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 I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA

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  • Fedor A. Lvivnyr
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Fedor A. Lvivnyr



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MessageSujet: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyMar 15 Jan - 9:11


    INFORMATIONS SUR LE SUJET


    Date : 15 Septembre 2012
    Intrigue en cours : Saison 2 Épisode 1
    Protagonistes : Fedor & Louka & Eterna
    Statut du sujet : Privé
    Intervention du MJ : Pas nécessaire.


    « And I came back with the belief, that everyone I love is gonna leave. »


    S'enfuir. C'était si facile. Comme si tourner le dos aux seules personnes qui l'aidaient à tenir debout était la solution miracle. Comme si laisser Louka derrière, la décevoir, l'abandonner, allait faire taire sa monstrueuse culpabilité et lui rendre son sourire enjoué ! Foutaises. C'était l'effet inverse. Sous ses côtes, son coeur disloqué se tordait de douleur et il perdait un peu plus le souffle à chaque pas l'éloignant de sa princesse. ♦♦♦ Fedor... Le héla-t-elle au loin, ses talons claquant sur le marbre au rythme de ses pas désordonnés. ♦♦♦ Le dit Fedor serra les poings et les mâchoires mais ne se retourna pas. Elle pouvait continuer de l'interpeler si cela lui chantait, mais son état était trop sérieux pour qu'il puisse se résoudre à lui faire face les nerfs à vifs, l'esprit agité et la peur au ventre. C'était hors de question, hors de propos, impensable. Autant que faire la fête si tôt après le drame. Il ne pouvait pas. Il n'avait pas guéri et il pensait toujours qu'il aurait dû mourir ce soir là en protégeant ceux qu'il avait vu faucher. Il n'avait pas eu besoin de réfléchir à l'endroit où se rendre, ses pas l'y mèneraient sans qu'il ne leur en donne l'ordre. Tête baissée, il avait filé à grandes foulées vers une destination, unique, centrale, fixe : il ne s'en laisserait pas détourner. Il allait leur faire face, encore une fois. A ses démons. Aux victimes. ... Bien qu'il ne pouvait pas faire face à Louka. ♦♦♦ Attends moi. S'il te plaît ... Réitéra-t-elle alors que bien malgré lui, il se surprit à ralentir. ♦♦♦ Au fur et à mesure que le couloir s'allongeait, sa détermination faiblissait. Elle avait été là. Inébranlable, elle n'avait jamais lâché sa main, jamais cessé de le rassurer, le soutenir, l'empêcher de se détruire. Comment pouvait-il se résoudre à lui tourner le dos ? Entre panique et colère, envers lui-même, envers les lycanthropes, envers ceux qui dansaient dans la magnifique salle richement décorée où avait lieu le bal, il finit par s'immobiliser. Une main plaquée contre sa tempe, l'autre se plia et se délia plusieurs fois. Il l'entendait approcher. Elle n'était plu très loin ... Puis, soudain, elle était là. Par dessus son épaule, il lui jeta un regard désolé et lui tendit ses doigts fébriles. Elle avait couru dans son sillage malheureux, voulu le suivre, choisi de rester, alors ils affronteraient ses tourments ensemble.

    Ils n'échangèrent pas un mot jusqu'à ce que la stèle du mémorial se dessine sous ses yeux ternes, dans l'obscurité du parc. Il n'avait pas froid mais un frisson le parcourut, lui secouant violemment l'échine. Il manqua de peu de lâcher la main de Louka mais ils restèrent entremêlés, grâce à une force qui le dépassait. Ses prunelles azurées parcoururent dans un silence de mort tout à fait de circonstances les noms, s'arrêtant au bout de la liste. Ses fautes étaient là, entières, inaltérables, des fautes qu'il ne pouvait plus réparer, mais il n'était pas question d'essayer d'alléger ses maux en prétendant que toute cette peine était désormais derrière eux : il se savait responsable. ♦♦♦ Mon nom devrait être gravé dans cette pierre. Souffla-t-il, si peiné que parler d'affliction était presque risible. Puisque c'est le thème de cette soirée, tu sais ce que j'aimerais ..? Être mort fièrement au combat plutôt qu'en vie. Je me suis jeté à terre, Louka. Je les ai laissés tomber et maintenant je dois vivre avec ça. Autrefois, j'aurais pu être un prince. Ton égal, et même ton âme sœur, peut être. Mais maintenant, je ne suis plus que le prisonnier de ma mauvaise conscience. ♦♦♦ Reculant d'un pas, il commença à extirper sa main du carcan apaisant qu'elle lui offrait. Il ne la méritait pas. Il n'était plus bon à rien, rien d'autre qu'à se flageller sans pouvoir se pardonner. Il y avait eu des bons jours où il avait cru pouvoir y parvenir, se racheter, honorer la vie qu'il avait conservé ... Mais pas ce soir. Ce soir, son cœur pleurait pour ses yeux asséchés.
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  • Louka S. Annenkova
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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyMar 15 Jan - 18:24

