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 Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L

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  • Leatrix N. Campbell
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Leatrix N. Campbell



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MessageSujet: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyLun 23 Jan - 19:26

◘•◘


La tombée du jour n’était pas synonyme de cessation des activités pour les deux forçats du travail qu’étaient Basile et Leatrix. L’entièreté de leur soirée avait été placée sous le signe des recherches, en témoignait leur présence dans la bibliothèque, jusqu’à ce que cette dernière close ses portes. Ils avaient emprunté un maximum d’ouvrages avant de migrer leur barda dans les quartiers du professeur d’histoire. Les reconstitutions historiques requéraient précision, rigueur et efforts, ce qu’ils ne manquaient pas de fournir, afin que leur résultat soit grandiose.

Toutefois, la fatigue n’était pas un leurre. Une journée complète de cours s’était écoulée, en plus des rondes ponctuelles devenues plus nécessaires encore depuis les dernières directives du coordinateur. Ainsi, Trixie avait profité du fait que Basile aille leur chercher du café à la cuisine pour se caler dans un fauteuil. Et bien vite piquer du nez … Elle était déjà tellement éreintée qu’elle n’avait même pas réalisé qu’une silhouette avait observé son trajet au retour de la bibliothèque. Pas plus qu’elle n’avait remarqué qu’elle s’était calée dans l’ombre du tournant du corridor. Et elle s’endormit ensuite suffisamment profondément pour ne pas entendre le Français revenir dans la pièce.

Quand il la délogea du fauteuil où elle s’était recroquevillée dans une position aussi étrange qu’inconfortable, l’Américaine n’eut même pas conscience qu’on la soulevait. Ni qu’on la déposait par la suite délicatement sur une couche plus moelleuse que sa précédente place. Les enjeux de la reconstitution, la rigueur au travail, l’approfondissement des recherches, tout s’envola dans un monde d’onirisme paisible et Leatrix enroula machinalement son bras autour de la taille de Basile quand celui-ci vint se glisser à côté d’elle. Plus une question d’envie que d’habitude, en réalité, la jeune femme réagissant certainement à la proximité du parfum et le côté apaisant qu’il conférait à son repos.

Aucun des deux ne serait plus capable d’affirmer s’ils avaient dormi une heure ou un seul misérable quart d’heure quand le premier s’éveilla. Une moue attendrie sur le visage et un soupçon de brume de rêves au coin des paupières, la sorcière papillonna des cils pour redescendre sur terre. ◘•◘ J’ai surestimé mes forces. ◘•◘ Souffla-t-elle en guise d’excuses, toujours lovée contre le professeur d’histoire. Elle se décala légèrement pour s’appuyer sur un coude et délicatement poser un baiser sur les lèvres du Français. Puis deux. Puis cinq. Elle aurait probablement perdu le fil de ses comptes dans les minutes qui suivaient si un toc toc toc imprévu n’avait pas résonné dans la pièce. La jeune femme tourna un regard étonné vers Basile, demandant ainsi muettement s’il attendait quelqu’un ou non, lui laissant le soin d’autoriser ou non la personne à entrer selon les cas. Après tout, il ne s’agissait pas là de ses quartiers.

Elle était vraiment contrainte de se relever, n’est-ce pas ? UU

◘•◘
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Auror

  • Nathaniel U. Cavanaugh
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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyMer 8 Fév - 0:58


    Comment la journée avait pu si bien commencer et si mal finir ? C'était bien le secret de Nate, ça, de transformer un bon moment en cauchemar qui ne semblait plus avoir de fin... Si ce n'était dans l'oubli, noyé dans une ribambelle de verres de whisky. Fallait dire qu'il avait commencé tôt, aussi. Mais plus dans une optique festive, à la base, enfin, plutôt curative, en fait. Sisi, j'vous assure, c'est tout à fait sensé, quand on s'appelle Nate. Et puis Arizona était dans son lit ce matin, bordel ! Ça méritait bien un verre ou deux. Par contre, se faire crucifier par un morveux levé du mauvais pied, là, ça nécessitait au moins la bouteille. Et nafout' si c'était à l'encontre même de ce qui l'intelligence aurait voulu, pour prouver à ce gosse de riche qu'il n'était pas seulement irresponsable et porté sur la bouteille, oui, il aimait se prendre des murges. Et il se foutait de ce que les gens pouvaient bien en penser - d'ailleurs, la moitié des élèves n'étaient pas mieux que lui, au moins ! Fallait qu'il apprenne à se lâcher un peu au lieu de venir faire son connard auprès d'un Auror immature à tendance auto-destructrices surtout pas en mesure psychologiquement de se remettre en question maintenant... Pas après avoir quitté sa fiancée qui était revenue sur l'île et grâce à qui il avait réalisé que, parfois, même si on aimait quelqu'un, ça ne suffisait pas, et qu'Arizona, la FUCKIN' femme de sa vie, il l'avait toujours su - Si c'est vrai ! UU Oui, bon, inconsciemment, d'accord... mais quand même ! - l'aimait. C'était juste un tout petit peu trop dans la même journée, voyez vous. Et c'était clairement pas ce qui allait lui faire arrêter l'alcool. Parce que c'est dans ces moments là que la solution de facilité - s'assommer à la boisson et laisser le soi du Futur gérer la situation ET la gueule de bois - était la seule chose qu'il savait faire. C'était comme ça, et c'était pas maintenant, à 28ans, qu'on allait le changer.

