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Personnel

  • Savannah Dawkins
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Savannah Dawkins



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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyMar 23 Avr - 21:24

Elle n'avait pas été touchée directement par ce qui s'était passé ce soir-là. Elle n'avait perdu aucun proche, et c'était sans doute ce qui amplifiait son sentiment de culpabilité. Elle n'avait pas été capable d'aider, et pourtant, elle n'avait pas perdu d'amis proches. Oh, bien sûr, elle avait reconnu beaucoup de ses patients dans les victimes, et cela suffisait à déchirer son cœur. Mais elle n'était pas de ceux qui étaient les plus à plaindre. Alors elle se montrait forte, autant qu'elle le pouvait. Elle s'occupait de ceux qui voulaient bien d'elle, elle leur arrachait des sourires comme elle le pouvait. Mais ce soir-là, elle savait que beaucoup venaient accompagnés, et malgré le temps qu'elle avait passé sur son costume -un autre moyen de penser à autre chose-, Savannah n'avait qu'une crainte : celle de passer la soirée seule, à se sentir oppressée par une culpabilité qu'elle repoussait depuis trop longtemps. Au lieu de cela s'était présenté à elle un de ses patients qui, pour son plus grand soulagement, n'avait pas fait partie des victimes de ces lycans en manque de protéines. Mais malgré toute l'estime qu'elle avait pour Avenford, elle connaissait également le succès qu'il avait auprès de la gent féminine, ce qui n'était pas pour rassurer la jeune femme qui, lorsque l'on touchait à ce type de domaines, se sentait aussi à l'aise qu'un héros de télé-réalité face à un dictionnaire. Alors, finalement, alors qu'entre les deux, c'était elle l'adulte, c'était lui qui l'avait rassurée. La voila donc qui commençait à se détendre. Peut-être ne passerait-elle peut-être pas l'intégralité de la soirée avec pour seule compagnie le buffet, finalement... D'abord timidement, elle s'était mise à danser au bras de l'étudiant. Correct, celui-ci avait engagé la conversation... Pour finalement aborder un sujet assez sensible pour la jeune femme. Non, elle n'avait pas de prince... Quelle idée ridicule de se déguiser en princesse sans prince, aussi ! Elle aurait mieux fait de venir déguisée en quelque chose de moins sérieux, comme certains s'étaient fait un plaisir à le faire. J'ai toujours rêvé d'être... une coccinelle. Voilà qui aurait été facile à mettre en place, d'ailleurs. Le rouge ne lui allait pas spécialement bien au teint, mais elle s'en serait accommodée, puisque cela menait à un rêve qui n'incluait pas directement de mâle. Être une coccinelle relevait simplement du hasard pur et simple, et pas d'une pantoufle oubliée qui lui permettait d'accéder au trône d'un époux assez bête pour tomber amoureux d'une fille incapable d'avoir des chaussures de la bonne pointure -elle avait toujours détesté Cendrillon, de toute façon. Oui, en cet instant, en plus d'éprouver un brin de mélancolie à la pensée de son éternel célibat -encore un échec-, Savannah se sentait relativement ridicule d'être venue en l'un des seuls déguisements qui auraient mérité un cavalier -au moins, elle avait eu la décence de ne pas venir en mariée, c'était déjà ça. Mais elle finit par reprendre contenance et changea le sujet d'elle-même. S'occuper, s'occuper. Cette technique fonctionnait pour tous les maux du cœur et de l'esprit. « Je suis un tombeur, je me dois de savoir parler d'amour ! Vous savez, sous ma carapace se cache un coeur de guimauve. Je suis en réalité le plus fondant des glaçons ! » Penchant la tête sur le côté avec un air attendri, Savannah répondit doucement : « Je le savais. » Et ce n'étaient pas des mots en l'air. Elle le savait. Pour preuve, il venait de l'inviter à danser, il venait de la rassurer. Ce n'était pas un robot sans cœur qui ferait ça. Et de toute façon... Même si chacun avait une façon différente de l'appréhender, il avait un cœur. Déjà parce que sans cœur, pas d'alimentation en oxygène des organes périphériques et nécrose rapide des tissus (duh). Mais aussi (et peut-être même surtout) car sans cœur et sans sentiments, la vie ne méritait pas d'être vécue, et ce serait cruel que quiconque ait à vivre avec ce poids. La vie est faite pour être partagée, vécue avec ceux qu'on aime, et jusqu'au bout, jusqu'à ce qu'elle prenne fin pour une raison ou une autre. Vint ensuite le moment de le remercier de l'avoir sortie de sa panique solitaire face à ce bandeau qui se refusait avec acharnement à se reconvertir en bracelet. « Je crois que tout le monde feint plus ou moins de passer du bon temps. C'est un joli mensonge. Comme remettre le pied à l'étrier après une magnifique chute en prétendant qu'on a pas mal. Mais c'est un premier pas, non ? » répondit-il avec une sensibilité à laquelle elle ne s'était pas attendue -avec quelqu'un ne connaissait que de loin comme une médicomage, on sortait plutôt l'arme de l'humour, en général. « Je sais pas ce qui peut vraiment guérir les blessures que ça a laissé. Le temps, peut-être. Mais comme tu dis, c'est un premier pas. Ils ont fait du bon boulot » répondit-elle en pensant à cette team qui avait du faire face à cette aventure d'un point de vue beaucoup plus global, beaucoup plus impressionnant. Elle n'était rien, elle. Elle ne pouvait pas se permettre de dire qu'une soirée ne changerait rien à la douleur de tout un chacun, parce qu'elle ne faisait rien, parce qu'elle était inutile.

Bientôt, le sérieux de leur discussion fut interrompu par... le sérieux des discours. Ceux-ci étaient toujours de rigueur dans une pareille soirée, mais peut-être maintenant plus que jamais. Ils étaient la justification de tout cela, de la réouverture de l'école, de cette soirée censée montrer la voie vers un avenir moins douloureux. Alors, le couple anachronique s'arrêta de danser alors que les paroles remplies de réconfort et de promesses s'élevaient dans la salle. Savannah fit un pas symbolique vers la scène, non sans rester dans sa main posée sur le bras de son cavalier. Elle écouta chacun des mots prononcés par les divers intervenants avec une certaine amertume. « Gaël... ça v-- » commença-t-elle alors que le silence et l'immobilité soudaine du Nkiruka l'inquiétait. Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase -pourtant de seulement trois mots, je vous l'accorde-, une rousse aux talons vertigineux venant de la percuter. « C'est pas parce que j'écoute pas le discours en restant au garde-à-vous que je mérite d'être projetée hors de la salle » la fusilla la silhouette avant de s'évaporer tout aussi subitement. « Déso-- » avait pourtant commencé la médicomage, qui, encore une fois, n'avait pas eu l'occasion d'achever son mot. Se retournant à nouveau vers Gaël, rougissant de sa maladresse, elle s’apprêtait à lui redemander si tout allait bien, avant d'entendre des échos sonores qui semblaient s'amplifier. Fermant la bouche aussitôt, elle fronça les sourcils en regardant autour d'elle si cela dérangeait quelqu'un d'autre. La réponse semblait négative. Alors elle se contenta d'ajouter : « Décidément, y'a du monde, et ils ont visiblement engagé pas mal de staff. J'espère que ma place est pas en jeu ! » dit-elle en plaisantant avant de réaliser que ça pouvait être le cas... Après tout, elle avait été loin d'être exemplaire, et obtenir une place aussi importante que celle-là sur la simple sélection d'un concours n'était pas suffisant pour les cas d'extrême urgence comme... eh bien, comme vous savez quoi. Alors que sa main se crispait sur le bras de Gaël, Savannah ne put s'empêcher de sentir le sang lui monter au visage. En plus cette fille semblait plus jeune, plus jolie, plus déterminée... Et si elle perdait sa passion, aussi ?
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  • Jude J. Kassidy
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Jude J. Kassidy



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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyJeu 25 Avr - 19:14

RP MISSION > CHOIX 2 (TRRRREMBLEZ, MISERABLES)

Comment se faisait-il que toutes les soirées d’Elderwood, sans exception, finissent par partir en sucette ? C’était là un sujet intéressant qui aurait mérité une thèse – si seulement l’un des adultes présent avait pour un instant cessé de s’adonner à la folie ambiante pour travailler un peu. Depuis le discours du coordinateur et de ses nouveaux alliés – la question était de savoir comment, par les roubignolles de Merlin, Raphaëlle Huntington avait réussi à venir tous leur pourrir la vie – la fête avait semblait-il repris de plus belle, chacun se laissant aller. Alejandro et l’éblouissante Sienna avaient disparu, Eterna n’était nulle part visible, et Istvan … Istvan était en train de se faire coller par une rouquine apparemment décidée à entrer en contact physique avec lui.
Sans déconner.

« Non mais je rêve, » pensa-t-elle tout haut à l’attention de Sara. « Je vais le tuer », grinça-t-elle en fendant la foule en direction du duo improbable.

