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     Hester C. Drunel

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    Auror

    • Hester C. Drunel
      ACCIO PROFIL

      ♦ PARCHEMINS POSTES : 87
      ♦ PSEUDO : Phil
      Féminin ♦ CREDITS : Meuha
      ♦ ARRIVEE A ELDERWOOD : 16/01/2012
      ♦ AGE : 40
      ♦ LOCALISATION : ... vous voulez la tuer, c'est ça ?

    Hester C. Drunel



    Revelio

    & Me, myself and I
    ♦ AGE; ANNEE & ECOLE: 26 ans, Auror, ancienne Beauxbâtons
    ♦ DEDICACES:

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    MessageSujet: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyLun 16 Jan - 18:40



    Hester Camille
    DRUNEL
    ■ ■ ■ ft. Anna Torv



    Chapter One : Identity Card

    « Vivre est un devoir, rien d’autre. » } R.J.


    DJ turn it up, that's my song !


    Hey darling, ID please !


    Nom: Drunel Il s'agit du nom de jeune fille de sa mère. En réalité, Hester devrait s'appeler Hester Camille Lanteri mais son géniteur, Hector Lanteri, n'a guère eu l'envie de reconnaître cette enfant pas exactement désirée mais qui aurait pu être supportée si la belle-famille n'avait pas entaché l'union d'opprobre. Ainsi, sa route se sépara de celle d'Annabelle Drunel qui éleva seule la gamine.
    Prénoms: Hester, prénom d'origine grecque choisi par sa mère car il signifie étoile et que la nouvelle-née constituait la dernière lueur d'Annabelle après ses déboires familiaux, Camille, signifiant "parfaite", ce que la jeune femme désirait que sa fille soit.
    Date de Naissance: 21 décembre 1983, avènement de l'hiver, à 5h36, en pleine tempête de neige.
    Lieu de Naissance: Hermes, département de l'Oise, région picarde.
    Âge: 26 ans
    Nationalité: Française
    Sang: Mêlé, mère sorcière de sang pur, père moldu.
    Ancienne école / Métier: Beauxbâtons / Auror
    Rôle: Surveillance des élèves } Escouade d'Owen Johnson

    Chapter Three : I need a soul

    Et parce qu'on est des petits curieux on aimerait en savoir plus sur son caractère, ses manies, ses goûts, ses craintes, ses rêves, etc...
    15 lignes minimum demandées


    ą Cynique. ą Incisive. ą Secrète. ą Rancunière. ą Loyale. ą Ingénieuse. ą Pragmatique. ą Logique. ą Fouineuse. ą Butée. ą Taciturne. ą Tête brûlée. ą Jalouse. ą Possessive. ą Taiseuse. ą Ferme. ą Intéressée. ą Rusée. ą Physionomiste. ą Méfiante. ą Endurante. ą Résistante. ą Forte. ą Indépendante. ą Lucide. ą Désabusée. ą Bravache. ą Sensible. ą Renfermée. ą Déçue. ą Extrême. ą Paranoïaque. ą Intraitable . ą

    Première couche
      Cynique ᗱ˚ᗴ Incisive ᗱ˚ᗴ Rancunière ᗱ˚ᗴ Intraitable
      Regardez-la, devant vous, c'est l'Auror Drunel. Efficace, réputée, peut-être plus pour avoir survécu six semaines dans les mains de caïds corses que pour le reste de sa carrière, somme toute fort commune avec le reste des gens de la profession. Personne ne parle de ce qu'elle qualifie d'incident lorsqu'elle est dans les parages. Il faut reconnaître qu'elle vous en offre rarement l'occasion. Un mot de trop et la voilà qui mord, acide, prête à vous descendre oralement si c'est le prix à payer pour que vous la mettiez en veilleuse. Elle n'est pas méchante, juste professionnelle à l'extrême. A moins qu'elle n'ait abandonné là-bas toute la douceur dont elle disposait. Alors prenez garde à ne pas l'indisposer, c'est préférable. Elle a la dégaine preste depuis ... depuis ça. On raconte que son chef l'a affectée à Nameless pour la mettre au pas et l'empêcher de virer folle de la baguette. Le moindre bruit la met en alerte, paraît-il, mais je ne suis pas sûre qu'avec tous les oiseaux qui pépient ici, elle ne devienne pas névrosée au plus faible bruissement d'ailes. Enfin, une chose est certaine, éviter de vous la mettre à dos. Avoir chuté plus bas que terre ne l'a visiblement rendue que plus intraitable.


    Deuxième couche
      Pragmatique ᗱ˚ᗴ Logique ᗱ˚ᗴ Rusée ᗱ˚ᗴ Lucide ᗱ˚ᗴ Fouineuse ᗱ˚ᗴ Butée ᗱ˚ᗴ Ingénieuse
      Dans le boulot comme partout ailleurs, le mot d'ordre est la méthode. Ne se leurrer ni sur les moyens à déployer, ni sur les étapes à suivre. Et encore moins sur les risques à prendre. Hester se voile la face sur beaucoup de choses mais assurément pas la dangerosité du monde. Concrète, elle s'échine à évaluer le plus fidèlement possible chaque situation, quitte à aider un peu le hasard pour débusquer les informations manquantes. Legilimancie et Occlumancie lui sont d'un grand secours dans ce type d'opérations. Férue des plans, elle déteste laisser quoi que ce soit dans les filets de l'imprévu. Prévoir. Détailler. Ne faire confiance à personne et donc systématiquement n'agir que selon son feeling, conservant toujours dans sa manche un élément non dévoilé offrant une sortie de secours si le déroulement venait à capoter. Prise pour être apprise, Hester ne se fie plus qu'à elle-même pour se tirer d'embarras, jouant la carte du bluff et de l'inventivité quand se tirer d'un mauvais pas est nécessaire. Vous la qualifieriez de pessimiste qu'elle vous rétorquerait tout naturellement qu'elle agit là guidée uniquement par son réalisme. Il faudrait être stupide, ou totalement aveugle, pour encore croire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.


    Troisième couche
      Secrète ᗱ˚ᗴ Taciturne ᗱ˚ᗴ Taiseuse ᗱ˚ᗴ Méfiante ᗱ˚ᗴ Désabusée
      Aucun dans le service ne peut prétendre la connaître réellement. Aucun en dehors non plus. Que ça soit ses ressentis, ses pensées, ses envies, tout est soigneusement consigné et cadenassé dans son crâne, plus encore depuis l'échec de la mission. Seul Théo tente de démêler l'écheveau inextricable des cogitations d'Hester mais cette dernière se garde bien de lui offrir la clef finale. Elle est comme ça. Toujours eu besoin de cacher quelque chose aux autres, même encore aujourd'hui où son ascendance exacte n'est connue que des Lanteri. Plus que maladif, c'est inscrit dans son caractère, ses habitudes de gamine cristallisées en sales manies. L'Occlumancie n'a rien arrangé à l'affaire, la confinant dans un univers à tiroirs où elle avait fini par perdre elle-même les combinaisons de certains. Etrangère dans sa propre tête, volontairement anesthésiée ... Il n'est pas rare qu'Hester regarde sa vie sans vraiment y prendre part, faisant le point sur un monde qu'une fois sur deux elle ne reconnaît plus. Outre une certaine distance, une telle attitude lui colle nombre de défauts. A force de regarder sans y prendre part, on focalise sur des choses qui n'existent pas. Plus. Pas encore. Et une légitime méfiance peut rapidement sombrer dans les excès de tout poil.


    Quatrième couche
      Endurante ᗱ˚ᗴ Résistante ᗱ˚ᗴ Forte ᗱ˚ᗴ Indépendante ᗱ˚ᗴ Ferme
      Une carapace aussi solide que le diamant, prix à payer pour ne pas être déclassée et finir sa carrière dans un bureau moisi, à classer les rapports d'enquêtes auxquelles elle ne participerait plus. Donner le change, faire croire qu'on tiendra la distance même si on souhaite ardemment se jeter du haut d'une falaise, c'est impératif dans ce milieu. Et à force de sécréter une illusion qui tient la route, on finit par y croire, par se prendre au jeu et au piège. C'est un cercle vicieux comme un autre. Se croire plus fort aide à tenir, certes. Toutefois, les faiblesses sont mal comblées et l'assise du bâtiment est à ce point vacillante que tout finira tôt ou tard par s'effondrer. Mais Hester la joue solo et refuse que quiconque panse ses blessures. Comme si elle voyait mieux elle-même la place de plaies dont elle va jusqu'à nier l'existence.


    Cinquième couche
      Tête brûlée ᗱ˚ᗴ Jalouse ᗱ˚ᗴ Possessive ᗱ˚ᗴ Bravache ᗱ˚ᗴ Extrême ᗱ˚ᗴ Paranoïaque ᗱ˚ᗴ Intéressée
      L'excès d'assurance factice exacerbe tous les types d'excès, générant bien souvent des ambivalences difficiles à canaliser. Hester aime le pragmatisme, prévoir au maximum pour savoir dans quoi elle s'engage. Elle sera pourtant la première à se mettre en danger dans les manœuvres. Hester refuse de s'attacher encore, n'a confiance en personne et perçoit le trouble en chaque chose mais quand un proche vient à s'éloigner, elle vire aigrie et aigre, s'étouffant avec sa jalousie dans un sursaut de mauvaise humeur. Hester n'a soi-disant plus aucun démon et mène une existence tout à fait paisible. A côté de ça, elle se retourne dix fois sur un même trajet, ne passe pas une seule seconde sans sa baguette en main, même sous la douche, et ne tolère la présence de quelqu'un dans son entourage non sans avoir lutté pendant dix minutes pour ne pas trop lui fouiller le crâne et partant griller son atout. Bref, un conflit permanent entre deux faces opposées qui s'accommodent tant bien que mal l'une de l'autre.


    Sixième couche
      Loyale ᗱ˚ᗴ Sensible ᗱ˚ᗴ Renfermée ᗱ˚ᗴ Déçue
      Derrière le cœur de pierre et la surface de marbre reste tout de même une Hester. Nue. Démunie. En quête de cet équilibre qui lui file entre les doigts depuis qu'elle est née. Marcher en funambule sur une géante bascule qui, à tout moment, menace de l'éjecter, est un parcours pesant qui modèle la jeune femme depuis l'aube de sa vie. Fidèle, elle rechigne néanmoins à se laisser aller. Sensible, elle renâcle quand les sentiments pointent le bout de son nez. Peu à peu habituée à de la compagnie, elle s'est enfermée elle-même avec ses exercices d'Occlumancie et réapprend le vivre en commun après ses six semaines d'enfer. Tous ces déboires, aussi pénibles soient-ils, n'ont sans doute aucune commune mesure avec l'effroyable déception qui lui broie les tripes, ce remord truffé à l'amertume qui, en boucle, tous les jours, sans trêve, lui secoue sous le nez chaque scène de la débandade pour lui rappeler ô combien elle a mal joué la partie.




    Chapter Four : Tell us more about you

    Your tastes

    Café ou thé? Café. Noir. Avec un seul sucre.
    Bierraubeurre ou whisky pur feu ? Tout dépend du contexte. Pour le moment, elle aurait tendance à rappeler que la bierraubeurre beurre pourtant moins que le pur feu. Hrm.
    Soirée alcoolisée ou au coin du feu ? Tout dépend du contexte, bis. Mais, là, sans doute une soirée seule au coin du pur feu.
    Hiver ou Eté ? Hiver, pour le moment, du moins. Elle est plus encline a l'humeur morose des jours raccourcis des périodes hivernales qu'au grand soleil estival. A moins que ça ne soit parce que nous sommes aux portes de l'été, à Nameless, et qu'être recluse là-bas est synonyme de son échec.
    Blanc ou noir? Noir. Sans commentaire.
    Le Chicaneur ou la Gazette du Sorcier? Gazette du sorcier. Plus fiable niveau indications quand on doit se tenir un minimum au courant de la réalité du monde.
    Film d'amour ou d'action ? Films d'action. Bien que ça soit son quotidien, regarder les autres agir possède un certain attrait.
    Garçons ou filles? Garçons.
    Canons de Chudley ou les Harpies de Holihead? Tapesouafles de Quibberon.
    Chocogrenouilles ou Dragées de Bertie Crochue ? Chocogrenouilles. Puis il paraît que le chocolat est bon pour la déprime. Et puis Hester a eu sa dose de surprises pour un bon moment.
    Your magic

    Baguette : Bois de houx, un poil de Gronian, un poil de demiguise, 22 cm.
    Epouvantard : Le visage d'un traître.
    Hibou utilisé ? Guenièvre, sa chouette effraie des clochers, tyto alba.
    Animal possédé : Yanek , un tout jeune fléreur.

    Your beliefs

    Crois-tu en Dieu ? Non. Hester s'estime seule maîtresse de sa destiné. Et même si un grand horloger s'amusait théoriquement dans les hautes sphères, il a dû s'endormir en plein ouvrage vu le bazar ambiant sur terre.
    En l'espèce humaine ? Non. Entre ce qu'elle a vu dans son enfance, vécu en tant qu'Auror, subi au titre de femme dans un métier majoritairement d'hommes et essuyé comme revers dans le domaine sentimental, elle pense pouvoir conclure que l'espèce humaine est pervertie, gangrénée et pire encore. Alors pourquoi faire ce métier-là, me direz-vous ? Pour éviter que ça n'atteigne un cran supplémentaire dans la déviance et la perdition. Les seuls qui comptent dans cette tourmente sont sa famille et ses rares proches amis.
    Au projet Elderwood ? Bouais. Assez d'amour en la magie que pour vouloir répondre oui mais après ... Elle est ici après l'échec de sa mission d'infiltration, histoire de connaître un tempo plus "calme", pas par conviction.


    Postface : Special ? Well, right.


    Hey c'est quoi ton don ? : Occlumancie et Legilimancie, capacités acquises par le biais d'entraînements rigoureux.
    Ah, okay... Mais c'est quoi ? :
      Occlumancie
        Cette discipline permet de fermer son esprit aux différentes attaques qu'il pourrait subir. Par « attaques », on entend les tentatives d'intrusion ou influences magiques dont il pourrait être victime. Il s'agit là du pendant de la légilimancie. En effet, cette capacité est nécessaire pour contrer le Legilimens capable de discerner les mensonges de la vérité, et ce sans éviter sa présence ou simplement son regard. Le procédé nécessite concentration et maîtrise de soi, l'Occlumens devant vider son esprit de tout souvenir ou sentiment afin de ne laisser aucune prise. Mieux, lorsqu'il atteint un niveau plus important, l'Occlumens peut opérer un tri en dissimulant uniquement les émotions ou images susceptibles de trahir l'attitude qu'il adopte ou le mensonge qu'il diffuse. A l'instar de la légilimancie, l'occlumancie est une discipline stricte requérant entraînement, beaucoup de concentration et une force de caractère et de résistance semblable à celle à déployer pour contrer un Imperium.

