— Histoire —
Ici l'histoire de votre personnage, son enfance, son adolescence, comment a-t-il découvert ses pouvoirs, l'école, son métier éventuellement, et finalement son arrivée à Elderwood, etc...
N'hésitez pas à consulter la
chronologie pour intégrer des éléments de l'année passée, ça n'en sera que plus intéressant =).
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J’ai la lèvre éclatée, les yeux éclatés, le cœur… en miettes. Enfin, ça remonte à des années. C’est juste que les miettes se sont jamais recollées « comme par magie ». La magie… Quelle connerie. Mais je m’égare. On parlait de ma sale gueule et de mes artères bouchées. De mon « cœur » en pièces détachées. Si j'en parle au présent, c'est que ma langue fourche. D’ailleurs, en parlant de fourche, j’ai une fourchette plantée dans la cuisse, aussi. Je sais déjà qu’elle laissera une cicatrice. Trois trous nets, alignés, qui feront hausser un sourcil à la prochaine nana qui me fera tomber le pantalon aux chevilles. Puis, quand elle aura déchiré ma chemise, elle pourra aussi me questionner sur les autres. Mais comme elle aura mieux à faire que les compter, elle finira par la fermer. Elles finissent toutes par la fermer. Elles ne veulent savoir pourquoi que pour satisfaire leur curiosité morbide, mais moi j’ai laissé vingt dollars au comptoir de cet hôtel miteux pour satisfaire autre chose. Une rasade d’alcool à brûler et faudra que je songe à la retirer. Ce serait con de laisser la plaie s’infecter et qu’on doive m’amputer. J’suis déjà assez estropié, amoché, appelez ça comme vous voulez. Même plus besoin de serrer les dents. Mes mâchoires le sont naturellement. J’ai grimacé, vous dîtes ? Non. Ça, c’était mon plus beau sourire. Le temps d’évacuer toute cette hémoglobine dans le conduit de douche et je repars au bar me faire cet enculé.
J'vais pas mourir, c'est un effet d'optique. Ce sang qui coule n'est pas le mien, je l'ai juste sur les mains. Un litre de sang et deux dents. Déjà qu'il avait une tête de con, maintenant il ne pourra certainement plus jamais voir de rouge en peinture. Ni encadrer de peintres, car c’est avec sa propre hémoglobine que j’ai tagué le mur d’un élégant « Fils de pute ». Tout le monde se détourne alors que je traverse ce repère à minables pour aller me rincer dans ces toilettes nauséabondes. Rien à faire. Tout c’que j’veux, c’est de l’eau. Il n’y a qu’elle qui m’apaise. Elle et… Le sexe.
J’suis à trois grammes. Un dans chaque bras. Oui, j’en ai trois. Pendu à des lèvres inconnues, j’explore du bout de la langue son palet juste pour la faire taire. J’en ai marre de parler. J’aimerais que le monde entier soit muet. Et pourquoi pas aveugle, tant qu’à faire. Quand un de leur regard de travers me percute, j'ai des envies de meurtres. Sans aucune ironie. J'ai déjà fait couler le sang et recommencer ne me fait pas peur. J'connais pas la douleur. Les coups ont plu sur moi toute mon enfance, et pas seulement les soirs d'orage. Parfois j'rêve de crever des yeux et d'arracher des langues. Mon « père », quand j'étais gamin, c'était lui couper les bras. En vérité, je l’ai jamais appelé « papa ». Y’avait que ma mère pour essayer de s’en persuader mais l’un comme l’autre, on s’voulait pas. Primo, parce que j’étais un « bâtard ». Il m’a pas fallu longtemps pour comprendre ce mot. J’ai toujours su que c’était mauvais. Ca faisait pleurer ma mère et décuplait la force de mon bourreau. En vérité, c’était pas vraiment moi, qu’il visait, quand il me frappait, mais à travers mon ADN gâteux, cet autre homme qui m’avait engendré. La différence ? Aucune. Mais pour lui, faut croire que ça en faisait une.