Elle savait qu’elle aurait dû lui poser une pancarte « propriété privée ». Ou tatouer un NO TRESPASSING en larges lettres quelque part où les blondasses et leurs comparses ne pourraient pas le manquer (manque de chance, l’endroit le plus évident est déjà occupé par une figure de marin moche, well done.) Le passé l’avait prouvé, le crétin avait toujours de la ressource quand on en venait aux filles – encore plus aux jolies filles.

Jude n’avait pas vraiment de plan. Elle savait juste qu’elle avait suffisamment attendu pour que son crétin revienne à la raison sans que des élèves s’en mêlent. S’ils n’avaient pas été obligés de se cacher, les choses auraient été bien plus simples, mais le karma est une salope et ils semblaient ne jamais pouvoir quitter Nameless.
Traverser des hordes de gens déguisés se révéla plus difficile qu’elle ne l’aurait cru. Le verre de Jude faillit se renverser plusieurs fois ; il lui sembla donc naturel de donner un petit coup de pouce au destin une fois arrivée à destination. Franchement, elle eut à peine à y mettre du sien : la cohue qui se trouvait autour d’elle aurait très bien pu lui donner un coup de coude. A la place de quoi c’est avec une irritation non dissimulée qu’elle inclina son verre de manière à ce que son contenu ne se répande sur la robe de la fille. Elle serait sûrement moins jolie une fois trempée de punch.

Si Jude avait eu un peu de classe, elle se serait contentée d’en rester là, d’adresser un clin d’œil à Istvan et à l’entraîner un peu plus loin pour le détourner de la tentation. Mais la jalousie, la fatigue et une trop longue fréquentation d’Eterna, couplées à l’irritation croissante que lui inspirait la présence du duo Huntington-Owen, avaient depuis longtemps eu raison de tout raffinement.
« Vous sentez l’alcool, Delavoie, » siffla-t-elle en se plantant devant Prudence et Istvan. « Deux heures de retenue vous aideront sûrement à décuver demain matin. »

Après quoi, elle tourna les talons sans écouter la réponse de la rousse. Si Sara ou Sienna avaient suivi le mouvement, elles auraient probablement soulevé une objection, du type c’est complètement arbitraire. Manque de chance pour la Beauxbâtons, point de sauveur.
Jude en profita pour agripper la manche de son amant pour l’entraîner à la suite. L’idée qu’on puisse les voir la laissait relativement indifférente – elle n’aurait qu’à prétendre qu’elle voulait l’engueuler pour avoir laissé une autre élève boire. Son dossier scolaire à lui était suffisamment désastreux pour que personne ne puisse s’étonner de la voir en train de râler.

Ce n’est qu’une fois sortis de la salle, à l’abri de l’obscurité relative des couloirs, qu’elle lâcha sa main avant de lui faire face, prête à en venir aux mains si besoin était (ce qui leur arrivait plutôt fréquemment, et qui leur permettait de se réconcilier sur l’oreiller plus souvent qu’à leur tour).
« Après les blondes, tu tentes les rousses ? » Râla-t-elle d’un ton furieux. « Préviens-moi s’il faut que j’investisse dans une perruque. Ou alors ça ne marche qu’avec les élèves ? »
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Maître du jeu

  • The Fate
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The Fate



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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyLun 29 Avr - 23:04


L'action menée par Connor a diminué le volume de la musique. Quelques bribes percent le brouhaha et la plupart des élèves captent désormais l'essentiel du discours.
Vous pouvez supposer qu'il s'agit d'un nouveau remix dubstep à la mode ou prêter une oreille plus attentive au discours enflammé et décousu du propriétaire du camping.
Vous n'entendez que ses premières paroles ainsi que son ultime requête et quelques questions germent dans les esprits mais l'heure est à la fête, si les professeurs ou tout autre membre du personnel se sentent l'envie d'intervenir, qu'ils y aillent. Pour les autres... Il serait peut-être temps de remettre la musique...


    HRP ;; Richard n'a pas l'air d'avoir envie de perdre son temps avec des subalternes, et il semblerait que pour cette fois, il ne soit pas là simplement pour bavasser, mais qu'il y ait un problème. Dans le Bal, les étudiants ont pu entendre la première partie de son discours ainsi que sa dernière requête, suintant l'impatience. Pensez-vous que le corps dirigeant devrait s'en mêler ? Ce n'est peut être qu'un vieil allumé qui s'alarme pour rien. Quoi qu'il en soit, à vous de voir comment vous voulez gérer ça. Toujours pas d'élèves autorisés à prendre part à ce sujet... Car les Aurors veillent. Sait-on jamais que le grand méchant loup frappe de nouveau, bien que sous un visage différent - mais tout aussi effrayant, si vous voulez mon avis (et même si vous le voulez pas).

    La série des MPs est lancée, pensez à consulter vos boîtes régulièrement, les infos pour tout comprendre sont disponbles ici
    Jouez le jeu, c'est pour votre bien (enfin probablement)
    PS; Pour ceux qui ont plusieurs DC, pensez à surveiller toutes vos boîtes MP.
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Nkiruka

  • Wilhemina V. Stamford
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Wilhemina V. Stamford



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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyMar 7 Mai - 20:05

{{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 Ss4-1e54d57 {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 Ss2-1e54d22

And I can't fall asleep, without a little help. It takes a while
to settle down, my ship of hopes, wait til the past leaks out...

Si Wilhemina avait, certes, des aspirations, elle n'avait pas de "grand rêve". Si, quand elle était plus jeune et insouciante, comme toutes les petites filles ayant le modèle de la grande soeur parfaite, elle avait rêvé de lui ressembler, cela faisait bien longtemps que ce n'était plus le cas. Ses "rêves" s'étaient transformés en objectifs, plus comme des lignes directrices qu'elle souhaitait suivre en dérogeant le moins possible, mais elle n'avait pas à proprement parlé une seule chose en tête. C'était plus un motto, du genre "devenir quelqu'un", et peu importait la voie empruntée pour y parvenir... Alors, Wilhemina ne s'était pas déguisée. Elle n'avait jamais rêvé d'être une princesse, une danseuse, une artiste, et revêtir un déguisement pour le plaisir lui avait semblé stupide. De plus, elle n'en avait tout simplement pas envie ; et ce pas seulement à cause des réminiscences de son premier Bal costumé, soirée qu'elle avait passé pour la première fois dans les bras d'Hyram. Elle n'avait jamais aimé ça, et avait accepté de se déguiser la toute première fois seulement car Heathcliff avait insisté et commandé lui-même son costume, qui avait alors été celui, plutôt cliché, d'une super-héroïne, mais qui, a ses yeux, avait eu une signification bien plus grande. Celle de l'estime de son frère et de la valeur qu'il lui accordait. Cependant, cette année, personne n'avait choisi pour elle, et c'était sûrement mieux comme ça. Mais c'était sans compter sur Jessalyn et son "argument de choc". Elle avait déboulé dans le dortoir comme une furie le soir d'avant, tenant entre ses mains un long morceau d'étoffe noir satiné. Le regard courroucé, elle avait dardé ses deux opales similaires aux siennes dans celles de Wilh' avant de jeter le dit-tissu sur son lit et de planter ses poings sur ses hanches pour déclamer sur un ton théâtral. « Non mais regarde moi ça ! Lust et Callen m'ont offert une ROBE !!! Mais elle est... Jamais je ne pourrais la porter, elle est trop... Pas moi... Et puis, de toute façon, ils peuvent toujours crever, JA-MAIS je leur ferais le plaisir de les laisser jouer à la poupée avec moi ! Non mais je rêve, quoi ! De toute façon, j'en ai déjà acheté une, en plus, alors... Quels idiots, quels foutus … crétins ! Tu sais quoi, Wilh', elle est à toi, fais-en ce que tu veux. Tu peux même la mettre à la poubelle, ça leur cassera les pieds, moi j'en veux pas. Voilà. » avant de repartir aussi sec, sans lui laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit. Wilhemina avait bien entendu voulu aller la rendre, mais Callie lui avait soufflé d'une petite voix que cela ne se faisait pas de rendre un cadeau. Avec une moue, la jeune femme avait réfléchi un instant avant de hausser les épaules. Et bien, la robe resterait là, puisque c'était comme ça. Accrochée sur un cintre. Devant la penderie. Jusqu'à ce qu'on trouve quoi en faire. Que Jessalyn décide, plutôt. Et puis c'est tout. Elle, elle n'en ferait rien. Puis, les heures s'étaient égrainées, les rapprochant de plus en plus de l'heure fatidique. Mina avait regardé ses deux soeurs se préparer assise en tailleur sur son lit, un livre coincé entre les genoux. A intervalles réguliers, ses yeux se relevaient vers elles avant de redescendre aussitôt retrouver les torrents de lignes des pages qu'elle tournait. Elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un léger pincement au coeur de ne pas les suivre, mais elle savait que si elle le faisait, sans Hyram, sans cette constante dont elle avait tant de mal à se passer dans sa vie, elle passerait la soirée à penser à lui. A souhaiter qu'il soit là, avec elle. Que tout redevienne comme avant. Et cela ne serait rien à côté de la très légère culpabilité qu'elle ressentait à rester là, seule, dans son coin... Faire face à ce trou béant dans sa poitrine, ce serait comme plonger son regard dans les abysses, et elle refusait de s'y risquer. C'était déjà assez difficile en temps normal pour en plus s'imposer ce genre de corvées. Elle les avait regardé partir puis était retournée à ses occupations... De temps à autre, son regard venait caresser le tissu de la robe restée là, "oubliée", délaissée, toujours sans propriétaire, avant de retourner se frotter au papier. Soudain, elle se rendit compte qu'elle ne lisait plus, trop occupée à chercher quoi faire de cette acquisition sans réussir à trouver une réponse satisfaisante. Hormis si... Et bien... Non, elle devait se remettre à travailler. Elle avait encore plusieurs chapitres avant d'arriver au passage qui l'intéressait. Et puis... Et puis, avec un soupir résigné, elle finit par faire claquer son livre, fixant la robe un moment d'un oeil suspicieux. « Tu ne serais pas ensorcelée, toi, par hasard ? » Alors, elle l'avait portée - après avoir quand même fait un Finite Incantatem, on sait jamais - et, finalement, était venue. C'est d'un pas léger qu'elle était entrée, tâchant de se fondre comme elle pouvait dans la masse de personnages disparates. Repérant Callie, elle s'était glissée jusqu'à elle, posant sa main sur son coude pour s'annoncer avant de se pencher vers elle, parlant fort pour couvrir la musique : « J'ai fini mes révisions plus-- » Avait-elle commencé avant que la musique ne se baisse soudain, et que des éclats de voix semblant venir de l'extérieur commencent à parvenir à l'intérieur de la salle. « ...tôt. »