        Hester a pris sur elle d'étudier l'occlumancie vers 16 ans, dans le but d'obtenir son émancipation sans heurt, camouflant la réalité de sa situation familiale par quelques artifices. Il est toujours plus simple d'affirmer avec aplomb que votre père est mort avant votre naissance quand vous avez la presque certitude de déjouer votre interlocuteur. L'idée a longuement mûri dans son esprit, elle qui dissimule sa vie à son entourage depuis sa tendre enfance. Le passage était ainsi presque "obligé", plus encore losqu'elle décida d'entrer chez les Aurors. Ranger au placard l'enfance scabreuse, les doutes latents, les zones d'ombre de sa vie, voilà une aide pour une candidature, ainsi qu'ensuite pour les missions d'infiltration dont elle fit avec le temps sa spécialité.

      Legilimancie
        Cette branche de la magie permet d'acquérir la capacité d'extraire des émotions ou des souvenirs de l'esprit d'un tiers. Contrairement à ce que peut véhiculer à tort l'imaginaire commun, c'est plus complexe qu'une simple lecture des pensées d'autrui. On récolte, en plus de l'image, tous les ressentis associés à ce « cliché mental ». Outre la formule, la proximité physique est recommandée. En effet, plus la cible est proche, plus la manœuvre sera facilitée, toutes proportions gardées, évidemment, la légilimancie n'étant pas une discipline de sagouin. Ensuite, voir la personne dont on souhaite sonder l'esprit est un critère essentiel, facilitant la lecture, et plus encore lorsque l'individu vous fixe dans les yeux. D'où l'intérêt de procéder en pleine conversation ... A noter que plus la cible est calme, détendue, moins il y a de barrières mentales à franchir et donc plus ladite cible est vulnérable.

        Comme tout Auror, Hester en connaissait les rudiments mais, depuis l'échec de sa mission, une certaine paranoïa s'est logée dans son être, l'encourageant à approfondir ses techniques afin de mieux cerner les gens. La traîtrise est dure à avaler, plus encore lorsqu'elle émane d'un proche. C'est là que la Française puise son désir ardent d'éviter une nouvelle désillusion, ce qui la pousse à s'entraîner avec rigueur pour affiner cette capacité.

    Wahou, trop cool ! C'est quoi ce que tu préfères faire avec ? :
      Occlumancie
        Se protéger. Se vider la tête. Autant qu'une pensine, l'occlumancie permet de trier ses pensées, mettre de l'ordre dans ce que l'on désire ravir à jamais aux yeux du monde, ce qu'on souhaite soustraire à sa propre mémoire. Hester a vu assez de choses dans sa vie que pour vouloir/devoir en cacher, entourez la mention requise. C'est une question de survie mentale et d'équilibre, cette faculté de se préserver soi-même du monde extérieur. De plus, un tel art du mensonge et de la dissimulation est une clef de choix pour une Auror envoyée en mission d'infiltration.

      Legilimancie
        Depuis qu'Hester a été trahie par son ancien amant, il lui en est resté une méfiance certaine envers le genre humain. Cette crainte l'a poussée à se prémunir davantage contre les autres, passant du défensif à l'offensif. Apprendre la legilimancie est pour elle un moyen de rester à flot et consolider son équilibre quelque peu chamboulé par les derniers évènements. Déceler le vrai du faux a été érigé en objectif final. Sentir les gens autrement que par la seule intuition qui lui a cruellement fait défaut face à lui.

    Ah, ouais, j'avoue. Mais c'est pas un peu chiant des fois ? :
      Occlumancie
        Elle se cloisonne elle-même en empaquetant méthodiquement souvenirs et sentiments, enfouissant ressentis et pans de mémoire dans de petites cellules à part dont elle interdit l'accès. De base, Hester était déjà d'un abord peu amène, très "service-service", passionnée uniquement dans son boulot et pas dans ses relations. Jusqu'à ce que ... ce qu'elle regrette aussi amèrement que l'échec de la mission, bien qu'elle se garde scrupuleusement de laisser la tempête se déchaîner. Seulement, mettre un bouchon sur un volcan est-il bien judicieux ?
        A côté de cela et à l'instar de la legilimancie, une telle pratique requiert concentration, maîtrise, rigueur, investissement et énergie, payement conséquent pour la réussite escomptée.

      Legilimancie
        Une tendance naturelle à la suspicion se voit inévitablement alimentée par l'étude d'une telle discipline. Un peu parano, Hester n'arrange rien en se plongeant dans cet art, risquant de finir par voir le mal partout. Accorder une réelle confiance semble passer par cet examen du cerveau d'autrui, en ce compris auprès de ses plus vieux amis qu'elle n'estime pas hors du champ des lâcheurs potentiels. Après tout, celui qui l'a trahie partageait bien plus que son lit, non ?

    Et en quoi ça te rend spécial, tu penses ? (Pourquoi désirez-vous ce don pour votre personnage) : Hester est une femme qui se donne l'apparence d'un être mécanique en surface, axé sur le travail plus que sur le sentimental. Pas de sensiblerie, juste la droiture et ce carcan qu'elle s'impose à l'extérieur fait écho au carcan mental qu'elle impose à son esprit. Elle n'est pas libre. Car depuis sa jeunesse, elle s'est enfoncée dans un mensonge dont peu connaissent le réel dénouement. Elle ment. Et rien de plus facile de mentir à autrui quand on se ment à soi-même au départ. C'est là que l'occlumancie s'érige donc en un bon complément de son caractère, je trouve, accentuant son côté cachotier et parfois inhumainement impavide. Concernant la legilimancie, elle serait là afin d'alimenter sa paranoïa, lui donner une quete un peu obsédante à mener comme pour se protéger d'une attaque future. Hester doit réapprendre à vivre avec les gens, à faire confiance et accepter que tout n'est pas noir. Or partir dans cette voie est à peu près l'antithèse de la marche à suivre pour faire à nouveau confiance au genre humain. Et, je peux le dire, c'est une grande première pour moi de jouer ces dons. *pan*


    Chapter Five : Oh! That's a muggle, isn't it ?


    Pseudo : Phil
    Prénom : Sophie
    Age : 21 ans
    Double Compte ? : *tousse.* Vous pouvez répéter la question ?
    Prédéfini ? : Négatif, mon capitaine.
    Présence sur le forum ( 5 / 7 ) : Pour ne pas dire 7/7. UU
    Avatar : Anna Torv.
    Code du règlement : Ce n'est pas une lune. C'est une baaase sidérale. En anglais dans le texte. Ahem.
    Comment avez vous connu le forum et qu'en pensez-vous? : J'habite ici.
    Autre : Ce sol est très bizarre. Ca n'a pas l'air d'être de la roche.
    To be continued...





    Dernière édition par Hester C. Drunel le Ven 20 Jan - 14:51, édité 9 fois
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    Auror

    • Hester C. Drunel
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyLun 16 Jan - 18:46




    Chapter Two : Life isn't a fairytale

    Ici l'histoire de votre personnage, son enfance, son adolescence, comment a-t-il découvert ses pouvoirs, l'école, son métier éventuellement, et finalement son arrivée à Elderwood, etc...
    Si vous désirez un don pour votre personnage, reportez vous au chapitre six avant d'écrire l'histoire, remplissez le et envoyez un Mp à un admin pour qu'il valide ou non le don. Vous pourrez ainsi en parler dans l'histoire.
    40 lignes minimum demandées !


    ᐛᑏᐖ


    Hester C. Drunel Hesterban02

    → CHAPITRE 1« Vous désirez ? »

    Appartenir à ces gens qui ont un passé trouble ... Une mère qui s'acoquine avec un petit truand cracmol et disparaît du monde sorcier pour une erreur de jeunesse. Une famille conservatrice aux mœurs de circonstances qui a soudain l'impression d'avoir pour descendante l'ignominie incarnée. Annabelle, 19 ans, jeune fille de bonne lignée enceinte sans avoir la bague au doigt. Reniée plus vite que son ombre, elle quitte son milieu de naissance pour échoir dans les bas quartiers d'un univers parallèle. Poule de gangster ... C'est le surnom qu'on pourrait lui donner même s'il peut paraître "méritoire" de sacrifier ce qu'il vous reste d'existence pour être sûre que votre enfant naîtra sous un toit. Soit. Je peux comprendre bien qu'un bar miteux sur fond de trafic de drogue ne soit pas vraiment l'endroit idéal pour qu'une môme grandisse.

    ᗱ˚ᗴ Et cette môme, c'était moi. ᗱ˚ᗴ

    Une petite fille perdue dans un monde étrange aux habitudes bien différentes du commun des mortels .... Un endroit où la solitude n'est pas un mot creux, où chacune de ses lettres pèse quotidiennement son poids sur les frêles épaules, autant que la lourdeur des secrets.

    Hester C. Drunel Hesterban01

    → CHAPITRE 2« Invisible aux yeux des hommes »

    C'est d'ailleurs pour éviter qu'on découvre ces cadavres qu'Hester s'est mise à fouiller dans les existences des autres avec une détermination que d'aucuns lui envient. Elle a passé une enfance en compagnie de marginaux, de gars recherchés par la police et de minettes vendant leurs appâts à qui était preneur. Elle a vu. Elle a entendu. Beaucoup. Toujours. Gravant dans sa mémoire de gamine le visage marqué de sa mère, le sourire carnassier d'Auguste Delange, margoulin de la première heure, et les conversations de comptoir surprises en sirotant un jus d'orange ... juste avant d'être refoulée dans l'arrière-salle. Elle n'était pas considérée comme une petite chose fragile dans cet environnement particulier. Les gens y vivaient à la dure, leurs conceptions de l'existence changées par le parcours qu'ils avaient emprunté. Si elle était ainsi écartée des terrains de jeux adultes, c'était principalement pour ne pas les déranger, eux qui ne lui prêtaient un peu d'attention que quand ils la bousculaient par inadvertance. Et encore. Hester n'avait pas de place propre, là-bas, ce bar n'était qu'une étape entre le pire et le meilleur. Entre une ère de chaos et l'heure de l'amélioration espérée ... Une autre vie, maintes fois promise par Annabelle et jamais exaucée. Après tout, les vœux formulés de la bouche d'une femme que toute foi en la magie même avait déserté pouvaient-ils réellement valoir quelque chose ?

    Sa génitrice planquait son don comme on dissimule une maladie. Hester n'a jamais réussi à déterminer si c'était l'alcool qui chamboulait son esprit ou la peur de perdre le peu d'équilibre qu'elle avait retrouvé. En faisant un trait sur son existence antérieure, elle avait, semble-t-il, viré également cet aspect d'elle. Marthe, une sorcière coupée elle aussi de ses racines et associée de Delange, conservait précieusement la baguette d'Annabelle comme on protège une relique. C'est sans doute elle qui lui apprit le plus, sur les sorciers mais pas seulement. Elle la prenait sous son aile et la guidait comme aurait dû le faire sa maternelle absente et défoncée au whisky. C'était une fille de peu, une truande, une voleuse à l'étalage, une marchande de sommeil ... Hester n'en sait trop rien et elle s'en fout. Elle lui doit les sous pour ses achats dans les rues commerçantes sorcières de Paris, son aide pour se trouver son premier boulot pendant les vacances d'été, ses explications pour déployer le bagout nécessaire à une émancipation ... De fières chandelles, en somme, qui justifient bien que la désormais Auror ait tendance à fermer les yeux sur les affaires peu nettes de sa presque nourrice, jugeant sans doute que ce linge sale n’est pas du ressort de sa machine à laver policière.

    Hester C. Drunel Hesterban03bis

    → CHAPITRE 3« What a family ! »

    Ca doit être ça, la complexité des liens du sang. Des relations familiales. De la vie commune en général … Hester n’a pas eu de famille conventionnelle avec le père, la mère, les frères et sœurs ainsi que le chien. Toute gamine, elle a été projetée dans un décor qui n’avait rien des chambres d’enfant classiques bourrées de jouets et de rêves en bourgeon. Non, tout n’était que la triste réalité sur relents d’alcool entre deux œillades avinées de sa mère. Annabelle, belle demoiselle de la haute, avait brûlé les étapes en même temps que ses ailes, croyant à tort que l’amour lui en rendrait une paire toute neuve, prête à la sortir de ce mauvais pas. Follement éprise d’Hector Lanteri, elle en avait perdu le sens des réalités et des convenances, terminant son idyllique parcours par un crash retentissant. Enceinte … Hors mariage. Avec un moldu. Ses parents ne désirèrent même pas comprendre le comment ni le pourquoi et ils la mirent à la porte avant qu’elle n’ait pu broncher. La bourgeoisie restait rigoriste, l’écart des mondes demeurait réel. Et Hector disparut de la vie de Mademoiselle Drunel qui échoua à Hermes. Côté moldu.

    Dernière provocation à l’égard de géniteurs qui l’avaient de toute façon d’ores et déjà éjectée de leur vie ? Ou indication que les dernières remontrances familiales l’avaient intimement convaincue qu’elle n’était plus digne d’arpenter les mêmes terres que les siens ? A dire vrai, nul ne le saurait jamais. Le bar du Dalhia Noir était un bouge à mi-chemin entre l’auberge et le tripot. Un repère de malandrins essentiellement moldus, un peu cracmols, rarement sorciers. Géré par Delange, il était rapidement devenu la résidence permanente d’une petite tête blonde et d’une Annabelle, préposée à la plonge, qui sombra bien vite dans les bouteilles arrosant tout le jour les verres qu’elle lavait la nuit.

    Ses souvenirs coulèrent de son esprit à l’image des fonds de pintes qu’elle vidait dans l’évier. Son regard se troubla de plus en plus, perdant lucidité et ancrage dans le réel tandis qu’approchait le premier anniversaire d’Hester. Absente. Perdue. Mère encore enfant et pourtant si marquée qu’on lui aurait aisément ajouté dix ans. Pas de grands-parents, pas de famille proche, juste une mère fantomatique, une gardienne et un surveillant. Cercle restreint qui vous ouvre d’autres perspectives. A défaut de pouvoir observer votre entourage, vous ouvrez les yeux sur le reste. Hester porta le centre de son monde sur l’extérieur, en faisant son sujet d’études favori. Une distraction comme une autre qui la rendit pourtant taiseuse et taciturne. D’abord parce qu’elle avait peu à raconter sur elle-même. Ensuite, en grandissant, parce qu’elle n’avait pas envie d’en raconter grand-chose. Ce qu’il y avait autour restait définitivement plus croustillant.

    Hester C. Drunel Hesterban03

    → CHAPITRE 4« L'île au milieu de la tempête »

    Tant attendu fut ce jour. Comme un énorme cadeau de Noël posé au pied du sapin mais dont on peinait à déterminer les contours de loin. Une nouvelle soulageante, une lettre salvatrice qui n'avait que confirmé la réalité : Hester irait à Beauxbâtons. Enfin l'occasion de sortir de là et exercer sa magie concrètement, pas simplement réagir à l'instinct et aux émotions profondes, métamorphosant les pieds d'une chaise en caoutchouc ou muant un verre de bière en "dangereux" récipient en pleine ébullition. Plus qu'une utilité, voilà qui était également vital. Treize ans cloîtrée dans les bas-fonds sans attrait, cantonnée à la compagnie de gens douteux, la demoiselle désirait connaître autre chose, goûter à un monde un tant soit peu normal.

