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  • Arrogance S. O'Ryan
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Arrogance S. O'Ryan



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MessageSujet: Truly Madly Deeply - Feat. L.M.   Truly Madly Deeply - Feat. L.M. EmptySam 19 Jan - 17:50

INFORMATIONS SUR LE SUJET


Date : Deuxième semaine de septembre
Intrigue en cours : Saison 2, Chapitre 2
Protagonistes : Luis Martìn & Arrogance O' Ryan
Statut du sujet : Privé
Intervention du MJ : Nope, merchi


« Don't take my man just because you can »



Il était revenu en rêve. Mais tout était de ma faute, je l’y avais invité. En trouvant cette robe noire aux allures de plumage d’aigle sombre pour le Bal, j’avais ramené des souvenirs que j’avais jusqu’alors soigneusement enfermés. Réveillée en sursaut, je n’avais cependant aucunement hurlé, mes camarades de chambre restant endormies. L’ombre de ma tenue se changeait en son spectre au gré des ombres mouvantes de quelques bougies restées allumées et je finis par me lever. J’enfilai un pantalon sous ma nuisette et pris une veste avant de sortir. Il fallait que je m’oxygène et rapidement. Les fantômes du passé n’étaient pas invités à se joindre à moi la nuit mais le faisaient quand même, m’imposant leur impérieuse et désagréable présence. Je n’avais aucune emprise sur quoi que ce soit dans ces moments-là et sans doute était-ce pour cela que je m’aventurai dans un périlleux pèlerinage. Oublier le drame de mon existence, qui était devenue une marque incandescente brûlant ma peau jour après jour pour retracer celui d’autres. Mes pas m’avaient menés aux thermes, sur les traces de Yizel. Main sur la porte, je n’avais pu me résoudre à aller plus loin. Et m’étais rapidement détournée. Et c’était à ce moment-là que mon regard s’était posé sur la porte des toilettes des filles. Mes doigts s’étaient crispés sur le bois alors que les images que j’avais refoulées profondément depuis la rentrée cascadaient soudainement. La première fois que je l’avais remarqué, sur son balai en plein match de Quidditch, la soirée qui avait suivie, nos jeux de regard, l’intervention de Caleb, la suivante, le jeu dangereux, l’accord et cette nuit où tout avait changé. L’espace d’un instant, juste le temps d’un battement de cœur nous nous étions rapproché. Et tout avait changé. Ou l’avais-je rêvée ? Cette sensation d’être spéciale. D’être chérie. D’être … à part. Il le semblerait. Pieds nus, comme cette nuit-là, je laissais cette porte dans mon dos. J’aurais aimé y retourner, m’agenouiller sur le carrelage où il m’avait ramassée, où il m’avait soutenue pour la première fois. Mais cela risquait d’être trop douloureux. Comme si ce que je m’apprêtais à faire allait être aisé.

