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Nkiruka

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Calliopée H. Stamford



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MessageSujet: “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken   “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken EmptyLun 14 Mai - 14:11

    ¤¤


    Pour bien jouer au théâtre, apprendre à observer était essentiel. A la manière d'un cours d'histoire qu'on étudie plus aisément s'il est transmis avec vie, l'art de rentrer dans un rôle donné s'appréhendait plus facilement par la contemplation de vrais “acteurs „, leurs mimiques, leurs gestes, leur allure. Le hic avec cette technique est que, forcément, les gens finissaient par s'interroger sur les regards insistants posés sur leur visage. Soit ils s'imaginaient divers scénarios, le pire étant la drague et Calliopée en serait morte d'inquiétude rien qu'en l'envisageant, soit ils prenaient sur eux d'engager la conversation et, là encore, la Nkiruka aurait peiné à garder le fil, même si c'était dans une moindre mesure.

    Vivre le quotidien par l'intermédiaire des jeux de scène entre les gens n'était ainsi que de très courte durée. Forcément, tôt ou tard, on finissait par vouloir vous tirer au plein milieu de la piste pour danser comme les autres sur une mélodie qui ne vous emballait pas spécialement. Vous vous sentiez gauche à ne pas tenir le rythme, mal à l'aise de vos pieds gourds et vos pas hésitants. Si on qualifiait le monde de théâtre, Callie rétorquait avec déception qu'il n'était composé que d'acteurs, le rôle de public passif semblant indisponible. Ce qui n'arrangeait réellement pas ses histoires.

    Le jour où elle avait découvert cette pièce garnie d'étagères et de fioles, la Malgache avait pourtant mis les pieds dans un autre univers qui résoudrait son problème. Si détailler les évènements en direct présentait un trop grand risque de passer de spectateur à participant, le différé gommait ce désagrément. S'inviter dans la tête d'autrui, le temps d'un plongeon en pensine, déployait la réalité figée à l'instant t, prête à être visionnée encore et encore sans en altérer la bande. Parce que Callie se souvenait bien de la naissance de sa passion pour le théâtre, cette curiosité mâtinée de fascination qui avait vu le jour chez des amies moldues qui l'avaient abreuvée de films divers. La découverte l'avait bluffée, poussée à embrasser cette voie et constater que le film des souvenirs humains était une bonne école pour s'essayer à imiter le vrai.

    Alors, de temps à autre, comme ce jour-là, la sorcière esquivait la compagnie pour s'engouffrer dans cette pièce lorsqu'elle était absolument déserte, parcourait des yeux les nombreuses étiquettes précautionneusement rangées avec un air toujours aussi admiratif. Parce que ça n'était jamais n'importe quoi comme souvenirs. Bien que tout ait une part d'intérêt à en croire Callie, les fioles devant elle se muaient en trésors inestimables et c'est avec autant d'admiration que de fascination qu'elle les contemplait. Ses doigts s'étaient refermés aujourd'hui sur un flacon daté de 1998 et traitant d'un Sommet à Salem. Comme un rituel maintes fois exécuté, elle versa le filet argenté dans la pensine avant d'en approcher son visage et de s'immerger dans une autre époque.

    Le brouhaha ambiant assourdi un instant Calliopée qui posa un regard curieux sur l'assemblée. Comme à chaque fois qu'elle se retrouvait en pleine foule, elle eut un mouvement de recul pour gagner une position un peu en retrait et ce même si aucun des protagonistes ne pouvait la voir. Tendant l'oreille, elle se posta dans un coin, détaillant les expressions de chacun dans un débat qui faisait rage. Le rouge lui était monté aux joues et la légère chaleur les irradiant se dissipait avec peine, renforcée qui plus est par une intervention qui surprit la demoiselle. —¤¤Les différences de culture sont trop grandes ! Nos mésententes étatiques sont de notoriété publique, imaginez les répercutions qu'une telle cohabitation aurait pour nos enfants ! Une telle ambiance ne serait pas propice à une bonne éducation !¤¤— Avec toute l'angoisse inhérente à chacune de ces expériences, la sixième année en avait presque oublié qu'on parlait de ce sommet- ...