Il ne s’était pas arrêté et je continuais, sans réponse de sa part, je ne pouvais me résoudre à l’abandonner. Courir en talons n’était pas chose aisée et je devais remercier mes années sur les podiums pour m’avoir appris à les manier avec un peu plus de dextérité que la plupart des femmes. J’en étais résolue à penser à mon temps de mannequinat alors que je le poursuivais plutôt que d’affronter les raisons de sa fuite et de mon échec. Je n’avais pourtant jamais été du genre à me voiler la face, préférant voir les choses telles qu’elles étaient sans forcément chercher à les décortiquer à tout pris non plus, mais, en cet instant et comme à chacun de ceux que j’avais pu passer aux côtés de cet homme depuis cette fameuse nuit, je préférais occuper mon esprit ou prétendre ne rien voir pour éviter tout impair. Je m’étais résolue à n’être là que pour lui quand j’avais découvert l’état dans lequel il se trouvait et accorder une quelconque place à mes pensées ou à mon ressenti aurait été trahir ce pacte silencieux que j’avais fait avec lui et avec Meleager, même si ni l’un ni l’autre n’en avaient la moindre idée. Ma résolution de m’en aller s’il ne répondait pas à mon appel s’était étiolée lentement, surtout lorsqu’il se mit à ralentir. Prenant cela pour un oui, sans toutefois ralentir le rythme pour le cas où il déciderait de changer d’avis, je le rejoignis rapidement et en silence, hochant simplement la tête en douceur, entrelaçant mes doigts aux siens lorsqu’il me les offrit. Je le suivis sans poser de questions, il venait d’accepter ma présence sans avoir eu besoin de dire quoi que ce soit et cela me suffisait, même si mon cœur s’était tordu dans une position défensive qui me causait une douleur ténue au niveau de la poitrine. Douleur qui ne fit que s’intensifier quand je compris où il m’emmenait et ce qui allait sans doute suivre.

Je le laissais à son examen, en silence, frissonnant malgré tout. La nuit était douce et ces tremblements involontaires n’étaient pas dus à la température mais bel et bien aux conclusions qui s’imposaient et qui me glaçaient lentement. J’avais échoué. Jamais il n’avait cessé un instant de penser à cette pierre, aux noms qui étaient gravés dessus. A quoi pensais-je en imaginant qu’il m’était possible de tout effacer ou au moins d’atténuer la peine qu’il pouvait ressentir ? Je n’avais jamais péché à ce point par vanité Mon nom devrait être gravé dans cette pierre. Un nouveau frisson m’agita mais je gardais le silence. Qu’avais-je à répondre à cela ? J’avais essayé de lui faire comprendre qu’il n’était pas coupable, qu’il vivait et qu’il fallait qu’il l’accepte, et mieux, qu’il embrasse la vie avec encore plus de force. Y avait-il besoin de préciser quel résultat avaient eu mes actes et mes paroles ? Puisque c'est le thème de cette soirée, tu sais ce que j'aimerais ..? Être mort fièrement au combat plutôt qu'en vie. Je me suis jeté à terre, Louka. Je les ai laissés tomber et maintenant je dois vivre avec ça. Autrefois, j'aurais pu être un prince. Ton égal, et même ton âme sœur, peut-être. Mais maintenant, je ne suis plus que le prisonnier de ma mauvaise conscience. Ses paroles égratignèrent ma peau et je retins ses doigts, finissant par me retourner vers lui. De quoi avais-je l’air, dans cette robe déplacée au vu de son état d’esprit ? Je relâchai finalement mon emprise sur lui, me sentant coupable de cet état ou tout du moins, grandement impuissante. Je n’étais pas de celles qui abandonnaient aussi facilement, mais sa douleur venait de me chavirer plus sûrement que les flots meurtriers qui avaient précipité le navire de Wyatt à la mer. Je suis désolée, finis-je par dire doucement. Mes yeux, qui avaient caressé la pelouse en espérant y trouver une solution venaient de remonter sur son visage, pour tout. De ne pas avoir su comprendre. De ne pas être parvenue à panser tes blessures. La raison pour laquelle il continuait à se flageller m’échappait et me dépassait, même après des heures de discussions, de murmures, de silences, de mains jointes. Peut-être n’étais-je pas la personne dont tu avais besoin. Qui avais-je été pour m’introduire ainsi dans sa vie, dans son quotidien ? Quelle amie étais-je pour ne pas avoir senti que ce bal ne serait pas une bonne idée, pour m’être parée de la sorte, pour avoir osé plaisanter sur ce sujet avec Sara ? Soudain étourdie par l’amertume de ce qui me broyait le cœur, je secouai la tête : Je continue à penser et à répéter que tu n’as rien à te reprocher. Et t’entendre souhaiter ta propre mort me tue. Je papillonnai des cils pour chasser la première larme qui avait perlé au coin de celui-ci et finis par dire : J’aurais aimé être celle qui te rendrait goût à la vie. A la place, je n’étais qu’une idiote en robe de princesse, ostentatoire vision qui lui semblait sans doute infiniment étrangère.
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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyMar 15 Jan - 19:40