    C'est donc un Nate chancelant, titubant dans les couloirs de l'école, que l'on pouvait voir s'affaler à moitié à chaque coin de couloir, le regard vide et l'air hagard, à tourner en rond, tel un poisson dans son aquarium (la tronche d'ailleurs c'était un peu ça, aussi). Il errait sans but, l'alcool mauvais, alignant difficilement deux pensées cohérentes... Quand soudain, il le vit. Basile. Et là, Leatrix, dans ses bras. Son cerveau fit tilt (ou tolt, ça résonne un peu). Son visage s'illumina et un regain d'activité le gagna. Voilà ce qu'il allait faire, il allait les suivre, et aller avec eux ! ...Ils lui refuseraient pas un câlin, pas vrai ? Lui aussi il voulait être dans les bras de Basile, comme une princesse. Leatrix lui ferait bien de la place, elle lui refusait rien, surtout qu'il avait vraiment besoin d'un gros câlin, là, maintenant, de suite. Ainsi que d'un bon dégrisant, mais encore, ça, c'était secondaire. Nate se mit donc en marche d'un bon pas, suivant les deux silhouettes enlacées avec espoir - et le regard d'un bisounours désespéré.

    Pourtant, malgré sa détermination, ce ne fut qu'un bon moment après qu'il arriva devant la porte des quartiers de Basile, à laquelle il put finalement toquer. Bon, d'accord, il s'était perdu en route, et après ?

      « Je savais paaaaaaaaas où alleeeeeeeeeeer ! » Glapit-il quand la porte s'ouvrit enfin, avant de se gluer immédiatement à la première personne venue - ici, sexyBasile.

    Accroché tel la moule à son rocher - et sans avoir demandé la permission d'entrer - Nate releva les yeux vers le Professeur d'Histoire de la Magie pour demander, toujours sur le même ton larmoyant.

      « J'veuxpasêtretoutseul. Steuplait ? »

    Après quoi, il fila droit se blottir dans les bras de Leatrix, comme un enfant l'aurait fait, sans se demander une seule seconde pourquoi ils étaient seuls dans une chambre et s'il les dérangeait. Il ne voulait pas finir à la porte... C'est pourquoi, il s'accrocherait à tout ce qu'il pouvait ! Ici, dans la situation, d'abord celui qui ouvrait la porte, puis sa meilleure amie qui ne pouvait pas lui résister. Fourbe ? Faux. Car après tout... Le bourré est roi.
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  • Basile de La Roche-Guyon
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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyMer 8 Fév - 1:49

L'instant était heureux. Basile s'était endormi comme dans un cocon. Après avoir transporté sa dulcinée dans sa chambre – sa chambre à lui, le bonhomme n'étant certes pas de marbre – il s'était rapidement débarrassé de pantalon et chaussettes pour une bonne nuit de sommeil dans les bras de bien plus agréable que Morphée. S'endormir au rythme de la respiration de Leatrix avait comme un avant-goût de parfaite normalité. Comme si tout se trouvait à sa place et que l'univers avait enfin remis tout à sa place.

Nonobstant, tout univers à ses boulets, et Nate Cavanaugh était passé expert dans l'art de mettre sans-dessus-dessous l'ordre cosmique.
Basile avait abandonné l'idée de dormir, se plongeant avec bonheur dans l'appréciation du moment, quand Trixie s'était réveillée, promettant de rendre la soirée beaucoup plus intéressante. « J'espère que tu ne m'en voudras pas, ta chambre à toi est bien trop loin, » répondit un Basile souriant d'un air goguenard. Tout ceci n'était qu'excuse, et Leatrix le savait fort bien.
Trouvant ses lèvres, il se sentait comme dans de la ouate : confortablement installé, tout n'étant que douceur, comme dans un nuage. Heureusement, il n'eut pas le temps de passer de l'état de béatitude à celui d'excitation, sans quoi les instants suivant auraient été beaucoup plus gênants, si c'était possible.

On toqua à la porte. Basile songea d'abord à une invasion d'extra-terrestres (ne posez pas de questions) avant de se dire que s'ils en étaient à frapper à la porte de sa chambre, c'est que le reste de la planète était conquis et que par conséquent, ils étaient perdus de toute façon. Ensuite, il pensa à Nech, avant de se dire qu'elle aurait débarqué dans sa chambre en hurlant sans se soucier de frapper, les feux follets n'étant pas soumis aux contraintes sociales qui entravent nos pauvres existences humaines.
Puis, l'illumination vint. Quand il avait douze ans, Basile avait passé environ huit mois à mettre au point tous les stratagèmes possibles visant à invoquer l'esprit de Richard le Conquérant afin de lui poser quelques questions. Tout ceci dans un but avoué d'améliorer sa culture générale, bien sûr. L'expérience avait lamentablement raté, mais une âme charitable – la question de laquelle restait encore en dicussion, Aramis défendant la théorie de « Basile entend des voix » tandis que ce dernier était persuadé d'avoir eu affaire au fantôme de sa grand-mère – lui avait promis qu'il croiserait un jour la route de Richard.
Pourquoi y penser à ce moment-là, mystère et bavboule, les voies du Basile sont impénétrables (enfin, presque toutes).

Toujours est-il que quand il déposa un baiser sur le front de Leatrix en remuant son fessier, c'est d'un ton tout à fait naturel et fort calme que Basile déclara : « J'y vais, c'est sûrement le Conquérant. »

Et quel conquérant. Basile avait déjà vu un Nate bourré, puisque celui-ci s'amusait à lui arracher son pantalon quand il se retrouvait en état d'ébriété. D'ailleurs, il aurait été plus juste de dire qu'il ne l'avait jamais vu qu'en état d'ébriété. Pour être complètement franc, Basile ne faisait pas vraiment la différence. Pour lui, Nate était Nate, et le voir complètement ivre était comme faire partie de ses proches amis.
Une fois le Nate en question glué à son torse, Basile ne put s'empêcher de sentir l'odeur d'alcool qui en émanait, mais il se contenta de répondre à son bonjour en lui tapotant le dos. Nate était tellement affectueux. « Je savais paaaaaaaaas où alleeeeeeeeeeer ! » grogna la chose odorante. « J'ai des cartes du château, » proposa Basile fort civilement. Le pauvre Nate n'avait décidément aucun sens de l'orientation. Même Basile savait se servir du sortilège des Quatre-Pointes, malgré son super-pouvoir d'orientation dans les châteaux trop grands – celui-là était dans ses gènes, sans quoi il n'aurait probablement pas survécu à ses deux premières années.