    Ce qui constituait à la fois une bénédiction et un poids de plus à supporter. Le regard des autres. Jusqu'alors, il passait sur elle sans s'y attarder. Elle n'était qu'un obstacle dans le champ de vision qu'on surmontait sans heurt. Ici, elle se fondait dans une masse de semblables dont certains étaient étonnamment curieux de savoir qui était la demoiselle taciturne et posée qui restait majoritairement en retrait. Mais Hester n'avait jamais eu envie de parler d'elle. Pas plus qu'elle ne recherchait l'échange ou la compagnie. Toutefois, elle constata bien vite qu'on en apprenait plus sur les gens en se forçant à tenir une conversation qu'en se murant dans une tour d'ivoire. Alors la Française abandonna son mutisme pour une histoire toute faite, achetée au kit de l'Imaginaire. Une boîte sans défaut avec notice et petit calepin intégré pour consigner tous les détails amendant la version originale.

    Sa mère passa de l'ivrogne à la veuve éplorée. Marthe enfila le costume de tante aimante, loin des fripes de poule de gangster. Delange passa sous silence. Son père évolua de crevure inconnue à héros de guerre, vaillant Auror descendu lors d'une mission périlleuse. Ce décès tragique était la cause de la souffrance profonde d'Annabelle qui ne s'était jamais remise de la funeste nouvelle. La tante aidait ce petit monde bancal du mieux qu'elle pouvait et, question grands-parents ... Sa grand-mère paternelle était morte peu après le décès de son fils, son époux était parti au Pérou y élever des lamas - oui, à 13 ans, aussi sagace soit-on, on a des failles UU - et les grands-parents maternels vivaient quelque part dans le Sud mais ils les voyaient peu. Un beau mensonge, ficelé avec amour, qu'elle servait à qui voulait l'entendre par petites tranches savamment découpées. Cette famille imaginaire devint rapidement sa couverture et Hester l'enfila comme une seconde peau. Plus que du déni, elle éprouvait de la honte envers cette ascendance boiteuse qui dénotait clairement dans le paysage. On ne se targue pas d'être née dans un bar à truands, pas plus que d'avoir une mère soularde. Ni d'être une enfant sans père.

    Avec le temps, néanmoins, l'agacement grandit. Non pas parce qu'on finit par se faire horreur, ni qu'on s'insupporte, non, mais la demoiselle soupirait chaque jour plus profondément en observant ses condisciples dont elle ne voyait jamais que les défauts. Trop stupides pour remarquer qu'elle mentait, trop superficiels pour entrer dans des relations romanesques comme on en lisait dans les bouquins. La fiction en était bien une : le monde de Beauxbâtons n'était peut-être pas si différent du bouge poisseux dans lequel elle avait tracé en lettres rondes l'histoire de ses premières années. C'est ainsi qu'elle se mit à l'écriture. D'abord pour elle. Consigner ses journées. Voir passer les jours. Non pas un journal intime sirupeux, où consigner ses histoires d'adolescentes, mais bien un carnet de bord de l'école, sorte d'almanach personnel. Rapidement, l'envie d'égratigner l'univers d'une plume acerbe naquit dans ses pensées et Hester assouvit ce penchant en s'essayant aux pamphlets. Un journal de l'école clandestin de sa main, voilà qui était présomptueux, peut-être, mais collait relativement bien à ses envies de l'époque, période lointaine où la carrière qu'elle désirait embrasser était celle de journaliste.

    Elle en avait plein son sac, des feuillets, rangés toujours en ordre. Sauf cette fois où, entendant April débarquer, la Picarde avait tout fourré en vrac dans sa sacoche. April Lanteri était sa meilleure amie. Elle avait pris ses marques dans sa vie sans qu'Hester ne comprenne trop comment mais elle s'en était accommodée, et même plutôt bien. Mais lui conférer ce titre n'impliquait pas de lui déballer sa vie, aussi April ne connaissait pas plus la vraie vie de la sorcière que ses épopées littéraires. Personne ne devait savoir, non. Jamais. Chaque super héros avait son identité secrète et, même si Hester n'en avait strictement rien à faire des gars en collant, elle préférait moucher la hiérarchie et ses camarades dans l'anonymat. Hélas, faute de parcours, pas trop pressé et tête en l'air sont un piètre cocktail ; les notes s'envolèrent dans le couloir, au pied d'un autre élève de son année.

    Aramis de La Roche-Guyon. Il ne lui aurait pas ramené ses papiers qu'elle n'aurait probablement pas prêté attention au jeune homme qui, selon elle, vivait dans un autre monde. Un noble, pour une fille du peuple, c'était une galaxie lointaine, très lointaine. Trop lointaine que pour s'y intéresser autrement qu'au détour de deux paragraphes de cinq phrases dans un pamphlet fustigeant les pédants et les bien lotis. Pourtant, lui, il avait cru bon de lui ramener ses fiches, comme si de rien n'était, avec une discrétion de gentleman qui avait immédiatement alerté les sens d'Hester pour qui les relations humaines étaient un nid à problèmes. Elle avait spontanément attendu la délation, s'imaginant déjà convoquée en hauts lieux mais rien n'était survenu. Une semaine s'était écoulée avant qu'un cours d'escrime ne devienne le théâtre de son agacement.

    La lame alerte et la poigne ferme, Hester s'était démenée comme un beau diable avec une véhémence qui aurait pu surprendre, pour qui la connaissait. On la savait habile au fleuret mais d'aucuns attribuaient ça à son défunt Auror de père ; elle avait ça dans le sang. Mais c'était bien la présence du dandy en face d'elle qui cristallisait sa hargne, muant ce combat en un règlement de compte silencieux. Le rythme effréné la laissait pantelante, en sueur et plus déterminée que jamais, malgré tout. Même quand elle se sentit acculée, elle tenta le tout pour le tout et ils se retrouvèrent lame contre gorge et gorge contre lame en un chiasme surprenant. ᗱ˚ᗴ Va droit au but. ᗱ˚ᗴ Et ce qui la surprit le plus ne fut pas l'écho simultané que reçut sa phrase dans la gorge du jeune homme mais bien l'éclat de rire qui le suivit.

    De ce combat épique naquit une amitié sincère, une complicité étayée par diverses choses, à commencer qu'ils en cachaient tous les deux pas mal aux autres. Non pas qu'Hester soit allée jusqu'à lui dévoiler sa vraie vie, cependant, elle trouva en lui un excellent partenaire d'escrime et une plume acérée pour son journal. Aramis n'avait rien du nobliau imbu de lui-même qu'elle canardait par sa prose. Il était même plutôt tout l'inverse, fougueux, festif et finaud, bernant son monde avec une aisance qu'elle saluait, partageant son temps avec plaisir, ainsi que celui d'Ambroise Muller dont elle croisait de temps en temps le chemin. Aramis s'éleva au rang des rares proches avec lesquels elle garda contact après Beauxbâtons, à savoir lui, son frère, Basile, qu'elle avait rencontré par l'intermédiaire d'Aramis et dont le côté doux rêveur l'amusait, leur sœur aînée, mais plus vaguement, Aurore De Buffeyrettes, une délicate demoiselle de son année, et, surtout, les Lanteri, grande fratrie qui l'avait accueillie parmi eux avec une aisance déconcertante, au final, et parmi lesquels April sortait du lot pour former en sa compagnie, et celle d'Aurore, un atypique trio.

    Oh oui, il y en avait du monde dans cette famille à laquelle appartenait sa meilleure amie. C'est grâce à elle que la Picarde en découvrit chacun de ses membres, s'extirpa de son cocon et partit s'aérer les neurones à Nice, quand l'occasion s'en présentait. Les Lanteri étaient de véritables baroudeurs, ce qui la fascinait un peu, elle qui connaissait Hermes, Paris, Nice et Beauxbâtons, un point c'est tout. Elle apprenait à vivre en communauté, découvrait le fonctionnement d'une vraie famille et, même si elle ne parvint jamais à se débarrasser de sa légère raideur et sa taciturnité, elle trouva en eux un autre équilibre, une façon de voir ... différente. Il faut reconnaître qu'il est difficile de rester indifférent face à une bande pareille. De Mars à August en passant par Jane, tous étaient remarquables, avec une mention spéciale à Théo dont la passion du dessin était un loisir non bruyant à observer.

    Après avoir goûté à cet ailleurs, il devint de plus en plus dur pour la jeune fille de regagner Hermes et sa chambre miteuse au bar à chaque vacances. Elle aurait voulu un appartement à Paris, retrouver le calme un peu aseptisé qu'elle recréait une fois à Beauxbâtons. Elle voulait décoller de ce bouge où elle avait grandi, malgré tout son respect pour Marthe et malgré le lien de sang qui l'unissait à Annabelle. Aller chez son géniteur ? Elle ne connaissait même pas son nom et croyait sincèrement que sa mère en avait été jusqu'à oublier son visage dans les méandres de l'alcool. Un quidam, point. Si à l'Académie, elle était une élève appliquée et soigneuse, elle était également une fille discrète et taiseuse, trop rationnelle pour apprécier la divination et l'arithmancie, trop amie de l'ombre pour devenir écrivain dans un grand journal, trop indépendante pour vivre encore aux crochets de sa mère.

    La césure découla d'une décision nette : demander son émancipation. Hester avait 15 ans, presque 16, des envies de liberté et d'exister par elle-même. Son quotidien pavé de textes en tout genre ajouta à son palmarès déjà bien garni les tentatives d'argumentation pour obtenir son émancipation. Outre son premier boulot obtenu - dans les règles UU - grâce aux bons conseils de Marthe, la Picarde s'échina à apprendre l'Occlumancie. Il était bien beau de tromper des étudiants en mal de neurones ; la donne serait certainement moins à son avantage face à l'administration. Donc, oui, dans sa jeunesse, la soi-disant fille d'Auror avait bien décidé de magouiller pour garder son passé enfoui dans sa mémoire et obtenir sa majorité avant l'heure dans le louable but de soulager sa mère de la charge financière qu'elle représentait pour elle.

    Ainsi, Hester travailla dur, s'exerça avec rigueur mais non sans peine, se refermant davantage aux autres. Pratiquer l'Occlumancie n'opérait pas qu'un tri mental mais bien un cloisonnement de ses propres sentiments. Pas mécanique mais froide, Hester prenait des allures d'iceberg inflexible que rien ne semble ébranler. Des chambres d'ami, elle passa ensuite à l'hôtel puis grâce à un peu d'aide de la part d'Augustin, la dernière qu'elle accepta, elle eut son appart' pour ses 17 ans, un an jour pour jour après son émancipation.

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    → CHAPITRE 5« Boire et déboires »

    Vingt-un ans, son diplôme en poche, un appartement tranquille et sa vie bien en mains, Hester organisait son existence comme bon lui semblait depuis quelques années, maintenant. Après avoir squatté de temps à autre chez les Lanteri, elle avait estimé qu'il était temps de leur rendre la pareille, lorsqu'elle avait disposé d'un pied-à-terre plus correct qu'une chambre dans une auberge de jeunesse. Aussi avait-elle invité ceux qui le désiraient dans sa modeste demeure, prête à se serrer façon sardine si le nombre était conséquent. La plupart s'étaient contentés de l'endroit comme d'un port d'attache entre deux courses pour la rentrée prochaine et tous, sauf Théo, avaient finalement rejoint leurs parents pour terminer la journée. La jeune femme, prise d'un élan nostalgique peu avouable, ou bien d'un simple sens du ritualisme, avait décidé d'aller rendre brièvement visite à sa propre mère. aussi avait-elle emmené Théo. Prenant soin d'éviter le cœur du bar pour rejoindre directement les logements au-dessus - elle pourrait bien payer un verre à Théo ailleurs que dans ce trou à rats -, elle s'était faufilée jusqu'à la pièce favorite d'Annabelle qui, sans trop de surprise, était affalée dans un fauteuil, un verre à la main. ᗱ˚ᗴ Annabelle, tu as de la visite. ᗱ˚ᗴ Annonça sobrement Hester avant d'introduire Théo auprès de sa mère, indiquant négligemment qu'ils allaient prendre un verre et passaient juste en coup de vent porter leurs salutations avant que la séance courses ne se poursuive, aussi.

    Il y avait longtemps que la Picarde n'appelait plus sa mère Maman, comme si un tel terme avait attribué à la femme des qualités qu'elle n'avait pas. Cependant, il y avait certainement plus de temps encore que la sorcière n'avait pas observé sa génitrice pleurer. Le regard braqué sur Théo, Annabelle semblait absorbée par son visage, l’œil perdu et hagard comme à ses pires heures de délire. Hester écarta le garçon du champ de vision d'Annabelle, la toisa non sans étonnement et finalement partit en marmonnant un vague au revoir. C'est suite à des scènes du style qu'Hester se demandait si aller voir cette femme valait encore la peine, le whisky lui ayant rendu le cerveau complètement poreux. Et puis elle faisait ressurgir dans la mémoire de la demoiselle d'anciens clichés mentaux perdus dans les tréfonds de son crâne. Des flashs, saccadés et déplaisants où les deux grands yeux d'Annabelle fixait une vieille photo de famille avec la même intensité.

    Dérangée par ce parallèle, Hester secoua la tête et tourna les talons. Elle offrirait une glace à Théo, passerait la soirée avec April et irait comater le reste de la soirée dans un bon divan afin de se vider l'esprit avant le concours d'entrée chez les Aurors qui approchait. Tentant de refouler au mieux son trouble grâce à l'Occlumancie, Hester était ainsi encore capable de regarder Théo droit dans les yeux sans risquer de trop se trahir, en dépit du don d'empathie du jeune homme. Oui, elle savait. Peut-être parce qu'à force de rester collée aux Lanteri, elle en apprenait, des choses, ou bêtement parce que leurs entraînements en la matière était leur petit secret.

    Une semaine supplémentaire s'écoula sans qu'Hester n'évoque le sujet avec Théo, pas plus qu'avec qui que ce soit, ni qu'elle parvint à résoudre le problème. Elle s'empêchait du mieux possible de trop détailler le garçon pour y trouver le fantôme que sa mère y avait vu mais, lorsqu'elle passa deux jours chez les Lanteri, juste avant son concours, elle musela de moins en moins efficacement sa curiosité. D'abord en arrivant à Nice où son regard acéré posé sur chaque bibelot, meuble, photos ou cadres fut rapidement remarqué et sujet à boutades. Pour quelqu'un qui connaissait la maison, son attitude dénotait clairement, aussi la Picarde noya cela dans l'excuse de l'angoisse pré-examen. Pourtant, elle avait cette étrange impression qu'elle redécouvrait les lieux avec un autre angle de vue, celui d'une demoiselle pleines de questions qui cherche en vain une solution à son problème.