    Sa tête alla s'échouer contre la pierre, froide, dure. Il y laisserait son âme meurtrie se reposer un court instant, essayerait de trouver le courage d'aligner correctement ses pensées et de lui offrir les mots justes, car il connaissait déjà l'enjeu de leur discussion : il lui faisait ses adieux. Même s'il avait toute la douleur du monde à s'y résoudre, puisqu'il n'était pas celui qui la ferait tournoyer dans sa magnifique robe, se laisserait enchanter par son rire et la couvrirait de gestes tendres, il n'avait d'autre choix que de la laisser. Louka était faite pour le bonheur. Elle avait été créée pour le donner autant que pour le recevoir. Il fallait se rendre à l'évidence : lui n'était ni un hôte réceptif, ni capable de lui en faire éprouver. Il lui était infiniment reconnaissant d'être restée si longtemps à ses côtés, à continuer d'essayer de le tirer vers le haut,sa présence avait été radieuse dans les tréfonds de l'obscurité qui l'entourait. Sans doute aurait-il sombré plus tôt, sans elle. Toujours est-il qu'il sombrait quand même et ne souhaitait pas l'entraîner dans sa chute vertigineuse ... ♦♦♦ Je suis désolée, pour tout. De ne pas avoir su comprendre. De ne pas être parvenue à panser tes blessures. Crut-elle devoir prendre sur elle, alors que tout était de sa seule faute à lui. ♦♦♦ Ses mâchoires ne purent se décrisper pour exprimer à quel point lui, était désolé. Son état d'affliction était tel que les tremblements avaient redoublé. Si elle ne pouvait pas le comprendre, qui le pouvait ? Meleager ? Savannah ? Ils le regardaient comme s'il allait s'effondrer d'une minute à l'autre sans jamais faire un pas, ils avalaient ses "je vais bien, tout va bien" et lui laissaient de l'espace, comme il pensait en avoir besoin. Non, aucun d'eux n'aurait pu l'aider. Ils étaient soucieux mais ... Intimidés par sa carapace, en plus d'être également accaparés par leurs propres dilemmes. Personne ne pouvait entendre sa souffrance. Personne sauf ... ♦♦♦ Peut-être n’étais-je pas la personne dont tu avais besoin. Ajouta Louka et le coeur de Fedor s'émietta dans sa cage thoracique. ♦♦♦ Eterna. Eterna avait toujours su. Mais Eterna n'était pas là ... Et Fedor était perdu, tandis que sa culpabilité gonflait en son for à chaque tressaillements de la voix de sa princesse qu'il faisait souffrir. Il n'était pas assez aveuglé par ses propres maux pour louper ça. Il savait et lui aussi, il en mourait. ♦♦♦ Je continue à penser et à répéter que tu n’as rien à te reprocher. Et t’entendre souhaiter ta propre mort me tue. J’aurais aimé être celle qui te rendrait goût à la vie. Lâcha-t-elle dans une larme qui acheva de briser les miettes de son coeur si lourd. ♦♦♦ Tout d'un coup, il eut envie de faire marche arrière et de la serrer contre lui à lui casser les os, mais ... Il était trop tard pour qu'il puisse la rattraper, elle parlait déjà d'eux au passé. Elle ne l'avait pas retenu, non plus. Mais pourquoi l'aurait-elle fait alors qu'il la repoussait continuellement ? Il avait tout foutu en l'air, sa grande spécialité ! Seulement, ne pouvait-elle pas comprendre qu'il ne supportait plus d'être un fardeau pour elle ? Comment aurait-il pu continuer d'être ce boulet de plomb accroché à sa frêle cheville ? Avec lui à ses côtés, elle était clouée au sol alors que les anges avaient le ciel à leur portée. ♦♦♦ J'aurais voulu que tu ne gâches pas deux mois de ta vie à essayer de me réanimer vainement et t'apporter ce que tu mérites, vraiment. Ce sera l'un de mes plus pesants regrets, de n'avoir pas su ... Pas pu être à la hauteur, encore une fois. Souffla-t-il, l'avant-bras posé contre la stèle, visage tourné vers le ciel pour réprimer toutes larmes qui voudraient l'ébranler. ♦♦♦ Il était temps d'en finir. De la laisser courir vers un destin plus reluisant. Bien sûr que si, il faisait ça pour son bien ! Lui faire du mal pour son bien ... ♦♦♦ Cesse de pleurer, je t'en prie, sinon je vais te prendre dans mes bras et je ne pourrais plus te laisser partir. ♦♦♦ Et son poing serré, jusque là ballant, s'abattit sur la stèle à côté de son crâne.
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  • Louka S. Annenkova
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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyMar 15 Jan - 21:39

Jamais je ne m’étais encore sentie aussi mal. Même lorsque j’avais mis la main dans le sang, cette nuit-là, absorbant comme je le pouvais l’horreur qui se dégageait des corps et des cœurs que je côtoyais. Même quand Meleager avait refermé le livre de notre histoire, emmenant un morceau de moi dans le processus. Sans doute parce que ce n’était pas tant la tristesse qui prédominait, mais cette sensation de ne pas être à ma place. Je m’y étais toujours sentie, sachant toujours exactement ce que je faisais, où je le faisais et pourquoi je le faisais, calculant, imprimant tout sans laisser de place au hasard au moins dans ce qui conférait une base à mon existence. Jusqu’à cette nuit-là où je m’étais trouvée à caresser sa joue et à emprunter un chemin inattendu. Ça avait pourtant eu tellement de sens, ça avait été une telle évidence, pas après pas, seconde après seconde, chaque moment était riche et je les avais savourés, les uns après les autres, malgré la douleur, malgré l’intensité des conversations. Et je découvrais que je m’étais fourvoyée, du début à la fin. Que je n’étais qu’une blonde apparition sans consistance et sans réalité dans le monde de Fedor Lvivnyr. Je ne l’en blâmais aucunement, s’il y avait une coupable, elle portait une robe blanche et avait caressé le rêve de valser dans ses bras pour le lui faire partager. Mais il était fermé et si loin … Aucun rêve ne le ramènerait. J’avais échoué. J'aurais voulu que tu ne gâches pas deux mois de ta vie à essayer de me réanimer vainement et t'apporter ce que tu mérites, vraiment. Ce sera l'un de mes plus pesants regrets, de n'avoir pas su ... Pas pu être à la hauteur, encore une fois. Ma gorge n’aurait pu être plus nouée et, alors que je tentais de les ravaler, ne m’estimant pas le droit de lui infliger ce spectacle, deux nouvelles larmes m’échappèrent, roulant sur mes joues.Cesse de pleurer, je t'en prie, sinon je vais te prendre dans mes bras et je ne pourrais plus te laisser partir. Je ne le voulais pas. Je ne souhaitais pas m’éloigner mais force m’était de constater qu’il ne lui était pas utile que je reste. Pourquoi alors ce simple pas en avant ? Ma main se tendit vers lui … et son poing s’abattit sur le marbre.