« J'veuxpasêtretoutseul. Steuplait ? » Hein ? Avant de réaliser ce qui s'était passé, Basile vit la ventouse se détacher de lui pour aller occuper sa place, dans SON lit. Se collant à SA chérie. « Nate, » souffla le professeur d'un ton désespéré, avant de jeter un regard larmoyant à Leatrix. C'était quoi, une séance câlins ?

Connaissant Nate, la réponse était probablement oui. Basile soupira, referma la porte, et retourna dans son lit. La nuit promettait d'être longue.
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  • Leatrix N. Campbell
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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyDim 11 Mar - 20:21

    ◘•◘


    Le coton de la tranquillité s'avérait certainement le plus doux des matelas. Pelotonnée contre Basile, Trixie profitait agréablement de l'instant, les yeux noyés dans le regard du Français qu'elle ne parvenait décidément pas à lâcher. ◘•◘ J'espère que tu ne m'en voudras pas, ta chambre à toi est bien trop loin. ◘•◘ Tu manques d'exercice. Il va falloir remédier à cette lacune. ◘•◘ Rétorqua l'Américaine sur le même ton. Et elle était certaine que les professeurs étaient les plus à mêmes de se montrer d'excellents élèves. Le souci du bon exemple, du travail bien fait et de la rigueur absolue concouraient certainement à de telles aspirations. Non ? Elle aurait en tout cas beaucoup aimé le croire et même le tester en pratique si un bruit provenant de la porte n'avait pas résonné dans la pièce. ◘•◘ J'y vais, c'est sûrement le Conquérant. ◘•◘ Guillaume ? ◘•◘ S'étonna Leatrix, sourcils arqués et moue dubitative. Les plaisanteries et phrases énigmatiques du même acabit étant monnaie courante entre eux, l'enseignante ne s'en formalisa toutefois pas outre mesure, se redressant sur le lit afin de mieux distinguer les traits du visiteurs.

    Si l'éventualité que ce Guillaume ou tout autre prénom soit un nom de code aidant à déterminer l'identité de leur hôte impromptu, la jeune femme balaya bien vite cette hypothèse quand elle reconnut la personne face à Basile. Son sang ne fit qu'un tour tandis qu'elle entendait la voix de Nate s'élever dans un baragouin typique du sorcier aviné. ◘•◘ Je savais paaaaaaaaas où alleeeeeeeeeeer ! ◘•◘ J'ai des cartes du château. ◘•◘ Basile ... ◘•◘ Tiqua Trixie, lèvres pincées et visage inquiet. Ni une ni deux, elle était debout, caracolant en direction du duo quand, un borborygme plus tard, son meilleur ami venait s'échouer dans ses bras.

    Un battement de cœur loupé. ◘•◘ Nate. ◘•◘ Un deuxième. Un troisième au grincement de la porte alors que Leatrix dirigeait doucement le jeune homme vers le lit, s'installant à ses côtés. Son regard tendre ourlé d'angoisse se posa sur la piteuse silhouette qu'elle serrait contre sa poitrine. Merlin ... Qu'avait-on fait du fier Nathaniel Cavanaugh ? Du rieur, goguenard et effronté Nate l'Auror aux cent foies qui boit ? Un peu trop, d'ailleurs, compte tenu de la pestilentielle odeur de whisky le suivant telle une aura. Mais elle ne saurait lui en tenir rigueur. Pas plus qu'elle ne lui tiendrait rigueur de toutes les occasions où il l'avait ignoré, trop fier pour reconnaître ses faiblesses, son besoin des autres ou une quelconque forme de dépendance relationnelle qui aurait mis en péril la facette indépendante de l'Américain. Pas plus qu'elle ne lui tiendrait rigueur de son entrée en fanfare, du bouleversement qu'il causait et de l'anxiété qu'il faisait naître au creux de son estomac.

    Une main dans le dos de Nate, le serrant avec toute la force dont elle était capable, Leatrix laissa courir l'autre vers Basile, cherchant sa main - ou son bras - pour la presser brièvement, y nouer ses doigts et s'excuser discrètement de ce qu'il advenait là et qu'elle ne maîtrisait pas vraiment. Celle-ci regagna alors le visage de l'Auror, caressant délicatement sa joue, puis rejoignit sa jumelle en glissant lentement entre les omoplates du jeune homme, dans l'espoir de l'apaiser quelque peu. ◘•◘ Qu'est-ce qu'il s'est passé ? ◘•◘ Murmura-t-elle d'une voix douce. L'apaiser. D'abord. Porter le fer. Ensuite. Car elle n'était pas certaine, aussi bourré soit-il, que Nate abaisse réellement toutes ses défenses. ◘•◘ Respire doucement. Calque ta respiration sur la mienne. ◘•◘ Suggéra la sorcière, l'enlaçant toujours. Il était le frère qu'elle n'avait jamais eu et sur lequel elle veillerait toujours, contre vents et marées. Le grand dadais maladroit qui la faisait mourir de rire et d'angoisse dans la même journée. Le dragueur à qui elle avait servi d'alibi, le flambeur de pur feu dont elle ramassait les verres et le meilleur ami avec qui elle partageait pire et meilleur, avec supplément prise de tête ces derniers temps. ◘•◘ C'est Adam ?, tenta-t-elle. Rafaël ? Alejandro ? , continua-t-elle, Kitty ? Arizona ? ◘•◘ Hésita finalement l'Américaine tandis qu'elle resserrait son étreinte. Elle avait mal pour lui et redoutait le couperet, cherchant la présence de Basile en attendant la sentence.