    ¤¤
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Salem

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MessageSujet: Re: “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken   “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken EmptyLun 28 Mai - 18:38

Révisions. Examens. Torture oui ! « Il s'agit de vérifier si vous avez bien intégré les connaissances présentées lors des enseignements dispensés tout au long de l'année. » Conneries oui ! Les professeurs étaient simplement des sadiques purs et durs qui avaient été eux-mêmes traumatisés par leurs contrôles de fin d'année et étaient véritablement obsédés par ceux-ci, au point de trouver les pires sujets et/ou méthodes d'évaluation pour se venger sur les générations suivantes. Et ainsi allait la vie, créant des monstres de proche en proche. Telle était la théorie fumeuse d'une certaine Salem qui était en train de se dire qu'elle préférerait subir mille examens avec l'autre pervers de gynécologue que le grand-père de Caleb connaissait soit-disant et l'avait forcée à aller voir quand il avait trouvé sa première boîte de capotes dans ses affaires pour retourner à l'école. En tous cas, tout sauf se taper des migraines à plancher des heures sur des sujets dont elle n'avait strictement rien à foutre et qui l'emmerdaient au plus haut point. Le pire était sans doute toutes les matières appliquées, elle qui avait horreur de se servir de ces merdes de pouvoirs que la nature avait trouvé intelligent de lui coller. Très marrant. Ah, non, pardon. Il y avait pire. Enfin, en soit, elle n'avait rien contre cette matière, elle écoutait même en cours, mais excusez-moi réviser l'Histoire de la Magie était un calvaire. Toutes ces dates sans queue ni tête lui donnaient de terribles migraines. Et elle ne pouvait même pas se faire un rail pour que le tout passe mieux, ça n'aidait pas, bien au contraire. Et la dernière fois qu'elle s'y était essayée (à travailler, hein), elle n'avait pas été au bout, rédecouvrant la bibliothèque d'une toute autre manière. Non pas qu'elle s'en plaigne, mais après, qu'on ne s'étonne pas si elle se plantait à ses examens, ne pouvant guère montrer ce qu'elle avait retenu de cette session de révisions intensives à ses professeurs …

Joyce avait donc décrété qu'il y en avait marre, de bosser comme une forcenée sur ces cours soporifiques et avait trouvé une solution alternative. On pouvait dire ce qu'on voulait sur elle, elle était bien loin d'être bête, surtout quand ça l'arrangeait. Et la parade qu'elle avait trouvée était simple : clairement, à lire, elle n'y arrivait pas. Mais il y avait une pièce dans cette école qui allait la sauver : la salle des souvenirs. Des pans d'histoire entiers qu'elle pouvait vivre et mémoriser bien plus facilement. Ça lui permettrait de mettre des détails biscornus dans ses rédactions et si l'enseignant avant un tant soit peu d'humour, de gagner des points. Ce qui … restait à voir. En tous cas, au moins, pour cette matière, le problème était réglé et elle commençait même à y prendre goût, commentant les faits historiques comme devant sa télévision. Cet après-midi-là, elle était donc bien décidée à se faire une séance complète. Calepin en main, elle s'introduisit dans la pièce des souvenirs … pour découvrir que quelqu'un s'y trouvait déjà. Une légère moue orna ses lèvres. Évidemment, l'idée était trop bonne, elle ne pouvait pas être la seule à l'avoir eue. Bon, repartir ? Ça dépendait ce que l'étudiant avait mis en route … Ses yeux effleurèrent l'inscription « Salem » et elle sourit. La persécution des sorcières de Salem ? Pile dans ce qu'elle étudiait. Elle n'hésita pas beaucoup plus longtemps et fit le grand saut pour rejoindre la personne en question. Qu'elle détailla rapidement en arrivant. Une petite Nkiruka qu'elle avait croisé deux ou trois fois, plutôt le genre effacé. Bien. Salut. Ça te dérange pas si j'me joins à toi ? Son regard balaya la pièce. Il y avait maldonne. D'habitude c'était plutôt une salle de tribunal avec des gens habillés façon Moyen-Âge, pas … ça. Justement, ne serait-il pas intéressant d'unir nos forces dans la différence pour aplanir ces conflits dès l'origine, en inculquant certaines valeurs à nos jeunes pour qu'ils ne sombrent pas dans les mêmes affres de bêtise que nous ? Euh, oui, mais encore ? Levant un sourcil, elle se tourna vers la fille : Euh, on est où, au juste ? Pourquoi ils n'envoient pas des gens sur le bûcher ? C'était quoi, cette merde ? C'était pas de l'histoire, ils étaient habillés normalement. Enfin, de façon un peu ringarde, mais ça restait une question d'appréciation.
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  • Calliopée H. Stamford
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MessageSujet: Re: “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken   “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken EmptyMer 30 Mai - 19:40