Je sursautai violemment. Etait-ce dû à mon approche ? Allais-je ne faire qu’aggraver les choses ? Je forçai mes yeux à rester secs, juste un instant. Le temps de lui lancer un dernier regard. Je ne savais pas quoi dire. Parce que toutes mes paroles jusqu’alors n’avaient mené à rien. N’avaient eu aucun effet apaisant. S’étaient soldées par ce cuisant échec qui me coûtait plus que je n’aurais su l’exprimer. Alors je finis par baisser le regard. Un échec de plus à rajouter à la liste de ceux que j’avais pu connaître jusqu’alors. C’était ridicule. Je me sentais ridicule, et je n’avais pas souvent éprouvé ce genre de choses au cours de mon existence. J’étais … je n’arrivais même pas à décrire moi-même l’état dans lequel je me trouvais. Si j’éprouvais de la honte. De la tristesse. Je ne parvins qu’à desserrer les lèvres une dernière fois pour murmurer : Je te demande pardon … Ma voix avait vacillé, sur la fin. Pourquoi lui présenter mes excuses encore une fois ? Parce qu’il m’avait demandé de ne pas pleurer et que c’était précisément ce que j’étais en train de faire. J’essuyai ces perles salées de la paume de ma main avant de tourner les talons et de rentrer. Chez moi. Un lieu que je n’aurais certainement jamais dû quitter ce soir-là. J’aurais sans doute besoin d’un verre. Ou d’une bouteille. La thérapie Oksana, la seule que j’avais jamais appliquée.
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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyJeu 17 Jan - 10:41

    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

    Ces larmes au rimmel sur son visage pâle lui ont arraché les tripes. Une main invisible les a empoignées et l'a éventré sans ménagement. Il en a eu le souffle littéralement coupé, il est rongé par la culpabilité. Le peu de retenue qu'il avait conservé pour faire les choses 'bien' n'est plus. Des sanglots le secouent, d'impurs sillons cascadent sur ses joues, des jurons rageurs fusent et il tape du poing à y perdre ses phalanges, contre cette foutue stèle. Cette horrible stèle qu'il voudrait voir disparaitre ... Oui, voilà ce qu'il aurait réellement voulu, encore plus que de ne pas avoir survécu : que rien de tout ça n'ait eu lieu. Que personne n'ait été tué. Que les catastrophes n'existent pas ! D'ailleurs tous les mots de ce style devraient être rayés du dictionnaire : deuil, meurtre, horreur, tombes, chaos, enfer ... Ils ne devraient avoir aucune signification. Il n'en peut sincèrement plus des drames et de la souffrance. Ni de la violence, pourtant c'était tout ce qu'il semblait voué à récolter. Et, au fond, il aurait grandement préfèré avoir été roué de coups de poing, que l'on lui ait cassé les deux bras, éclaté les pommettes et brisé les genoux que de l'avoir entendue s'excuser en pleurs avant de le fuir ... ♦♦♦ Je te demande pardon ... A-t-elle laissé échapper avant de disparaitre en emportant tout avec elle : sa dernière chance de rédemption, de bonheur, de rétablissement. ♦♦♦ Il est foutu ... Il ne lui reste définitivement plus aucune porte de sortie. Il a lui-même érigé les murs de sa prison et ils ne tomberont plus jamais, car plus personne n'essayera jamais d'entrer dans son coeur. Il n'en a tout bonnement plus. Dévoré par ses maux, il va donc crever dans ce donjon de malheur qu'il s'est construit.
    Ses paumes ont glissé, ses jambes ont lâché, Fedor est désormais à genoux sur le pelouse. Les étoiles, elles, ont cessé de briller. Tout n'est plus que noir. Obscurité et peine. Perte et fracas. Encore une bataille qu'ils viennent de perdre. ♦♦♦ Seigneur, qu'ai-je fait ? Réalise-t-il soudain, alors que le vide se fait plus pesant et le trou dans sa poitrine toujours plus béant. Faut m'interner ... Putain, j'ai engendré une tragédie de plus ... Une de plus ! MAIS MERDE ! EMPÊCHEZ MOI D'ENCORE FAIRE LE MAL AUTOUR DE MOI ! Se met-il à s'époumoner, à moitié délirant, prenant sa tête entre ses bras, persuadé qu'elle pouvait imploser à tout moment. ♦♦♦ Il était réellement temps d'en finir. De faire cesser tous ces tourments qui semblaient infinis une fois pour toute. Il n'en espère même plus un heureux, d'épilogue ... Ce sont ces mots là : paix, quiétude, amour, joie, qui n'ont plus de sens pour lui. Et dans tout le pathos propre aux tragédies, le voilà qui supplie. Il ne sait pas qui, il ne croit en personne, ni que l'on puisse avoir le pouvoir de le sauver, c'est sans doute la tristesse folle qui parle pour lui. ♦♦♦ S'il vous plaît ... Délivrez-moi. ♦♦♦
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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyDim 20 Jan - 19:54

Alors que le bruit de ses bottes l’accompagnait dans les couloirs vides, Eterna s’insultait mentalement. Pourquoi n’avait-elle pas pensé plus tôt à aller voir comment allait Fedor, à l’attraper par le col d’un air malicieux entre deux gardes pour lui demander d’aller courir avec elle, même si cette fois, ils ne finiraient pas l’entraînement par un peu de natation, avec maillot de bain en option ? Ce qui s’était passé en fin d’année dernière était compliqué, et chacun avait été pris par ses obligations et … et non, c’était son Fed’, bordel. Aussi, quand elle déboucha dans la cour, elle commença à courir. Elle se doutait de la direction qu’il devait avoir prise et elle n’avait pas mis trop longtemps à réagir donc … Ah, eh bien apparemment elle avait mis trop de temps. Se jetant soudain contre un arbre qu’elle se retrouva à embrasser de façon très peu sexy, elle se stoppa et finit par jeter un coup d’œil. Effectivement, il y avait déjà quelqu’un à côté de Fedor, une grande blonde sapée comme une princesse, du genre tape-à-l’œil (et d’ailleurs, c’était celle qu’elle avait vue avec Sara et … wait, wait, c’était pas une des exs de Mel’ ?). Bref, dans tous les cas, elle avait été devancée et son pauvre petit cœur d’Auror stupide s’était serré quelques secondes. Merde, mais c’était sa place, c’était elle qui devait consoler Fedor, c’était elle qui devait … partir en courant ? Son nez se fronça alors qu’elle observait la blonde apparition (Luna, ou quelque choseova) se faire la malle, ni plus ni moins. Il y avait des données dans l’équation qu’elle n’était pas certaine de comprendre et de maîtriser. Mais, avant que son esprit n’ait eu le temps de tout analyser, elle vit son âme sœur se laisser tomber à genoux et elle sortit automatiquement de sa cachette. Avançant silencieusement sur le gazon, elle était à quelques mètres de lui, captant qu’il était en train de parler tout seul quand son MAIS MERDE ! EMPÊCHEZ MOI D'ENCORE FAIRE LE MAL AUTOUR DE MOI ! la fit sursauter.