HRP : Mes loulous (Callen, Lust, Jess) MPottez-moi si y'a la moindre incohérence/objection/whatever <3
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Personnel

  • Sara Costantini
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Sara Costantini



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♦ AGE; ANNEE & ECOLE: 27 ans, thésarde et conférencière en vol, ex-Beauxbâtons
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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyVen 10 Mai - 23:03

Cette soirée, elle était là pour rattraper toutes les précédentes, c'était ça, l'idée, non ? Repartir sur de nouvelles bases fraiches. Tenter d'oublier, de passer à autre chose. Le temps d'une soirée, oublier qu'on était meurtri, et vivre sa vie comme elle aurait du l'être si rien de tout cela n'était arrivé. Même si son cœur se pinçait dès que ses pensées s'évadaient à nouveau dans la direction du disparu qui hantait son esprit depuis de trop nombreux mois, Sara se sentait un peu plus légère, ce soir. Comme si un poids avait été retiré de ses épaules. Mais par la même occasion, elle se sentait coupable, car c'était comme oublier sa souffrance, comme oublier l'amour qu'elle lui portait, et surtout, comme oublier qu'il n'était plus là où il était supposé être : auprès de sa femme, et de la petite Kira. Mais ces moments où elle se sentait affranchies de ses pensées noires, il y en avait de plus en plus. Ils n'amenuisaient pas les maux qu'elle ressentait la nuit, toute seule sous draps et l'oppression de l'obscurité, mais ils semblaient atténuer ses peines peu à peu, même pour quelques instants seulement. Elle les savourait. Comme elle avait savouré la visite de son directeur de thèse deux jours plus tôt. Comme elle avait savouré cette nuit plus lointaine où Eterna avait annihilé sa peine, juste pour qu'elle puisse trouver le sommeil, aussi troublé qu'il soit. Elle ne savait toujours pas très bien de quoi le lendemain serait fait, mais maintenant qu'elle était de retour à Elderwood, aussi douloureux que ça ait été de le constater, la vie continuait. Elle commençait à retrouver des bases sereines, à savoir vers qui se tourner, à se rendre compte qu'elle était entourée. Alors oui, la soirée serait belle. Parce qu'elle l'avait décidé. Pour une fois, elle se donnait ce pouvoir de croire que tout irait bien, qu'elle arrêterait de penser à Gregori quelques heures, et qu'elle aurait tout loisir de pleurer sa perte une fois qu'elle serait seule sous ses draps. Maintenant, c'était à propos de loisirs, à propos de rire, d'amitiés, de retrouvailles, de promesses et de sourires. C'était à propos du cavalier qui lui avait proposé d'être seuls à deux, c'était à propos de Jude qui, en face d'elle, ne semblait même pas réagir à la gaffe monumentale qu'elle venait de faire. C'était chercher du regard celui qui avait été une véritable béquille pour la Sara chancelante qu'elle avait été depuis de trop nombreuses semaines. C'était se goinfrer de chocolats et autres friandises en remettant au lendemain un jogging de plusieurs heures, qui serait le seul remède aux bourrelets menaçant de s'installer sur ses hanches. C'était aussi ne plus trop savoir quoi faire de ces deux pompons encombrants, blancs et bleus, qui avaient déjà trouvé refuge dans son décolleté, entre ses cuisses, et même dans la main de certains de ses interlocuteurs.

« Non mais je rêve, » entendit-elle la seule survivante à ses côtés vociférer. Un petit sourire inquiet figé sur le visage, Sara suivit le regard de celle-ci sans s'attendre à une suite, qui, pourtant, ne se fit pas attendre plus longtemps. « Je vais le tuer ». Levant son pompon en direction de la jeune auror, l'Italienne s'apprêta à lui demander d'épargner la vie de son meilleur ami, mais elle se contenta, surprise elle-même, de lui hurler, alors qu'elle s'éloignait vers Istvan : « Le fais pas trop souffrir ! ». Puis la voilà seule. Elle ne pensait même plus à ce couple qu'elle n'approuvait pas. Elle pensait juste qu'elle était seule, que chacun était occupé, et que... eh bah qu'elle était seule. Soupirant à la fois d'exaspération et de peur de revoir ses démons resurgir, elle attrapa un verre de sa main droite, qu'elle avait préalablement libérée de son pompon. Elle le but d'abord à petites gorgées, avant de lui faire un sort. Sans cacher son air écœuré et la grimace qui l'accompagnait, elle s'adressa à un voisin, qu'elle ne reconnaissait pas. « C'est dégueulaaaasse » lui affirma-t-elle avant de se demander en quoi il était déguisé. « T'es déguisé en vergeture, c'est ça ? » demanda-t-elle en gloussant sans remarquer que son interlocuteur venait de lui tourner le dos pour s'éloigner sans préambule aucun. Vexée, elle se répondit à elle-même : « Oh, ça va hein. Jvois pas ce que t'es, t'es moche. » Puis il lui fallut se rendre à l'évidence une nouvelle fois : la voilà qui était seule. Définitivement seule. Pas de Sean à l'horizon, il avait du l'oublier, mais elle ne pouvait pas l'en blâmer. Elle s'oublierait elle-même, si elle n'était pas attachée à son enveloppe corporelle comme un escargot à sa coquille. Quelle idée de croire un instant qu'il ne serait pas entouré des célibataires les plus en vue de l'archipel. Quelle idée de penser une seule seconde qu'il se contenterait de passer la soirée avec une âme en peine comme la sienne. Soupirant, les sourcils affaissés par la dure réalité, elle attrapa un mini muffin qu'elle ne prit même pas le temps de savourer, trop occupée à pousser les gens autour d'elle pour se greffer sur la piste de danse comme le parasite qu'elle était. Sans se gêner, elle s'arrêta au milieu et se mit à danser de tout son soûl, un sourire amusé au visage, alors que quelques voisins commençaient à la rejoindre dans son délire. Entre deux mouvements conceptuels, elle demanda à l'un d'eux : « Dis, à part le groupe de profs là-bas, tu sais où sont les autres ? » Essoufflée ? Même pas. Bon, d'accord, peut-être un peu. Elle n'avait pas particulièrement entretenu sa condition physique pendant ces derniers mois, mais elle s'en moquait. Il faisait chaud. Ça lui rappelait toutes ces fêtes, quand tout allait bien. Mais là, il y avait un poids en plus. Il était où son presque-cavalier ? Son voisin ne sachant répondre à sa question pourtant basique, elle se translata un peu plus sur le côté, sans arrêter d'observer les alentours d'un regard perçant. Il était le seul à lui avoir officiellement annoncé qu'il lui accorderait au moins quelques minutes ce soir-là, et il était le seul qui ne l'avait pas fait. Peut-être avait-elle l'air trop vulgaire ? Non. Les jupes courtes, c'est vulgaire que sur les putes. Elle, elle était sexy, c'était tout un concept. Se félicitant de cette pensée, mais agacée par le mur contre lequel elle butait -de façon abstraite hein, elle n’essayait pas de traverser un quelconque mur-, elle finit par hurler, tout en continuant de danser, à un inconnu qui se tenait là, comme une merde sur un trottoir : « T'as pas vu Sean Kiely ? » Quelques regards se tournèrent vers elle alors qu'elle réalisait que le volume musical venait de baisser très... fortement. Mais bientôt, ce n'était plus elle qui était le centre de l'attention. Elle était figée alors qu'elle entendait ce qui se passait... ailleurs. « question d'une thésarde à son directeur de thèse, c'est tout. » se sentit-elle obligée de se justifier à demi-voix, avant de reprendre en se rappelant que parmi tous ces jeunes, elle était supposée être l'adulte. Comme lors de cette fameuse nuit... Un jour, elle serait peut-être réellement responsable et digne de son âge. Mais en attendant, elle faisait juste semblant. « Oh, c'est quoi ce bordel ! » cria-t-elle en fendant la foule à la recherche d'un visage adulte pour la soutenir dans sa démarche de gamine-qui-voulait-faire-comme-les-grands. « Le premier qui se met en travers de mon chemin avale un pompon ! » pestait-elle.
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Auror