Je laissais le château derrière moi, ayant eu la chance de ne pas me faire pincer. La marche dans la pelouse fut longue et peuplée de souvenirs que je tentais de chasser avant de décider de les laisser prendre le dessus. La nuit, je n’avais pas le contrôle, il était bon que je me souvienne de cette règle. Tant de moments de douceur, de complicité simple, saine, sans jeu, sans mensonge … vraiment ? Alors où était-il ? Un léger rire m’échappa et je pressai le pas, pour arriver à la destination finale de mon périple. L’air était doux et sans doute passerais-je la nuit ici. Ici. Là où je m’étais transformée, juste sous ses yeux. Là où j’avais secouru Luce, que j’étais pourtant supposée haïr, au vu des rumeurs qui circulaient. Luce. Jaelyn. D’autres ? Qu’importait. Quand elle était tombée, je n’avais pas hésité. Ni dans mon acte. Ni dans les mots que j’avais murmuré : Ouvre les yeux, Luce. Ne baisse pas les bras, bats-toi ... Il a des sentiments pour toi, tu sais. Alors ouvre les yeux. Insulte-moi. Dis-moi qu'il reste avec moi par pitié mais que c'est toi qu'il aime. Fais quelque chose ... Le pire était que ces mots s’étaient fait un chemin sérieux dans mon esprit, qui n’avait fait que se creuser encore plus au vu de sa réaction à l’accident de Luce et de la façon dont il m’avait dit « au revoir ». Et que dire de sa lettre où il me disait ne pas pouvoir venir me voir parce que Jaelyn était chez lui … ? Je secouai la tête. Il n’avait pas cherché à me revoir. Je lui avais laissé entendre que j’avais failli mettre fin à mes jours mais il n’avait pas daigné bouger le petit doigt pour s’assurer que j’allais bien ou tout du moins, pas trop mal. Quand je repensais à ce que Joshua m’avait demandé, quand j’étais là-haut, sur le point de sauter … Quelle idiote. N’y avait-il pas quelqu’un qui m’attendait, quelque part ? Non. Non, il n’y avait personne. Je m’étais bercée de la douce illusion d’avoir quelqu’un à moi. J’avais cru qu’il m’aimait, je l’avais pensé. Mais si les courbes affolantes d’une traînée hispanique suffisaient à le détourner, alors … Mais qu’avais-je pensé ?

Pressant une main tremblante contre mes lèvres, je sentais les larmes me monter aux yeux et je me baissais, doucement, pour m’agenouiller là où elle s’était trouvée. J’étais belle et irrésistible, parce que mon sang me conférait cet avantage. Mais je n’étais pas la fille qu’il aimait. Je ne l’avais jamais été. Je lui avais rappelé sa mère. Avait-il eu pitié ? Ou avait-il simplement voulu rattraper les quelconques fautes qu’il s’imputait concernant ce qui s’était passé pour elle ? Que croyais-je ? Qu’une erreur de la nature comme moi aurait droit à ce genre de choses ? A cette inquiétude à l’état pur que j’avais pu apercevoir dans son regard quand il s’était précipité vers elle ? A cette attirance inconditionnelle qui le poussait toujours vers la Colombienne ? Bien sûr que non. Mes doigts s’étaient refermés sur les brins d’herbe. Cela faisait plus d’une semaine que nous étions rentrés et rien. Pas un mot, pas un regard, pas une entrevue. Comme si rien ne s’était passé, comme s’il n’y avait jamais rien eu entre nous. Nous ne nous étions rien promis. Mais c’était la première fois que je formais un couple avec quelqu’un. Et j’avais pensé que cela comptait … au moins un peu. Apparemment pas. Arrachant doucement les brins d’herbe, une légère brise se mit à souffler sur le Terrain. Un peu comme s’il était là. Que lui aurais-je dit ? Comment aurais-je pu exprimer … ? Si, je le savais. Il y avait bien quelque chose. Une chanson, que j’avais trouvée sur un ipod que m’avais offert Théophile (je ne connaissais pas ce genre d’objets avant cela) et qui m’avait semblé ironiquement se déformer dans les écouteurs. Cela donnait quelque chose comme He talks about you in his sleep, there's nothing I can do to keep from crying when he calls your name, Jaelyn. Ma voix avait tremblé et semblait dérisoire, sur ce terrain. J’étouffais un léger rire, incrédule et continuais pourtant à fredonner jusqu’à conclure, sur un dernier tremblement qui me coupa définitivement la parole : And I can easily understand how you could easily take my man, but you don't know what he means to me, Jaelyn. Il y en avait d’autres, après, mais ces dernières paroles me suffirent. J’entourais mes genoux de mes bras et posai mon front sur mes genoux. Ridicule. Princesse Arrogance était ridicule. Mais l’obscurité de la nuit me dérobait aux regards. Et demain matin, je me relèverais, la tête haute. Et je prétendrais que tout va bien.
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Yolihuani

  • Luis A. Martín
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MessageSujet: Re: Truly Madly Deeply - Feat. L.M.   Truly Madly Deeply - Feat. L.M. EmptySam 19 Jan - 22:08