Elle posa une main sur son cœur qui dansait une gigue effrénée et tenta d’endiguer tous les jurons contenant les noms de Merlin, Morgane et leurs proches qui manquèrent de s’échapper de ses lèvres en se les mordant allègrement. Mais … quoi ? Fedor, faire le mal autour de lui ? Elle s’approcha prudemment alors qu’il finissait de l’achever : S'il vous plaît ... Délivrez-moi. Tu sais que je ferais n’importe quoi pour toi. Alors t’aider à te barrer de la prison dans laquelle tu te débats me semble être un minimum. C’était sorti tout seul et de nulle part. En quelques enjambées supplémentaires, elle était à ses côtés, s’accroupissant pour refermer ses bras autour de lui. Elle tremblait et se blottit dans son dos, essayant de comprendre ce qui se passait. Elle cala son menton dans son cou et murmura : Je détourne les yeux deux secondes et tu t’en vas broyer du noir dans un coin ? Ca ne va pas se passer comme ça, mon petit Fed’ … Ses paroles lui échappaient totalement. Avait-elle déjà dit qu’elle était totalement nulle à ça ? Elle resta un moment là, à chercher quelque chose de plus intelligent à dire avant de commencer à bouger. Elle le contourna, en canard, pour se placer devant lui. Elle enfouit ses mains dans ses cheveux pour essayer, en douceur, de lui faire relever la tête, pour voir son visage. Elle n’était pas certaine de supporter cette image, mais il le fallait : Allez … s’il te plaît … parle-moi. Elle déposa un baiser sur son front et se rapprocha, le prenant contre elle une fois de plus : Laisse moi entrer, Fed’ … Laisse-moi t’aider … Elle allait faire mieux, elle en était capable. Mais il fallait qu’elle en sache plus. Elle finit tout de même par murmurer : Et tu ne fais pas de mal autour de toi. Ou pas intentionnellement. Sans toi … je ne sais pas ce que je serais devenue, l’année dernière. Avec cette histoire de Cupidon. De bibliothèque. S’il n’avait pas été là … le lycanthrope qui avait sévi là-bas n’aurait sans doute pas eu grand-chose à faire. Elle s’en serait chargée pour lui quelques jours auparavant.
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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptySam 2 Fév - 21:48