    A la nuit tombée, la sorcière quitta sa couche pour inspecter les lieux loin des regards interloqués. Si chaque photo affichée ne lui apportait pas encore la solution, elle ne se décourageait pas, inspectant minutieusement, persuadée que la prochaine serait la bonne. Absorbée par un des clichés où la famille au complet trinquait à la santé d'un évènement qu'elle ne devinait pas, Hester sursauta au toussotement qui retentit non loin d'elle. Théo, les bras croisés, appuyé au chambranle, l'observait avec un air relativement éloquent. Il savait. Il savait qu'elle n'était ni somnambule, ni partie aux toilettes ou en voie d'aller dévaliser le frigo. Les émotions ne se muselaient pas aussi aisément que les pensées, quels que furent les talents de la jeune femme. Elle dut donc bien reconnaître la réelle raison de sa présence ici à cette heure et, partant, expliquer ce qui la taraudait. L'élément qui l'empêchait de comprendre quelle était la pièce du puzzle qu'elle devait localiser.

    Si Annabelle avait cru percevoir quoi que ce soit en détaillant Théo, il y avait un infime espoir qu'en fouillant dans les photos, Hester puisse établir un lien plus concret que "ma mère affichait exactement le même air perdu et désespéré que les rares fois où j'ai voulu savoir qui était mon père". Parce que l'autre écueil était là. Outre la crainte de la réponse, il y avait celle de la révélation concernant sa tromperie. Ses mensonges. Ses propres fantômes. Bref, admettre qu'elle les grugeait depuis ... un nombre d'années conséquent.

    Oui, elle avait menti, planqué derrière des excuses et des histoires toutes faites le récit scabreux de sa vie. Avouer cette supercherie, l'expliciter et la comprendre leur prit un bout de la nuit. Se lancer dans la résolution de l'énigme grignota le reste. Parce qu'elle impliquait de passer en revue nombre de photos dans l'utopique espoir de tomber sur une un temps soit peu éclairante. Et c'est dans le bureau parental qu'ils tombèrent sur ce qu'ils recherchaient. Hector Lanteri. L'oncle de Théophile qui lui ressemblait en effet étonnamment à son âge. Un moldu. Tous ici en avaient perdu la trace, Nicolas Lanteri ayant coupé les ponts avec ses parents il y a longtemps de cela. Un parcours un peu analogue à celui d'Annabelle, constata Hester. Sans plus. Elle n'accueillit la révélation que par un ᗱ˚ᗴ maintenant, il a un nom. ᗱ˚ᗴ suivi d'un haussement d'épaules. Le plus dur à accepter n'était pas de connaître désormais ce père, ni que les Lanteri soient les siens, au contraire, mais plutôt de l'apprendre à quelqu'un d'autre que Théo.

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    → CHAPITRE 6« Poudre aux yeux et jeu de scène »

    Hester ne s'attarda pas trop sur le sujet, se contentant d'assurer que la pilule ne passe pas trop mal auprès des Lanteri, surtout April. Etait-ce leur bienveillance naturelle, le fait qu'elle ait toujours été un peu chez elle à Nice ou bien le concours arrivant le lendemain ? Dans tous les cas, la nouvelle fut actée et acceptée sans heurt, ce qui rassura Hester. Les effusions de sa part n'étaient toutefois pas au programme, compte tenu de son caractère, pas plus qu'une discussion avec sa mère. La Picarde n'avait nul envie qu'un tel sujet soit mis sur le tapis, pas plus qu'elle ne désirait en savoir plus sur ce père. Dans son esprit, il était mort depuis tellement d'années qu'une vielle photo, des similitudes et les pleurs d'Annabelle ne parviendrait plus à l'y ressusciter.

    Son objectif principal, de toute façon, se nommait désormais Auror, constat assez ironique quand on se souvenait qu'elle avait attribué à cette enflure qui lui servait de géniteur une profession identique. Hester n'embrasserait néanmoins cette carrière ni dans le souci de parfaire son mensonge, ni dans celui de sauver le monde. Blasée et sceptique, la jeune femme n'avait pas pour ambition de jouer les justiciers en collants pour défendre la veuve et l'orphelin. Elle trouvait simplement le monde assez pourri pour que sa maniaquerie veuille y mettre de l'ordre. Oui. On allait dire ça. Pour ne pas reconnaître qu'une telle vocation n'avait vu le jour que pour essuyer son passé trouble et mettre de l'ordre dans tous les marasmes où d'autres pourraient s'embourber comme elle avant eux.

    Elle valida le concours haut la main et intégra les Aurors. La taciturne qu'elle était dû prendre sur elle pour s'intégrer dans cette équipe soudée, cette corporation des défenseurs de l'ordre qui revêtissait l'aspect d'une grande famille. Un peu échaudée par le sujet, non. Pas spécialement encline à faire ami-ami, ses exercices d'Occlumancie déteignant réellement sur sa manière d'être, grande blonde au charme froid et aux manières calculées pour paraître presque mécaniques. Dans la bande qu'elle découvrit, cependant, il y avait deux plus vieux briscards. Un grand gars à la mâchoire carrée et aux allures de don juan flanqué d'un autre lascar dont l'air avenant contrastait avec sa réputation de consciencieux Auror désabusé.

    Tous deux étaient connus dans le service pour leur bonne maîtrise des ficelles du métier mâtinée par un atypisme certain. En somme, ils restaient plus souvent en binôme qu'avec le reste des Aurors mais c'est pourtant dans leurs pattes qu'Hester se colla. Pour apprendre. Pour comprendre. Et parce qu'il était toujours plus facile de frayer avec des gens qui estimaient que les relations de travail n'avaient pas forcément besoin de déboucher sur quelque chose dans le quotidien.

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    → CHAPITRE 7« Trio de choc, choc des titans »

    Comme il fallait s'y attendre, c'est l'extrême inverse qui se produisit. En plus du courant qui circula directement entre eux point de vue boulot, ils mirent en commun bien plus que leurs techniques de travail, ajoutant à la stratégie, l'embrouille et la classe, la même vision du monde, le même cynisme et cet amour de la critique qui leur était propre. Ils s'élevèrent ainsi au rang des rares vrais amis proches qu'Hester avait glanés dans sa vie et auxquels elle tenait réellement. Entre April, Aurore, Aramis, Sukesh et Armand, la Picarde s'était taillé une place de choix au milieu de ces piliers de la même génération qu'elle, ou peu s'en faut. Vous y ajoutiez les Lanteri au complet, Marthe et Annabelle et vous aviez ainsi le monde d'Hester au complet, ce cocon solide qui, au fil des jours, lui donnait l'illusion de mener une existence à peu près normale.

    En marge des premières missions, de l'instruction, des marques à prendre, Hester se mit quelque peu à la Légilimancie. Utile dans son travail, cette pratique serait un complément à l'Occlumancie bien que la Française préfère largement cette dernière. Fouiller dans l'esprit des gens pour obtenir des réponses n'était pas vraiment dans ses habitudes, elle qui s'entraînait depuis un bout de temps à cadenasser patiemment ses pensées dans les tiroirs de son cerveau. Une violation de domicile, voilà l'impression que lui laissait cette discipline. Pourtant, elle s'y attela, assez pour se débrouiller sans toutefois exceller. Sa confiance en l'humanité était à l'époque encore relativement neutre. Disons qu'elle n'attendait rien d'elle et n'était ni réjouie ni déçue par ce qu'elle y voyait. Elle considérait ses proches comme des exceptions à la règle qui, malgré tout, le temps passant, adoucirent sa conception rugueuse et amère de la vie en communauté.

    Soudés, ces trois-là constituèrent un trio immanquable dans le service. Avec Sukesh qui avait fui ses racines pour respirer un autre air, Armand qui avait esquivé les contraintes familiales pour s'éloigner de l'univers des diplomates et Hester qui avait abandonné son passé dans une malle soigneusement verrouillée, les Aurors avaient hérité de trois spécimens particuliers qui, étonnamment, ne reculaient jamais devant l'effort, la tâche et le péril, comme si cette lutte féroce dans leur métier envoyait au second plan toutes les choses inachevées qui pavaient leur vie.

    Et à cette bande particulière se greffa bientôt une autre forte tête : Eterna Baskerville revêche au caractère ourlé de fougue. Du fil à retorde, il est indéniable qu’elle leur en donna. D’abord pour démontrer à Armand qu’elle n’était pas Auror pour se la jouer Sherlock Holmes et réviser l’histoire du Comte dont elle avait le nom de famille. Puis parce qu’ils cousirent à eux quatre une sacrée étoffe où Sukesh et son coéquipier apprirent à composer avec deux tempéraments d’acier trempé.





    Dernière édition par Hester C. Drunel le Ven 20 Jan - 13:28, édité 2 fois
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    Auror

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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyVen 20 Jan - 0:18




    Chapter Two : Life isn't a fairytale

    Suite.


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    → CHAPITRE 8« A l'heure des frontières brouillées, sans carte, il est aisé de sombrer »

    Là où Sukesh et Hester incarnaient les deux faces d'une même pièce, un peu comme un frère de lait avec qui vous ne pouvez vous empêcher de quasi toujours regarder dans la même direction, abordant le monde armé d'un cynisme semblable, Hester et Armand s'adonnèrent à la chasse, ballet du chat et de la souris qui cavalent dans le vain espoir de s'attraper. Cette ronde folle semblait se cantonner aux chimères, taquineries et autres techniques d'esbroufe quand, au bout du compte, la souris finit par berner le chat. Ou sans donner l'illusion.

    La Picarde, pour qui toute relation amoureuse était un jeu plus qu'un engagement, avait sans doute naïvement pensé qu'en attaquant la première, elle serait immanquablement désignée vainqueur de la partie. Prise à son propre piège, elle constata à ses dépends qu'Armand était plus qu'un charmeur classe qui vous faisait tomber dans ses filets moyennant un peu de bagout. Le Français connaissait Hester au maximum de ce qu'elle laissait filtrer et l'inverse était réciproque. Après une mission éreintante, la tension relâchée après l'effort, ils s'étaient aventurés un peu plus loin que leur manège habituel, passant le cap des sous-entendus et des invitations déguisées.

    Ce qui n'aurait dû, au départ, n'être qu'une incartade dans lendemain eut des répercussions nettes. A la première fois en succéda une autre et l'accoutumance se construisit peu à peu. Hester l'insensible, Hester l'indépendante, Hester la cynique ... Elle avait nettoyé son cœur de l'acide qui l'enrobait avant d'en ouvrir les portes, rien qu'un peu. Mais suffisamment pour qu'Armand s'y engouffre et reprenne la situation en mains : la passion se cristallisait autour des défis initiaux et, à l'instar de Sukesh, elle dut apprendre à concilier boulot et vie privée. A la différence près que la sorcière avait la chance de sortir avec un Auror et donc quelqu'un qui connaissait le métier, ses impondérables, ses exigences en plus de ses revers.

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    → CHAPITRE 9« Nihil novi sub sole »

    Seulement ... il y avait un mais. Hester avait l'habitude que tout ne soit pas rose et dissimuler des choses était son lot quotidien. Garder cette relation pour eux ne lui causait aucun problème technique. Niveau motivation afin de s'y tenir, autant dire qu'on atteignait davantage le relief d'une scie à dents que celui des Pays-Bas. La jeune femme n'avait pas pour habitude d'être si stable dans le domaine aussi ces différences par rapport à l'ordinaire lui donnait l'impression, non pas de se cacher, mais de se distraire. Comme si un mensonge, lorsqu'on l'avait directement sous le nez, était plus dérangeant qu'une invention planquée sous un lourd tas de souvenirs duveteux. Parce que, oui, son père, il avait disparu dans la nature, loin d'elle, et les chances qu'il ressurgisse un beau jour pour éroder toute sa belle façade s'avéraient pratiquement nulles. En revanche, Armand, il était à côté d'elle au quotidien et, même si Hester considérait le commun des mortels comme peu observateurs, elle était tout de même entourée d'Aurors, pas des derniers clampins du coin.

    Forcément, ils finiraient par comprendre et la Picarde se sentait flouée, en pleine perte de temps et d'analyses pour que tout fasse normal, sans tache et sans ambigüité. Que tout rentre dans le moule, sans pâte coulant à côté. Alors qu'il aurait suffi de tout mettre au clair pour éviter cette tension permanente du à qui regardera trop langoureusement l'autre en premier ? Agacée par ce jeu de scène qui la déconcentrait au travail, Hester avait failli planter tout proprement pour en revenir à la case départ quand une triste nouvelle tomba. L'année 2006 sonna le décès d'une amie proche et entailla le cœur d'un proche de longue date. Si Hester et Aramis avaient gardé un contact épistolaire soutenu, se voyant autant que faire se peu, leurs missives s'avéraient en général porteuses de bonnes nouvelles, pas oiseaux de mauvaise augure. Pourtant, quand la Française décacheta le pli, elle n'y vit qu'un rendez-vous "ordinaire", comme ils s'en fixaient souvent. Des retrouvailles périodiques, pensait-elle, pas l'annonce du crépuscule, que l'Aurore s'étant éteinte, ses feux étouffés par la pluie. Ses larmes firent rapidement écho aux torrents monstrueux qui la leur avaient ôtée. Hester n'était pas une émotive, sa rage brûlait plus souvent que la peine. Toutefois, les circonstances étaient particulières. Elle avait perdu une des rares personnes qui étaient entrées dans sa vie sans en sortir par les affres du temps et de l'éloignement. Et la peine du Français était tellement palpable qu'elle la ressentait comme la sienne.

    Tout comme ce triste jour où on la porta sous terre. Hester aurait bien aimé dire un mot pour la défunte mais elle ne s'en sentit pas le courage. Un masque en guise de visage, telle était la méthode la plus sûre pour conserver sang froid et tenue. La famille supportait déjà suffisamment de peine pour qu'on ajoute sur leurs épaules la souffrance de tous les autres. Et il y avait elle, fragile et absente, les lèvres psalmodiant on ne sait quelle litanie et dont la tenue d'un rose criard donnait une étrange touche de couleur au tableau. Marie-Coquelicot, petite fleur courbée par la tempête provoquée par la mort de son aînée ... Pauvre enfant. La Picarde compatissait sans malice avec cette demoiselle que le sort avait frappée. Elle-même ressentait un vide alors que devait-il en être pour les liens du sang ? Ou du mariage. Un qui n'aboutirait jamais et son cœur se serra sous les vagues d'abattement de son vieil ami.

    Peu de temps après, on lui offrit l'opportunité - en gros, on lui demanda explicitement d'accepter cette intéressante proposition - d'effectuer une mission en collaboration avec les services d'Amérique du Sud visant un trafic d'animaux avec la France. Là, elle fit la connaissance d'une joyeuse équipe dont la réputation n'était plus à faire ; d'aucuns pour leur passé glorieux, d'autres pour leur présent laborieux. Adam, Nathaniel, Rafaël, Arizona et Maëva, aussi hauts en couleurs que panachés, Hester peinant parfois à comprendre comment une telle bande parvenait à donner des résultats, quels qu'ils soient. En effet, dans l'esprit de la Française, il fallait être à peu près identiques pour marcher dans la même voie et récolter les fruits d'un consciencieux travail. Toutefois, aussi spéciaux étaient-ils, les membres de l'équipe Cavanaugh lui apprirent à relativiser sa vision du travail de groupe, bien qu'elle plaigne silencieusement Adam de devoir déployer autant de patience pour ne pas atomiser certaines recrues.