    ◘•◘
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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyLun 14 Mai - 21:19


    Le monde tanguait. Et dans ces moments là, Nate ne pouvait faire qu'une chose : soit aller s'échouer quelque part en priant que ça passe, soit chercher le pillier qui aurait pu le redresser, au moins pour quelques instants. La présence rassurante qui, envers et contre tout, le soutiendrait, même s'il disait n'importe quoi, transpirait de l'éthanol par toutes les pores, et même... Pleurait. Il était certes rare de le voir craquer, quand cela lui arrivait, il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait tenir ce rôle : Leatrix. Parce qu'elle était sa meilleure amie... Mais pas que. Car il avait une autre personne qui pouvait s'apparenter à ça, mais autant il adorait Rafaël, autant il n'appartenait pas réellement à cette catégorie là, même s'il était la chose qui s'approchait le plus d'un meilleur ami (et d'un mari, en fait, mais passons). C'était d'ailleurs lui qui était de moitié responsable de son état d'ébriété avancé de ce soir, l'accompagnant toujours quand il avait besoin d'aller se vider le crâne en vidant des bouteilles... Mais il était au moins aussi bourré que lui, il fallait bien le dire : ça ne l'aidait pas. C'était même un peu le contraire, en fait. Ça marchait, au début, et puis, passé un certain stade, tout se cassait la gueule. Et quand il fallait ramasser les morceaux, il n'y avait qu'elle qui savait comment. Impossible d'en douter, d'ailleurs, quand on voyait la scène qui se jouait à présent, alors qu'il avait lié ses deux mains dans le creux de son dos et enfoui son visage dans la chevelure de la jeune femme.

      « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Respire doucement. Calque ta respiration sur la mienne. »

    Apaisé par la voix de la blonde, il hocha la tête dans son cou en s'exécutant docilement, même si c'était un peu dur, en fait, de suivre les mouvements de sa cage thoracique sans se tromper, surtout quand on avait déjà du mal à se concentrer, le simple fait d'exister étant déjà en soi une épreuve de tous les instants. Pour réussir la manoeuvre, il se décida à retenir sa respiration afin de faire un décompte dans sa tête et, ensuite, une fois le rythme pris, caler ses inspirations et expirations dessus... Et interdit de rire, car il faisait beaucoup d'efforts, là.

      « C'est Adam ? » 6... 7... « Rafaël ? » 8... « Alejandro ? » 9... 10... 11... 12... « Kitty ? Arizona ? » 13- heu, minute... WHAT ?

    Surpris par les deux derniers mots qui avaient surgi de la bouche de Leatrix, il releva la tête d'un coup, en oubliant de compter et expira tout l'air qu'il retenait dans ses poumons d'un coup, s'étouffant à moitié. Essayant de camoufler le tout en un raclement de gorge - même si on aurait plutôt dit un chat en train de cracher une boule de poils, au final - il la regardait à travers sa vision floue, avec une expression entre le regard d'excuse et l'incompréhension... Il fallait dire qu'il était un peu démuni par ce soudain interrogatoire, bien qu'il se doutait bien qu'elle n'allait pas non plus resté là à le regarder chouiner sans rien faire. Ouvrant la bouche plusieurs fois tout en plissant les yeux, comme s'il réfléchissait, il finit par gonfler les joues, avant de lever un doigt victorieux.

      « Trixie... » Commença-t-il d'un ton calme, un peu grave, avant de faire une pause pour prendre une bonne respiration et reprendre, encadrant à présent le visage de Leatrix de ses deux mains chaudes : « J'te le dis pas assez, alors... Tu... Tu sais que j't'aime, hein ? Tu le sais ? Parce que si tu le sais pas, alors... Ben faut que je te le dise. 'Fin, j'viens de le faire... 'Fin... Pour de vrai, tu vois ? 'Fin... Genre, vraiment... Tu vois ce que je veux dire ? »

    Comment ça, aucun rapport ? Mais si. Je vous assure, il était bien en train de répondre à sa question. C'était un raisonnement tout à fait logique qui venait de s'opérer sous vos yeux. Ben, oui, elle avait parlé des deux femmes qu'il avait aimé dans sa vie. Alors, ça semblait cohérent de lui dire qu'elle en faisait partie elle aussi... Non ? C'était elle qui avait demandé, hein. Avisant soudain qu'il avait peut être oublié un léger détail, il se tourna vers Basile et le fixa un instant avant de finalement lâcher, avec un petit sourire pincé :

      « Toi aussi je t'aime, hein. Comme ça, pas d'jaloux. Tu veux faire câlin avec nous ? »

    Quoi ? Le regardez pas comme ça, c'était pour être gentil. Et sans arrière pensée. C'est vrai, j'vous jure !
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  • Basile de La Roche-Guyon
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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyMar 22 Mai - 9:45

« Basile ... » avait commencé par protester Leatrix. Lequel Basile ouvrit de grands yeux tel le mérou en danger. Quoi ? Qu'est-ce qu'il avait fait ? Il avait été gentil, et Nate lui pleurait toujours dessus. Etrange. Est-ce qu'il avait perdu la mémoire ? C'aurait au moins le mérite d'expliquer son incapacité à se diriger. Bien qu'en soi, elle n'ai rien d'exceptionnel : Basile, lui, se perdait tout le temps dans le château et ne savait jamais où aller. Non pas qu'il se perde, il savait parfaitement se diriger. Non, il ignorait juste où il devait se rendre. Le seul endroit dont il était sûr, c'était sa salle de cours, puisqu'il vivait à côté. Comme quoi, les responsables d'Elderwood avaient pour une fois fait preuve de bon sens.

