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 L'asperge est le poireau du riche

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MessageSujet: L'asperge est le poireau du riche   L'asperge est le poireau du riche EmptyDim 23 Déc - 19:31

INFORMATIONS SUR LE SUJET


Date : Septembre 2012
Intrigue en cours : Saison 2 ; "J'ai toujours rêvé d'être ..."
Protagonistes : Zadig G. Nelepova & Philippine de la Plume
Statut du sujet : Privé
Intervention du MJ : Pourquoi pas ?


« Il existe des choses bien plus graves dans la vie que la perspective de la mort, par exemple passer une soirée avec un courtier en assurances »


« Le Conseil et le Gouvernement de la Communauté française, ci-après dénommés « le Conseil de la Communauté française » et « le Gouvernement de la Communauté française », sont compétents pour les matières visées à l’article 59bis de la Constitution » (Article 1er, §2, loi spéciale du 8 août 1980)

Par cette belle journée qui marquait la fin de l’été, les rayons du soleil traversaient les grandes baies vitrées de l’école et venaient se répercuter sur les murs en pierre. L’ambiance n’était certes pas au beau fixe, mais la température faisait monter l’atmosphère. Au travers de ces mêmes vitres on distinguait de grands arbres, parfois seuls, parfois regroupés comme peuvent l’être les grands arbres ou les moutons, dont la couleur des feuilles virait vers le jaune. C’était la fin de l’été et le début de l’automne. Selon de vieilles coutumes moldues, le passage entre les deux saisons se faisait à un jour précis, mais il fallait bien avouer qu’il était ridicule de penser que le monde pouvait changer aussi subitement en une journée. C’était plutôt un long changement, progressif, graduel, qui s’opérait sur plusieurs jours, sur plusieurs semaines et même sur plusieurs mois. L’environnement de Zadig ne cessait de changer. Il était habitué à ce changement, habitué à changer lui-même ses habitudes le plus rapidement possible, à être prêt et polyvalent quelques jours après son arrivée quelque part. Mais il fallait bien avouer que rien de tout cela n’était aisé sur l’île, qui était construite à partir de rien. Il avait eu l’occasion de déambuler au travers des couloirs, d’observer les bibliothécaires nymphomanes à travers les rayonnages de leur lieu de travail, espionner le déroulement du cours qu’il devrait peut-être donner en se plaçant dans les derniers rangs des élèves, fit quelques tours dans le parc pour observer la faune et la flore. Mais rien ne semblait trouver grâce à ses yeux. Il n’attendait qu’une seule chose, que cette journée se termine enfin, qu’il puisse retourner dans les calmes de sa chambre, pouvoir couper un poireau en plusieurs petits morceaux, passer son temps à le préparer. Vu l’état émotionnel dans lequel il se trouvait, il devrait sûrement en préparer deux ou trois pour pouvoir retrouver l’état qu’il recherchait tant, mais il n’avait sans doute que cela à faire. Pour combler le temps qu’il lui restait avant le coucher du soleil, il avait décidé de rendre visite à l’une de ses collègues, la seule qui semblait européenne à vrai dire. Il n’aimait pas l’ambiance dans cette école aussi pour cette raison. Il avait l’impression d’être entouré par l’ennemi capitaliste de toute part. Les Américains semblaient pulluler dans l’enceinte de l’école alors même qu’il lui avait toujours semblé qu’ils avaient un niveau d’éducation aussi bas que le niveau de la mer et que l’école ne recrutait que les meilleurs. Mais, après tout, au sein d’une école dirigée par un ancien de Salem, on ne pouvait pas s’étonner de trouver la risée de la société sorcière en son sein. La plupart de ses collègues thésards étaient d’ailleurs issus de cette branche bâtarde, et il était hors de question pour lui de se mélanger avec l’ennemi. On lui avait trop appris comment ils étaient capables de retourner le cerveau des personnes seulement en leur parlant. Il avait décidé qu’il établirait une stricte distinction entre les deux populations. Les capitalistes américains et le reste de l’école qui pouvait encore prétendre être sauvé de l’Oncle Sam. Donc, pour en revenir à son occupation du moment, il se dirigeait vers le bureau de sa collègue belge. Mis à part le fait qu’il croyait profondément dans le fait qu’un tel pays n’avait pas d’existence justifiée et qu’il aurait dû être incorporé depuis longtemps dans le joug français, il n’en ferait pas cas. Pas devant elle en tout cas. Elle semblait douce et malléable, mais ce n’était pas non plus le but de sa venue. Il voulait tout simplement vérifier qu’elle était bien ce qu’elle prétendait être, faire peut-être un peu connaissance mais cela s’arrêterait là. Un jeune homme croisa son chemin, lui sourit, dévoilant des dents jaunis par la cigarette, les cheveux en bataille. Bien évidemment, Zadig ne le lui rendit pas. Il le regarda, certes, ce qui prouvait tout de même l’appétit dont il faisait preuve, mais il n’irait pas plus loin. Il n’était pas d’humeur à sourire. Il n’était jamais d’humeur à sourire. Dans son sac, il avait pris soin d’emporter quelques spécialités russes à manger ainsi que sa flasque de vodka. Il ne supportait plus de boire du thé sucré sans rien pour pimenter un peu le tout et il n’y avait plus que la vodka qui lui permettait de ressentir quelque chose le long de son épine dorsale. Il toqua trois fois à la porte. On lui avait toujours appris à faire ainsi. Avec un seul et unique coup, on prenait le risque de ne pas être entendu. Avec deux coups, on prenait le risque d’heurter la sensibilité de ceux qui détestent les chiffres pairs. Avec trois coups, tout était parfait. Mais avec quatre, on prenait là encore le risque des chiffres pairs, mais, pire encore, on semblait prendre son interlocuteur pour quelqu’un qui n’entendait rien et dont on devait toquer quatre fois à la porte. La dernière option n’est donc requise qu’après un certain âge. Il n’attendit pas de réponse pour entrer. Il n’en avait pas besoin. Si respectueux qu’il était des traditions et des usages, il ne pouvait pas se permettre d’attendre dans le couloir, à la vue des élèves qui, d’un moment à un autre, risquaient de lui demander un service, un renseignement, ou tout autre chose qu’il détestait, surtout s’il avait à faire à un Américain. « Philippine. Pose ton livre. Pose tes lunettes et sors les verres ! » Sa voix n’était en rien naturelle mais il avait besoin de se donner un peu de contenance. Cela faisait bien longtemps qu’il n’avait pas tenté d’avoir une conversation tout à fait triviale et inutile avec quelqu’un, dans le seul but de discuter et de ne pas lui soutirer de quelconques informations. Après tout, la Belgique n’était pas un ennemi soviétique même si c’était un potentiel allié américain. Mais il était certain qu’une thésarde – fût-elle en train d’effectuer une thèse sur le Droit & la Justice magique – était bien loin de ce genre de considération. Il devait faire abstraction mais il n’y arrivait pas. Il sorti prudemment de son sac les petits gâteaux et la bouteille de vodka, qui, étrangement, était d’ors et déjà à moitié vide. Ou à moitié pleine selon le point de vue. Peut-être que le premier était moins flatteur que le second pour Zadig.
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Philippine de la Plume