  • Adrian Chrysler
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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyLun 10 Juin - 19:56


Ma main avait frôlé imperceptiblement le dos d'Eterna quand j'étais passé près d'elle sans lui accorder un regard, ne pouvant pas me permettre d'afficher l'affection que je lui portais en public. Elle m'avait semblé tendue, elle aussi, et j'avais dissimulé le voile soucieux que cette pensée me causait. Peut être était-ce à cause de Richard et de son grabuge, avais-je envie de penser, oui... Mais peut être pas, et la connaissant, gérer un poivrot était plus que dans ses cordes. Cependant, je n'avais pu m'arrêter pour lui en demander la raison, car j'avais plus urgent. Je n'étais de toute façon pas sûr d'être le mieux placé pour lui être d'un quelconque secours. J'étais énervé, abattu, et la seule chose capable de me remettre sur les rails se tenait à mes côtés tandis que je que gravissais les marches d'un pas rapide. Fini de me morfondre, fini de frapper rageusement dans les cailloux du parc comme un enfant de trois ans qui piquait sa colère. J'étais calmé, presque apaisé, bien que toujours un peu fatigué. Rien n'était réglé mais je me sentais mieux. J'avais de nouveau endossé mon costume d'Auror - ce soir bien coûteux, en passant, Calvin Klein tmtc - et retrouvé mon aisance, mon élément... Ma vie, en somme. Cette constante simple qui était celle de faire partie d'une cause, d'être investi d'une mission, me représentait, je ne pouvais pas l'abandonner comme ça, et c'était le soutien tacite de mon amie de toujours qui me l'avait rappelé. Être gay et être un Auror irréprochable n'était pas incompatible, tout comme tirer un trait sur toute mon existence et partir sans me retourner ne me ramènerait pas l'homme que j'avais perdu... Il suffisait juste que je me donne les moyens de réussir sur tous les fronts au lieu de me morceler sous l'angoisse et de me regarder voler en éclat sans rien faire. Il fallait juste que je continue d'essayer... Et avec Hester pour reboucher les fissures quand je faillirais, je me sentais presque déjà de nouveau invincible, même si, je le savais, cela me prendrait du temps de retrouver confiance en moi. D'accepter d'être faible, de temps en temps, et de me reposer sur quelqu'un d'autre que moi-même. Ce dont Hester s'assurerait avec brio, et c'est ce à quoi je songeais en me rappelant ses mots. “Mais ça ne te dispense pas d'une discussion avec moi, mon cher Adrian, je te connais.” J'avais levé les yeux au ciel, façon ado rebelle, mais avait retenu le "Oui maman" qui aurait dû suivre de peu avant qu'elle m'emboîte le pas. Oui, nous discuterions. Mais pas ce soir. C'était encore trop douloureux. “Wow ... J'aurais presque préféré le parcours fléché "coordinateur, c'est par là".” Entendis-je alors que nous venions de pénétrer dans la salle, et j'eus un mouvement de tête et de sourcils équivoque. C'était encore plus bondé qu'à mon arrivée. Et, à vrai dire... Je ne reconnaissais quasiment personne. “Tu le vois, toi ?” Ajouta Hester alors que je me tordais le cou en vain, la prenant ensuite par la main pour ne pas qu'on se perde alors que je commençais à sillonner les danseurs. “Non, mais par contre je vois une licorne !” Trouvais-je bon de dire en lançant un regard espiègle à Hester, histoire de dire "coucou tu vois je vais mieux", avant de, par inadvertance, frapper dans l'épaule de quelqu'un. Ben oui on pouvait pas être à 100% tous les jours ! Et cette journée, bah, c'était pas la mienne. Je me tournais donc pour m'excuser - tout de même - avant de faire volte-face dans l'autre sens, environ une demi-seconde plus tard, pour partir dans la direction opposée. Je m'arrêtai finalement quatre mètres plus loin, poussai un énorme soupir avant d'afficher une moue de circonstance pour revenir sur mes pas, esquisser une grimace désolée et repartir sans un mot. Évidemment, Hester n'en avait pas loupé une miette. J'attendais donc le "c'est qui ? tu le connais ? c'est une nouvelle danse ? deux pas en avant trois pas en arrière ?" ou, plus vraisemblablement, puisqu'il n'y avait vraiment que moi pour dire des conneries pareilles, "oh... c'est donc lui". Oui, c'était lui. Déguisé en Kennedy. Avec une plantureuse Jackie (pas du tout crédible, donc, on est bien d'accord) qui se trémoussait, sur la piste de danse. Et moi, j'étais le con qui ne regardait pas où j'allais et qui, parmi toutes les personnes de l'école, choisissait de le faire au moment où je lui passais à côté. Gé-nial. C'était quoi la suite ? Marcher sur la chaussure du Superviseur, lui casser un orteil, lui dire qu'il avait qu'à regarder où il foutait les pieds et me faire virer pour outrage ? Vous rigolez mais ce serait plutôt carrément plausible, vu l'enchaînement des évènements de cette foutue soirée. Enfin, bon. C'était pas tout mais... Il était où ce con de Kiely, à la fin, hein ? “On devrait peut être se séparer.” Opposai-je, plus par désespoir que réelle conviction. Avec un peu de chance, Hester me perdrait dans la foule et je pourrais accomplir mon destin cité ci-dessus. ...Comment ça j'étais aigri ? Mais pas du tout.
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  • The Fate
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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyDim 7 Juil - 23:03


L'obscurité a déplié ses longs bras et l'entoure tout entier alors qu'il titube, pour seule compagnie ou presque sa lourde respiration haletante qui s'étire dans le silence. Ce dernier est toutefois bien relatif, au vu du bruit de son coeur qui martèle à la porte de ses tympans, tels de fiers tambours de guerre. Cela a au moins le mérite de l'empêcher de faiblir, rythmant ses pas d'une allure plutôt soutenue alors qu'il avance, incertain, oppressé par la pénombre... Puis, soudain, c'est la percée. Il s'arrête, cligne plusieurs fois des yeux, avant d'avaler goulument de grandes gorgées d'air, comme s'il sortait d'une longue apnée sous la surface d'un lac gelé. Il tremble d'ailleurs de tous ses membres, mais en réalité, il est brûlant, et transpire allègrement. Vacillant un instant sous le poids qui lui écrase les épaules, ses muscles crient sous l'effort, mais il parvient à conserver un semblant d'équilibre. Il n'est plus très loin. Son regard glacier observe le bâtiment, éclairé diffusément, qui se détache étrangement devant le ciel noir d'encre et semble comme encadré d'un halo brillant. Il pourrait croire à une hallucination de son esprit causée par la fièvre, mais il n'en est rien. Il n'a jamais été aussi sûr d'être au bon endroit. Des sons étouffés lui parviennent, mélange de voix et de musique, signe irréfutable qu'il est arrivé à bon port. Il cligne de nouveau des paupières, tâchant de rendre sa vision plus nette, mais cela n'a aucun effet. Chaque lumière trop vive et chaque silhouette en mouvement sont autant de tâches floues à travers ses yeux fatiguées, les images refusant de se fixer assez longtemps sur ses rétines. Mais cela n'a que peu d'importance... Il sait ce qu'il doit faire.

Un court instant, il considère les options qui s'offrent à lui. Le chemin jusqu'aux marches est dégagé, mais en quelques pas, il sera automatiquement repéré. Il doit progresser à couvert, c'est une évidence. L'agitation qui se déroule aux portes de l'école le convint d'attendre l'opportunité adéquate. Il ne peut se permettre de se précipiter. Mais, soudain, une ouverture se profile. Le groupe se délite, l'organisation se déstructure. C'est le moment. La diversion qui lui permettra de passer inaperçu. Un chaos dont il sait pouvoir bénéficier, tout le monde étant occupé à régler une situation dont Adamson semble une nouvelle fois le centre. Un rictus fugace secoue ses lèvres, et il se met à courir. La tempérance et la réflexion sont, pour l'heure, superflues : il doit agir avant de s'expliquer, car on ne lui donnera pas le bénéfice du doute. Il sait qu'il n'a aucune chance d'essayer de les raisonner. L'odeur de la mort qui plane sur ses pas n'est pas de bonne augure. Finalement, il atteint le bâtiment, et commence à longer le mur avec précaution, se tenant autant que possible dans l'ombre. Il a réussi. L'euphorie le gagne alors, mais il retient le rire qui le démange à la commissure des lèvres. Il ne peut se permettre le moindre faux pas, la moindre fausse note. La discrétion est sa seule alliée, car sa condition physique laisse clairement à désirer, et n'abordons même pas l'état de sa santé mentale... Mais il l'a fait. Plus que quelques mètres, et il sera tiré d'affaire. Il pourra lâcher prise... Littéralement.