    Avez-vous déjà eu le cœur si atrophié, si ridiculement réduit en poussière, que vous avez fini par cesser de l'entendre battre ? ... Vous êtes-vous déjà retrouvé seul avec vous-même, face à vos démons les plus cauchemardesques, à délirer si ardemment que vous avez fini par vous demander si vous étiez passé de l'autre côté et aviez atterri en Enfer sans vous en rendre compte ? ... Avez-vous déjà souhaité être mort si fort, mais sans plus avoir la force d'agir, que vous en avez finalement cessé intentionnellement de respirer ? ... Fedor était aveugle et sourd à tout ce qui se jouait autour de lui. Effondré, démantelé, il n'était pas plus fier qu'un pauvre pantin désarticulé; gisant à même le sol froid dans la plus totale obscurité. Il s'était finalement abandonné aux douleurs qu'il avait tant nié et d'une pichenette, elles avaient fait tomber ce qu'il restait du fringant cowboy : une pâle caricature du Don Juan d'autrefois, un être misérable. Il était tombé, mais pas au combat et c'était sans doute la plus lamentable des batailles qu'il avait livré. Il avait oublié la fête, le bal, son costume ridicule. Il avait oublié toutes les personnes qui avaient un jour logé au fond de son coeur autrefois si grand et si ouvert. Il avait fermé toutes les portes, s'était recroquevillé comme une noix pourrie au fond de sa coquille et n'était plus rien. Rien qui vaille la peine. Alors quand Eterna l'enserra, son corps convulsa pour la repousser ... Pour l'éloigner de sa carcasse en décomposition qui allait la pourrir à son tour.
    La déchirure avait eu lieu. Il avait craqué. Quelque part dans sa tête, la dernière barrière entre l'ordre qu'il essayait de réinstaurer et le chaos dans lequel il évoluait depuis des mois et tentait d'endiguer s'était rompue. En liberté, les maux couraient dans son crâne et piétinaient les vestiges restants de l'homme fringant, se délectant de ses meurtrissures, toutes ces fissures par lesquelles ils avaient pu si aisément pénétrer pour le ronger de l'intérieur. Il était brisé. Il n'y avait aucun sort qui pouvait le réanimer. Aucune parole qui pouvait l'apaiser. Pourtant, inconsciemment, il la laissa entrer dans sa camisole, il fissura la cloison amidonnée pour écouter. A défaut de guérir, il pouvait toujours achever de mourir dans ces bras-là qui avaient toujours ... Toujours su l'entourer. Su l'aimer. Il ne résista pas, pas une seule fois, il se laissa faire, redresser, soutenir et il écouta. Bien que sans la regarder, les yeux clos sous lesquels avaient coulé des larmes qu'il ne retenait ni ne cachait plus. ♦♦♦ Tu sais que je ferais n’importe quoi pour toi. Alors t’aider à te barrer de la prison dans laquelle tu te débats me semble être un minimum. Je détourne les yeux deux secondes et tu t’en vas broyer du noir dans un coin ? Ca ne va pas se passer comme ça, mon petit Fed’ … Allez … s’il te plaît … parle-moi. Laisse moi entrer, Fed’ … Laisse-moi t’aider … Et tu ne fais pas de mal autour de toi. Ou pas intentionnellement. Sans toi … je ne sais pas ce que je serais devenue, l’année dernière. Se débattit-elle contre le poids mort qu'il était, essayant de tirer quelque chose, de le ramener. ♦♦♦ ... Mais il n'était pas là. Pourtant, il savait qu'il devait l'être pour elle. Il le devait. S'il pouvait brasser le Styx pour quelqu'un, c'était bien elle, qui de près ou de loin avait toujours été là. Là, sans jamais faillir. Et elle aussi, elle souffrait. Il n'avait pas le monopole des drames. Comment osait-il lui demander de l'aide ? Accepter qu'elle lui serve de béquille, de piller ? Comment pouvait-il ne pas lui en apporter ? Ne pas se relever pour la maintenir elle aussi hors de l'eau, plutôt que de se noyer avec elle ?
    Un éclair de lucidité le foudroya et il reprit soudain sa respiration. L'air entrant dans ses poumons, finalement, lui donna un tout nouveau souffle et il rouvrit les yeux, émergeant de sa transe, de son agonie. Il ne pouvait pas abandonner ! Il ne pouvait pas l'abandonner ! Pas elle. Jamais ! ♦♦♦ Eterna ... Tu es là. Me laisse pas. Oh merde, j'allais ... Je te jure que je voulais pas te quitter, j'ai juste perdu l'esprit. C'est tous ces noms, c'est ... Reste avec moi, s'il te plaît ! Ne me laisse plus jamais loin de toi. J'y arrive pas quand t'es pas là ... Regarde ça ! Regarde moi, maculé de boue et de larmes ! Je suis pas foutu de mettre un pied devant l'autre quand tu me guides pas. Tu es ma boussole. Mon repère. Sans toi à l'horizon, je sais plus où j'en suis. Mais tu l'as choisi lui et je ... Je pouvais pas m'interposer, alors que tout ce que je voulais, ça a toujours été toi. Même quand on pouvait pas. Parce que je n'ai jamais aimé que toi ... Se reprit-il avec l’énergie du désespoir, la force du condamné, alors que ses esprits se ré-acclimataient tout juste à la réalité, au monde qu'il venait presque de quitter. Je t'aime, comme un fou. Je suis revenu pour toi. Je suis revenu, Eterna ! Réalisa-t-il dans un hoquet de ce qui ressemblait à du bonheur mêlé à du soulagement. ♦♦♦ Il avait attrapé son visage dans ses mains et la regardait droit dans les yeux : jamais il n'avait été aussi sûr de contempler son âme sœur. La femme de sa vie, d'une vie qu'il voulait vivre. Il en pleurait à chaudes larmes. ♦♦♦ Je t'en prie, dis moi que tu m'aimes aussi. Dis moi que tu vas pas me quitter encore une fois, ni me laisser à d'autres, parce qu'il n'y a que toi qui sache comment m'aimer. ♦♦♦
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  • Eterna G. Baskerville
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Eterna G. Baskerville



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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyDim 3 Fév - 8:43

Ca la tuait, de le voir comme ça. Elle en avait oublié ses propres problèmes et l’amer goût de trahison qui avait élu domicile dans sa bouche depuis la nuit passée. Il n’y avait que lui, qu’elle ne sentait pas se débattre, ni pour s’échapper, ni pour revenir à elle. Il semblait amorphe, sans vie et cela la tuait. Elle voulait le secouer pour qu’il lui réponde, elle voulait qu’il relève son visage vers elle et lui fasse un clin d’œil espiègle avant de lui dire qu’il l’avait bien eue. Mais elle savait que ça n’arriverait pas. Cette nuit avait détruit bon nombre de personnes et son alter ego était de celles-ci … et elle n’avait rien vu. Ils ne s’étaient pas adressé la parole ou un regard depuis cet incident à la bibliothèque, où il avait pris sa défense puis le blâme à sa place. Après, il y avait eu cette nuit et … et Cerr. Et ils avaient juste perdu le contact. Et c’était inadmissible, impardonnable. Elle resserre son étreinte sur lui, enfouissant son visage dans ses cheveux. Pourquoi s’était-elle éloignée, stupidement ? Pourquoi n’avait-elle pas compris qu’il aurait sans doute besoin d’elle et qu’elle ne pouvait pas l’abandonner ? Elle avait été égoïste. Elle avait pensé à son bonheur, à Greg aussi, à son tissu de mensonges pour Cerrone … à Fed’ aussi, elle mentait. Tout ça n’avait plus de sens. Paupières fermées, elle le berçait, doucement, le suppliant mentalement de revenir parce qu’elle ne se le pardonnerait jamais. Et que clairement, elle ne pouvait pas vivre sans lui. Parce que même s’ils n’étaient pas ensemble, c’était elle, c’était lui. Aussi, quand sa voix retentit, elle sentit son cœur fondre de soulagement et ses yeux s’humidifier. Eterna ... Tu es là. Me laisse pas. Les testicules gangrénés de Merlin soient loués, balbutia-t-elle, soulagée. Elle caressait ses cheveux en douceur, les mains tremblantes.