    ¤¤


    La pièce des souvenirs oubliés se muait en une retraite particulière où la solitude laissait la place au théâtre qui s’incarnait en chacun des ténors de l’histoire que Calliopée contemplait avec déférence. Impressionnée, elle s’immergeait lentement dans cette époque, soufflant avec lenteur pour exhaler cet air qui lui broyait les poumons comme lorsque son espace vital était occupé par des êtres de chair et de sang autres que sa famille. Ici, tout n’était qu’illusions et mirages aussi était-elle assez libre pour relâcher toute la pression que sa timidité lui imposait. —¤¤Salut. Ça te dérange pas si j'me joins à toi ?¤¤— Il lui fallut une grosse poignée de secondes pour que la demoiselle réalise que cette tirade n’était absolument pas dans le script de cette pièce qu’elle compulsait ce jour. Une réplique inconnue, suspecte, intruse qui causa blêmissement et blocage lorsque la Nkiruka percuta qu’elle n’était plus seule. Et que, surtout, le quelqu’un qui s’était mis en tête de crapahuter dans les mêmes souvenirs qu’elle avait désiré l’apostropher. Sous le coup de la surprise, Callie en oublia de répondre, se contentant d’un vague hochement de tête à mi-chemin entre le oui et le non. Bref, un truc parfaitement indéchiffrable et parfaitement inutile.

    Le regard oscillant entre la brune et l’assemblée, la jeune fille arborait un air de chiot perdu en pleine foule ou égaré pour toujours sur une départementale. Il était parfaitement déloyal de la part du destin - du hasard, de la chance, de ce que vous voulez - d’ainsi la prendre au dépourvu, d’oublier d’enclencher l’alarme avant de parachuter quelqu’un dans son entourage. Autant Callie acceptait sans broncher d’effectuer tous les efforts du monde pour améliorer son caractère (même si ce « tous les efforts du monde » portait peu de fruits juteux), autant elle était démunie quand l’imprévu lui tombait sur le coin du nez. D’autant plus quand cet imprévu s’incarnait en une autre étudiante. Et que son nom lui échappait. —¤¤Justement, ne serait-il pas intéressant d'unir nos forces dans la différence pour aplanir ces conflits dès l'origine, en inculquant certaines valeurs à nos jeunes pour qu'ils ne sombrent pas dans les mêmes affres de bêtise que nous ?¤¤— L’esprit tournant à vide, Calliopée cherchait en vain un geste à poser, une parole à prononcer, bref, une attitude à adopter autre que le stade potiche figée dans le sol au point d’omettre presque de respirer. La scène qui se jouait sous ses yeux avait été reléguée au second plan, désormais, offrant à la leçon de théâtre un nouveau jour qui éblouissait la sorcière plus qu’il ne l’éclairait.

    Un coup d’œil vers le carnet de la visiteuse, un nouveau vers son visage, sait-on jamais qu’un nom se matérialiserait dans son esprit, et la demoiselle Stamford ouvrit la bouche pour mieux la refermer. La langue pâteuse et la gorge sèche, Callie en perdait tous ses mots. —¤¤Euh, on est où, au juste ? Pourquoi ils n'envoient pas des gens sur le bûcher ?¤¤Sommet, pas sorcières., débita la cinquième année du tac au tac avec un débit tellement rapide qu’on aurait pu se demander si elle cherchait à parler vite pour abréger ou caser plus facilement deux mots dans la conversation entre les grands de ce monde qui se poursuivait inexorablement. —¤¤Oh pitié, épargnez nous les leçons de morale. Le passé est bien là, que nous le voulions ou non. Nous ne pouvons pas renier ce qui nous a construit !¤¤C’est le sommet de Salem. De 1998. En fait. Tu … tu voulais voir les exécutions, en fait ? J’peux … on … sortir ?¤¤— Baragouina Calliopée avec sa légendaire assurance, piquant un fard magistral à peine eut-elle clos ses lèvres.