Il souffle un bon coup et resserre ses doigts autour de sa charge avant de rouler des épaules. Son dos le fait de plus en plus souffrir. Heureusement, il n'en a plus pour longtemps. Il se rapproche de la porte, l’entrée étant dégagée, et il se sent près d’atteindre son but. Seulement, quelque chose qu’il n’avait pas envisagé se passa. Quelque chose qu’il n’envisageait plus depuis qu’il était sûr de sa démarche et de sa manière de procéder, aussi fluide et discrète qu’une ombre, et que les forces ennemies semblaient ailleurs. Il est frappé de plein fouet par un concentré d’énergie, projeté de tout son poids en arrière. Déséquilibré par la masse qu’il porte sur ses épaules, il dévale les marches sans pouvoir contrôler sa trajectoire. Alors que quelques instants plus tôt, il se sentait confiant sur la tâche qu’il s’était incombé, maintenant, tout semble aller beaucoup trop vite. Le contrôle qu’il avait auparavant lui a complétement échappé. Il suffit parfois d’un grain de sable pour qu’une machine s’enraille et là, c’est comme si un sablier entier venait de lui tomber dessus. Il faut dire que cette fichue île ne manque pas de silice. Cette chute inattendue est, à n’en pas douter, annonciatrice de la future tempête qui va sévir, des prémisces de son échec à venir.

D’où est venue l’attaque ? Il n’en a pas la moindre idée et, en réalité, ce n’est même plus ce qui compte. Ce qui reste clair dans son esprit pourtant embrumé, c’est son but. Il se remet sur pieds sans attendre. Même s’il est saisi d’un vertige, il reprend le dessus. Un déboire ne doit pas déterminer le reste de sa soirée et des plans qu’il a concoctés pour celle-ci. Tant pis s’il doit s’y prendre autrement, l’objectif reste le même et quelque soit la manière, une chose est sûre : il l’atteindrait. Redressé et dans un équilibre plutôt précaire, sa motivation reste toutefois indemne et il attrape à nouveau sa charge, qu’il replace sur son épaule, plus déterminé encore. Se reprendre, se calmer, y croire. Il recule de quelques pas, juste pour ne plus être si près de la haute porte d’où est parti le sort qui l’a frappé, bien que l’obscurité efface toutes traces d’un potentiel ennemi. A défaut de pouvoir prévoir au mieux une autre attaque, il profite de la fenêtre à ses côtés pour observer l’intérieur. La fête bat son plein, encore. Personne ne semble alerté par le moindre mouvement extérieur. Une silhouette se détache soudain de l’ensemble. Il se pétrifie et son coeur se comprime sous ses côtes tandis qu’il la reconnaît. Un filet de larmes se forme au bord de ses lourdes paupières, sa vision se trouble, augmentant l’impression de marasme informe provoquée par tous ces visages. Il n’aura jamais l’occasion de se ressaisir. Un nouvel éclair jaillit de l’ombre et sans qu’il ait le temps de comprendre ce qui est train de se produire, il se retrouve propulsé à travers l’épaisse couche de verre qui le séparait de l’intérieur seulement quelques instants auparavant. Il s’aggripe par réflexe à son fardeau, comme si sa vie en dépendait. C’est ce pourquoi il est venu, et, alors qu’il espère encore ne pas faillir à sa tâche, il comprend ce qui se passe. Il comprend lorsqu’il atterrit sur le carrelage de la grande salle de bal, il comprend aussi lorsque toute rumeur cesse et que le silence se fait autour de lui. C’est fini. Il a atteint son but, et se laisse tomber lourdement à terre.

Un brouhaha s’élève à nouveau dans la salle. Il l’entend de loin, mais en réalité, peu importe, il s’en moque. Un sourire béat se dessine sur son visage émacié. “Je suis rentré. Je suis rentré... Mon nom est Gregori Di Marco, et je suis rentré.” Rapidement, on l’empoigne et l’écarte du corps en décomposition que l’on tente de ranimer, par un fol espoir qui s’éteint rapidement lorsque la médicomage penchée sur le cadavre déclare le décès, la mort ayant déjà depuis longtemps pris ses droits. Neal Mathesson est mort. Immobilisé par des hommes dont il ne cherche même pas à voir le visage, voilà qu'il regarde la foule devant lui. Il est épuisé. Il voit le coordinateur, son ami d’autrefois, s’avancer vers lui, encadré de deux Aurors dont les traits lui sont vaguement familiers. Mais cette réalité-là semble appartenir à un autre monde, un monde auquel il n’a plus accès. Il n’entend même pas les ordres qui sont donnés à tout-va, la panique qui s’installe. Les étudiants sont envoyés dans leurs dortoirs, mais il ne s’en rend compte que lorsque la foule qui lui fait face se fait plus diffuse. Tout est flou et brumeux, mais il s’en moque. C’est fini.

    HRP ;; Merci à vous d'avoir participé, c'est donc la fin de cette animation. Vous avez jusqu'à 14 juillet pour réagir à ce que vous venez de lire et clôturer vos sujets/interventions. Et n'oubliez pas de prendre en compte ce post-ci o/ (oui ça en fait, de la lecture, but brace yourselves, the end is coming, beuheuheu.)
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  • Savannah Dawkins
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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyLun 8 Juil - 13:39

Tout ne se passait pas si mal que ça, finalement. Il y avait un peu de bruit dehors, mais Savannah mettait ça sur le compte de jeunes qui avaient trouvé le moyen de se procurer de l'alcool malgré les directives. Il y avait également une rousse au carré trop parfait pour être naturel qui l'avait bousculée -ou qu'elle avait bousculée, elle ne savait plus trop. Elle s'était confondue en excuse sans chercher à connaître la fautive, se sentant mal à l'idée se faire regarder de la sorte comme elle l'avait subi de trop longues années pendant ses études à Salem. Mais le soucis sous-jacent était tout autre : peut-être un peu exagéré, mais c'était là la marque de fabrique de Savannah. Il y avait pas mal de nouveaux visages ce soir-là, et c'était trop marquant pour être rassurant. Si elle perdait son boulot... il ne lui resterait clairement rien. Oh, elle pourrait sans doute retrouver un emploi de médicomage pépère en Alaska, près de sa famille, mais pour diverses raisons, ce n'était absolument pas ce dont elle rêvait.