Oh merde, j'allais ... Je te jure que je voulais pas te quitter, j'ai juste perdu l'esprit. C'est tous ces noms, c'est ... Reste avec moi, s'il te plaît ! Ne me laisse plus jamais loin de toi. J'y arrive pas quand t'es pas là ... Regarde ça ! Regarde moi, maculé de boue et de larmes ! Je suis pas foutu de mettre un pied devant l'autre quand tu me guides pas. Tu es ma boussole. Mon repère. Sans toi à l'horizon, je sais plus où j'en suis. Un frisson glacé lui enserra la nuque et ses doigts lâchèrent les boucles de l’infirmier. C’était son prénom qu’il avait prononcé mais ça … ça, ce n’était pas pour elle. La vision de la sublime blonde partant et de Fedor s’effondrant s’imposa à son esprit et sa gorge se noua. Il l’avait « quittée ». Donc il était avec elle. De quel droit était-elle jalouse ? Elle-même avait choisi son chemin, il y avait quelques mois de ça, alors …. Mais tu l'as choisi lui et je ... Je pouvais pas m'interposer, alors que tout ce que je voulais, ça a toujours été toi. Même quand on pouvait pas. Parce que je n'ai jamais aimé que toi ... Une larme glissa sur la joue de la jeune femme alors qu’elle détournait le regard d’elle-même pour ne pas avoir à le regarder. C’était … trop. L’image des corps de Cerrone et Arizona enchevêtrés s’imposa à elle et elle dut se mordre la lèvre pour ne pas hurler. Avait-elle fait le mauvais choix, finalement ? Ne seraient-ils pas parvenus à berner ce connard de Cupidon s’ils avaient décidé que c’était eux deux ? Ils se connaissaient, ils savaient comment ils fonctionnaient, il ne lui aurait jamais fait la morale sur l’amour et l’exclusivité pour après tout jeter aux ordures. Ça … faisait trop mal. Et elle ne savait plus où elle en était. Quand il prit son visage entre ses mains, elle gémit doucement. Il venait de la désarmer et de la faire craquer, alors qu’elle avait mis un temps infini à se composer ce masque, à se foutre le pied au cul pour descendre dans cette fiche Salle de Bal, à la désarçonner et à la rendre faible alors qu’elle était censée être là pour lui. Mais là, elle avait perdu pied, et seul son regard noisette la maintenait à flots.
Je t'aime, comme un fou. Je suis revenu pour toi. Je suis revenu, Eterna ! Cette fois-ci, un sanglot lui échappa alors que son cœur se brisait définitivement. Parce que ces mots, elle aurait rêvé qu’un autre les lui hurle la nuit passée. Parce que qu’elle voulait s’en repaître, se gorger de son amour jusqu’à exploser parce qu’elle avait mal, elle avait mal quand il avait mal, elle avait mal quand il était loin, mais elle avait mal quand Lui n’était pas là également. Je t'en prie, dis moi que tu m'aimes aussi. Dis moi que tu vas pas me quitter encore une fois, ni me laisser à d'autres, parce qu'il n'y a que toi qui sache comment m'aimer. Oh mon Dieu, Fed’ … Comment dire non ? Comment passer encore une fois à côté de tant d’amour ? Comment penser le repousser alors que la dernière fois qu’elle l’avait, elle s’était visiblement lourdement trompée. Ils étaient revenus au point de départ, à cette nuit dans sa chambre où ils s’étaient dit qu’ils pouvaient décider. Mais cela avait échoué. Parce qu’il y avait quelqu’un d’autre dans leurs vies. Et son palpitant portait encore un sceau italien, malgré la souffrance que cela causait. Mais … mais il était là et … la chevelure blonde lui revint. Elle secoua doucement la tête, sans le lâcher du regard et murmura : Bien sûr … bien sûr que je t’aime, Fed’. Et je t’aimerai toujours. Je serai là, à chaque pas, à chaque moment … Sa voix se brisa et elle se força à continuer : J’ai chié et je suis désolée. J’aurais du être là pour toi et … Elle se mordit la lèvre : … quelqu’un d’autre l’a été. Elle ne pouvait pas se mentir encore une fois. Bien sûr qu’elle pouvait lui arracher sa chemise, l’embrasser jusqu’à perdre le souffle et la raison, mais la déception serait encore plus rude le lendemain qu’elle ne l’avait été la première fois. Parce que ça aurait recommencé. Parce qu’ils auraient encore voulu tromper l’affreux chérubin en couche-culotte et qu’ils se seraient encore faits avoir. Elle ne savait pas ce qui l’unissait à la belle blonde, mais il y avait une chose qui était sûre : Je ne pense pas … que ce soit à moi que tu aies voulu dire tout ça. Elle n’avait pas été sa boussole, elle n’avait été qu’une lâche et qu’une égoïste. Et elle s’en voulait terriblement.

Je le voudrais, Fed’, tu sais à quel point je le voudrais. Que tu me passes la bague au doigt et que ce soit toi et moi pour toujours. Oui, Eterna venait de parler mariage à un homme. C’était irréel ? Oui, complètement. Mais c’est pas le cas. J’ai fait un choix que je … … qu’elle regrettait amèrement en cet instant précis. Elle était pieds et poings liés, empêtrée dans cette histoire à laquelle elle avait cru alors qu’il se foutait bien de sa gueule. Elle dut s’arrêter pour ne pas se faire couper la parole par ses sanglots. Elle se reprit rapidement pour achever. Parce qu’il fallait qu’il parte, rapidement. Parce qu’après, elle n’aurait plus la force de le voir rattraper l’autre : Et toi tu as fais ton chemin. Mais .. mais je te laisserai plus, d’accord ? Je serai là, chaque jour, chaque moment de doute, chaque moment de bonheur, je te laisserai jamais. Parce que je t’aime. Et que tu m’aimes. Même si cela ne suffisait pas. Les mains tremblantes d’Eterna se posèrent sur celles de Fedor. Elle était épuisée. A bout de forces. Et lui, il fallait qu’il s’en aille.
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  • Fedor A. Lvivnyr
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MessageSujet: Re: I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA   I got nothing left inside of my chest, but it's all alright. { LOUKA EmptyLun 25 Fév - 15:06