Bon, apparemment, Nathaniel avait trouvé où aller. Son lit. Qui de toute évidence, n'était plus le sien. Basile referma la porte, ressentant un curieux mélange de dépit et de confusion. Puisque Trixie l'avait décidé, il n'avait plus qu'à se conformer aux ordres du Capichef. Ce qui ne voulait pas non plus dire qu'il savait où aller : à son tour de rester planter au milieu de la chambre sans savoir quoi faire. Aller se recoucher lui semblait être la solution la plus évidente, puisque ces deux-là semblaient n'avoir besoin de personne. Ce qui provoquait un léger, très discret, pincement de mécontentement. Savoir que sa dulcinée avait une vie à part lui, bon, c'était plutôt rassurant. Savoir que sa vie en question comportait un meilleur ami (?) aviné squattant sa couche à intervalles dont il ignorait la régularité, c'était autre chose. Peut-être même que Nate était triste parce qu'il était amoureux de Trixie ? Le professeur avait beau savoir le contraire, le doute commençait à pointer le bout de son nez.
Heureusement, Basile était un peu trop distrait pour se concentrer trop longtemps sur la même chose, fut-elle ce genre de désagréable pensée. L'échange entre la blonde et l'aviné suffit à lui faire perdre le fil de ses pensées et il se rapprocha un peu, allant même jusqu'à poser sa fesse sur le lit d'un air prudent. Au moins, pas de risque de déculottage cette fois.

S'ensuivit une liste de noms, tous visiblement susceptibles d'avoir une part de responsabilité dans l'état de l'Auror. Heureusement, son nom à lui ne faisait pas partie du lot, et il respira un peu mieux. Au moins, il ne se ferait pas engueuler.
Tout à son soulagement, il essaya de s'intéresser à la conversation. Déclaration. Truc. C'était un peu étrange, à vrai dire. « Trixie ... » Bon début, apprécia le professeur. Il ne s'en sortait pas trop mal, le bougre, et il commença à prendre des notes mentales. « J'te le dis pas assez, alors... » Vraiment ? Faire des excuses ? Est-ce que ça ne distrayait pas un peu le destinataire de l'objectif de la déclaration ? A moins que ce soit une façon détournée d'admettre qu'on a des torts pour pas se les prendre en pleine tronche, au choix, Mère était experte dans l'art de retourner la moindre petite bêtise contre tout le monde. « Tu... Tu sais que j't'aime, hein ? Tu le sais ? Parce que si tu le sais pas, alors... Ben faut que je te le dise. 'Fin, j'viens de le faire... 'Fin... Pour de vrai, tu vois ? 'Fin... Genre, vraiment... Tu vois ce que je veux dire ? » Brillant. Absolument brillant. Le directeur passa sur l'hésitation, parce que lui-même était un peu du genre balbutiant. Au moins, Nathaniel n'avait pas dérivé sur la couleur du papier peint (true story) ni sur la migration des oiseaux par la fenêtre (true story) – même si évidemment, le manque de clarté lui avait facilité la tâche – et encore moins sur le chat paressant d'un côté de la pièce. Parce qu'il n'y avait pas de chat. Oooooh, songea Basile. C'est donc ça : il faut éloigner toutes les distractions !
Mais comment classifier ce qui relevait de la distraction ? Il était, sans vraiment en être conscient, susceptible de poser son attention sur n'importe quoi. Devait-il avoir ses discussions sérieuses dans un bunker ? Non, trop historique. Dans une pièce sans porte ni fenêtre ? Oui, mais comment entrer ? Par transplanage ? Et si l'architecture curieuse l'amusait ? Dans le noir ? Oui, mais il risquait de faire ses aveux à la mauvaise personne. Ew.

Tout à ses pensées loufoque, il n'entendit que la dernière partie de la déclaration de Nate. « ... nous ? »
La bouche légèrement entrouverte, le professeur attendit quelques secondes avant de réaliser qu'on lui demandait quelque chose. Mince. Il n'avait rien écouté. Leatrix allait être vexée. Nate aussi. Ou pas. Par la barbe de Geronimo, que répondre ? « Patate douce, » cracha-t-il avec un regard désespéré. Maman, sors-moi de là. « Je veux dire, oui, » rectifia-t-il après un instant de flottement, réalisant que l'idée de la pomme de terre risquait d'offenser les personnes présentes. Avant de réaliser qu'on lui avait peut-être demandé s'il approuvait l'union Leatrix-Nate et qu'en ce cas, il venait de se planter grave. Ohlala. Cette soirée partait complètement en chocogrenouille. La panique survint. Il commença à débiter une série d'incohérences, dans le but de masquer sa confusion. Inutile de dire que l'objectif ne fut pas atteint.

« Euh, la patate douce a des vertus curatives. Si t'en mets dans tes yeux tu peux plus pleurer parce qu'elles absorbent et … j'aime la patate. Je t'aime aussi, » crut-il bon de préciser en voyant la réaction de Nate, « et toi aussi, » en direction de Trixie, « et je pense qu'on devrait manger des patates, mais je connais pas les autres, enfin pas tous, enfin ceux dont on parle, sauf si on parle de nous trois, parce que je nous connais, même si pas très bien, enfin moi je me connais pas trop mal, et je connais Leatrix aussi, en fait c'est juste toi Nate que je connais pas très bien, mais ça veut pas dire que j'ai pas envie de te connaître et …
je suis fatigué.» avoua-t-il, la voix perdant de son ampleur, afin de se taire et d'attendre les regards consternés.
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  • Leatrix N. Campbell
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Leatrix N. Campbell



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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyMar 22 Mai - 20:47

    ◘•◘


    La vision de Nathaniel absolument ravagé par l’alcool enserra le cœur de Leatrix avec tant de violence qu’elle sentit sa gorge se nouer à l’instant même où la silhouette tomba sous son regard. L’Américaine était une émotive qui, à l’instar d’une éponge, s’imprégnait de l’humeur de ses proches au moindre contact. Si la joie rayonnait tel un puissant soleil dans l’assemblée, nulle doute que la jeune femme serait elle aussi radieuse, véhiculant gaieté et enthousiasme. Mais si l’orage planait, inondant de douleur les esprits et les cœurs, son humeur passait du beau fixe à la pluie et le mal rampant glissait dans sa poitrine pour s’y loger. Rien d’autre que le désir de chasser ses nuages n’occupait ses pensées, alors, mue par le profond désir de voir à nouveau un sourire étirer les lèvres de la personne qu’elle apercevait dans le désarroi. Alors imaginez le tableau lorsque celui dans la détresse s’appelait Nate … Son palpitant était compressé dans un étau et elle aurait remué ciel et terre pour que le fardeau pesant sur les épaules de son meilleur ami s’évanouisse, quitte à l’endosser elle-même.