Et de toute façon, ses pensées furent vite interrompues par un fracas à l'autre bout de la salle. Le bruit avait retenti comme une explosion, et Savannah avait sursauté à s'en faire peur -imaginez le cercle vicieux... Son cœur battait alors à tout rompre, et sa main était crispée sur le bras de son cavalier. Le silence s'était fait dans toute la salle, mais ce que fixait la blonde, c'était le vide qui remplaçait la gigantesque fenêtre qui se tenait là encore quelques instants auparavant. C'était le moment d'être courageuse. C'était les situations qui exigeaient de la bravoure qui déterminaient l'audace dont on était capable, et si elle s'était montrée faible quelques mois auparavant, elle entendait bien ne pas répéter le même schéma cette fois-ci. Même si elle tremblait de tous ses membres. Elle avait lâché Gaël sans le regarder, marchant machinalement vers le lieu de l'incident en repoussant doucement les étudiants qui lui barraient la route. Son regard bleuté ne quittait pas l'attroupement qui s'était fait, attroupement qu'elle dépassa sans trop de difficultés. Son trajet lui parût à la fois extrêmement long et beaucoup trop court, et ces impressions s'intensifièrent lorsqu'elle fit face à la scène qui se tenait alors devant elle. Deux hommes, dont l'un visiblement plus mal au point que l'autre. C'est donc automatiquement que, sous l'effet de l'adrénaline, elle se dirigea vers lui. « Je suis rentré. Je suis rentré... Mon nom est Gregori Di Marco, et je suis rentré » entendit-elle de très loin, sans y prêter attention, alors qu'elle s’affairait sur le corps inanimé. Elle posa son index et son majeur sur sa carotide pour y chercher une quelconque trace de vie, mais malgré ses efforts, malgré ses espoirs et ses prières muettes, elle ne put y trouver aucune onde cardiaque. « C'est trop tard... » fut tout ce qu'elle trouva à dire sur le moment, agenouillée à côté du corps sans vie. Neal Mathesson. Voilà, maintenant, elle le reconnaissait. Et les yeux embués de larmes, elle chercha du réconfort à ses côtés. « Que lui as-tu fait...? C’est toi qui lui a fait ça ? Qui lui a fait ça ? C’EST TOI ? T’AS TUE MON AMI ? » entendit-elle subitement par-dessus son épaule avant de regarder à qui ces hurlements s'adressaient. La voix, elle la reconnaissait vaguement. Suffisamment pour savoir qu'elle n'appartenait pas à un de ces proches, mais plutôt à quelqu'un qu'elle préférait éviter en temps normal. Rien de plus, rien de moins. Son regard, quand à lui, restaient figés sur celui qui avait amené le corps sans vie là où il était. Elle resta bloquée, quelques secondes, peut-être des minutes, à vrai dire, elle n'en savait rien. Le reconnaître n'avait pas été le plus difficile. Réaliser qui il était et ce qui se passait, c'était tout autre chose ; et c'était ce processus là qui se faisait avec difficultés dans son esprit embrumé par la peine. C'était son ami qui se tenait face à elle. Il ne la regardait même pas, mais peu importait. Celui dont la disparition l'avait clairement le plus affectée était agenouillé à même pas un mètre d'elle, et un air étrange dominait clairement sur son visage. Elle réalisait doucement les mots qui lui avaient échappé auparavant. « Greg... » souffla-t-elle, la voix chevrotante comme jamais, « qu'est-ce qui t'es arrivé... ? » Elle vit du coin de l’œil Nathan s'approcher de lui, mais elle, c'était toujours son ami qu'elle fixait, perdue. Quelque chose en lui avait changé. Et elle ne parlait pas de sa barbe, de ses cheveux un peu trop longs ou de ses vêtements qui avaient clairement vécu la guerre. Non, elle parlait de ses yeux, de son sourire. Elle lisait dans ses yeux quelque chose qu'elle n'y avait jamais lu, et c'était sans doute pour cela qu'elle s'était mise à frissonner et trembler. Ce sourire n'avait rien de rassurant, surtout étant données les circonstances... Une envie irrépressible de pleurer l'envahit. Quelque chose ne tournait pas rond, mais qu'en serait-il lorsqu'il apprendrait que sa femme n'avait pas supporté sa disparition ? C'est pas juste ! eut-elle envie de hurler, mais elle se tût. Muette comme une carpe, elle se concentrait sur ses glandes lacrymales, qui ne devaient pas se montrer aussi faibles qu'elle. Pas aujourd'hui, pas maintenant. Mais ce n'était pas juste, rien ne l'était. Gregori était un des meilleurs hommes qu'elle ait connu. Le perdre l'avait déchirée, le deuil avait été insurmontable. Mais le retrouver dans de telles circonstances... ? Elle ne savait plus ce qui était le pire. Elle voulait juste être avec lui. Elle voulait lui parler, elle voulait comprendre. Elle voulait savoir ce qui s'était passé, s'assurer qu'il allait bien. Pas physiquement. Parce que physiquement, tout allait bien. Mais dans son esprit, Savannah appelait Sydonia à l'aide. Elle n'était pas douée, lorsqu'il s'agissait de comprendre les méandres de l'âme. Et ce sourire que Gregori arborait, il lui faisait peur. Elle ne pouvait pas l'approcher... il était suffisamment entouré. « Je devrais peut-être vérifier qu'il va bien... » tenta-t-elle auprès du coordinateur en sachant d'avance que c'était peine perdue. Où était passé son ami ?
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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyJeu 11 Juil - 23:23


I WAS BLIND AND NOW I SEE .

Sean n'aimait pas spécialement les soirées dansantes. Trop de lumières, trop de mouvements, trop de variables à prendre en compte, ce qu'un seul oeil valide rendait pénible. Il était aussi complètement nul pour trouver un déguisement, c'est pourquoi il n'avait absolument pas fait dans l'originalité : il avait mis un bandeau de corsaire. Si on lui posait la question, il répondrait qu'il avait toujours rêvé d'être Nick Fury, alias le grand manitou du SHIELD (oui, Sean s'y connait en Marvel), alors qu'en réalité, il n'avait simplement eu aucune inspiration et était allé au plus pratique. Tant pis pour la symbolique. Après tout, ses rêves, ses aspirations, cela ne regardait que lui. Surtout qu'il avait décidé de laisser de côté ses futiles espoirs et souhaits d'avenir pour un temps et de simplement vivre l'instant. Et c'était très bien comme ça. Sean avait décidé de ne pas faire une apparition trop tôt, ne souhaitant, déjà, pas croisé Gillian qui, il le savait, avait la fâcheuse manie d'être d'une ponctualité à toute épreuve. Il avait donc largement pris son temps avant de descendre. Il avait ensuite croisé sur le chemin une jeune fille de première année, qu'il connaissait de son cours de Vol, en train de pleurer, et c'est avec toute sa bonté naturelle qu'il était resté auprès d'elle jusqu'à avoir réussi à comprendre la cause de son malheur - pas facile entre deux reniflements et multiples hoquets - et consolé son chagrin. Il lui avait ensuite donné la main pour la conduire jusqu'à la Salle, où il l'avait alors laissé rejoindre ses petits camarades, larmes séchées et parée d'un grand sourire. Regardant sa montre, il réalisa que cela lui avait pris énormément plus de temps que prévu, et qu'il était donc à présent largement en retard sur son estimation. De plus, il avait promis à Sara qu'il viendrait lui tenir compagnie pendant la soirée si elle n'avait pas trouvé d'autre cavalier servant entre temps, et il espérait fortement qu'elle avait réussi la chose, ce qui, la connaissant, ne l'aurait pas étonné plus que cela. Pour l'avoir vu seulement vêtue d'une serviette ainsi qu'avec de petits shorts moulants, il pouvait témoigner que peu de mâles ne l'auraient pas trouvé à leur goût. Et si il rougissait à cette simple pensée, c'était car il faisait chaud dans la salle, voilà tout.

Quelques éclats de voix saluèrent son arrivée, et il resta un instant sur le seuil, à écouter la conversation qui filtrait par les grandes portes de l'entrée. Encore ce satané Adamson qui faisait des siennes... Heureusement, il reconnut la voix de deux personnes semblant avoir la situation en mains, et, voyant également Jude et Istvan non loin, il ne s'en formalisa pas plus que ça. Tout semblait sous contrôle. Au lieu de rester planté comme un imbécile à l'entrée de la salle, il se décida donc finalement à s'avancer alors qu'un léger problème d'ordre musical survenait soudain. Se demandant un instant s'il ne s'était pas pris les pieds dans un fil et avait débranché quelque chose ou que savait-il encore - bah oui avec lui on sait jamais... - il tâcha de regarder où il mettait les pieds alors qu'il se frayait un chemin parmi la foule. Repérant soudain quelqu'un en train de lui faire signe, il plissa les yeux, regarda par dessus son épaule avant de regarder de nouveau dans la direction du Directeur de Poudlard qui semblait vouloir le faire venir à lui. Il s'exécuta donc, arrivant à sa hauteur, et repéra alors Sara qui venait également d'arriver à ses côtés. Avisant également Sonechka, il lui fit un grand sourire avant de reporter son attention sur Swightberry. Ne se laissant pas à aller aux possibles suppositions qui auraient pu lui venir à l'esprit dans les raisons pour lesquelles Declan tenait apparemment à les faire se retrouver tous les deux, Sean l'écouta tranquillement lui exposer une situation qui semblait l'inquiéter. Les sourcils se fronçant à mesure que la conversation avançait, le professeur était aussi soucieux que lui à la fin de la discussion. « J'ai vu ta nièce partir avec son copain, enfin, tu sais, le fils du créti... enfin, d'Adamson... La sono n'avait pas de problème avant qu'ils ne disparaissent. Vous vous chargez de les trouver, tous les deux ? Je vais aller rejoindre Lovleen et O'Connor... » Sa nièce... Laquelle d'abord ? Et puis, un copain, et le fils d'Adamson, en plus... Il le connaissait bien, un brave gamin, cela dit il était trop jeune pour Alexis, celui là, donc à tous les coups il s'agissait de Rowan... Rowan qui, comme par hasard, avait débarqué pour l'encourager pendant le cours particulier qu'il lui avait donné. Diantre, ce qu'il avait été aveugle ! Mais aussi, depuis quand avait-elle un copain, cette petite cachottière ? S'ils étaient responsables des problèmes de son, en tout cas, ils allaient l'entendre... Il dut résister à se frapper le front et confirma qu'il acceptait la "mission" d'un hochement de tête. Tandis que Declan se tournait vers la rouquine, Sean en profita pour, enfin, s'adresser à sa thésarde préférée. « Désolé du retard... J'ai eu un contre-temps d'ordre majeur... » Mais il lui raconterait les détails de l'affaire une autre fois. Il demanda à Sonechka quelques précisions sur les déguisements des deux zouaves avant de se tourner de nouveau vers elle et, passant une main dans son dos, il ajouta : « Allons trouver Rowan et Connor. Une blonde en robe de mariée devrait être facile à trouver. » Et, non, il ne commenterait pas ce que lui inspirait ce déguisement...