    La culpabilité, voilà un sentiment que Luis n’éprouvait pas souvent. Il avait toujours assumé ses actes mais la tromperie n’en avait jamais fait partie. Ce n’était pas une habitude, loin de là, et pourtant il y avait cédé. À aucun moment ils n’avaient parlé d’une séparation avec Arrogance, même si leurs échanges avaient été houleux, même s’il ne savait plus où il en était. Mais voilà, il l’avait oubliée l’espace de quelques heures. Mise de côté lorsqu’il se trouvait avec Jaelyn. Il avait préféré être égoïste et embrasser la Colombienne plutôt que de songer aux conséquences que cela entrainerait. Alors, même s’il aurait pu trouver mille excuses pour expliquer son acte, aucune ne lui paraissait justifier ce qu’il avait fait. Voilà pourquoi il avait préféré se comporter comme un lâche dès la rentrée et éviter Arrogance à tout prix. Voilà pourquoi il ne lui avait pas écrit, avait pris un autre couloir en la voyant, ne lui avait pas accordé le moindre regard. Il ne savait pas comment le lui dire. Parce que le lui cacher n’était pas une option à ses yeux. Elle devait comprendre pourquoi il avait agit ainsi et pourquoi il le regrettait. Et en même temps, il lui en voulait toujours d’avoir trouvé refuge chez cet illustre inconnu qui avait sûrement dû lui faire des avances. Mais il la pensait plus forte que lui pour ne pas y avoir cédé, ce qui était déjà un réconfort en soi. Alors en attendant de trouver les bons mots, Luis s’était caché. Il s’était fait le plus petit possible et je vous assure que vu sa taille c’était vraiment pas évident franchement.
    Une nouvelle nuit à la recherche du sommeil. Une nouvelle nuit de tourments. Il n’en pouvait plus. Il devait trouver un moyen de s’épuiser pour pouvoir enfin dormir. Alors même s’il risquait gros, Luis avait quitté son dortoir et Elderwood pour courir. Voler l’apaiserait assurément mais ne le fatiguerait certainement pas. Le terrain de Quidditch n’avait donc pas été la solution cette nuit. L’Argentin lui avait préféré le parc et la plage pour se évacuer tout ce qu’il accumulait ces derniers temps. Les sentiments contradictoire, la nuit des loups où il avait vu Luce s’effondrer, la mort de cette fille à l’infirmerie, Jaelyn, Arrogance, sa mère, le stress de la reprise, son avenir incertain, la relation de sa sœur avec Keona, tout ce qui le rendait malade en somme. Il avait couru à en perdre haleine pour s’empêcher de crier et que son don ne prenne l’ascendant. Il avait couru jusqu’à n’en plus pouvoir pour éviter de pleurer parce qu’il en avait assez versé, de larmes, pour toute une vie, pour un homme. Et lorsqu’enfin, la seule destination possible pour aller mieux était son lit, il décida qu’il en avait eu assez pour ce soir. Mais ne souhaitant pas rentrer dans cet état, il estima qu’il était préférable de passer par les douches des vestiaires avant. Juste histoire de pas réveiller ses camarades en prenant une douche dans les quartiers de Yolihuani.