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    → CHAPITRE 10« C'est le métier qui rentre »

    Après l'Amérique du Sud, retour en France. D'autres missions, d'autres défis et un de taille : ses fiançailles. Elle qui n'avait sans doute jamais tenu une relation plus d'un an se retrouvait avec deux années derrière elle et la promesse d'un avenir commun. De quoi faire froid dans le dos, à bien y réfléchir. Néanmoins, Hester se lia pieds et poings de son plein gré. L'indépendante Auror avait trouvé son binôme à la vie comme à la scène et l'espoir utopique d'un jour recouvrer l'équilibre dont on l'avait privée dès la naissance semblait sous-tendre bon nombre de ses actions. Ainsi, elle se fiança avec Armand, étape pleine de sens pour elle, officialisant leur liaison et comblant dans son appartement un vide qui, chaque soir, lui sautait atrocement aux yeux.

    La vie commune ne commença pas sans heurt. Les Aurors ont une vie trépidante, souvent grevée d'habitudes tenaces de vieux célibataires endurcis qui passent plus de temps à l'usine que dans leur appartement. Alors, mettez deux Aurors plein desdites habitudes, secouez un peu et vous obtenez un cocktail explosif de maniaques en manque de solitude. C'est là que les missions à l'étranger leur sauvaient la mise, soupapes de sécurité par excellence. Même s'ils étaient parfois envoyés tous les trois sur les mêmes affaires hors de France, Hester, Sukesh et Armand bénéficiaient d'un dépaysement désamorçant bien des tensions. Rompant le quotidien boulot-transplano-dodo, ces expéditions bourrées d'adrénaline charriaient également leur lot de nouvelles rencontres.

    En Angleterre, Hester débarqua en collaboration avec les Aurors du cru, ayant pour contact Istvan Bernhardt lors de la coordination des forces de leur pays respectif. Leur même âge facilita peut-être les relations ; toujours est-il que la coopération fut optimale et que l'affaire, ainsi, fut rapidement bouclée. La Russie la mit mi-2008 sur la route d'un certain Fedor, jeune Auror dont la maîtrise du fouet la laissa admirative. Ayant grandi au milieu des moldus, la figure d'Indiana Jones n'était pas inconnue à Hester qui s'amusa du parallèle et proposa au Russe un échange culturel en lui montrant les rudiments de l'escrime. Après le froid polaire, les chaudes températures avec le retour en Amérique du Sud. Nouvelle affaire, nouveau voyage, nouvelles rencontres ... La coopération avec les Aurors locaux s'avérait essentielle aussi Hester fut mise en contact avec un Alejandro Bottero. Le nom de famille fit écho dans sa mémoire mais l'image de guindailleur de Rafaël fut vite eclipsée par la rigueur et le professionnalisme de Leja. Ainsi que sa psychologie particulièrement douteuse ... Qu'il ait assisté à une discussion houleuse entre Armand et elle, qu'il ait cru voir quelque chose qui n'existait manifestement pas, Hester ne s'en souvient plus. Ne lui reste de cette époque que cette remarque cinglante sur sa soi-disant soumission à son homme, ainsi que son agacement quant à l'absence de personnalité qu'on lui attribuait en plus d'en faire la chose d'Armand par cette qualification possessive au possible.

    Contre toute attente, après quelques jours de tension, Hester avait vertement tancé son homologue, le priant de ne pas se prendre pour un fin psychomage qui démêlerait mieux que tout le monde les relations humaines. Le ton n'avait cessé de monté avant l'explosion en bonne et due forme dans le chef des deux parties. Les sacs correctement vidés, ils avaient pu repartir sur de meilleures bases, évacuant le quiproquo précédent de leur champ de vision. La Picarde eut ensuite la confirmation qu'il s'agissait bien là du frère de Rafaël et la demoiselle assura à Leja toute la sympathie dont elle pouvait faire preuve : il fallait un bien grand self-contrôle pour supporter un pareil enfant terrible, plus encore en compagnie de son diabolique jumeau.

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    → CHAPITRE 11« Everything is alright »

    Le retour d'Amérique du Sud s'effectua sans heurt. La mission n'avait pas été particulièrement reposante mais on trouvait toujours pire ailleurs. Hester aurait pu avoir à gérer un couple qui battait de l'aile mais sa vie se déroulait bien plus à son goût qu'elle ne l'aurait imaginé, haute de ses huit ans, observant de ses grands yeux perçants les tractations louches en plein milieu du bar. Hester aurait pu vous affirmer que les relations avec sa mère étaient un calvaire mais, depuis qu'elle la voyait moins, la Française relativisait. Le courrier constituait un palliatif tout à fait acceptable et l'écriture de Marthe s'avérait bien plus compréhensible que le discours décousu d'Annabelle. Hester aurait pu se plaindre que Nice était le bout du monde quand elle voyait son temps libre se réduire à peau de chagrin, seulement, l'Auror dégottait toujours une occasion pour s'envoler par là et goûter aux joies de son adolescence avec un plaisir non dissimulé.

    Elle aurait pu, en somme, être frappée de divers malheurs et autant de revers, essuyer des salves de problèmes et couler tête la première. Dans sa vie jonchée de déboires, le hasard, si tant est qu'un quelconque hasard préside à nos actions, paraissait avoir décidé de la laisser en paix. Mieux, en plus de la délester des tracasseries triviales pourrissant l'existence mieux que la moisissure ne ronge une pomme, il comptait lui offrir l'occasion de mener son bout de chemin professionnel sans heurt, sorte de récompense pour bonne conduite et préservation du karma depuis quelques années maintenant, peut-être.

    Toutefois, pour des Aurors ayant un peu de bouteille, quand un collègue vient vous chercher en pleine rédaction de rapport pour vous - vous tous pas vous , le pion quelconque sur l'échiquier de la sécurité publique - entretenir d'une nouvelle, vous savez sans doute aucun qu'il s'agit là d'un truc important. Plus encore quand vous voyez que vos coéquipiers, eux aussi, ont été appelés. Un truc d'envergure, probablement, donc, dont vous ne savez rien et attendez tout. Ce truc qui vous place sur la liste d'attente des appelés alors que vous vous collez aux stores de la pièce où vous êtes parqué avec les autres, sans tout saisir au délire.

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    → CHAPITRE 12« Anna, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? »

    Comme des lions en cage, certains arpentaient la pièce, prenant des allures de métronome rythmant l'interminable attente. Hester, quant à elle, demeurait postée devant les vitres, écartant de ses doigts fins les lamelles des stores lui obstruant la vue. Armand avait déjà terminé l'entretien avec leur supérieur, sans même daigner passer par la case départ où les autres patientaient encore. Sukesh, quant à lui, venait d'être appelé à l'instant et la Picarde se demandait bien ce qui pouvait se dire là-bas. Ses quelques connaissances en Legilimancie ne lui étaient d'aucun secours ici, hélas, la contraignant à compter les secondes dans sa tête dans le fol espoir d'en accélérer la cadence.

    Quand la porte de la salle s'ouvrit à nouveau, Hester s'écarta mécaniquement de la fenêtre, affichant un air dégagé. ᗱ˚ᗴ Hester Drunel, c'est à vous. ᗱ˚ᗴ Oui, Monsieur. ᗱ˚ᗴ Refoulant hors de son esprit l'image de Sukesh fraîchement sorti de la tanière du chef, la Française s'exécuta, suivant le boss avec docilité. Elle s'assit dans le fauteuil lui faisant face, prête à graver chaque parole dans sa mémoire et, à n'en pas douter, répondre à quelques questions. Car ces entrevues singulières avaient pris l'allure d'interrogatoires poussés, dressant les aptitudes des Aurors suivant leurs réponses à chaud. Une sorte de profil psychologique complémentaire de celui déjà brossé depuis leur entrée dans le service. Ainsi, les hauts dignitaires répartissaient leurs soldats en connaissance de cause, affectant les recrues au poste où ils assureraient le plus haut taux de réussite.

    On leur demandait d’aller en Corse, infiltrer la mafia pour récupérer des documents jugés dangereux. Il était quasi certain que les plans d’armes sorcières potentiellement susceptibles de décupler les pouvoirs des élémentalistes étaient aux mains d’un des cartels et les récupérer s’avéraient urgents pour éviter tout débordement incontrôlable. A priori, rien de bien sorcier – hélas ? – pour des vieux routards comme Armand, Sukesh et Hester. Cependant, une difficulté réelle résidait dans la manœuvre : certaines entreprises commerciales avaient cru bon de tenter d’infiltrer le système avant d’en référer aux Aurors, dans le but inavoué de récupérer en premier les prototypes et commercialiser les artefacts sans que cette mise dans le commerce ne soit entachée de quelconques ombres policières.

    Une histoire de gros sous, en somme, la nécessité de résister aux pressions et, évidemment, d’agir vite pour que tout danger de diffusion et de réalisation soit immédiatement écarté. Et en sa qualité d’Occlumens, Hester fut une des premières désignés pour l’infiltration en tant que telle, sa capacité lui conférant une bonne protection contre les inadéquations entre paroles et pensées.

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    → CHAPITRE 13« Faute de parcours »

    En décembre 2009 s’entama la manœuvre. Ainsi naquirent Camille, Heru et Margot, sympathisants à la cause corse du cartel ayant pour objectif premier le développement de techniques magiques poussées comme la conception de canalisateurs de puissance plus perfectionnés et dévastateurs que les baguettes. Au fil du dernier mois de l’année, les trois Aurors se présentèrent successivement comme adhérents à la cause, apportant chacun une contribution adéquate en guise de loyauté au combat vaillamment mené.

    Tout s’était déroulé d’une main de maître et la vaillante équipe pouvait se féliciter de cette réussite. Ils touchaient au but. Dans quelques jours, un des grands pontes de l’organisation s’absenterait pour affaires, emmenant pas mal de ses caïds avec lui. Les sbires restants ne seraient pas du même calibre ; les trois Français auraient tôt fait de les éliminer, récupérer les plans et s’évanouir dans la nature. Dit comme cela, en effet, l’opération prenait des airs de jeux d’enfant. Hélas, elle ne tarda pas à tourner au cauchemar.

    Aucun signe avant-coureur, aucune indication que la préparation tournerait au vinaigre. Le mélange paraissait avoir tellement bien pris que les infiltrés s’étaient en réalité englués dedans. A peine les fêtes de Nouvel An étaient-elles derrière eux qu’ils durent encaisser un contrecoup bien différent d’une cuite ou d’excès gastronomiques. Aussi affuté qu’un poignard, aussi précis que le meilleur des tirs au revolver, aussi puissant qu’un bazooka. La douleur dans les mollets n’était qu’un avant-goût comparé au reste. Avoir les genoux traînant dans la poussière était bien gentillet au regard des traitements qu’on leur infligerait bientôt.

    Hester était incapable de déterminer si c’est Sukesh qu’elle avait entendu grogner ou Armand protester. Dans le feu de l’action, elle avait tout juste eu le temps de dégainer sa baguette avant que les membres du Cartel ne lui envoient un Stupéfix simultanément avec un bon coup derrière les genoux pour la faire ployer. La sensation de vertige qui précéda la chute l'aurait volontiers fait vomir, pas de peur, mais cette simple pensée que tout échappait à leur contrôle lui donnait envie de s'arracher les tripes à mains nues avant que son corps ne se charge de lui faire rendre gorge.





    Dernière édition par Hester C. Drunel le Ven 20 Jan - 13:37, édité 6 fois
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    Chapter Two : Life isn't a fairytale

    Suite et fin.


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    → CHAPITRE 14« La chute est rude, la fuite est vaine »

    Une marque de plus sur le mur. Grossièrement tracée. Peu profonde. Elle s'usait davantage les doigts qu'elle ne râpait la pierre en s'excitant ainsi. Pourtant, Hester ressentait viscéralement le besoin de se raccrocher à quelque chose, de rythmer leurs journées autrement que par le grincement de la grille de leur geôle, triste signal sonore annonçant le début des hostilités. On ne les en tirait pas chaque jour. Et les jours où ils le faisaient, ils ne se limitaient pas forcément à une fois. Les laisser dans l'incertitude était bon pour affaiblir leurs nerfs, déstabiliser leur mental et les regarder sombrer. Peut-être ces gueux finiraient-ils ainsi par cracher des informations, songeaient sans doute les Corses, à moins qu'ils ne crèvent tout simplement la gueule ouverte, emportant dans leur tombe les quelques détails qu'ils avaient pu glaner.

    La Picarde ne souhaitait pas leur accorder un tel plaisir. Plutôt crever que satisfaire l'ennemi, aurait-elle clamé jadis, mais l'ennemi n'attendait justement qu'une chose : qu'elle crève. De fatigue. De faim. De peur. De ses blessures. De son angoisse. De ses remords ? Pour un bourreau de travail comme Hester, un tel échec lors d'une mission était impardonnable. Ou plutôt, ne pas comprendre d'où venait l'erreur la rendait tout bonnement dingue. Autant que l'absence d'Armand. Sans doute l'avaient-ils tué, à présent. Son fiancé, qu'elle aurait épousé l'été venu, avait probablement rendu l'âme dans cette saloperie d'infiltration à la noix qu'ils auraient largement mieux fait de refuser dès l'origine. Oui. Incriminer les supérieurs. Pester sur une erreur invisible. Se morfondre sur la pierre qui grave mal. Et serrer les dents. Pour ne pas montrer ses larmes. Pour se serrer les coudes avec Sukesh. Pour tenir la distance, dans le vain espoir qu'on les sorte de là. Ou qu'ils s'en tirent eux-mêmes.

    Ils y avaient pensé. Quand leurs corps n'étaient pas encore anesthésiés la première semaine. Que la force n'avait pas déserté leurs membres. Qu'ils ouvraient encore la mâchoire sans gémir de douleur. Et quand respirer ne leur déchirait pas les poumons. Ils y avaient songé la deuxième semaine. Quand leurs esprits ne voyaient pas encore tout en noir. Quand un mouvement simple ne leur tirait pas un glapissement. Quand la vue de leurs geôliers ne leur provoquait pas la nausée avant la fureur. Ils l'avaient envisagé la troisième semaine. Quand leurs yeux n'étaient pas bouffis par les coups. Quand ils n'avaient pas encore peur de ne plus se réveiller le lendemain. Quand le sommeil semait encore assez de grains de sable sous leurs paupières pour qu'ils s'assoupissent un peu. Ils en avaient rêvé la quatrième semaine. Quand les cauchemars n'étaient pas devenus l'unique population de leurs songes. Quand les quelques regards qu'ils échangeaient n'étaient pas uniquement emplis de douleur. Quand le désespoir n'était pas le seul sentiment habitant leur poitrine. Ils s'en étaient persuadés à la cinquième semaine. Qu'en montant tel plan, ils les feraient chuter. Qu'en rassemblant leurs dernières ressources, ils pourraient un peu ramper. Qu'en mobilisant leurs neurones, la sortie s'érigerait devant eux. Ils y avaient renoncé la sixième semaine. Quand l'attente de la mort devint leur unique espoir de délivrance.