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MessageSujet: Re: L'asperge est le poireau du riche   L'asperge est le poireau du riche EmptyMer 26 Déc - 22:56

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Puisque la demoiselle consacrait le plus clair de son temps à la rédaction de sa thèse, il n'était guère étonnant de la trouver dans son bureau à toute heure, le nez dans ses ouvrages et les doigts tâchés d'encre. Le travail rythmait son existence aussi sûrement que le meilleur métronome et la jeune femme ne s'en plaignait jamais. L'absence de son directeur de thèse ne l'empêcherait pas d'y mettre toute son âme ; au contraire. Sombrer dans l'affliction, voilà qui n'était pas dans les habitudes de l'ancienne Serdaigle, non. Néanmoins, chaque ligne esquissée sur le parchemin, chaque mot tracé en marge d'un document ou encore chaque soulignement d'une expression d'un texte l'étaient avec une pointe de mélancolie. Quelque chose dans sa poitrine se serrait en marchant dans le couloir du deuxième étage, quand son regard se posait sur la porte de la salle de classe ou lorsque son imagination sournoise lui donnait l'illusion de reconnaître son pas.

Le présent était pavé d'absence que le passé comblait méthodiquement. Chaque dalle affichait une couleur un peu différente des tons actuels mais, aux yeux de Philippine, c'était immanquablement la plus éclatante.

Elle n'était pas d'un autre temps. Elle évoluait simplement à une autre époque. Qui ne différait parfois de l'actuelle que de quelques minutes mais la synchronisation parfaite avec l'instant t n'arrivait presque jamais.