    C’est avec douceur qu’elle l’accueillit dans ses bras, étreinte où affection et tendresse mêlées s’insufflaient en plus d’une fermeté certaine, gage qu’elle remplirait le rôle de soutien indéfectible si les jambes de Nate venaient à ployer. Lentement, elle le dirigea vers le lit pour l’y asseoir, le gardant contre sa poitrine et cherchant à l’apaiser. Il fallait qu’il respire plus calmement, qu’il reprenne pied, peu à peu. Et peut-être aurait-elle dû éviter de l’inonder de noms à peine s’étaient-ils installés sur la couche. En l’entendant manquer de s’étouffer, Leatrix s’en voulut immédiatement, tapotant son dos dans le vain espoir d’enrayer cette toux dont elle était assurément la cause. Quand elle releva la tête pour accrocher son regard, celui-ci le perça de part en part et elle sentit les larmes perler au coin de ses paupières. Larmes dont une roula par accident sur sa joue au pâle éclat de rire qui jaillit de sa gorge à la moue hamstérienne de l’Auror qui peinait visiblement à trouver ses mots. ◘•◘ Trixie ... ◘•◘ Pendue à ses lèvres, la jeune femme eut un mouvement de tête pour l’inciter à poursuivre, cherchant toujours à décrypter ce qui avait pu mettre son meilleur ami dans un tel état. ◘•◘ J'te le dis pas assez, alors... Tu... Tu sais que j't'aime, hein ? Tu le sais ? Parce que si tu le sais pas, alors... Ben faut que je te le dise. 'Fin, j'viens de le faire... 'Fin... Pour de vrai, tu vois ? 'Fin... Genre, vraiment... Tu vois ce que je veux dire ? ◘•◘ Nate … ◘•◘ Souffla-t-elle avec tendresse, deux autres larmes dévalant ses joues. Oh, elle avait l’air belle, tiens, émue et le regard embué tandis qu’elle passait doucement le dos de sa main contre la joue du jeune homme. ◘•◘ Toi aussi je t'aime, hein. Comme ça, pas d'jaloux. Tu veux faire câlin avec nous ? ◘•◘ Un nouveau rire, plus soulagé, cette fois, résonna dans l’air tandis qu’elle plongeait ses yeux dans ceux de l’Auror. ◘•◘ Tu le sais, toi, que je serai toujours là pour toi, hm ? Tu es conscient, et elle essuya les perles translucides menaçant de ruisseler sur sa peau, avalant péniblement, conscient que l’amour que je te porte est aussi fort que celui que je porte à ma sœur et que je ferais n’importe quoi pour que tu ne sois pas dans cet état. ◘•◘ Ses doigts caressèrent ses cheveux avec douceur et elle le contempla avec bienveillance. Elle aurait vraiment donné n’importe quoi pour ôter son trouble, effacer sa peine et lui rendre durablement toute sa vaillance, ainsi débarrassé de ce qui l’écrasait.

    La voix de Basile s’éleva alors derrière elle et Trixie s’extirpa de cette bulle particulière où elle s’était immergée toute entière. •◘ Patate douce. Je veux dire, oui. ◘•◘ Hagarde, elle papillonna des paupières d’un air absent avant que la scène ne se reconstitue dans son ensemble. ◘•◘ Euh, la patate douce a des vertus curatives. Si t'en mets dans tes yeux tu peux plus pleurer parce qu'elles absorbent et … j'aime la patate. Je t'aime aussi et toi aussi et je pense qu'on devrait manger des patates, mais je connais pas les autres, enfin pas tous, enfin ceux dont on parle, sauf si on parle de nous trois, parce que je nous connais, même si pas très bien, enfin moi je me connais pas trop mal, et je connais Leatrix aussi, en fait c'est juste toi Nate que je connais pas très bien, mais ça veut pas dire que j'ai pas envie de te connaître et … je suis fatigué. ◘•◘ S’ils s’étaient ligués pour éprouver son cœur, ce soir, l’Américaine aurait reconnu immédiatement qu’ils s’y prenaient avec brio. Si elle avait souri au début de la tirade, s’amusant des conseils décalés qui étaient le propre de Basile, un morceau de la phrase avait arraché quelques battements au rythme normal de son cœur et elle tourna ses prunelles vers le Français. ◘•◘ Hey, tout va bien, assura l’enseignante, gardant une main dans le dos de Nate avant de caler l’autre contre la joue de Basile et d’approcher son visage du sien, c’est une drôle de manière de faire plus ample connaissance avec ma famille, j’en suis consciente, mais c’est passager. ◘•◘ Murmura-t-elle avant de capturer ses lèvres avec une infinie tendresse qui trahissait clairement qu’elle avait bien assimilé ces quelques mots qui l’avaient frappée au cœur. Une fois de plus.

    Ses doigts quittèrent la joue du professeur d’histoire pour se réfugier dans sa main et son attention se posa cette fois sur Nathaniel. ◘•◘ Nate, commença-t-elle, cherchant ses mots et la manière de se rendre utile sans le brusquer, j’avais dit que j’attendrais, que j’attendrais que tu acceptes de te reposer un tant soit peu sur moi, quel que soit le temps que ça prendrait, alors je me dis que je peux poser cette question sans te braquer, sans que tu te fermes …, amorça-t-elle avec appréhension, redessinant à nouveau la colonne vertébrale du jeune homme du bout des doigts, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? ◘•◘ Interrogea-t-elle. Plus que ce rendre utile, c’était l’envie de comprendre, de résoudre ce qui paraissait le broyer de l’intérieur. ◘•◘ Si jamais tu veux passer la nuit ici, ajouta-t-elle, adressant un coup d’œil à Basile, si ça ne te dérange pas … ◘•◘ Précisa-t-elle à son attention, nouant ses doigts aux siens. Oui, accepter Trixie, c’était adopter avec elle les siens pour lesquels elle se plierait en quatre, Nate en faisant partie depuis de longues années maintenant et le Français s’y dessinant doucement sa place.