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    → CHAPITRE 15« L'espoir qui luit dans les ténèbres »

    Affalée contre un pan de briques, Hester avait la respiration rauque. Depuis la veille au soir, elle aurait juré que ses poumons manquaient à chaque mouvement d'accueillir un bout de côte en leur sein. A moins que ça ne soit depuis avant-hier. Ou plus. Ou moins. A force de coups, ses mains tremblaient trop pour poursuivre le décompte. Ses nerfs lâchaient avant même qu'elle n'ait dressé assez son buste et replié suffisamment son bras pour tracer une barre supplémentaire. Perdue sans ligne du temps, la Picarde s'égarait dans toute chose, assaillie de fantômes au moindre battement de cils. Meurtrie, endolorie des pieds à la tête, Hester aurait juré avoir un locataire dans le crâne, une sorte de pic vert à mitraillettes qui marmonnerait en boucle "Stupéfix".

    Cette dérangeante mélopée lui arrachait de réguliers grognements. A moins que ça ne soit le mouvement destiné à étendre un peu sa jambe dont le genou en miettes lui causait mille souffrances. Oh non, ils n'y allaient pas de mains mortes. Tout était bon pour les pousser à bouts, des menaces à leur exécution, des coups en tout genre, tirés d'une panoplie qui avait l'air infinie, aux sorts divers et variés pour la plus grande satisfaction de leurs hôtes. Hester leur aurait volontiers craché à la tête si seulement elle avait eu assez de salive dans sa bouche pâteuse, gonflée et imprégnée du goût du sang jusqu'à la dernière papille.

    Et cet abruti de piaf vociférant dans son oreille, il pouvait la boucler, oui ? Non content de l'abrutir avec sa litanie, il changeait de voix, de tonalité, de timbre, déboussolant la Française. ᗱ˚ᗴ Sukesh, dis-lui de la fermer. ᗱ˚ᗴ Croassa Hester, comme si son ami entendait la même chose. ᗱ˚ᗴ Déjà essayé. ᗱ˚ᗴ Rétorqua l'Auror sans que la jeune femme ne s'en étonne. Décidément, même ces saloperies de boules de plumes ne parvenaient pas à marcher au pas, estimant intelligent d'augmenter sans cesse le volume alors qu'on les avait déjà priées de la mettre en veilleuse. En plus, ces horreurs leur filaient des illusions mentales. Comme si le boucan n'était pas suffisant, voilà qu'on leur ajoutait des mirages, éclairs rouges et verts zébrant l'air. Fronçant les sourcils, Hester s'agrippa aux barreaux pour péniblement se redresser. Chancelant tant de douleurs que de vertiges, la sorcière se cramponna à sa cellule, mue par une pensée toute bête. Toute illusoire. Mais toute bête. Parce qu'à moins que leurs geôliers n'aiment les feux d'artifices entre quatre murs, il n'y avait pas trente-six explications à ce déferlement de couleurs.

    Ca se battait. En dedans, en dehors. Partout. Si ses joues n'étaient pas si tuméfiées, Hester en aurait souri. Pas un mot n'eut à sortir de sa bouche pour transmettre ses cogitations à Sukesh qu'il était déjà, comme elle, appuyé contre les grilles. Bientôt, ils sauraient. Bientôt, ils découvriraient si le désordre ambiant était dû à une bonne nouvelle ou un règlement de compte entre cartels où ils ne seraient que figurants, préposés à la chair à canon. Triste sort ? Peut-être. Mais ces deux-là guettaient la réponse avec impatience, l'issue du combat débouchant, dans tous les cas, sur une libération.

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    → CHAPITRE 16« Va dire à Spartes ... »

    La vue des collègues fit bondir son cœur dans sa poitrine au point qu'elle en eut la nausée. Une vague d'adrénaline inonda ses membres et Hester aurait bien exulté de joie si elle en avait eu la force. Il serait bien romanesque d'affirmer que, mue par l'énergie fraîchement retrouvée par les Aurors débarquant en trombe dans les locaux, la Picarde s'était élancée d'un coup vers la sortie, courant à perdre haleine jusqu'à s'effondrer aux pieds des médicomages, éreintée mais heureuse. La vérité était nettement plus prosaïque. Quand les renforts arrivèrent et ouvrirent sa prison, Hester voulut faire un pas pour les rejoindre, cherchant en vain à reconstituer sa contenance d'antan, histoire de donner le change. Tout ce qu'elle parvint à accomplir, c'est un misérable demi-pas avant que son genou ne flagelle et ne se dérobe sous son poids.

    Tel un pantin désarticulé, la Française s'affaissa sur le sol, mangeant la poussière comme à chaque fois où ils la rossèrent. Quand les Aurors voulurent la relever, elle eut un instinctif mouvement de recul, cherchant machinalement à éviter le contact. D'ailleurs, Hester refusa qu'on la porte. Non pas parce qu'elle était en mesure d'aligner un pied devant l'autre dès que quelqu'un la laissait passer ses bras meurtris sur ses épaules, mais bien parce que le moindre effleurement la rendait assez malade. Alors être coupée du sol pour atterrir dans des bras lui conférant le sentiment d'être cloisonnée dans une nouvelle prison : non merci.

    Piteuse et pitoyable, on la tira de là sans trop qu'elle se souvienne du parcours. Les méandres de sa mémoire ont gardé dans leurs archives son couinement éraillé réclamant sa baguette, suivi de la promesse des camarades de tout retourner de fonds en combles dans l'espoir de la localiser. Et pas que. Chaque indice serait capital pour comprendre comment la mission avait à ce point mal tourné et où avaient fui les grands pontes du cartel. La prise d'assaut des Aurors avait permis l'incarcération de certains sbires mais d'autres, accompagnés des chefs, avaient eu assez de temps pour transplaner.

    La fouille minutieuse n'apporterait pas grand-chose, pas plus qu'une indication sur ce qu'était devenu Armand. Ni corps, ni présence dans les geôles. Le QG n'avait aucune nouvelle de lui depuis le commencement de la mission. Aucune trace. Aucune preuve. Hester sentit son cœur se briser, déchirée entre l'espoir et la fatalité. Elle ignorait ce qu'elle préférait alors : le savoir mort et en paix ou vivant, comme eux, mais bourrelé de fantômes. Cette réflexion horrible lui arracha une grimace puis elle sombra dans l'inconscience, transportée à l'hôpital sorcier de Paris, pour y être remise d'aplomb.

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    → CHAPITRE 17« Des illusions, désillusions ... »

    Mars sonna et une silhouette visiblement amaigrie, fatiguée et tirée se présenta au QG des Aurors. Toujours à l'hôpital, Hester et Sukesh n'eurent de la scène que les échos qu'on voulut bien leur compter. Armand s'était matérialisé dans les bureaux sans que plus personne ne l'attende. Essoufflé, malingre, on lisait sur son visage les stigmates de l'enfermement qu'il avait lui aussi subi. Bien qu'il tienne encore sur ses jambes et qu'il prétende s'être évadé au bout de trois semaines. Bien qu'il affirme que son évasion était due à un incendie à l'origine inconnue qui avait détourné l'attention de ses geôliers lorsqu'on le réexpédiait dans sa cage. Les flammes avaient ravagé une partie du centre nerveux du cartel, dévorant, a priori, les plans dans leur fureur. Les membres de l'organisation avaient reconstruit tant bien que mal mais il restait encore probablement des traces du désastre. Voire des papiers eux-mêmes. Armand expliqua être resté dans le coin pour tenter une entrée, qu'il s'était hélas retrouvé dans une impasse et avait fini par exploiter les quelques informations récupérées durant l'infiltration pour en glaner d'autres en direct de la Corse profonde puis revenir ici avec un bien maigre dossier, mais dossier quand même.

    On passa sous silence aux deux rescapés qu'Armand n'avait pas demandé de leurs nouvelles. Que c'est leur collègue, Capucine, qui avait annoncé leur survie à Armand. Qu'il en avait été surpris, sans doute plus qu'ému, avant de demander de plus amples détails, l'adresse de l'hôpital et ne s'y pointer que le surlendemain. Hester dormait. Ils ne se croisèrent pas. Il ne posa aucun mot à son chevet. Rien. Tout le monde s'imagina qu'il n'était même pas nécessaire d'évoquer les faits puisque ce brave Armand avait voulu organiser une sorte de petite célébration du retour des deux héros. Même si leur retour officiel dans la vie active n'était pas pour maintenant encore, marquer le coup paraissait être une bonne idée.

    S'ils furent heureux de la surprise, en quittant enfin la puanteur médicamenteuse de leur chambre d'hôpital, Sukesh et Hester déchantèrent rapidement. Ce monde était bien trop criard pour leurs yeux encore aveuglés d'obscurité. Ces mines réjouies étaient bien trop inquisitrices dans leur regard inquiet et aucun ne désirait que leurs camarades ne lisent derrière leur armure. Mais lesquels des deux s'était imaginé en premier que quelque chose ne tournait pas rond ? Lequel des deux avait libéré sa paranoïa de sa prison de verre pour passer frénétiquement au crible chaque détails des scènes qu'ils vivaient ? En lister les incohérences. Les problèmes de raccords. Les imperfections. Et blêmir sous le constat.

    Un individu lambda aurait pu trouver attendrissant que son fiancé ou son meilleur ami l'encourage à se reposer encore. Qu'il se range du côté des directives des supérieurs hiérarchiques plutôt que de celui des deux rescapés. Après tout, un tel comportement n'était mu que par le désir de protection et l'inquiétude. Mais NOM DE DIEU, il les connaissait, BON SANG ! Il savait, il aurait dû comprendre qu'ils avaient besoin de se remettre en selle. Tout de suite. De s'occuper l'esprit avec quelque chose de concret et NON, BORDEL, ils n'étaient pas trop impliqués pour gérer encore l'affaire du Cartel. Comme si c'était leur genre de faire primer l'affectif sur le professionnel, comme s'ils avaient JAMAIS commis le moindre impair corroborant l'hypothèse qu'ils iraient buter les membres du cartel à peine les auraient-ils retrouvés.

    Hester aurait pu réserver sa colère aux alcôves, attendre le retour à la maison pour exploser comme il se doit. Elle se contenta de ravaler son agacement, étouffer sa fureur et couper court à toute discussion avec Armand. Elle occupa son temps de la pire des manières, squattant chez Sukesh. Ou l'inverse. Des piles de notes effectuaient les navettes entre leurs deux domiciles, criblées d'images qu'il valait mieux soustraire aux yeux innocents de la fille de Sukesh, Delilah. Des rapports officieux, voilà ce qu'était leur fardeau, consignations de tout ce qui leur était revenu à l'esprit depuis la libération. Indices, notes, hypothèses ... Pistes. Tout y était consigné et aucun de leur collègue ayant pris part à la mission n'échappa à la liste des suspects potentiels. Ils n'étaient sûrs de rien. Si ce n'est d'une chose : quelqu'un avait trahi et ce n'était pas eux.

    Comme dans un mauvais film, ils durent se rendre à l'évidence. Quand y avait-il eu un incendie dans le cartel ? Malgré l'abrutissement par la fatigue et la douleur, ils auraient forcément vu les lames de feu lécher les murs, alerter les geôliers et mettre la pagaille dans tous les locaux. Pourquoi réalisaient-ils que placer cela à trois semaines laissait assez de temps pour que les soi-disant traces soient effacées ou camouflées par les incendios lancés par les Aurors venus les libérer ? Pourquoi personne n'avait mentionné d'autres cellules à un autre endroit du cartel et pourquoi Hester était-elle persuadée, qu'en plus de la sienne et de celle de Sukesh, il n'y en avait pas plus de deux ? Vides ? Qui avait intérêt à les écarter du circuit le temps qu'il reprenne en mains l'affaire grâce à ses stupides preuves et indices moisis sortis de son chapeau ? Alors qu'il aurait dû les soutenir, les aider à rentrer dans le mouvement, et résoudre cette enquête. A trois.

    Armant ... son bras de courage et sa main encore fébrile de sa baguette retrouvée pendant les fouilles, Hester se mit à mûrir un plan bien particulier.

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    → CHAPITRE 18« Dura lex, sed lex. »

    Voilà déjà trois fois qu'on avait recalé leur demande. Dans la même semaine. Le lundi, leur chef leur avait agité sous le nez les attestations du médecin, indiquant qu'ils avaient encore respectivement deux et trois jours d'indisponibilité. Ils s'étaient donc pointés le vendredi, pour être sûrs d'être dans les délais et le boss ne les avait même pas reçus. Loin de se décourager, les deux entêtés étaient revenus le dimanche, ayant passé leur samedi à concocter des potions afin de camoufler leur teint blafard et tiré par le manque criant de sommeil. A ce moment-là, on ne leur avait pas encore offert assez de loisirs pour qu'ils se soient perdus dans l'examen des faits au cartel. A ce moment-là, ils ne demandaient qu'une seule petite chose : qu'on les remette au travail. Pour que la lassitude envahissant leurs membres après une journée bien remplie leur permette d'enfin goûter à un peu de repos.

    Et il y avait eu ce dimanche noir, où Sukesh et elle avaient objectivement pensé qu'on arrêterait de leur mettre des bâtons dans les roues pour des bêtises. La porte du bureau du chef s'ouvrit et Hester s'y engouffra. Sukesh serait reçu juste après elle, alors il était nécessaire de faire bonne impression. Assise sur ce fauteuil, sur ce foutu fauteuil où elle avait posé un des plus mauvais choix de sa vie, la Picarde crispait les doigts sur les accoudoirs, défouloir le plus discret, par défaut. Leur boss savait très bien pour quelle raison elle était là. Il se contenta donc de poser une simple question qu'Hester pris pour une bête formule de politesse. ᗱ˚ᗴ Comment vous sentez-vous ? ᗱ˚ᗴ Très bien. ᗱ˚ᗴ Assura-t-elle, modulant un sourire à peu près convaincant. ᗱ˚ᗴ Alors ça ne va pas être possible ... ᗱ˚ᗴ Mais chef ?! ᗱ˚ᗴ Je répète, comment vous sentez-vous ? ᗱ˚ᗴ Bien. ᗱ˚ᗴ Arrêtez avec votre Occlumancie, Drunel, comment vous sentez-vous ? ᗱ˚ᗴ ... pas ... pas si bien que ça, en fait. ᗱ˚ᗴ Avoua-t-elle, piteuse, le regard aussi vacillant que ses pensées étaient en pagaille. ᗱ˚ᗴ On tentera de vous trouver du boulot la semaine prochaine ... ᗱ˚ᗴ Promesse en l'air, certainement, même si Coquerelle n'était pas réputé pour mener en bateau ses fidèles Aurors.