La lèvre inférieure savamment mordillée trahissait la concentration de l'animagus tandis qu'elle notait une formulation qui semblait la satisfaire. Elle n'était après tout qu'à la troisième mouture, score raisonnable en comparaison de certains accès de perfectionnisme. Dans la pièce, le silence était le roi bien que Bubo, couronnée reine de l'initiative et bénéficiant par conséquent d'un confortable passe-droit, s'amusait de temps à autre à le briser. Trois coups résonnèrent cependant dans l'air, arrêtant Philippine net. Prête à répondre par un oui ou un entrez courtois, elle réalisa que la fin de sa phrase lui échapperait immanquablement dans la manœuvre, aussi privilégia-t-elle les quelques secondes fructueuses pour son travail à celles ménageant la patience d'un individu lambda. Egoïsme ? Peut-être. A moins qu'il ne s'agisse là que d'une énième manifestation de sa maniaquerie. Toujours est-il qu'un éclair de surprise raidit sa colonne vertébrale quand la porte s'ouvrit sans crier gare.

D'aucuns disaient que les yeux sont le miroir de l'âme. Dans les prunelles noisette de la Wallonne se succédèrent divers tourbillons, la surprise cédant rapidement la place à l'agacement avant qu'une pointe d'étonnement plus apaisé ne s'y loge, vague tâche de réflexion dans ses iris scrutateurs. oOo Philippine. Pose ton livre. Pose tes lunettes et sors les verres ! oOo Bonjour à toi aussi, Zadig. oOo Répondit placidement la sorcière. Après de cavalières manières, inutile de monter sur ses grands chevaux, certes. Seulement, l'art d'accomplir les choses dans le bon sens tenait, chez Phil, de l'ordre du réflexe, ou peu s'en faut. oOo Pour le livre, j'y comptais bien, tout comme les verres. En revanche, ceux de ma paire de lunettes, j'en ai bien besoin. oOo Si elle désirait voir quelque chose, quoi ... Sinon, le côté flou artistique, ça avait certainement un charme mais il n'enthousiasmait pas la thésarde.

Quittant son bureau pour la table basse flanquée d'un mini canapé et d'un fauteuil, la demoiselle abandonna ses ouvrages, dégaina sa baguette et attira deux verres à elle. Puis elle s'installa dans ledit fauteuil, jetant un coup d’œil curieux aux objets que son collègue venait de déposer près d'eux. oOo Quel bon vent t'amène ? Les diminutions de ton stock de vodka ?, émit la Wallonne, sourire en coin aux lèvres. Si c'est le cas, je crains malheureusement ne pas t'être d'une grande aide ... sauf si tu supportes le jus d'orange à la place ? oOo Tenta-t-elle, jonglant avec les pirouettes ridicules pour entamer une conversation digne de ce nom. Bon, maintenant, oser demander si les biscuits étaient bien pour elle et/ou si tout allait bien et/ou ce qu'il désirait réellement boire, verser la bouteille entamée d'un hôte lui conférant tout de même l'étrange impression d'être une pingre.

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MessageSujet: Re: L'asperge est le poireau du riche   L'asperge est le poireau du riche EmptySam 5 Jan - 15:45