    S’il avait su, il serait rentré direct. S’il avait su, il ne serait peut-être tout bonnement pas sorti. Mais il était trop tard pour revenir en arrière. Il l’avait vue. Misérable, en larmes, sa voix brisée résonnant partout, le rendant fou. Son cœur battait encore plus fort que dans sa course, tous ses muscles s’étaient tendus en un réflexe. Plus rien ne pouvait le protéger désormais. Il devait faire face, c’était insupportable de la voir dans cette situation. La soirée qu’il avait passé à la ramasser en miettes dans les toilettes lui revenait en flashs. Pas encore. Pas maintenant. Pourquoi ? ll s’approcha timidement. Comme si un bourreau invisible le guidait vers la potence. Il le fallait.
    Arrogance ? À bout de souffle, il avait lâché son prénom pour la ramener à la réalité avant de lui prendre doucement le bras. Puis, pensant qu’elle serait sûrement dégoutée qu’il l’ait touchée, il le retira presque immédiatement. Arrogance, regarde moi. Je suis désolé. Si tu savais. Putain. Je m’en veux tellement. Ca fait des heures que je cours, je sais pas, j’ai perdu le compte. Ca devait sortir. Je devais m’épuiser. Ca m’obsède, j’en dors pas. Je regrette. Tellement. Enchaîna-t-il d’une traite, reprenant à peine des goulées d’air. Il s’était baissé pour lui faire face. Essuyer ses larmes fut un reflexe qu’il dû réprimer malgré lui, sa main déjà tendue vers son visage. Non, il n’avait pas le droit. Il devait tout lui dire avant. J’ai… cet été… J’étais en colère contre toi. Je comprenais pas ce que tu foutais avec ce type. Je suis allé voir Luce à l’hôpital et puis Jaelyn est venue. J’étais pas bien. Ca excuse rien mais… Bordel, je voyais cette fille mourir dans mes rêves chaque nuit. J’avais envie d’aller bien. Elle était là. C’était comme avant. Diego était pas là. Ca me faisait du bien de la retrouver. Comme une amie tu vois , à la base ? Mais… Je sais pas pourquoi j’ai fait ça… Je l’ai embrassée un soir. Je suis parti tout de suite après… C’était mal. On avait pas discuté, on s’était pas vus… J’étais perdu tu comprends ? Je regrette. Je sais tout ce qu’il t’a fait et je suis pas mieux dans le fond. Regarde, je t’ai trahi pas vrai ? J’ai fait comme lui. Comme Caesar. Il savait que dans le fond, elle s’était toujours doutée qu’il ne cesserait jamais d’avoir des sentiments pour Jaelyn au vu de la façon abrupte par laquelle ils avaient dû rompre. Tout comme s’il savait que malgré tout le mal que Caesar lui avait fait, elle l’aimerait toujours elle aussi. Mais en décidant de s’engager l’un envers l’autre, ils s’étaient promis de ne jamais se trahir, c’était tacite non ? Il le savait, elle le savait, ce qui rendait la chose encore plus inexcusable. Ils n’avaient pas cédé à cette mode surfaite des couples libres, tout le monde savait que ça ne marchait pas. Que c’était que du pipeau. Mais voilà, il se tenait devant elle, assumant enfin ses fautes, prêt à tout endurer. Pourquoi ? Le pardon ? L’obtiendrait-il seulement ? Une bénédiction pour être avec Jaelyn ? En serait-il vraiment ainsi par la suite ? Il n’était personne pour savoir ce qu’il adviendrait, il avait juste peur de faire face aux conséquences dans le fond. Et s’il avait pu retourner en arrière… S’en serait-il empêché ? Il n’en était même pas sûr. Pour éviter de la faire souffrir, sûrement. Oui, il aurait fait les choses autrement. Pour elle. Pas parce qu’elle lui avait rappelé sa mère. Non, juste parce que ça ne faisait pas et qu’il ne voulait pas être cet homme. Son père ne l’avait pas élevé comme ça.

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MessageSujet: Re: Truly Madly Deeply - Feat. L.M.   Truly Madly Deeply - Feat. L.M. EmptyMar 29 Jan - 20:32