Je renifle dans ma manche et enfourne une cigarette dans ma bouche. Il caille comme jamais dans cette ruelle maintenant que j’ai terminé de consommer mes trente minutes de chaleur humaine payante. Il me reste que trois pauvres biftons, pas assez pour mes emplettes habituelles. Tant pis pour la tremblote. Demain, je ferais des heures supplémentaires.
Deux heures du mat’. J’en ai ma claque. L’autoradio entonne en boucle le rap aux paroles les plus creuses de l’univers depuis sept heures ce matin et j’ai des crampes aux bras. Je rêve d’un café tellement corsé qu’il me décaperait l’œsophage comme si j’avalais cul sec un verre de White spirit. Mais le patron rôde et ce moteur ne va pas se réparer tout seul. Si je veux mon extra, j’peux pas m’échapper de ce trou à rats.
- Zach, boulot pour toi à l'horizon. On dirait qu'Harper nous ramène une jolie caille en détresse. Raille mon boss, lâchant une tape engageante dans mon dos qui m’arrache une toux sèche, avec un air de vicelard fini qui en dégouterait plus d’une.
Je sors la tête de sous le capot, sourire en coin et gueule ravagée par le manque de sommeil, et abats le torchon huileux sur mon épaule pour lever les yeux vers l'endroit où les siens sont fixés. Le camion de dépannage s'accoste au garage et je peux entrevoir, tête appuyée contre la vitre, une blonde visiblement contrariée. Un coup d'œil dans le rétroviseur m'indique que je suis présentable, même empestant le pétrole et la clope à plein nez. J’en ai séduit d’autres dans des états bien plus lamentables. Parait que c’est l’air de mauvais garçon, ça les rend dingues. D’ailleurs j’ai plus aucun doute là-dessus, les nanas sont toutes un peu masochistes - en tous cas pour s’éprendre de moi faut l’être à cent dix pour-cent... Puis, le jour où j’vais m’éprendre de quelqu’un ne fait pas partie du paysage immédiat. Pourtant, la blonde en détresse retient mon attention. J’ai toujours eu un truc pour les blondes longilignes. Un peu malsain, peut-être. Obsessionnel, sans doute. J’cherche plus à comprendre. M'appuyant à la Chevrolet que j’étais en train de retaper, mes prunelles sagaces suivent Cendrillon qui vient de sortir en trombe du camion à peine mon collègue garé. Peu friand de calme, j’éprouve un certain amusement à l'observer mettre un peu d'animation pendant qu'Harper descend la voiture de la dépanneuse et la conduit à la pompe. Jetant un regard alentours, je constate que les « potes », eux aussi, se sont arrêtés de bosser et se marrent bien. Son regard tombe sur eux et ils reprennent illico leurs occupations, l'air de rien. Cet air de rien magnifiquement suspect qu’ont tous les petits gangsters pas fichus de mentir qui finissent par tout balancer aux flics quand ils se font pincer. Ce que je fiche avec ces petites frappes ? De temps en temps, je répare leurs bagnoles, dans ce garage qui sert de couverture à des activités plus ou moins licites. Davantage moins que plus, d’ailleurs. Et les moins bons jours, j’éclate la gueule d’un rival à la barre de fer. J’suis pas une tête pensante et pourtant, vu le peu de neurones que se payent certains d’entre eux en haut de la pyramide, ils y gagneraient sans doute. Sauf que j’en ai rien à foutre. J’fais ça pour avoir ma dose gratis, et, un jour, j’me barrerais d’ici.
- C’est toujours de ma faute ! Hurle en claquant la portière la blonde précédemment reluquée, simplement vêtue d'un débardeur et d'un jean troué.
Elle est suivie de près par un grand brun taillé comme un boxer – mais j’en ai matraqué des plus balèzes, sa carrure ne m’impressionne pas un brin.
- Cette voiture marchait très bien avant que tu ne prennes le volant... Soupire le gros blaireau qui la suit, alors qu'elle croise les bras, vexée.