    Dansant d’un pied sur l’autre, elle avait le regard fuyant, perdu entre le magnifique parquet, le palpitant plafond et les visages des interlocuteurs dont elle voyait les lèvres bouger sans plus réellement intégrer leurs propos. —¤¤Exact, nous sommes trop différents. Renier tout ce qui nous oppose n'est clairement pas une solution envisageable pour un avenir meilleur.¤¤Tu … vou … nais étudier ?¤¤— « Tu voulais étudier » ou « tu venais étudier », voilà qui était bien trop fade pour être prononcé tel quel. Rien de tel qu’un bon mixage en règle pour avoir non seulement l’air plus écrevisse mais, surtout, bien plus stupide. Etouffant un soupir, Callie esquissa quelques vagues pas, sursautant quand une silhouette proche d’elle poursuivit le débat. —¤¤En disant cela, vous oubliez l'essentiel.¤¤C’est Atsuhito Hidekazu.¤¤— Récita la cinquième année comme si prononcer un nom pareil allait un tant soit peu racheter son bégaiement précédent. Ou comme si préciser le nom de quelqu’un allait inciter l’interlocuteur à donner le sien. Tordue ? Absolument pas. Et donner le sien, simple ? Non plus …

    ¤¤
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Salem

  • Joyce H. Fetherston
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MessageSujet: Re: “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken   “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken EmptySam 2 Juin - 8:43

Toute à son incompréhension de la situation et à sa volonté de décrypter la scène qu'elle avait sous les yeux, Joyce en avait oublié de regarder son interlocutrice et ce ne fut qu'en se rendant compte qu'elle n'avait pas répondu à sa demande pourtant polie qu'elle tiqua et se retourna vers elle. Bon, d'accord, quelque part, c'était un peu « j'suis là et puis voilà », elle avait débarqué sans tambour ni trompette, mais prendre des pincettes ou composer avec les envies et sentiments des gens n'était pas dans les habitudes de l'Américaine. Mâchant son chewing-gum, elle regarda l'élève des pieds à la tête en se demandant un moment si elle était muette, simple d'esprit, se jugeant trop bien pour répondre ? Un de ses sourcils partit à l'assaut de son front pour la contempler d'un air perplexe, battant deux-trois fois de ses longs cils trop maquillés juste pour voir si elle allait bouger entre deux. Il fallut qu'elle demande quel était ce bordel pour obtenir une réaction. Bien, il y avait du progrès. Ou pas. Sommet, pas sorcières. Quoi ? Elle avait dit quoi ? Ok, c'était une timide. Eh ben, elle était pas sortie de l'auberge. Elle cala son bloc sous son bras, la considérant un instant : Somépassorcières ? Ça se mange ? Il fallait qu'elle se détende un coup, elle n'allait pas la bouffer. Pas assez de matière, elle risquait surtout de se faire les dents sur les os. Roh. Elle plaisantait, arrêtez de vous indigner. Ce n'était pas le genre de fille auquel elle rentrait dans le lard. Allez, elle allait même se montrer « gentille ». Enfin, tout était relatif, hein.