J’aurais aimé que tout s’arrête. Que la souffrance cesse une fois pour toutes. Pourtant chez monsieur Jones, j’avais tenté de repousser de telles pensées de mon esprit. Mais là, au pied du mur je n’y parvenais plus. Je n’étais pas une princesse, je n’étais pas une colombe capable de reprendre son envol, j’étais clouée au sol qui se dérobait sous mes pieds. Pourquoi me berçais-je encore de l’illusion qu’un jour, j’aurais une existence « normale » ? Je ne l’étais pas. Je. N’étais. Pas. Humaine. Personne ne pourrait s’attacher à moi, sincèrement et totalement, jamais. Et cet état de fait me paralysait et causait une crise de larmes que je ne parvenais pas à endiguer. C’était simplement trop. Je m’étais bercée de douces illusions qui m’avaient aidée à tenir à repousser un mal des plus grands qui jetait une ombre sur ma vie. Mais pour quel résultat ? Mes longs doigts enserraient mes chevilles alors que je luttais pour que mes sanglots n’emplissent pas le silence du Terrain. Silence ? Arrogance ? Ce ne fut pas un frisson, mais un spasme qui me parcourut alors que je reconnaissais sa voix. J’aurais voulu répondre son prénom, mais le nœud de larmes qui obstruait ma gorge m’en empêchait. Et pourquoi le faire ? Pourquoi caresser encore de la langue et des lèvres ce prénom dans lequel j’avais placé tant d’espoirs ? Cela n’aurait pas aidé. Son contact me chavira un peu plus, mais plus encore la rapidité dont il fit preuve pour me lâcher. En réalité, je ne savais pas ce que je voulais. Si je souhaitais qu’il me prenne dans ses bras ou reste loin. Ce n’était pas à moi de choisir. Et je n’étais pas en état, pas comme je l’étais en cet instant précis. Je n’arrivais même pas à me mettre debout pour avoir cette conversation qu’il fallait pourtant que nous ayons. Je ne pouvais pas, pas maintenant. Et pourtant …

Arrogance, regarde moi. Je suis désolé. Si tu savais. Putain. Je m’en veux tellement. Ca fait des heures que je cours, je sais pas, j’ai perdu le compte. Ca devait sortir. Je devais m’épuiser. Ca m’obsède, j’en dors pas. Je regrette. Tellement. Je relevai le visage vers lui, parfaitement consciente des sillons que devaient avoir dessiné mes larmes sur mon visage. Me voir « laide » ne lui avait jamais posé de problème mais j’aurais aimé lui demander pourquoi il s’excusait. Etait-ce pour notre « au revoir » des plus froids alors que nous étions tous les deux bouleversés et que nous aurions du nous soutenir, comme l’aurait fait un couple dans ces circonstances ? Regrettait-il de ne pas être venu quand je lui en avais fait la demande cet été ? Ou encore d’autres choses que mon imagination avait eu plus que le temps de dessiner ? Ses doigts se tendant vers moi puis s’arrêtant me firent détourner le regard puis fermer les yeux alors que je resserrais mes bras autour de mes genoux. L’explication allait venir. Et je n’étais pas certaine d’être prête à l’entendre. Et pourtant … Je n’avais pas le choix. Je ne le regardais pas. J’enregistrais au fur et à mesure, lâche, pour une fois, ne voulant pas le regarder en face. J’étais en colère contre toi. Je l’étais également, mais je ne voyais pas ce que cela pouvait impliquer en matière d’excuses. Je comprenais pas ce que tu foutais avec ce type. Il n’avait pas assimilé le fait que monsieur Jones n’avait aucune mauvaise intention me concernant. Noté. Le faire froidement était une épreuve, surtout pour ce qui arrivait, que j’avais redouté, qui m’avait fait pleurer un nombre incalculable de fois … Je l’ai embrassée un soir. Je suis parti tout de suite après… C’était mal. Voilà. L’entendre dire était bien pire que de l’avoir imaginé un nombre incalculable de fois. Le soleil, la plage, la piscine, le Quidditch, le canapé de la maison familiale, ou son lit … Je n’avais que pu me figurer toutes les situations, tous les moments, tout ce qui aurait pu amener à ça. J’avais étouffé un son ressemblant à s’y méprendre à un sanglot, de la paume de ma main, mais trop tard. Pourquoi est-ce que cela brûlait autant ? Pourquoi est-ce que cela faisait aussi mal ? Oh, je le savais. Mais le reconnaître, surtout maintenant, était inenvisageable. Comme si le dire ne ferait qu’aggraver les choses.