    [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
    Pensiez-vous qu'il s'était déjà effondré ? Qu'il ne puisse plus tomber plus bas, parce qu'il avait déjà touché le fond ? C'était évident, il était au fond des abysses les plus noires. S'il y avait un Enfer, c'était là qu'il avait mis les pieds. Comment aurait-il pu encore creuser ? Il n'avait même plus la force de concrètement se relever ! Mais Eterna était là. Eterna était venue ... et sa présence allait tout changer. Ses mots furent comme un éclair lancinant. Un électrochoc. Un coup de foudre, oui. Mais rien à voir avec les contes. Ici, il s'agissait d'un de ceux qui vous transpercent des talons à la tête tandis que vos organes explosent en autant de combustion spontanées sur son passage. Le cœur, les poumons, le cerveau ... Cendres et poussières ! Ne restait plus qu'à souffler et tout éparpiller pour donner le coup de grâce. Et, encore une fois, elle s'en chargerait pour lui. En soufflant le chaud et le froid, pour le laisser aussi glacial qu'une pierre tombale.
    ♦♦♦ Oh mon Dieu, Fed’ … Bien sûr … bien sûr que je t’aime, Fed’. Et je t’aimerai toujours. Je serai là, à chaque pas, à chaque moment … J’ai chié et je suis désolée. J’aurais du être là pour toi et … quelqu’un d’autre l’a été. Je le voudrais, Fed’, tu sais à quel point je le voudrais. Que tu me passes la bague au doigt et que ce soit toi et moi pour toujours. Commença-t-elle alors qu'arrimé à son visage, en larmes, le coeur à vif et se donnant tout entier, ou plutôt la suppliant de ramasser ces pâles débris de lui-même, Fedor s'accrochait de toute son âme . Mais c’est pas le cas. J’ai fait un choix que je … Et toi tu as fait ton chemin. Mais ... mais je te laisserai plus, d’accord ? Je serai là, chaque jour, chaque moment de doute, chaque moment de bonheur, je te laisserai jamais. Parce que je t’aime. Et que tu m’aimes. ♦♦♦ Avec peine, il se détacha d'elle, se laissant retomber, s'éloignant, rompant le contact. Ses yeux embués fixaient ses mains, ballantes, échouées sur ses cuisses. Tous ses muscles l'instant d'avant tendus à l'extrême s'étaient relâchés. Ces paroles le minaient. Ce refus le blessait atrocement ... Soudain, une colère sourde monta en lui. Elle avait été là depuis des mois mais c'était la première fois qu'elle prenait, enfin, le dessus. Il n'avait plus les forces ni assez de conscience pour la contenir. Son être avait déjà péri sous le feu et c'était comme si les braises qui avaient tout dévasté reprenaient sous la cendre ... Un retour de flammes inattendu. ♦♦♦ A-arrête ... AH ! ARRÊTE-DE-MENTIR ! Se remit-il à crier, en prenant sa tête entre ses bras, alors que ses épaules étaient secouées de tremblements incontrôlables. Si j'en valais la peine... Si j'étais l'homme parfait, celui que tu voudrais épouser ... Tu me repousserais pas en me demandant de ravaler mon coeur et de digérer tous ces sentiments que j'ai mis sur la table pour toi ! Pas deux fois ... Non, tu ne m'aimes pas. Tu ne m'as jamais aimé. TU N'AS FAIT QUE MENTIR ! Hurla-t-il en mordant dans son poing en se recroquevillant sous la douleur qui revenait le martyriser par vagues de plus en plus puissantes. ♦♦♦ Face contre terre et dos vers le ciel, il s'était reconstruit une bulle de fortune dont il lui refusait l'entrée. Il avait beau être brisé, affaibli, envahi par la peine, il continuait d'essayer de fuir les maux. De s'en cacher ... A défaut de s'en délivrer. Mais la rage grondait en son for, encore plus destructrice que la culpabilité. Elle aussi avait des torts. Il lui en voulait tellement d'encore une fois faillir à son poste ... ♦♦♦ Tu n'es pas mon âme sœur, tu n'en es que la grossière illusion. Tu m'as laissé tomber ! Quand tu as embrassé ton bonheur MOI J'EN SUIS MORT ! ... BON SANG, REGARDE MOI ! Je suis mort, Eterna. Et t'as ta part là dedans. Je me suis sacrifié pour toi, j'aurais pu perdre mon boulot ... Je t'ai choisie et toi, tu m'as délaissé ! Tes promesses et ton soit-disant Amour tu peux te les garder, tu ne les tiens de toute façon jamais. Et rien de ce qui ne sort de ta bouche n'est vrai à part une chose ... Je me trompe de personne. ♦♦♦ Cracha-t-il avec amertume en se redressant sur ses jambes bien que fébriles. ♦♦♦ Malgré qu'il soit couvert de boue et chancelant, il n'avait jamais été aussi loquace. Dans son esprit perturbé, il lui rendait les coups, il pensait qu'elle les méritait. Il pensait qu'elle avait failli à sa mission, elle qui s'était autrefois dit être son égale, sa moitié. D'ailleurs, elle avait recommencé. Elle avait osé renouveler ses "voeux" d'amour éternel, de présence, et ça, pour lui, c'était le plus insensé des affronts après qu'elle ait failli à sa tâche si lourdement. ♦♦♦ Il y a bien une fille qui s'est battue pour moi ... Et c'est pas toi. Toi tu te battras jamais pour moi. ♦♦♦ Cette fille là, c'était Louka. Et, lui, il l'avait laissée filer en parfait abruti. Il l'avait forcée à fuir, en jouant les salops ... Il fallait qu'il rattrape ça, tant qu'il était encore temps. S'il lui restait encore une chance il devait la saisir. Alors, il abandonna là sans aucun scrupule celle qui avait tant compté, celle dont jamais il n'avait cru avoir à se défaire si définitivement et, sans un regard en arrière, il se mit à chercher la retraite de la réelle héroïne de la soirée : sa princesse qui, malheureusement, ne lui avait pas laissé de soulier pour la retrouver ...
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