien. Elle le regardait sombrer, feindre des sourires peu rassurants. Et elle ne faisait rien, figée par sa propre peine, sa propre peur de l'échec. Écouter des inconnus était tellement plus facile que de faire face à la peine de quelqu'un qui comptait pour son être, pour sa personne. Alors, elle avait fui. Parce que c'était tout ce qu'elle savait faire.

Bien entendu, Savannah avait tout de même vécu quelques moments d'espoir. Sinon, elle ne serait plus Savannah. Il y avait eu comme des flashs de joie et d'espoir, à l'image de celui qui l'avait surprise lorsqu'elle avait tenu son très bref discours à la fin de l'année précédence. Comme un rayon de soleil qui avait illuminé son esprit, juste quelques instants. Mais ça lui avait suffi, sur le coup. Parce qu'elle savait qu'elle devrait s'en contenter. De toute façon, elle n'était pas le sujet. Elle ne serait le centre de rien, elle ne voulait pas l'être. Elle serait là pour les autres, juste pour eux. Elle ne s'était autorisé qu'un mois à Colorado Springs, mais ça avait été trop dur. De penser, de ressasser, de culpabiliser. Alors, elle avait décidé d'oublier ce qui la tourmentait, elle. Elle se focaliserait sur ce que les autres avaient vécu. Peu importaient ses propres douleurs, elles n'étaient pas les plus graves. Alors qu'elle avait perdu un ami, d'autres avaient perdu un mari, un père. Des jeunes avaient perdu ceux à qui ils avaient promis leur vie, des moins jeunes avaient perdu toute foi qu'ils avaient pu avoir en ce monde. Alors, non. Elle n'avait pas le droit de se plaindre, elle n'en avait pas la légitimité.

Et pourtant, elle était toujours le problème. Elle n'avait pas osé accoster Fedor depuis les quelques semaines qui s'étaient écoulées depuis la rentrée. Elle n'osait pas, elle avait peur. Qui était-elle pour prétendre pouvoir l'aider ? Qui était-elle pour s'imposer à lui ? Personne. Elle n'était personne, voilà la vérité.

Mais une journée seule face à un thé qui refroidissait depuis des heures avait eu raison de ses angoisses. Elle ne pouvait pas ne rien faire. Savannah ne pouvait se contenter de rester à côté de son ami, de loin, et d'espérer qu'il aille mieux. Elle n'aurait probablement aucun rôle dans quoi que ce soit, mais elle... elle voulait être là, voilà. Elle voulait le prendre dans ses bras, lui promettre monts et merveilles, que tout irait mieux, parce que c'était comme ça que la vie fonctionnait. Elle voulait lui faire croire à des espoirs auxquels elle ne croyait plus elle-même. Elle voulait, elle voulait...

Alors, elle avait laissé thé froid continuer à refroidir. Au pire, une mouche se noierait dedans. Non ! Personne ne mourrait. Pas chez elle. Elle avait donc vidé sa tasse avant de rester bêtement debout, à imaginer ce qu'elle pourrait faire. Elle rongeait ses ongles, elle réfléchissait à un moyen de faire. Mais la vérité était qu'il n'y avait aucun moyen de bien faire ça. Des larmes germèrent dans ses yeux alors qu'elle imaginait déjà le visage de son ami. Parce que oui, finalement, tout semblait revenir à elle, égocentrique qu'elle était. Un plan, il lui fallait un plan. Immobile au milieu de son petit salon, Savannah réfléchissait. Et comme bien trop souvent, la seule réponse qui s'imposa à elle se composait de sucre, farine, et autres œufs mélangés avec amour en une pâte qui dorerait au four. Son idée était pitoyable, inutile, ridicule. Il l'enverrait chier.

Mais elle se pointa deux bonnes heures plus tard devant la porte de Fedor avec une assiette où étaient posés quatre muffins recouverts d'un torchon protecteur. Elle était ridicule. Elle ne savait même pas s'il était là. Si, en fait, elle le savait. Mais prétendre que non était un bon prétexte pour filer comme si de rien n'était et engloutir ces pâtisseries elle-même. Elle n'était même plus sûre d'avoir éteint son four. Si. Non ? Si. Elle avait vérifié, sûrement. Comme toujours. Sauf si ce réflexe avait disparu. Mais un réflexe, par définition, ne reste pas ancré dans votre mémoire, n'est-ce pas ? Donc elle l'avait bien éteint et... merde, elle venait de frapper à la porte. Et la réponse à la question qu'elle se posait -avant... non, encore avant- était évidente. Elle le savait, qu'il était chez lui. Ou qu'il y avait de fortes chances qu'il le soit, en tout cas. Il avait été de garde toute la nuit précédente, et ne reprendrait que le lendemain au matin. L'avantage d'être une accro aux paperasses. Non, elle n'avait qu'à faire demi-tour. Elle ne pourrait pas. Elle ne pourrait pas... Faisait volte-face, prête à fuir comme elle le faisait si bien, Savannah regarder le torchon s'envoler pour tomber à terre et dévoiler les quatre muffins ridicules qui se tenaient sur son assiette. Et derrière elle, elle entendit la porte s'ouvrir. Non non, ce n'était pas lui, elle n'était pas prête... Avant sa salive avec difficulté, se sentir trembler d'angoisse, elle se retourne doucement, sans prêter attention au torchon qui jonchait toujours le sol. Dans ses mains, une assiette blanche qui contenait quatre muffins, dont les glaçages étaient chacun surmontés d'un mot sucré. “Let” “me” “help” et “you”. Elle aurait pu la lâcher, cette assiette. Tout comme elle aurait pu ramasser son torchon, ou simplement omettre de se retourner. De dos, il ne l'aurait pas reconnue. Mais au lieu de ça, elle était figée, face à lui. « Jsuis... désolée. » fut tout ce qu'elle trouva à dire, alors qu'elle n'avait qu'une envie, c'était de fuir le ridicule dont elle se couvrait. Avec ses quatre muffins, qu'elle engloutirait en espérant que tout souvenir de cette humiliation disparaisse avec. Parce qu'il n'y avait que dans les films à la con qu'elle regardait le cœur rempli d'une niaiserie maladive qu'une fille se ramenait avec quatre muffins sur lesquels était écrit un message à la con comme celui-là.

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