Il pose sa main sur son épaule et elle se retire de sa portée – je remarque le tatouage sur son avant-bras, apparemment c’est un des nôtres, pourtant j’ai jamais vu sa tronche dans les parages.
- Bien sûr, j’ai aussi trifouillé partout sous le capot en me vantant « T'inquiète pas, poupée, je gère ». T’es ridicule. Tu sais rien faire de tes dix doigts mais il faut toujours que tu te la joues homme de la situation ! Grince-t-elle, exaspérée.
- Pour qui tu t’prends, chérie ? C'est toi le mécano ici ?
- Non, c'est moi.
Il a sursauté quand je me suis glissé dans son dos et la nana m’a jeté le regard le plus condescendant qu’il m’eut été donné de recevoir. Cela ne l’empêche pas d’être plutôt jolie, même de près : tout pour me plaire. Mes yeux se perdent sur sa chute de rein et le sourire canaille qui trainait déjà sur mon visage ne peut que s'élargir. Elle secoue la tête, agacée, et ses cheveux dorés virevoltent autour de ses épaules nues. Je retiens un sifflement appréciateur : j’aime ce que je vois, et le fait qu’elle se balade avec son mec en laisse ne m’arrêtera pas. D'un hochement de tête, j'indique au boss que je m'occupe de leur cas. Je fais le tour de la voiture, cherchant la panne des yeux, avant de lever mon regard, charmeur, sur elle, qui n'a pas bougé. Mes intentions sont aussi claires que de l’eau minérale. Quant à ses prunelles bleues, étincelantes aux reflets légèrement dorées sous le coucher de soleil, elles me fixent, interdites, loin de me déstabiliser. Je n’ai pas pour habitude de laisser quoi que ce soit me freiner, ni pour réputation de fléchir devant un quelconque obstacle. D'un geste, je dégaine mon torchon et le lui tends, un petit sourire des plus assuré au coin des lèvres.
- T’as de la graisse sur le front.
Elle l’attrape sans un merci en se détournant. Je m’empresse de la rattraper en empoignant sa main pour la poser sur la tâche. Je joue avec le feu et y prend un malin plaisir. Marcher sur des braises ne m’a jamais fait ralentir.
- Non, plus par-là, voilà.
- Chérie, le torchon, s'il te plaît. Nous interrompt promptement son petit ami en insistant pitoyablement sur le « chérie » ridicule dont il l’affuble.
Elle mérite mieux. Je ne parle pas de moi en disant ça, mais ce trou du cul n’a pas l’étoffe d’un mec qui peut l’exhiber fièrement à son bras. Sans se retourner, elle le lui envoie le torchon graisseux en pleine tête, avant de croiser les siens et de le regarder se frotter les mains. Ses sourcils arqués lui donnent un air effronté. Faisant tourner ma clé de douze entre mes doigts, je les observe tour à tour, de plus en plus sceptique. Elle est beaucoup trop belle et a un trop fort tempérament pour ce pauvre type. Apprêtée de ses grands airs, lèvres serrées, nuque raide, et nez froncé, on sent de suite la femme de caractère. C’est louche. Je n’ai jamais eu à faire à une paire aussi risible, si bien que je ne peux m’empêcher de ricaner en me remettant au boulot.
- Qu'est-ce qui te fait rire ? Me lance-t-elle, renfrognée, se balançant d'un pied sur l'autre, ayant rangé ses mains dans ses poches.
- Je me demande ce que tu fous avec ce guignol.
UC.
— Evolution nuit des loups —
Durant la nuit des loups, tout le monde sans exception a été touché. Veuillez décrire ce qu'il s'est passé cette nuit là pour votre personnage. Où était il, qu'a t'il fait, comment s'en est il sorti? Puis ensuite, quel a été son état psychologique, comment se sont passé ses vacances avant cette nouvelle rentrée? On veut tout savoir alors n'hésitez pas à partir dans les détails. La
chronologie partie "nuit des loups" peut également vous aider.
→ NDL. Bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla bla