    ◘•◘


Dernière édition par Leatrix N. Campbell le Sam 16 Fév - 20:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyJeu 4 Oct - 17:43


      « Tu le sais, toi, que je serai toujours pour toi, hm ? Tu es conscient, ...conscient que l’amour que je te porte est aussi fort que celui que je porte à ma sœur et que je ferais n’importe quoi pour que tu ne sois pas dans cet état. »
      « Je sais, oui. T'es un peu ma maman. » Répondit-il naïvement, son coeur se serrant légèrement à cette mention alors qu'il triturait sa lèvre inférieure avec ses dents, faisant glisser le dos de ses mains contre les jours de l'Américaine afin de sécher ses larmes.

    Puis, passant une de ses mains dans son cou, il baissa un instant la tête, soudain perturbé. Penser à sa mère dans cette situation n'était clairement pas une bonne idée. Parce qu'elle n'était pas là, qu'elle ne le serait jamais plus, et qu'il le savait bien. Trixie n'était pas sa mère, mais elle était ce qui se rapprochait le plus d'une figure maternelle, de ce qu'il avait perdu, et ce qu'il le veuille ou non. La comparaison avait été automatique parce qu'elle l'aimait, au point de foutre en l'air sa soirée, d'avoir mal parce qu'il avait mal, de pleurer parce qu'il pleurait... De le sauver quand il pensait que plus rien ne pourrait le sauver.

    Si il avait conscience d'avoir complètement éclipsé Basile depuis qu'il était rentré dans la pièce ? Oui. Si il se sentait mal de l'exclure bien malgré lui de la discussion et de lui avoir piqué la place dans les bras de sa meilleure amie ? Aussi. Par contre, ça allait plus trop trop être le cas si à chaque fois qu'il ouvrait la bouche, le professeur d'Histoire débitait une suite de mot sans queue ni tête comme si c'était tout à fait normal et que Leatrix, non contente de, genre, avoir l'air d'avoir tout compris - non parce que, sérieusement, sans un interprète présent ou le point de vue d'un mec en blouse blanche, y'avait pas moyen de déduire que sa tirade ait le moindre sens -, l'encourageait. D'accord, il était bourré et lui aussi, il disait beaucoup de conneries mais y'avait des limites quand même.

      « ...Courgette soyeuse ? » Tenta Nathaniel, toutefois sceptique, histoire de.

    Non parce que, bon, il voulait bien faire des efforts mais c'était dur de suivre, quand même. Même pour un bourré... Surtout pour un bourré, en fait. Il fixa un instant Basile puis ses yeux retournèrent à Trixie qui, soudain, avait un air grave.

      « Nate, j’avais dit que j’attendrais, que j’attendrais que tu acceptes de te reposer un tant soit peu sur moi, quel que soit le temps que ça prendrait, alors je me dis que je peux poser cette question sans te braquer, sans que tu te fermes …, est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Si jamais tu veux passer la nuit ici, si ça ne te dérange pas … »
      « M'dérange pas. » Marmonna Nate, tout à fait inconscient du fait que cette question ne lui était absolument pas adressée, avant de rajouter simplement : « J'l'habitude. »

    Il haussa les épaules. C'était pas comme si c'était la première fois qu'il dormait avec elle, quoi. Quoi, comment ça "hors sujet" (Prof de Philooooo) ?

      « Il dort où Basile ? Il reste avec nous, hein ? Hein tu restes ? On se serrera. » Décida-t-il en hochant la tête vigoureusement en tapotant maladroitement la cuisse de Basile.

    Si cela l'avait effleuré que c'était sa chambre et que, par conséquent, c'était logique qu'il dorme ici lui aussi ? Absolument pas, non. Il avait déjà oublié où il était, d'ailleurs, mais c'était pas sa faute si, aussi, personne le lui avait dit clairement. C'était pas comme si, en plus, toutes ces foutues chambres se ressemblaient, quoi. Not helping. Puis, soudain, il décréta qu'il était temps de répondre à la bonne question. Celle qui, aucun doute, était pour lui.

      « On peut plus rien faire pour moi. » Lâcha-t-il alors dans un souffle, fermant les yeux pour ordonner ses pensées du mieux qu'il pouvait. « Je suis tellement désolé, tu sais... Ma mère... J'ai pas réussi. J'suis pas devenu quelqu'un de bien. »

    Haussant les épaules de nouveau, il rouvrit les yeux pour la fixer un moment, un sourire triste flottant sur ses lèvres. Nathaniel était l'opposé de ce que l'on pouvait considérer comme un adulte responsable. Impulsif et caractériel, il était également également puéril et extrêmement fier, le tout doublé d'une tête brûlée pour qui les conséquences pouvaient passer à mille lieux avant de venir ne le frapper que plus tard. Ce n'était pas un seret, il était loin de l'archétype de l'Auror professionnellement compétent, même s'il faisait son job et ne le faisait pas si mal. On retenait cependant de lui surtout ses frasques et ses erreurs... C'était bien connu qu'on avait tendance à remarquer plus le mauvais que le bon. Il n'était pourtant pas un mauvais bougre, juste un type un peu paumé, un peu alcoolique aussi, avec des bagages parfois un peu trop lourds à porter. Il s'évadait dans l'alcool, le sexe et la connerie. Ca aurait pu être pire, il aurait pu massacrer de pauvres cerfs innocents au beau milieu de la nuit - coucou Ety.