    Une semaine de créneau pour Hester comme pour Sukesh. Une semaine à plancher sur les dossiers. Nouveau refus de la part du boss en évaluant leur état de nerfs. Ils approchaient du but quant au nom du traître, d'où leur énervement, qui ne fit qu'empirer une fois le doigt mis sur la bonne personne. Comment en étaient-ils venus à décider qu'il fallait l'interroger ? Quand avaient-ils repéré ce vieux hangar ? Quel jour avaient-ils décidé de prendre un verre tous les trois, comme au bon vieux temps, et de droguer Armand pour mieux le transporter ? Qui avait eu les idées ? Qui les avait amendée ? Quand s'étaient-ils fixés sur les détails avant de passer à la mise en œuvre ? Hester aurait été bien incapable d'y répondre, la rage au ventre et l'incompréhension au cœur.

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    → CHAPITRE 19« Sweet memories »

    Ses mains, prises d'irrépressibles tremblements, lui arrachaient des soupirs agacés sur fond de jurons étouffés. Craquant méthodiquement ses articulations, Hester s'était affalée sur son lit pendant qu'Armand était en service. Lui. La jeune femme vivotait donc dans un appartement vide, ruminant le plan de ce soir, consistant à une soirée entre amis qui virerait à l'interrogatoire musclé. Trifouillant dans sa poche, la Picarde en sortit un disque argenté qui brilla à la lumière de la place. Une drachme ... qu'elle coinça savamment entre le pouce et l'index avant de la laisser courir de phalange en phalange. Un bon moyen d'évaluer sa nervosité par le degré de réussite de l'exercice et ainsi se calmer progressivement à force de tentatives. La pièce glissa plusieurs fois. Hester recommença. La pièce tomba encore, roulant sur le sol suite au miaulement d'un nouveau pensionnaire.

    Yanek, tout jeune fléreur, était un présent qu'Hester s'était accordée à elle-même. Après une longue correspondance avec Théo où il était plus ardu d'éviter les questions délicates que de l'orienter sur le sujet Nameless, la Française avait obtenu de son cousin les bonnes adresses pour trouver ce genre d'animal particulier. Cette charmante boule de poils cohabitait ainsi depuis peu avec Guenièvre, chouette effraie achetée par April, cette fois. Hester avait trouvé ça totalement inconscient. Puis s'en était accommodée. Quand elle oubliait de la nourrir, la Dame blanche se rappelait à son bon souvenir et l'Auror ouvrait mécaniquement un paquet de miam-hibou. Quant à Yanek, Hester ne l'avait certainement pas acheté dans un besoin de compagnie mais uniquement dans le but paranoïaque d'avoir un détecteur de mauvaises intentions sous la main, en plus de l'étude intensive de la Legilimancie qu'elle avait reprise.

    La pauvre bête avait débarqué dans l'appartement le matin même, la sorcière ayant pris soin de l'apporter là-bas après le départ d'Armand. Non pas dans la crainte qu'il s'en méfie ou décrète détester les félins. Après tout, elle s'en fichait pas mal, de son avis. C'était son appartement, après tout, il pouvait toujours se barrer s'il n'était plus satisfait. Oui. C'est ça. Hester préférait s'auto-persuader qu'il avait juste été plus simple d'aller chercher le fléreur en pleine journée, le monde étant moins important dans les rues commerçantes qu'aux heures de pointe. Tout ça pour ne pas avouer que mettre Yanek sous le nez d'Armand serait une manière bien trop expéditive d'obtenir des résultats concrets que dans un simple interrogatoire d'homme à homme.

    Fermant les yeux, la jeune femme poussa un énième soupir avant de se rouler en boule, écrasant son visage dans l'oreiller. Le parfum d'Armand y était imprégné jusqu'à la dernière fibre de tissu et elle chavira dans les souvenirs. Leur première rencontre. Leurs débuts comme coéquipiers. Les premières missions. Les engueulades. Leur emménagement ensemble. Les fiançailles. La demande en mariage ... Une ligne du temps complète, détaillée et, pire que tout, majoritairement agréable, dont elle allait violemment exploser le fil dans quelques heures à peine. Adieu cérémonie estivale, mariage en compagnie des collègues et début d'une nouvelle vie ... Hester se surprit à penser que cela n'était que le juste revers de médaille pour s'être à ce point éloignée de ses principes. Pour avoir cru, naïvement, que l'humanité avait encore deux sous de bon sens et que le bonheur auquel elle aspirait était une miteuse vie de couple avec un Auror égocentrique.

    Hester C. Drunel Hesterban18

    → CHAPITRE 20« Requiem en sol froid »

    La porte du hangar avait sourdement claqué. Armand se tenait au sol, misérablement recroquevillé sur lui-même, lançant des regards suppliants à deux des piliers de sa vie. Aucun des deux concernés ne daignaient lui accorder plus qu'une œillade inquisitrice alors que l'interrogatoire commençait. On leur avait interdit de reprendre leur boulot ? Hm ? Qu'à cela ne tienne, ils les forceraient à les reprendre. Ce n'est pas parce qu'on écartait Ouaset et Drunel du terrain qu'ils n’œuvraient pas en douce. Qu'ils ne se crèveraient pas à résoudre l'affaire qui les avait foutus le bec dans l'eau. Alors si malmener le supposé traître était un mal nécessaire pour mettre un point final à ce cauchemar, Hester payait le prix. Cash. Anesthésiant son cœur, son âme et sa chair, prête à ôter de son esprit chaque souvenir heureux la raccrochant à Armand autrement que dans un rapport interrogateur/interrogé.

    Cette crevure s'était braquée. Avait joué la carte de l'incompréhension. De l'erreur. Elle avait geint comme une pucelle, couiné que tout cela cesse. Comme s'ils allaient le tuer, ce chien. Comme s'ils allaient salir leurs mains du sang d'un pauvre pouilleux qui avait trahi la France et les Aurors juste pour se faire du blé. Parce qu'il les planquait mal, ses liasses, l'imbécile, imaginant sans doute qu'une Hester au bord du trou était trop faible pour rester observatrice. Mais elle avait passé sa vie au bord du trou, à tourner sur le rebord, se demandant si le pas suivant serait celui de sa chute. Sans père, presque sans mère, elle n'avait dû son salut qu'à quelques personnes judicieusement placées sur sa route. Elle avait plus à perdre que durant son jeune âge mais Armand ne constituait plus un de ces éléments essentiels à sa vie.

    Canaliser sa violence née sous le coup de l'agacement était une technique testée et approuvée par Hester la dotant d'ailes noires plus porteuses que bien des courants. Pousser Armand à bout se ferait sans trop de mal. Non ? Elle et Sukesh s'y connaissaient en aveux, bien qu'ils aient plus souvent usé de la ruse que de la force brute. Ils n'avaient toutefois pas imaginé que les premiers à craquer, ça serait eux.

    Etait-ce ce je t'aime ourlé de sanglots qui l'avait dégoutée à en vomir ? Ou le mais je n'aurais jamais fait ça à mon frère hypocrite qui lui avait donné l'envie de lui crever les yeux ? Tout avait dérapé sans même qu'Hester ne sente la glissade et le premier sectum sempra était parti de sa baguette sans le moindre remord. Ils auraient dû livrer Armand aux collègues, avoir foi en la Justice et rester confiants quant au sort qu'on lui réserverait. Face à cette loque pleurnicheuse, les certitudes avaient fondu telle la neige au soleil, imbibant la terre pour former un marasme noirâtre dont on ne retirait que répugnance et aversion.

    Il avait exhalé son dernier soupir, la face tuméfiée et l'écume aux lèvres. Hester aurait prévu l'issue qu'elle aurait d'abord malaxé le cerveau d'Armand pour y faire ressurgir l'essentiel de ses mauvais souvenirs mais le feu de l'action avait mis le point final à l'opération sans que l'idée ne lui effleure l'esprit. A force de frayer avec des criminels, d'observer leurs modes d'action, les deux Aurors n'eurent pas à s'émouvoir de la scène qui gisait sous leurs pieds. Un peu de sang froid, de pragmatisme et beaucoup de méthode, tel était le cocktail requis pour maquiller le tableau en un original. Non seulement, ils avaient la conscience tranquille, ayant rayé de la surface de la terre la pire enflure qui soit, mais en plus, ils orchestreraient leur concert avec une minutie telle que le cartel et leurs geôliers auraient tous les Aurors sur le dos jusqu'à ce qu'ils soient définitivement en cabane.

    Ni satisfaits ni fiers, Sukesh et Hester bouclèrent leur besogne et leur silence tacite se scella en même temps qu'ils refermèrent la porte du hangar.

    Hester C. Drunel Hesterban19bis

    → CHAPITRE 21« Terres sauvages »

    Armand était mort, ils n'eurent même pas à s'en émouvoir. Sa trahison éclata au grand jour et son nom fut honni. Tous les épaulèrent, eux qui avaient souffert par les mains d'une ordure, même indirectement. Certains songèrent au futur mariage, tous eurent le bon ton de le garder pour eux. Sukesh et Hester revinrent à la charge pour reprendre leur travail ; le chef les écarta encore. Ils objectèrent que si Armand avait été refroidi pour sa traîtrise, rien n'empêchait que le cartel les traque pour les descendre eux aussi. Coquerelle posa comme condition qu'ils aient chacun un nombre minimum d'heures de consultations auprès d'un psychomage et Hester arqua un sourcil circonspect. Comment pouvait-on leur infliger pareille niaiserie, encore ? Ils avaient assez donné pour une vie entière. Il était temps qu'on les autorise à regagner le service. Ca, ça serait une vraie plus-value psychologique ; les empêcher de tourner en rond et ruminer leurs démons en s'occupant l'esprit.

    La Picarde vit quatre spécialistes différents. Enfin ... trois et demi. Le premier, elle ne se présenta d'abord à aucune séance. Coquerelle leur rappela le deal et Hester traîna sa carcasse une seule malheureuse fois au cabinet médical. Visiblement, le gars était bien décidé à ce qu'elle lui raconte en détails ses rêves avant d'en chercher la signification. Alors, Hester avait cru bon d'ironiser en soulignant qu'elle en éprouverait de grandes difficultés, ses cachets de caféine ne favorisant pas spécialement les doux songes. Elle s'était ensuite levée, l'avait salué et n'avait plus fichu un seul orteil sur la moquette moisie du bureau empestant la citronnelle. On l'envoya devant un autre spécialiste. Elle tint une semaine, s'amusant à le tourner en bourrique en racontant les pires horreurs, des cauchemars tellement glauques qu'ils en devenaient ridiculement insensés. Croyant intelligent de conclure la plupart des entrevues par ᗱ˚ᗴ j'espère que c'est ce que vous vouliez entendre ᗱ˚ᗴ, la Française écopa rapidement d'un nouveau chaperon et entonna la même rengaine. A la quatrième psychomage, Hester prit le parti de ne plus donner la moindre information, cherchant à inverser les rôles et faire de son médecin le sujet d'étude. La pauvre femme se mua en cobaye à Legilimancie. Hester cherchait dans la pièce de quoi raccrocher les pensées et souvenirs qu'elle dégotait à des objets concrets. Lorsqu'elle y parvenait, la sorcière épinglait cruellement sa vis-à-vis, prenant un malin plaisir à appuyer elle aussi où ça faisait mal. Oh, alors, votre fille ne vous parle plus depuis longtemps ? Elle a l'air jeune sur la photo devant vous ... 12 ans ... C'est la dernière photo que vous avez d'elle ? Ou ... Vous êtes sûre d'avoir bien dormi, vous aussi ? Vous avez une petite mine ... Oh, c'était votre immeuble que des voyous ont saccagé la semaine dernière ? Décidément, le sort s'acharne sur vous ... En ajoutant de l'ironie, du sarcasme et la fâcheuse tendance à de plus en plus laisser transparaître qu'elle lui fouillait dans le crâne, sans toutefois offrir de preuves absolument concrètes.

    Une fois le quota d'heures écoulé, Hester fut quand même recalée chez Coquerelle. On la mit en contact avec une Auror actuellement en mission d'infiltration - ils se payaient vraiment sa tête et après ils s'étonnaient ENCORE que des missions foirent - pour qu'elles parlent de leurs douleurs communes. La Française prit ainsi régulièrement les arches pour arpenter Nameless et taper la causette à une inconnue qui avait certainement mieux à faire que remuer de vieux souvenirs. Et en effet, Jude Kassidy avait largement autre chose sur le feu que des conversations de comptoir et de la psychologie à deux mornilles. Lassée de courir après son travail sans jamais l'attraper, Hester s'arrangea avec Jude pour rédiger des rapports bidon. Au lieu d'épancher leurs craintes, ces saloperies de doutes ou même de nommer leurs fantômes, les deux jeunes femmes s'employèrent à jouer les profileurs pour berner leurs supérieurs. Que fallait-il répondre pour que cela sonne vrai ? Un nouveau passe-temps dans lequel elles finirent par exceller.

    Au l'aube du mois de mai, Hester réintégra enfin son service. On leur colla dans les pattes des tâches basiques, le temps qu'ils reprennent la main. Traitement ingrat qu'ils supportèrent, tournant cependant rapidement en rond. Difficile de reprendre une vie normale après ce qu'ils avaient vécu. Avec le secret qu'ils portaient. Avec leurs cauchemars rampant sous leurs paupières, pas un jour ne s'écoulait sans que, les nerfs à vif, ils soient persuadés de distinguer le mal en chaque chose. Ils ne surent jamais exactement si leur chef avait capté leur état de nerfs et, pris d'indulgence, les avait mis au vert, ou si on avait réellement besoin d'eux là-bas. Toujours est-il qu'ils échouèrent à Nameless, île paradisiaque prenant des allures d'enfer, cage dorée aux barreaux brûlants.

    Le lendemain d'une fête estudiantine ayant viré aux règlements de compte, les deux Aurors furent affectés à la surveillance des élèves. Hester retrouva des têtes connues, dont Istvan, pour qui elle deviendrait l'agent de liaison. Parmi les visages familiers, un certain Aramis, dont la dernière missive était restée lettre morte. Ils avaient rendez-vous à la mi-janvier, comme ils l'avaient convenu par courrier. Hester avait confirmé la date mais n'était jamais venue au lieu dit, retenue qu'elle était par ses geôliers corses. La succession des évènements, une fois sa libération survenue, ne lui avait pas accordé assez de temps ni suffisamment de force pour justifier son absence. C'est donc sur place qu'elle prendrait le taureau par les cornes. Pour ça. Et tant de choses, Théo figurant également parmi les pensionnaires d'Elderwood.