Ils commençaient tout juste leurs recherches quand ils furent interrompus par un grand bruit de verre brisé. Sean se glaça et, machinalement, resserra sa prise autour de la taille de la jeune femme, vainement protecteur puisqu'il ignorait ce qu'il venait de se produire. Il n'avait pas vraiment repéré d'où cela venait. Regardant partout autour de lui, inquiet à cause des allégations de Declan envers les possibles agissements des deux jeunes, il s'écria : « ROWAN ! », tout en essayant de l'apercevoir. Remarquant une traîne blanche parmi les convives, il lâcha la main de Sara et s'élança vers sa nièce. Il voulait s'assurer qu'elle allait bien. Qu'elle n'était pour rien dans ce qui venait d'arriver, et Connor non plus. Simplement, être avec elle. Il l'avait toujours protégée envers et contre tout, c'était son rôle, après tout, elle n'était encore qu'une enfant, qui plus est fragile. Il suffisait qu'elle se coupe et elle risquait de faire une hémorragie, cela n'était pas à prendre à la légère. Il était presque arrivé auprès d'elle quand des voix éclatèrent alors, à l'autre extrémité de la pièce. Il se retourna pour regarder dans leur direction, mais ne vit rien. Rien d'autre que Sara, une main portée à sa bouche, avant qu'elle ne disparaisse soudain, comme happée par la cohue. Il regarda de nouveau du côté de sa plus jeune nièce, mais elle aussi avait disparu. Tiraillé, il décida de suivre la piste de sa nièce qui, étrangement, semblait aller dans la même direction... Comme si leurs chemins cherchaient à rejoindre, au final, le même point, et pour la même raison. Arrivé derrière elle, dans son dos, il posa ses mains sur les épaules de la jeune fille, qui regardait en direction de Connor. Il aurait juré qu'elle pleurait, et il la serra contre lui. Il continuait toutefois de chercher Sara des yeux, et quand il la trouva enfin, il lui sembla à son tour que son coeur se brisait.
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  • Sara Costantini
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Tout s'était écroulé. Cette impression que cette soirée permettait de s'évader, que rien de pire ne pouvait se produire. Cette impression qu'elle avait d'avoir déjà engagé son deuil, d'avoir réussi à accepter l'absence de Gregori. Tout ça, toutes ces bonnes résolutions avaient collapsé, s'effondrant lorsqu'elle avait reconnu le visage du nouvel arrivant, pétrifié dans un sourire qui l'avait faite frissonner.

C'était petit Kiely qu'elle cherchait. Peu importait l'impression que ça pouvait donner, peu importaient les rumeurs que lui avaient rapportées Eterna. Ils étaient supposés être ensemble ce soir-là, et elle comptait bien le lui rappeler comme elle savait si bien le faire. Voilà donc quel était son objectif lorsqu'elle avait cessé de se dandiner sur la piste de danse pour fendre la dense foule de fêtards. Oubliée la mélancolie et le chagrin qui l'avait animée depuis ces mois, oubliée cette impression de manquer de respect à Gregori en savourant ces quelques heures. Elle profitait de cette soirée, malgré les quelques parenthèses plus lugubres qui s'y étaient insinuées, inévitables. Ne manquait plus que celui qui devait être son cavalier de la soirée, ou son accompagnateur, ou... elle n'avait pas très bien compris, en fait. Mais ce n'était pas le plus important. Ce soir-là, elle revivait. Elle respirait plus facilement, comme si un poids avait temporairement été ôté de ses épaules, juste pour laisser celles-ci s'endurcir à nouveau suffisamment pour supporter le bloc de chagrin auquel elle ne pourrait de toute façon pas échapper éternellement. Elle observait partout autour d'elle, et ce qu'elle voyait, c'était le sourire de tout le monde. Il y avait ces danseurs qui semblaient décidés à s'épuiser, il y avait ceux qui entretenaient la conversation malgré la musique -qui avait d'ailleurs facilité leur tâche à un moment-, et il y avait ceux qui se contentaient de rafler le buffet et les plateaux de boissons. Sara appartenait aux trois catégories. Quelle meilleure façon de passer la soirée ? Eterna n'était plus là, mais elle était bien décidée à retrouver son directeur de thèse et à le faire regretter de lui avoir proposé sa compagnie (« Ohhh regarde le pompon ! Si jfais ça, ça te chatouille le nez ? Le cou ? Et jsuis sûre que je peux manger plus de pâtisseries que toi à la minute ! Challenge accepted ! »). Seulement, au beau milieu de sa recherche, elle fut arrêtée un peu trop brusquement pour ne pas être surprise. Elle préparait déjà son plus beau sourire (vous savez, celui qui lui creuse une fossette, là) pour Sean, qui était forcément celui qui l'avait arrêtée de la sorte. « Hey ! Kiely est ici ! » l'informa alors le non-Sean, qui s'avérait même être un Declan Swightberry. « Merci monsieur Williamson ! » lui répondit-elle avec un clin d’œil alors qu'elle craignait subitement le regard bleuté de celui qu'elle n'avait que trop recherché parmi la foule. Bah quoi, y'avait de drôles de fourmillements dans son ventre... « J'ai vu ta nièce partir avec son copain, enfin, tu sais, le fils du créti... enfin, d'Adamson... » reprenait le professeur d'étude des moldus en les chargeant de chercher la paire. Maintenant, elle le regardait. Sean. Il semblait doucement réaliser que sa nièce n'était plus aussi célibataire qu'il ne le considérait quelques instants auparavant, et puis il accepta d'un signe de tête des plus élégants. Ce qui rappela subitement à Sara que oui, on leur avait confié une mission. Comme si elle se réveillait d'un rêve -ou qu'elle venait de prendre un coup de jus-, elle tourna vivement la tête vers Swightberry pour confirmer avec un peu moins de classe et de dignité. « OUAIS ouais ! Ouais ! Enfin... on accepte la mission. Enfin, ok, quoi. Ouais... » Baissant peu à peu le ton en réalisant qu'elle se ridiculisait dans sa spontanéité, Sara finit par se taire en regardant celui qui restait à ses côtés. Elle ne put empêcher ce fameux sourire d'éclairer son visage. « Désolé du retard... J'ai eu un contre-temps d'ordre majeur... » commença-t-il. « Oh, je pensais juste qu'on se trouvait pas... pourtant, je t'ai cherché, hein. Là, là, et là » désignait-elle des emplacements aléatoire à travers la grande salle, « et là, aussi. Enfin, un peu partout. Enfin ma méthode a été efficace parce que j'ai fini par te trouver. Même si ta technique de venir est efficace aussi, hein. » Elle voulait se taire. Elle devait se taire. « ... au fait, tu me rappelles Nick Fury, t'sais, Marvel, tout ça... Mais en plus... » Sexy. « en plus... » Attachant. Marrant. Charmant. « ... en plus pâle ! Enfin, je veux dire, il est black. Ça fait raciste ? Non, c'est pas ce que je voulais dire. Sinon, t'es peut-être le capitaine Crochet. Mais dans ce cas, sans vouloir te casser un truc, il te manque, heu... le crochet. » TA GUEULE !

Leur mission, oui, oui, celle qu'ils avaient acceptée -sans autodestruction du porteur du message, tant mieux d'ailleurs, coucou Declan-, démarra très bientôt. C'est Sean qui chercha à savoir quel déguisement ils portaient, et finalement, Sara félicita muettement son mentor. Une mariée, c'était facile à repérer... Il suffisait de repérer les gens qui se cassaient la gueule avec la traîne, et elle était au centre. La main que Sean fit glisser dans son dos la fit frissonner et elle ne put retenir un sourire malicieux en se retournant à la recherche des deux jeunes.

Ils fendirent la foule assez longtemps, tournant la tête à la recherche du couple. Sara chérit ce moment car, aussi ridicule que cela puisse paraître, savoir la présence de Sean derrière elle la faisait se sentir dans un autre monde. Voilà, il était là, maintenant. Et elle était heureuse. Cet instant était d'une beauté ridicule, mais elle ne voulait qu'il s'achève pour rien au monde. Égoïstement, Sara souhaitait ne pas retrouver les étudiants trop rapidement. Elle voulait savourer cette main qu'il avait posée sur sa hanche. Sans doute pour ne pas la perdre dans la foule... Mais c'était un contact qui la rendait radieuse, tout simplement. Une de ces choses qu'elle ne savait pas expliquer.

Cependant, ce n'est pas le succès de leur mission qui y mit fin. C'est un grand éclat de verre. Qui provenait d'un point encore indéterminé. Elle sentit la main du professeur accentuer son étreinte. Paralysée, elle ne savait pas quoi faire. Prétendre que tout allait bien réussirait-il à transformer cette chimère en réalité ? Probablement pas. Alors, comme tout le monde, elle pivota sur elle-même à la recherche, cette fois, de l'origine de ce bordel. Mais elle perdit le contact avec Sean, qui, paniqué, avait appelé le nom de sa nièce pour partir à sa suite, sans aucun doute. Sara, elle, avait repéré cet immense ouverture sur le ciel étoilé. Là où, auparavant et sans aucun doute, se tenait une fenêtre, qui venait donc de rendre l'âme. Elle jeta un dernier coup d’œil à Sean, qui était maintenant bien hors de sa portée, et se dirigea rapidement vers le lieu du choc. Elle avait perdu le sourire. Peut-être était-ce simplement un hibou obèse qui n'avait pas trouvé la volière, se disait-elle pour se rassurer. Mais elle savait. Elle savait que ça n'allait pas. Elle le savait, car elle ressentait ces mêmes sensations paralysantes que sur le terrain de quidditch, quelques mois auparavant, face aux lycans. Rapidement, elle fendait la foule, utilisant ses pompons pour écarter les groupes. Les sourcils froncés, s'approchant dangereusement du point où tout le monde semblait trouver intéressant quelque chose, Sara avait peur de ce qu'elle y trouverait. Les gens parlaient, paniquaient, mais pas moyen d'en savoir davantage. Jusqu'à ce que ...