    Là, dans les bras de Trixie, malgré tout, il se sentait comme un moins que rien. Son orgueil et son amour propre avaient fini complètement dilués au fin fond d'une fontaine de whisky, si bien qu'il ne parvenait plus à se protéger... Des autres, mais surtout de lui-même. Peu de personnes le savait mais, aux tréfonds de ses entrailles, se cachait un tout autre Nate. Le Nate qui était en fait resté un petit garçon fragile qui aurait eu besoin des paroles rassurantes de sa mère, le tout en serrant contre son coeur. Quelque chose dont il avait été privé bien trop tôt et qui parfois, comme ce soir, revenait le hanter.
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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L EmptyMer 14 Nov - 17:56

Bon. Basile sortit un marqueur imaginaire de sa poche et traça une croix énorme sur sa soirée parfaite. Remarque, les choses avaient l’air de bien tourner aussi, même si Leatrix et Nathaniel semblaient énervés, pour une raison quelconque. En tout cas, tout ça le dépassait. La pensée que ce puisse être de sa faute – alors qu’il était aussi innocent qu’un nouveau-né – ne l’effleura pas un seul instant.
Nate étant rentré dans la pièce, câlinant le blond professeur, le directeur de Beauxbâtons referma la porte derrière lui. Puisqu’ils étaient de toute évidence partis pour passer la nuit là, autant garder de la fraicheur. Peut-être pourrait-il émigrer dans son bureau, les laissant en tête-à-tête. Même si Nate avait déclaré éprouver de l’amour pour lui (ce dont il ne doutait pas, étant donné qu’il lui avait arraché son pantalon la dernière fois), Basile doutait qu’il veuille de lui toute la soirée, s’il était malade. Et comme Leatrix avait froncé les sourcils à sa proposition de carte …

« Je sais, oui. T'es un peu ma maman. » Disait Nate. Le professeur haussa un sourcil surpris. Il savait qu’ils étaient proches, mais de là à entretenir des relations incestueuses … Ou alors, Leatrix avait-elle été mariée au père de Nate ? Il ne se souvenait pas qu’elle ait mentionné quoi que ce soit du genre, mais il se souvenait de beaucoup trop de choses, alors c’était difficile de faire le tri.
« ...Courgette soyeuse ? » Continua le sorcier pour ajouter à la confusion ambiante. Basile chercha alors dans ses tiroirs mentaux dans quel pays il y aurait pu avoir trace d’une courgette soyeuse – non parce que, de base, c’était pas ce qu’il y avait de plus doux – pour comprendre le message codé que, de toute évidence, Nate cherchait à lui adresser en cachette de Leatrix.
Courgette. Objet long, de forme cylindrique, vert. Comme … Une balise de chenal ? Une balise tribord ? Il se décala légèrement à droite, fixant Nate pour voir s’il avait une quelconque réaction. Une balise tribord. Voulait-il dire qu’il allait s’enfuir par bateau ? Mais pourquoi soyeux ? La mer n’était pas soyeuse. La sauce béchamel avec les courgettes était soyeuse, elle, mais ça n’avait vraiment rien à voir avec le schmilblick. La mer pouvait être soyeuse avec de la béchamel dedans mais il fallait beaucoup de farine. Et un très gros fouet.
« Hey, tout va bien, » l’interrompit Leatrix en le ramenant au monde présent et à son cocon rassurant. Bon. Si elle le disait, ça devait être vrai, songea-t-il avant qu’elle ne confirme cet état de chose en l’embrassant. « C’est une drôle de manière de faire plus ample connaissance avec ma famille, j’en suis consciente, mais c’est passager. » Passager. Un bateau ? Elle aussi était dans la confidence ? Il ne s’attarda pas sur le reste de ses paroles, occupé comme il l’était à percer le secret de ces codes. On n’interrompait pas James Bond. « Reçu, » acquiesça-t-il distraitement, alors que sa compagne prenait Nate entre quatre zyeux.

« Nate, j’avais dit que j’attendrais, que j’attendrais que tu acceptes de te reposer un tant soit peu sur moi, quel que soit le temps que ça prendrait, alors je me dis que je peux poser cette question sans te braquer, sans que tu te fermes … est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Si jamais tu veux passer la nuit ici, si ça ne te dérange pas … »« M'dérange pas. J'l'habitude. » Nate avant répondu avant le professeur, qui n’avait de toute façon pas envisagé de répondre quoi que ce soit. L’expérience et sa maman lui avaient appris que ce genre de questions était toute rhétorique et qu’il valait mieux ne rien dire sous peine de se prendre un ouragan en pleine tronche. Il haussa les épaules.

De toute façon, il l’avait vu venir. C’est donc la suite qui le surpris un peu, alors qu’il s’apprêtait à aller ramasser son papyrus de chevet et ses coussins pour s’installer tranquillement dans son bureau : « Il dort où Basile ? Il reste avec nous, hein ? Hein tu restes ? On se serrera. » Là encore, la question lui parut toute rhétorique. Et puis c’était son lit, après tout. « Bien sûr, » répondit-il d’un ton joyeux. « Plus on a de riz, plus on est fou. » Ou quelque chose dans le genre. Les Américains avaient des proverbes bizarres de toute façon. Il commença à organiser les oreillers, cherchant à les répartir de manière à ce que chacun soit calé comme il le fallait.

« On peut plus rien faire pour moi. »
Basile se retourna, l’air surpris. Il resta les bras ballants. De toute évidence, il ne pouvait rien dire, rien faire pour consoler l’Auror désappointé. C’était le job de son amie, qu’il regarda avec des yeux de chat potté, l’air de dire console-le, sinon je pleure aussi.
« Je suis tellement désolé, tu sais... Ma mère... J'ai pas réussi. J'suis pas devenu quelqu'un de bien. »
Sa mère. Il n’avait pas réussi quoi ? A être sa mère ? Normal. Ou alors c’était en rapport avec Trixie, qui était un peu sa mère ? Comment pouvait-on être un peu une maman ? Fatigué, le directeur secoua la tête pour conclure d’un ton définitif : « Mais si. Leatrix n’aime que les gens bien. »

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MessageSujet: Re: Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L   Le non-mariage de ma meilleure amie } B, N & L Empty

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