    Hester C. Drunel Hesterban20

    → CHAPITRE 22« Y a-t-il un phénix en chaque homme ? »

    Postée à la table du personnel, Hester fixait son café d'un œil torve. Fichu réveil qui avait sonné alors qu'elle avait fermé les yeux pour la première fois une demi-heure plus tôt. Même si elle rechignait à le reconnaître, son exil sur Nameless relevait du mal nécessaire. La routine française ne lui décrasserait pas suffisamment l'esprit pour qu'elle passe à autre chose, avait souligné Coquerelle, et Hester avait péniblement retenu un rictus, estimant parfaitement ridicule l'idée qu'il faille encore passer à autre chose. C'était déjà fait. L'an 1 d'une nouvelle ère avait commencé en même temps que leur capture. Son ancienne vie avait été balayée par les coups qu'elle avait reçus, de ses geôliers, du regard des collègues, de cette enflure qui lui avait servi d'amant. Armand n'était plus qu'un mauvais souvenir qu'elle qualifiait mentalement d'erreur passagère. Dans la version officielle, ils n'avaient jamais été fiancés et encore moins prêts à se marier. Elle rappelait d'ailleurs aux impudents tenant un autre discours que les Aurors n'avaient qu'un seul époux, leur travail, la Cause s'avérant la plus possessive des amantes.

    Son regard se posa sur le Coordinateur. D'après ce qu'on lui avait expliqué, les gosses allaient incessament sous peu se prendre une soufflante. Merveilleux. Ecouter des gamins prendre le savon de leur vie n'avait jamais vraiment fait partie des maigres idéaux l'ayant encouragée à choisir la voie d'Auror. ᗱ˚ᗴ Bonjour à tous et à toutes, sorciers et sorcières du monde entier, vous qui faîtes ma fierté... Ou devrais-je dire faisiez ? ᗱ˚ᗴ Selon la Picarde, il aurait même pu dire qui ne l'avez jamais faite. Plus direct, peut-être, mais ô combien plus réaliste. ᗱ˚ᗴ Hier soir, certains d'entre vous m'ont déçu, et vous n'êtes pas sans savoir que nous, les Kiely, digérons mal la déception. Mon but n'est pas de me venger en vous coupant à votre tour l'appétit, mais au contraire de vous nourrir d'un dernier avertissement, car je dois dire que quand je fais le bilan de cette année, trop de points noirs obscurcissent l'horizon. La bataille de boules de neige qui a tourné au règlement de comptes, l'obligation d'ordonner un conseil de discipline, la violence jusque sur un terrain de Quidditch où est sensé régner en maître le fairplay, les incidents ponctuels mais fréquents que me rapportent le personnel, vos professeurs et les aurors, les fêtes clandestines, et hier soir, les abus en tous genres lors de la fête surprise organisée par nos soins, pour vous... Assez ! ᗱ˚ᗴ Vilains étudiants. Très vilains. Hester camoufla un sourire goguenard derrière un croissant. Franchement ... Coquerelle se foutait d'eux. Elle ne voyait que cette solution pour cette affection. Après les truands des cartels, les terreurs de maternelles. Franchement ... elle ne se remettrait pas d'aplomb, là, elle allait déprimer du criant manque d'action, crever d'une carence en adrénaline. Gendarmer des mouflets n'était pas dans son contrat de base ; elle était payée pour coffrer des ordures. Point à la ligne.

    Les bras croisés sur sa poitrine, Hester se demandait s'il y aurait jamais moyen de reprendre pied dans cette galère, si cette île aux allures de carte postale n'était pas le pire des traquenards dans lequel on l'avait tirée. ᗱ˚ᗴ Je vous croyais tous conscients de l'immense confiance qu'il avait fallu que nous ayons, moi et tous vos professeurs, pour vous faire cadeau de cette fête pré-examen. Nous avions confiance en vous pour savoir profiter de cette soirée extraordinaire, et qu'est-ce que j'apprends ? Que certains, qui devraient être des exemples pour les plus jeunes, des personnes de bon sens, et en passe d'être des adultes responsables, ont profité de cette ambiance dissolue sensée vous détendre avant le grand stress pour faire n'importe quoi ! Des dernières années. Même vous, les grands, sur qui je suis supposé pouvoir me reposer presque autant que sur vos enseignants car vous avez l'expérience de la vie, vous n'avez pas su vous montrer dignes de ce cadeau extraordinaire : ma confiance. C'était donc un tort que de croire en vous tous ? Une cinquième année a failli se noyer. Un autre a démoli le bar. Bar dont certains ont abusé, puisque ce matin, l'infirmerie était comble, comme elle l'a été cette nuit. Bar qui a finalement servi d'estrade à l'un des pionniers de cet île et son âpre plaidoirie, mais même si ses mots étaient durs, et vous insultaient, votre rôle n'était pas de surenchérir. Dois-je poursuivre ce désolant inventaire ? ᗱ˚ᗴ Non non, Hester soutenait que ce n'était nécessaire. Elle avait déjà passé sa nuit à lire les comptes rendus et se proposait gentiment pour déjà calculer l'addition à présenter aux élèves. Hélas, ce genre de petits plaisirs échouaient aux directeurs, pas aux Aurors préposés au rôle de nounous. ᗱ˚ᗴ Par conséquent, à partir d'aujourd'hui, vous serez tous consignés dans vos salles communes après dîner, les seuls autres endroits où vous êtes autorisés à vous trouver sont la bibliothèque, le terrain de Quidditch pour ceux qui s'entraînent, et pour les 6ème et 7ème années, les thermes resteront ouverts. Vos professeurs et les aurors, s'ils sont capables de coopérer sans que leurs fessiers ne soient exposés, veilleront à ce que ces nouvelles règles soient respectées. Je vous encourage fortement à donc employer votre temps à réviser plutôt qu'à essayer de les contourner, pour ça, vous n'avez pas besoin d'entraînement, et j'attends de vous que vous soyez au moins aussi excellent en sorcellerie qu'à me faire des cheveux blancs. Que la magie soit avec vous. En attendant, mangez. ᗱ˚ᗴ Ce que la Française ne se privait déjà pas de faire depuis cinq minutes. Enfin ... déchiqueter son croissant, pour être plus exacte. Les miettes s'étalaient gentiment sur son assiette et des bouts de mie étaient alignés en rangs difformes sur toute la faïence. La chose éventrée devant elle n'avait plus grand-chose en commun avec la viennoiserie d'origine. Comme la Hester assise à cette table n'avait plus grand-chose en commun avec celle qui existait avant cette fameuse mission. Ou si. Bien enfouie sous la paranoïa exacerbée, la peur de tout et de toute chose, le besoin maladif de s'évader tout le temps ... Car Hester avait bien trop peur d'accepter qu'il existait encore un après, qu'il était ne fut-ce qu'envisageable que les problèmes s'aplanissent, que le monde se remette à tourner à l'endroit.

    Dans sa vie, un coup de chance avait épongé les premiers revers de l'ardoise. Hester doutait que l'éponge soit cette fois encore suffisamment humide pour revenir diluer les traits de craie. Et son seau d'eau d'espoir était, hélas, définitivement tari.

    ᐛᑏᐖ







    Dernière édition par Hester C. Drunel le Ven 20 Jan - 13:17, édité 18 fois
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyVen 20 Jan - 0:21




    Chapter Two : Life isn't a fairytale

    Chronologie


    21 décembre 1983
      • Naissance d'Hester Drunel.

    Mai 1989
      • Manifestation de ses pouvoirs magiques {pieds de chaise en caoutchouc.

    1er septembre 1997
      • Rentrée à Beauxbâtons.

    1er septembre 1998
      • Rencontre avec April Lanteri puis Aurore De Buffeyrettes.

    Différentes vacances des années 1998-1999
      • Sporadiquement, séjour chez les Lanteri
      • Rencontre avec Théo

    Scolarité 1999 - 2000
      • Lancement d'un journal clandestin
      • Rencontre avec Aramis de La Roche-Guyon puis Basile de La Roche-Guyon et Ambroise Muller
      • Début de l'apprentissage de l'Occlumancie

    Noël 1999
      • Emancipation d'Hester

    Noël 2000
      • Première vacances dans son appartement fraîchement acheté

    30 juin 2004
      • Sortie de Beauxbâtons

    Août 2004
      • Réussite du concours d'entrée chez les Aurors
      • Rencontre avec Sukesh et Armand
      • Début de l'apprentissage avec les deux lascars

    Septembre 2004
      • Début de l'apprentissage de la Legilimancie

    Année 2005
      • Arrivée d'Eterna Baskerville chez les Aurors français
      • Mise en couple avec Armand

    2006
      • Décès d'Aurore De Buffeyrettes
      • Enterrement d'Aurore ; rencontre avec Marie-Coquelicot
      • Mission en Amérique du Sud ; rencontre avec Adam Cavanaugh, Nate Cavanaugh, Rafaël Bottero, Arizona Taylor, Maëva Belviso

    2007
      • Fiançailles avec Armand
      • Mission internationale avec l'Angleterre ; mise en contact avec Istvan Bernhardt

    2008
      • Mission en Russie ; rencontre avec Fedor Lvivnyr
      • Mission internationale ; rencontre avec Alejandro Bottero

    Décembre 2009
      • Mission d'infiltration

    Début janvier 2010
      • Capture

    6 semaines de captivité
    Fin février 2010
      • Libération

    Mise en congés de deux mois ; diverses tentatives de réintégration du service
    Début mars
      • Assassinat d'Armand


    Mars - avril 2010
      • Suivi psychologique. Echec face aux psychiatres. Tentative de mise en relation avec une autre Auror - Jude Kassidy - ayant connu une situation analogue. Echec déguisé par rapports magouillés.

    Début mai 2009 Remise au travail pour des tâches basiques.
    Fin mai 2009, le lendemain de la soirée de la plage
      • Arrivée en renfort suite aux nouvelles directives de Nathan.
      • Hester devient l'auror référent d'Istvan Bernhardt pour la transmission interne des rapports





    Dernière édition par Hester C. Drunel le Ven 20 Jan - 13:37, édité 2 fois
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyVen 20 Jan - 0:21

    Ouiiiiiiiiii, je les cite tous, je les reposte tous et toc ! Passque ze refuse d'être une malaimée sans posts de bienvenue, c'tout. UU *pan*

    Aramis de la Roche-Guyon a écrit:
    AAAAAAAAAAAAAAAAAH MON AMOUR TU ES ENFIN ARRIVÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉE potté

    *Aramis toussote et se reprend*

    Gente damoiselle, accepteriez-vous un duel en bonne et dûe forme au sommet du phare ? Juste deux fleurets, des bougies, vous ... et moi ? coeur

    Hester C. Drunel a écrit:
    Avec un plaisir non dissimulé, messire. <3

    Annabelle De Saint-Clair a écrit:
    Bienvenue sur le forum ^^

    Fringe *o* j'aime beaucoup cette série quand je peux en voir des épisodes lol.

    Merci beaucoup ! <3
    *adore Fringe également, rattrapera son retard dans les saisons dans quelques jours.*

    Esfir S. Dezrodnova a écrit:
    Sukesh : M'en fous.
    *râle et se casse*
    Sois prudente, on sait pas qui c'est.

    Elodie s'excuse platement pour le caractère de Sukesh.

    Bon courage avec ta fiche. xD Tu sais que tu es une saleté parce que je dois réviser et que me parler d'Hester va faire surgir Sukesh ? XD

    Mwa ? Je suis l'innocence, la gentillesse et la pureté incarnée. (a)

    Hester : Ouais, je sais, même si c'est un vieux pote mais ... rah ... on verra. De toute façon, là, on va tous crev-*out*

    Jude J. Kassidy a écrit:
    Moi je trouve que ça sent la fornication sur cette fiche. Après, je dis ça, je dis rien * pan *
    Bon, je te montre pas le chemin, on se retrouvera dans les toilettes des filles. Bienvenue !

    Et on fera encore tout plein de rapports bidon. *-*
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyVen 20 Jan - 0:28


      Ta fiche est troooop belle, mais 22 chapitres, c'est écrire un roman là ! Bwahaha.
      ANYWAY, re-re(...)bienvenuuue, et comme ce sera toujours un plaisir de te lire, c'pas un soucy. mr green calin Courage pour finir! o/
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyVen 20 Jan - 0:52

    Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! *-*
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyVen 20 Jan - 9:58

    j'adore ta fiche également, En plus j'ai vu mon prénom dedans (a) même si je sais que c'est pas moi lol.

    En tout cas bon courage pour finir le reste de ta fiche =)
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptyVen 20 Jan - 14:53

    Merci beaucooup, Annabelle ! ^^ Et, en effet, pour le prénom, amusante coïncidence que j'avais relevée à ton inscription, d'ailleurs. Il y a un bout de temps que la fiche d'Hester est en germination. x}

    Et voilààààààààà, je pense que tout est bouclé ! o/
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    MessageSujet: Re: Hester C. Drunel   Hester C. Drunel EmptySam 21 Jan - 13:57

    Hibou d'admission dans l'archipel de Nameless

    Hester C. Drunel Owl-icon
    Oyez, oyez, sorciers, sorcières, cracmols et moldus, c'est avec une joie sincère que nous vous accueillons parmi :
    Hester C. Drunel 827065welcomeautres
    Wow. Tu remportes haut la main le reccord de la fiche la plus fournier, et quelle histoire ! Ce personnage est à la fois complexe et torturé, et aussi attachant, et son histoire s'entremêle avec pleeeins d'autres. Une fiche aussi riche que ton Hester, la longueur se comprend ! Très agréable à lire comme toujours. I love iiit ! coeur Tu es donc validée sans soucy, et même si tu connais la maison, petit rappel.
    Dans tous les cas, afin de commencer l'aventure comme il se doit après cette étape, il est bon de retenir quelques enseignements. Afin de ne pas rester tout seul dans ton coin, passe ici. Tu y trouveras plein de gentils et moins gentils personnages tout disposés à garnir ton panel de liens. Tu peux même demander à avoir ton chez-toi, ton bureau, ou ton lieu de travail ici. Si, d'autre part, tu désires retracer plus fidèlement d'anciens liens en en jouant la genèse ou les moments clefs, n'hésite pas à te servir de la pensine. D'ailleurs, en parlant de sujets, ce coin est l'endroit prévu pour ton répertoire regroupant tous les sujets prévus, en cours ou terminés. Oh, et si dans ta fiche, nous t'avons demandé quel était ton hibou fétiche, c'est pour mieux employer cette section-ci, où tu pourras joyeusement consigner ta correspondance, qu'elle soit familiale, amicale, romantique ou tout autre type d'échanges écrits qui vous passera par la tête. S'il t'arrivait toutefois d'avoir des questions, un parrain t'a été attribué et ne tardera pas à prendre contact avec toi, donc n'oublie pas de checker tes hiboux !
    Avec ce kit de survie élémentaire, tu devrais t'en tirer sans encombre sur la planète Namy dont tu ne tarderas pas à connaître tous les recoins après un peu d'exploration. Si d'aventure, toutefois, tu t'égarais en chemin, déchirais ta carte ou perdais ta boussole, n'hésite pas à invoquer l'esprit du staff ou les joyeux drilles que sont les joueurs : ils sont là pour te réaiguiller si le besoin s'en fait sentir. Sur ce ... que la Force du RP soit avec toi !
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