Plus le temps passait, plus il lui semblait de perdre son temps, là ; dans les murs du château, mais aussi là, dans ce bureau d’une collègue dont il n’enviait certainement pas la situation. Il lui semblait que le temps ne passait pas assez lentement pour lui, qu’il pourrait tout aussi bien passer ses journées à boire encore et encore sa bouteille de vodka mais que jamais au grand jamais elle ne finirait vide comme s’il y avait des elfes de maison qui s’introduisaient en douce dans sa chambre pour la remplir encore et encore comme si ces petites bestioles – dont au passage il réprouvait l’utilisation au cœur des écoles des administrations des maisonnées mêmes dans ce genre de chose voyez-vous considérant que chacun devait être l’égal de l’autre et que se faire servir par autrui n’était pas bon pour le karma – pouvaient se procurer cet alcool moldu pour lui en donner encore et encore alors qu’il ne demandait qu’à finir cette foutue bouteille pour pouvoir enfin s’en débarrasser et peut-être enfin être sobre. Il avait bien essayé de cacher la bouteille parmi ses paires de chaussettes ou encore de la mettre dans un placard lui-même fermé à clef mais rien n’y faisait inconditionnellement la bouteille était de nouveau pleine alors qu’il pensait l’avoir quasiment vidé. Vous me direz qu’il n’avait qu’à vider le restant dans un lavabo d’en faire don à un élève ou ce genre de choses ce sur quoi je vous répondrais sans hésiter que le jeune homme n’avait pas été éduqué ainsi. Il a des valeurs voyez-vous. Le gâchis, l’éducation de la jeunesse, … tant de choses qui faisaient de lui une personnalité à part qui refusait de se soumettre à la consommation de masse à agir comme eux les autres comme il tendait à les appeler s’entêtant à leur refuser un nom une démarcation qui soit plus ancrée dans la réalité. Alors même que sa main déposait avec une délicatesse qui lui était propre les petit gâteaux et la vodka sur le bureau, Zadig prit ses aises dans le large fauteuil en face de celui de Philippine, de l’autre côté de la table. Bien sûr, d’emblée cela semblait le mettre en position d’infériorité de donner à la Belge une position de supériorité. Il était certain qu’au final ce n’était pas le cas qu’elle devait le considérer comme une personne égale comme si entre thésards il n’y avait pas de hiérarchie ou du moins pas de hiérarchie visible. Il n’avait pas encore eu le temps de rencontrer tous ses collègues mais aucun d’eux ne lui avait jusqu’à dit de faire attention à tel ou tel personnage qu’il y avait comme une tradition qui donnait au thésard qui étudiait les Potions une prééminence sur les autres et que – comme dans une scène italienne – il lui faudrait venir présenter ses honneurs et baiser la bague du parrain des thésards. Mais personne ne l’avait encore prévenu à ce niveau-là. Et il espérait que sa jeune collègue belge qui semblait si naïve si chétive si innocente pourrait la renseigner là-dessus. Elle venait juste de sembler de tenter une pointe d’humour. Et elle avait allégrement échoué dans sa tentative. Aux yeux de Zadig en tout cas. Il n’allait même pas faire l’effort de sourire ou d’indiquer qu’il trouvait tout cela drôle. Il n’en voyait pas l’intérêt. Elle devait elle-même savoir que son humour n’était pas des plus flagrants et ne devait certainement pas trouver un grand public pour la pousser dans ce sens. A faire un one-woman-show j’entends. Il ne valait mieux pas pour elle. Il se contenta de ne rien faire. Après tout, on pouvait tout à fait attribuer ce genre de réaction à la légendaire froideur slave. Qu’elle garde ses lunettes sur le nez si elle le souhaitait, peu lui importait à vrai dire. Les brunes n’avaient de toute façon jamais eu sa préférence et il n’était pas prêt de commencer ici. Voyant qu’elle s’installait sur la petite table basse, il se leva, prenant encore une fois avec une délicatesse inouïe la bouteille et le paquet pour venir s’affaler comme il se doit sur le canapé. Il s’enfonça légèrement, preuve que le canapé avait connu de meilleurs jours mais il se garda bien de faire la moindre remarque, il n’était pas là pour ça. « Quel bon vent t'amène ? Les diminutions de ton stock de vodka ? » A vrai dire, il n’en avait pas vraiment l’idée. Elle lui avait parue sympathique. Neutre surtout. Belge. Il n’avait pas encore trouvé de Suisse pour lui convenir, il s’était donc rabattu sur elle. Par dépit, certes. Mais aussi par curiosité. Et, oui, la diminution de son stock de vodka aussi. Surtout peut-être. Il devait briser cette malédiction qui semblait peser de tout son poids sur lui. Il ne sourit pas. Il n’avait pas envie. Pour toute réponse, il approcha les deux verres près de lui, déboucha la bouteille et en versa un fond dans chacun des deux. Puis il ouvrit la boîte, prit un petit gâteau et la poussa du bout des doigts vers son interlocutrice. « Sers-toi. Et si tu veux, mets du jus d’orange avec ta vodka. » Il leva la sienne, murmura du bout des lèvres « будьмо » avant de boire cul sec son petit fond et de se resservir aussitôt. Il voyait bien que Philippine hésitait fortement, surtout au niveau de la vodka, c’est pourquoi il se permit d’ajouter. « Tu sais que dans la plupart des civilisations, ne pas goûter à ce qu’apporte un invité est mal perçu … » Et de vider à nouveau son verre. « Soyons sérieux cinq minutes. Comme tu sais, je viens d’arriver à Nameless. Des petits conseils ? Des personnes à éviter ? Une hiérarchie à respecter ? » Il s’enfonça un peu plus dans la canapé, son verre sagement posé devant lui. Il avait donné l’exemple, à elle de vider la bouteille à présent. Les langues se délient plus facilement après quelques verres.
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MessageSujet: Re: L'asperge est le poireau du riche   L'asperge est le poireau du riche EmptySam 6 Avr - 16:30