Oh pitié, épargnez nous les leçons de morale. Le passé est bien là, que nous le voulions ou non. Nous ne pouvons pas renier ce qui nous a construit ! Mais d'quoi ils c... C’est le sommet de Salem. De 1998. En fait. Tu … tu voulais voir les exécutions, en fait ? J’peux … on … sortir ? Aaaah, d'accord, ceci expliquait cela. D'où l'absence de chapeaux pointus, crucifix, fourches, torches, et paysans en colère. Et bonjour à un tas de gens rasoirs. C'était de là qu'était partie l'idée de l'école, si elle ne se trompait pas, et c'était au fucking programme. Nan, c'bon, j'verrai plus tard. Même si ça changeait les choses chronologiquement parlant, ça restait un événements bouleversant l'ordre établi. Peut-être qu'elle pourrait faire un parallèle sympa en dissertation, d'ailleurs, c'était à voir ça. Exact, nous sommes trop différents. Renier tout ce qui nous oppose n'est clairement pas une solution envisageable pour un avenir meilleur. Ouais, enfin c'était pas en disant des platitudes pareilles qu'ils allaient l'aider à impressionner le de la Roche-Guyon. Sacré petit lot, d'ailleurs. Elle avait du goût, la Leatrix, à ce que les rumeurs disaient. Mais c'était pas la question. Tu … vou … nais étudier ? Sa bouche s'arrondit comme ses sourcils alors qu'elle la regardait. Elle parlait, elle essayait, elle faisait quoi ? Hey, relax, j't'assure que j'vais pas te bouffer, le steack de ce midi m'a suffi. Et ceci, mes amis, était une civilité hautement remarquable pour le cas de la demoiselle Fetherston. J'suis v'nue bosser, ouais, si c'était la question. Pas toi ? Elle n'avait pas de quoi prendre des notes, ce qui était un peu bizarre. Non, franchement, qui viendrait écouter ce genre de trucs genre, pour le plaisir ?

En disant cela, vous oubliez l'essentiel. C’est Atsuhito Hidekazu. Et sa soeur, elle ... Ouais, non, mauvaise idée, là, elle n'allait plus la récupérer si elle commençait à débiter des insanités. Ravalant donc des paroles déplacées, elle nota tout de même avec intérêt qu'elle avait l'air d'en connaître un rayon … et ça pouvait être utile. Sans crier gare, elle s'accroupit, posant son bloc sur son genou. Du bout de son crayon, elle commença à tirer le portrait de la personne qui venait de parler. Concentrée, elle se mordit le bout de la langue jusqu'à être satisfaite du résultat. Après quoi, elle calligraphia (Callie-Graphia … * sort *) le nom en le répétant : Atsu...hito...Hide...kazu. Elle contempla le résultat pendant que celle-ci renchérissait : Nos différences nous caractérisent, certes, mais nos ressemblances nous rassemblent, et vous fermez les yeux sur tout ce qui nous unit déjà. Et je ne parle pas de notre humanité, mais de la magie, de ce don qui nous a été fait à tous. Nous sommes réunis ici pour sauver la magie. Elle lie tous nos destins entre eux, irrémédiablement. Ce lien n'est-il pas assez fort pour outrepasser nos différences ? Prise au jeu, Joyce enchaîna avec le portrait de sa voisine qui prenait la parole, demandant à la jeune fille : Et elle, c'est qui ? en commençant à retranscrire ses traits sur le papier. Ben quoi ? Après tout, ça la faisait réviser aussi, soyons logiques. Atsushiunependule hocha la tête aux paroles de la femme : Oui, il a raison. La magie coule en nous tous, quelque soit nos coutumes, nos religions et nos couleurs de peau, elle fait notre force à tous. Nous sommes ici pour assurer sa sauvegarde et les efforts de chacun compteront. Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune Salem. En fait … elle commençait à trouver ça intéressant. Et toi, c'est comment, d'ailleurs ? Elle releva les yeux brièvement entre deux croquis. Moi c'est Joyce. Et la pointe de son crayon repartit à l'assaut du visage de la dernière intervenante.
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MessageSujet: Re: “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken   “ Les Sorcières de Salem „ A.M. } Taken EmptyMer 14 Nov - 19:35