Ses deux pompons tombèrent à terre alors qu'elle porta ses mains à sa bouche pour étouffer un cri de détresse. Le monde autour se faisait néant, subitement. Tout disparaissait. Tout, sauf ce corps meurtri et ce sourire satisfait. Les larmes, par contre, Sara ne savait pas les retenir. C'était trop. La vie était injuste. La vie se foutait de sa gueule. La vie ne voulait plus d'elle. Ce n'était plus un défi, c'était impossible de se relever de ça. « C'est trop tard... » entendit-elle de loin alors qu'elle était figée. Elle ne sentait plus ses jambes. Ni ses bras. Elle allait tomber. Le monde était pâle. « Papa... » murmura-t-elle en s'approchant doucement. « PAPAAAAA ! » Ce cri, rempli de désespoir, était sorti de nulle part. Qui l'écouterait, qui l'entendrait ? Elle était seule face à ce corps qu'elle reconnaissait à peine. Hors de la foule, en sécurité dans le cercle que l'équipe de l'école avait mis en place autour de la scène, Sara donna du répit à ses jambes en se laissant glisser sur les genoux, à terre. Elle était épuisée. Elle pleurait, mais elle ne s'en rendait pas compte. Ce n'était plus son père... Était-ce cruel de ne plus reconnaitre ce regard autrefois malicieux et ampli d'amour pour sa famille ? « Papa, je suis là... » fut tout ce qu'elle trouva à ajouter, immobile, blême, subissant les soubresauts de ses hoquets de pleurs sans même essayer de les contrer.
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  • Eterna G. Baskerville
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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyDim 14 Juil - 17:18

La nuit qui avait avalé Eterna aurait du l’engloutir. Alors qu’elle se fondait dans les ténèbres, laissant les Aurors officiels gérer la crise en partance, elle l’avait souhaité, s’abandonner juste quelques instants pour ne plus penser, pour ne plus rien ressentir. On ne pouvait lutter contre pareil flot de sentiments. Cependant, ce n’était bien sûr pas son style, de se laisser aller de la sorte. Il fallait relever la tête, pointer un menton vengeur vers l’avenir et repartir de plus belle. Ses objectifs de la soirée s’étaient révélés être des impasses à chaque fois, mais cela n’allait pas l’arrêter. Elle allait repartir à zéro : retourner dans la salle et passer la soirée avec Sara, avec Jude, voir qui était le fameux Prince Charmant de Sienna. Il lui fallait juste s’assurer que tout allait bien, dehors. Elle avait sorti sa baguette, l’avait fait tourner plusieurs fois entre ses doigts. Que n’aurait-elle dû désirer un peu plus fort disparaître. Les événements s’étaient enchaînés sans qu’elle comprenne. La silhouette. La réaction d’Henry, qui l’avait quasiment rattrapée. Le réflexe. Le rayon lumineux en partance vers l’ombre double aperçue. L’éclat qui avait embrasé la nuit, révélant le visage de l’intrus. La sensation de froid, soudain. Puis de chaleur. Les lèvres s’écartant. Ses doigts lâchant sa baguette. Le pas en avant. Les déflagrations. Le hurlement silencieux. Elle voulait leur hurler d’arrêter. Peut-être même retourner sa propre baguette contre eux. Baguette. Sol. S’accroupir. La ramasser. Entendre les cris. Partir à toutes jambes, baguette au poing. Gravir les escaliers à toute vitesse. Ne plus rien sentir. Les doigts et les orteils qui picotaient. Un torrent, une vague, un tsunami ravageant tout sur son passage. Conscience. Absence. Les sons, si forts. Et ses pieds qui n’allaient pas assez vite. Un nouveau cri. Un regard. Ranger sa baguette. Débouler dans la Salle de Bal.

Les bruits étaient encore plus assourdissants à cet endroit. C’était comme se retrouver de nouveau plongée dans la réalité, qui la frappa de plein fouet au niveau du thorax, lui coupant la respiration. Le flot d’élèves s’écoulait vers la sortie et elle se décala, donnant quelques instructions invitant au calme. C’était mécanique, comme si la voix ne provenait pas de son propre corps. Ou si, mais comme si elle, n’habitait plus cette enveloppe charnelle. Son esprit était ailleurs, tendu vers le cercle compact que les gens essayaient de dissiper, quelques étudiants essayant de regarder (la curiosité était définitivement un vilain défaut). Ses pieds se tournèrent vers l’attroupement et se retrouvèrent à avancer sans qu’elle ait rien demandé. Interpeler deux Salems par leur prénom et leur dire que la fête était terminée. Continuer, poser la main sur l’épaule d’une Anupam pour lui ordonner de regagner son dortoir. Il fallait qu’elle voie mais … elle n’en eut pas besoin. Son regard tomba sur quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui lui confirma que ce qu’elle avait aperçu dehors n’était pas une hallucination. Sa bouche était sèche. Et son esprit partait dans toutes les directions. Écarter la foule d’un coup d’épaule pour se jeter sur celui qu’elle avait tenté de retrouver depuis toutes ces interminables semaines ? Ou …

Elle se retrouva accroupie devant elle sans même avoir eu besoin d’y penser. Ses mains tremblaient quand elles se posèrent sur son visage. Ses doigts manquèrent de glisser sur ses joues humides. Se raccrocher à elle. La remonter. La relever. Ne pas tout gâcher. Ne pas hurler pour qu’on la laisse le voir. Ne frapper personne. Se calmer. C’était difficile. Son être entier lui hurlait de faire demi-tour, que Sara irait d’autant mieux quand elle saurait qu’il allait bien, qu’on le leur avait rendu, qu’il était là, et que le monde pouvait recommencer à tourner. Qu’elle-même ne serait pas à deux doigts de perdre la raison. Sa conscience ne lui murmurerait pas qu’ils allaient l’enfermer. Qu’ils l’avaient attaqué, qu’elle l’avait attaqué. Que le gouvernement n’aimait pas Greg, ne l’avait jamais aimé. Rien de tout ça n’avait de sens. Mais plus rien n’en avait depuis cette fameuse nuit. Alors elle chercha le regard profond de sa petite sœur. Il est là. Sa voix avait tremblé violemment et elle craqua. De pâle et dangereusement calme en surface, elle passa à visiblement bouleversée et incapable de faire autrement. Trop de choses en une fois. Trop d’émotions. Trop d’incertitudes. Trop de questions. Où avait-il été ? Qui étaient les fils de pute qui lui avaient fait ça ? Dans quel état était-il ? Il … Il est vivant … Du moins, il l’était il y avait à peine quelques minutes. Elle manqua de hurler à l’idée que ce ne soit plus vrai … non. Non, il était vivant, merde, il était vivant ! Ses mains glissèrent pour venir encadrer les épaules de Sara et elle la secoua doucement, répétant : Il est là ! Vivant ! Vivant, Sara, putain ! Là, vivant, là … Incohérente ? C’était bien au-delà. Ses bras se passèrent autour de la jeune femme, alors que les doutes menaçaient de la faire étouffer. Et elle la serra, aussi fort qu’elle était soulagée, aussi fort qu’elle avait peur. Greg. Greg. GREG PUTAIN !
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  • The Fate
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The Fate



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MessageSujet: Re: {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé}   {{ Evènement : Bal de Rentrée - "J'ai toujours rêvé d'être ..." {clôturé} - Page 4 EmptyMar 23 Juil - 20:45


Le bal n’aura donc pas permis de passer à autre chose, pas totalement. Si tout était bien parti, rien n’a bien fini. Les étudiants, quel que soit leur niveau et leur affiliation avec les plus âgés, sont contraints de rejoindre leur dortoir. Les professeurs et autres membres du personnel veillent au bon grain; ce n’est pas le moment d’accentuer le sentiment de peur et d’insécurité que la grande majorité d’entre eux ressent encore. Le dénommé Gregori Di Marco est d’abord emmené à l’infirmerie, bien escorté, afin que l’on mette de côté de possibles blessures physiques, mais ce qui ressort, au contraire, semble être davantage de l’ordre psychologique, comme ceux qui ont pu l’apercevoir à son arrivée l’ont sans doute remarqué. Le corps inanimé de Neal Mathesson, quant à lui, est aussitôt isolé. Le bal, dont le thème était rempli de promesses, se clôture donc sur une note plus qu’amère, empreinte de noirceur.

    HRP ;; Merci pour vos participations ! Le bal est désormais cloturé. Vous pouvez réagir en topics privés comme il vous chante; n’oubliez toutefois pas que les étudiants sont contraints à rejoindre et rester dans leurs dortoirs pour la soirée.
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