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Installée dans son fauteuil, Philippine s’évertuait à jouer les bonnes hôtes face à son invité particulier. Si, souvent, la Wallonne se targuait de ne pas être tout à fait conventionnelle, elle avait trouvé en Zadig bien plus étrange qu’elle. Aussi s’était-elle pour le moment contentée de quelques traits d’humour, le temps de décider ce qu’elle devait faire avec la bouteille entamée que le thésard avait emportée avec lui. Jusqu’à ce que le jeune homme se charge lui-même de faire le service et qu’elle retienne à grand peine une moue embarrassée. Oui, normalement, c’était uniquement à elle de faire ça. Et cela lui aurait évité de se retrouver avec un verre plein d’alcool, elle qui n’en buvait jamais. oOo Sers-toi. Et si tu veux, mets du jus d’orange avec ta vodka. oOo Merci, répondit-elle sobrement, retenant un « trop aimable » que sa politesse ne tolérait pas. oOo Zadig était vraiment un bien singulier phénomène qui désarçonnait la sorcière.

Ses doigts agitaient machinalement le contenu du verre et les relents d’alcool donnaient envie à Philippine d’à peu près tout sauf le boire. Pourtant, cela ne l’empêcha pas de répondre santé au будьмо de son collègue, levant à son tour sa vodka sans toutefois y tremper les lèvres. oOo Tu sais que dans la plupart des civilisations, ne pas goûter à ce qu’apporte un invité est mal perçu … oOo Si tu ne m’en veux pas, je préfère faire avant tout honneur à tes biscuits, objecta la Wallonne, une vague sensation de gêne lui brûlant fugacement les joues. Pour appuyer ses paroles, elle attrapa d’ailleurs une douceur et poursuivit. Parce qu’il serait encore plus mal avisé de ma part de finir grise face à un invité, explicita-t-elle non sans un fin sourire d’excuse. Peu habituée à l’alcool, pour ne pas dire « pas du tout », la jeune femme ignorait royalement quels seraient ses effets sur elle. La prudence était donc la meilleure option envisageable, se répéta-t-elle en son for intérieur tandis que ses dents se plantaient dans le biscuit.

Observant la sacrée descente de Zadig, l’ancienne Serdaigle ne put s’empêcher de songer qu’elle comprenait mieux pourquoi le jeune homme s’interloquait de la voir si peu réceptive aux effluves de la vodka. oOo Soyons sérieux cinq minutes. Comme tu sais, je viens d’arriver à Nameless. Des petits conseils ? Des personnes à éviter ? Une hiérarchie à respecter ? oOo Mmmm, le maître mot est de donner l’exemple aux étudiants, être disponible, dans la mesure du possible, et régulier dans les travaux sur les thèses, exposa Philippine après s’être tapotée la lèvre de l’index, signe trahissant sa réflexion. Ce qu’elle venait de suggérer était bien beau sur le papier mais elle-même ne le mettait que partiellement en pratique. N’ayant guère la fibre enseignante, à proprement parler, elle était là lorsqu’ils la sollicitaient mais allait rarement aux devant d’eux. Niveau hiérarchie, si tu respectes comme il se doit le coordinateur et son équipe, ainsi que le corps professoral, je pense qu’il n’y aura pas de souci. Il n’y a rien d’autre comme … « ordre », oserais-je dire. A moins que tu ne parles de l’ancienneté ?, s’intrigua-t-elle avant de reprendre, mais je ne pense pas que cela joue non plus. Aucune préséance particulière, aucun classement selon le rang, les matières ou l’expérience, bref, pas de souci à se faire à ce niveau-là, d’après elle. Terminant son biscuit, elle gratifia la dernière miette d’un « mmm, très bon » avant d’ajouter quelque chose. Et j’éviterais d’aller trop à la rencontre des habitants du cru juste pour le plaisir de discuter. Je ne pense pas que, en ce moment, ça soit très judicieux, après … je ne suis pas la plus sociable des thésardes donc hormis mon cercle, je ne côtoie pas particulièrement fréquemment le reste des sorciers ici présents. Ou alors de manière non calculée, comme ce soir. Plus casanière et réservée que la Wallonne n’était pas aisé à trouver, aussi ses conseils en matière de socialisation n’étaient sans doute pas les meilleurs. Sinon, tu t’habitues à la vie de thésard ? Cela change-t-il beaucoup de tes précédentes activités ? oOo Interrogea Phil de manière détournée, la sorcière ne pouvant jurer avoir jamais su ce que Zadig faisait avant d’arriver à Nameless.

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