¤¤


Dans la recette du rouge aux joues, Callie excellait. Quelques pincées de panique, une grosse louche de mutisme et un doigt de vertige ; le tour était joué. Plus efficace que l’acide, la chaleur qui lui embrasait le visage éclatait sans ménagement sa bulle de protection et la sixième année était projetée dans le monde réel, seule avec sa timidité. Et les résultats s’avéraient catastrophiques. Un peu comme un met gentiment mitonné qui se serait métamorphosé en un splendide plat cramé. —¤¤Somépassorcières ? Ça se mange ?¤¤N … je … oh.¤¤— Couina-t-elle tandis que les acteurs récitaient imperturbablement leur texte. Cette prise de parole étrangère lui sauva provisoirement la mise. La valse des relations sociales avait un tempo bien trop soutenu pour elle. Un temps mort du genre lui offrait l’opportunité de réfléchir à une réponse plus ordonnée et, surtout, plus complète. —¤¤Mais d'quoi ils c...¤¤C’est le sommet de Salem. De 1998. En fait. Tu … tu voulais voir les exécutions, en fait ? J’peux … on … sortir ?¤¤— Réponse « un peu plus ordonnée », au bout du compte. Incapable de faire mieux, la jeune Stamford se mordit violemment la lèvre inférieure, ne sachant plus comment procéder. Pour peu, elle aurait souhaité que le temps s’arrête ou qu’un trou de souris dans le mur accepte de l’avaler. —¤¤Nan, c'bon, j'verrai plus tard.¤¤D’accord.¤¤— Confirma Callie sans broncher. Suivre, sans se poser plus de questions qu’il ne fallait …

Transpirant l’angoisse, la Malgache gardait vaguement contenance. Son attitude prenait d’étranges accents mécaniques que la raideur de ses gestes ne dissipait pas le moins du monde. —¤¤Hey, relax, j't'assure que j'vais pas te bouffer, le steack de ce midi m'a suffi.¤¤— Touchée en plein vol, Calliopée sentit son cœur louper un battement. Quel était le pire ? Réaliser qu’on était mal à l’aise ? Ou apprendre qu’on le dissimulait si mal ? —¤¤J’suis désolée.¤¤— Baragouina la sorcière avec l’assurance d’un macaroni cuit. Désolée, mot concis prononcé sincèrement dans l’espoir d’éponger une faute. Et quelle faute … Celle de s’être montrée exagérément elle, exagérément fragile et angoissée au point d’indisposer l’interlocuteur ? Probablement. —¤¤J'suis v'nue bosser, ouais, si c'était la question. Pas toi ?¤¤Heu … Eh bien …, commença-t-elle, prise au dépourvu. A proprement parler, non, elle ne bossait pas. Elle vivait le Théâtre à même l’Histoire, c’était une toute autre chose. Cependant, la voilà qui s’extrayait de son cocon de répliques et de didascalies au moment où elle en aurait eu le plus besoin. Prenant une grande respiration, elle répondit enfin d’une traite. —¤¤Je venais observer leurs talents oratoires.¤¤— Phrase qui, dans la bouche de quelqu’un d’assuré, aurait pu passer comme une lettre à la Poste. Mais là … Entre les lèvres de la jeune fille, ces mots avaient la couleur d’un aveu, bien qu’il s’agisse de l’aveu d’un secret de Polichinelle. Callie n’en fut pas moins mortifiée et le rouge de ses joues en devint encore plus flamboyant.

Une solution : se rattraper aux branches. Quand l’éclat de la dignité s’éteint derrière la timidité, briller par ses connaissances restait une alternative correcte pour regagner un peu de terrain. —¤¤Et sa sœur, elle ...¤¤— Penchant la tête sur le côté comme un petit animal curieux en mal de compréhension, la Nkiruka fixa sa vis-à-vis sans trop comprendre. Que venaient faire Jess ou Will là-dedans ? Fronçant imperceptiblement les sourcils sous le coup de la concentration, elle fut rapidement distraite par la nouvelle posture choisie par son interlocutrice. Curieuse, Callie jetait des regards en biais vers le carnet de la demoiselle, se tortillant avec une discrétion toute relative. Oscillant entre l’envie de voir et celle de ne pas être vue, la sixième année gigotait tant pour trouver un angle optimal, sans trahir son observation, qu’elle manqua de se tordre le cou. —¤¤Atsu...hito...Hide...kazu.¤¤— Silencieusement, la demoiselle Stamford opina du chef en signe d’approbation avant de réaliser qu’elle se mêlait d’une discussion entre sa camarade et son for intérieur qui ne la regardait pas. Rougissant de plus belle, Callie vissa son regard au sol.