Je regrette. Je sais tout ce qu’il t’a fait et je suis pas mieux dans le fond. Regarde, je t’ai trahi pas vrai ? J’ai fait comme lui. Comme Caesar. La mention de ce prénom fit stopper net mes larmes et je me relevai, les jambes tremblantes pour faire quelques pas. Juste pour qu’il ne soit pas devant moi alors que j’essayais de ne pas sombrer de nouveau. Bien sûr, comme Caesar, sur lequel il avait tant craché, pourtant. Pouvait-on lui accorder le fait qu’il avait su s’arrêter à un baiser ? Sans doute. Je frottais doucement mes bras, comme pour me réchauffer. J’avais froid en effet. Et je me sentais vide. Lui tourner le dos sans un mot n’était sans doute pas la meilleure chose à faire et, avant que j’aie pu penser à un discours ou à quoi que ce soit, ma voix étranglée s’éleva et murmura : Merci … Je me tournai vers lui, consciente que ces paroles pouvaient sembler plus que déplacées et incompréhensibles. ... de me l’avoir dit. D’avoir … été honnête. Une chose que Caesar n’a jamais été. Ils n’étaient pas les mêmes et, malgré la douleur, je ne me donnais pas le droit de me mettre à lui hurler dessus en les mettant dans le même panier, car rien n’aurait été plus faux ni injuste. Cela ne voulait pas dire que je ne saignais pas et que je ne lui en voulais pas. Simplement que je n’étais pas cette péronnelle espérant tous les hommes à ses pieds et les traitant comme des chiens si tel n’était pas le cas que beaucoup s’imaginaient voir en moi. J’étais triste. Blessée. Et je me sentais vide. Je cherchais son regard, tentant d’y trouver ce que je cherchais : un indice sur la conduite à tenir. Devais-je m’incliner et partir sans rien dire ? Devais-je tempêter ? Ou devais-je me jeter à ses pieds pour qu’il accorde à ce couple atypique et fragile que nous avions formé ou formions une seconde chance ? Je ne parvenais pas à entrevoir la solution. Je ne savais plus quoi penser ou quoi faire. J’étais … perdue. Et pourtant il fallait parler. Ne pas rester comme ça, face à lui, sans rien dire. Mais pourquoi ce qui sortit de ma bouche fut : Je t’aime, Luis.

Je n’avais pas la réponse à cette question. Je me trouvais étrangement calme. Une légère brise faisait voleter mes cheveux alors que je continuais sur ma lancée : Mais je ne peux pas revivre ça encore une fois. Mes longs doigts bougèrent en douceur alors que je m’approchais de lui. Je baissai les yeux avant de les remonter vers les siens. Je ne peux pas te blâmer comme je le voudrais parce que je sais ce que c’est, d’avoir plusieurs personnes en tête et ailleurs. Ce qui ne veut pas dire que je ne souffre pas de ce que tu as fait. Pourquoi étais-je aussi posée, aussi raisonnable ? Parce que quelque chose de plus s’était brisé en moi, m’empêchant de démarrer au quart de tour. Et peut-être parce que ce passage au bord du gouffre m’avait fait prendre conscience de certaines choses. Ma voix était douce quand elle s’éleva de nouveau, alors que mes doigts effleuraient sa joue : La seule question, est : « que veux-tu ? ». Je n’étais pas maîtresse de la situation et je le savais. Quoi qu’il se passe, quoi que je tente, jamais je ne pourrais influencer ses pensées ou ses sentiments. Il me fallait simplement savoir : Est-ce que tu veux toujours de moi ? Est-ce que tu ne considères ça que comme un pas de travers que l’on peut rectifier à deux car il s’agissait d’une erreur qui ne se reproduira plus ? Je voulais que ce soit cela. Mais il n’y avait rien que je puisse faire pour forcer le destin. Ou alors t’es-tu rendu compte que rien n’était fini ? Que ton cœur ne battait que pour elle, ou pour plusieurs à la fois ? Dans ce cas, je partirais et il le savait. Ce n’était pas un piège, ce n’était pas un ultimatum. C’était simplement un choix à faire.
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