Et, autour d’elles, le débat se poursuivait. —¤¤Nos différences nous caractérisent, certes, mais nos ressemblances nous rassemblent, et vous fermez les yeux sur tout ce qui nous unit déjà. Et je ne parle pas de notre humanité, mais de la magie, de ce don qui nous a été fait à tous. Nous sommes réunis ici pour sauver la magie. Elle lie tous nos destins entre eux, irrémédiablement. Ce lien n'est-il pas assez fort pour outrepasser nos différences ?¤¤— Machinalement, Calliopée récitait les paroles de l’homme sans émettre un son. A force d’écouter ce Sommet, elle avait retenu certains passages par cœur. Si le Théâtre était une passion profonde cantonnée majoritairement aux pages des ouvrages qui en retraçaient l’art, ce genre de discours étaient la preuve vivante que le quotidien était également une scène dont eux tous, sorciers et sorcières, étaient les acteurs. —¤¤Et elle, c'est qui ?¤¤Elle ?, répondit-elle du tac au tac, désignant une silhouette du menton. C’est …¤¤— Voulut-elle répondre avant que ladite sorcière ne lui coupe inconsciemment la parole. —¤¤Oui, il a raison. La magie coule en nous tous, quelles que soient nos coutumes, nos religions et nos couleurs de peau, elle fait notre force à tous. Nous sommes ici pour assurer sa sauvegarde et les efforts de chacun compteront.¤¤C’est la Grande Impératrice de Chine, Miyuki Kenichi¤¤— En opérant ainsi les présentations, la Nkiruka se sentit comme à un des matchs de Quidditch dont elle faisait les commentaires ; les joueurs, ici, endossant davantage les arguments politiques que les maillots bariolés. —¤¤Il en va de la survie de notre monde ! Les rixes sont éternelles, nos enfants y seront quoi qu'il arrive exposés un jour ou l'autre. Les rassembler ne serait pas forcément néfaste, mais leur apprendrait également la tolérance.¤¤Et là c’est Ewale Madjou Kou.¤¤— Ajouta la jeune fille qui en avait presque oublié de se présenter elle même. —¤¤Et toi, c'est comment, d'ailleurs ?¤¤Ca … Calliopée, bégaya-t-elle avant de s’empresser d’ajouter, mais « Callie », ça va aussi.¤¤— Le tout indiqué avec la vitesse d’un balai de compétition dernier cri.

La langue râpeuse butant contre le palais, la Malgache n’eut pas l’occasion de retourner la question, son interlocutrice lui évitant cette peine. Mentalement, elle lui en fut reconnaissante. —¤¤Moi c'est Joyce.¤¤Enchantée.¤¤— Répondit Callie, léger sourire en prime.

Le regard curieux de la sixième année se perdit une nouvelle fois sur le carnet de Joyce. Elle aussi, elle aimait beaucoup dessiner. Et regarder les autres dessiner. —¤¤Aux grands maux les grands remèdes...¤¤— Peu sûre d’elle, la sorcière apprenait des autres par l’observation. —¤¤Dommage qu’on n’aie pas encore trouvé de remède pour vous faire taire...¤¤— Observer pour s’instruire était parfaitement valable pour le Théâtre. Mais aussi pour d’autres formes d’art. —¤¤Tu dessines depuis longtemps ?¤¤— Questionna la Stamford d’une petite voix en désignant le croquis du bout des doigts alors qu’elle parlait de la pratique en général. —¤¤Entendons nous bien, je ne suis toujours pas séduite par cette idée d'union mondiale dans l'adversité. Mais puisque c'est la meilleure alternative que nous ayons... Pourquoi ne pas faire un essai ? Après tout, le berceau de la magie est notre sanctuaire à tous. Envoyons y une élite de nos meilleurs jeunes espoirs et voyons comment ils s'en sortent.¤¤— Dans leur environnement proche, le débat faisait toujours rage. Néanmoins, il y avait comme une distance entre eux et Callie, désormais, absorbée qu’elle était par la réelle présence qui colonisait son entourage. Seulement, l’attraction de son attention vers un autre pôle ne l’empêcha pas, comme à l’accoutumée, de se raidir à la mention d’élite dans la bouche de Mamé Loumengo.

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