Chapter Two : Life isn't a fairytale
Google ;« Bliss, de son vrai nom Zuleika Vaishali, est une actrice, compositeur, interprète, danseuse, pianiste, mannequin indienne, née en 1989. D'abord connue pour son second rôle de meilleure amie maladroite et rondouillarde de la belle héroïne anglaise de la série pour adolescents « Lily », elle se démarquera vite avec son caractère bien trempé et son talent d'actrice. Un an après l'arrêt de la série, l'adolescente trouve enfin sa place sur le devant de la scène avec une autre série, américaine, cette fois-ci, mettant en scène l'histoire d'une jeune fille complexée mais à qui la vie va sourire. Forte du succès de cette série à tendance de comédie musicale, Bliss tentera ensuite sa chance dans la musique.
(...)
Elle sortira trois disques, jouera dans plusieurs films à succès, deviendra même l'hégérie d'une grande marque de cosmétiques française durant une année, mais sa vie personnelle et ses frasques multiples empièteront rapidement sur sa carrière de starlette du moment et auront raison d'elle. En juillet 2010, Bliss annonce la fin de sa carrière suite à une overdose survenue sur scène qui fait la une de tous les tabloids. »
New Delhi. 1989. Une occidentale enceinte d'un mois à peine débarque dans la capitale indienne. Il fait chaud, très chaud. Mais elle est décidée. Elle a choisi le pays le plus loin possible, le vol le moins cher possible. Fuir loin de ce pays, de ces parents, de ce mec dont elle ne connait même pas le nom, qu'elle a eu le malheur de croiser, cette nuit-là, dans ce bar. Elle se souvient encore de ses caresses, de ses paroles, de sa voix. Elle se souvient qu'il était jeune, comme elle. 25 ans tout au plus, les cheveux bruns en broussaille, les yeux marrons. Le reste était flou dans son esprit. L'alcool avait eu raison de ses souvenirs. Si elle regrette ? Oui. Tout a changé dans sa vie. Elle a dû prendre une décision rapidement, partir dans le dos de tous les êtres qui lui sont chers.
"J'ai besoin de voir du pays, je pars jusqu'en novembre ou décembre, je verrai ..." Elle a pris soin de jeter ce test de grossesse de malheur dans la poubelle de la voisine ( ... en espérant que le voisin ne les fouille pas souvent, on sait jamais...). Elle a réservé son billet d'aller, pas encore celui du retour. Toutes ses économies y sont passées. Elle arrête ses études pour un an, histoire de se remettre.
Abandonner son enfant n'est jamais facile. Seule, c'est surement encore pire. Mais pour rien au monde elle n'aurait avorté. Pas qu'elle soit contre l'avortement. Mais elle a toujours voulu d'un enfant. Si elle n'en a pas plus tard, elle saura, en cédant à la mort, dans une chambre d'hôpital hostile, dans son vieux lit de bois ou sous un bus, qu'elle avait quelqu'un fait de sa chair et son sang, une femme, un homme peu importe, qui porte ses yeux, ses cheveux, sa peau claire, là encore peu importe. Céder quelque chose, laisser une trace. Elle le fera en tous les cas. Même si c'est difficile. Que ce le sera toute sa vie, de ne pas savoir ce que son enfant devient. Si il est heureux, quels sont ses rêves. S'il a ses yeux, ses cheveux, sa peau claire ...
La jeune femme passa ses 8 derniers mois de grossesse seule, souvent enfermée, malheureuse et soucieuse. Il parait que l'état psychique de la future mère lorsqu'elle est enceinte influe sur le comportement de la progéniture à son égard. L'occidentale ne le saura jamais. Car elle entendit hurler ce bébé et ferma immédiatement les paupières. C'est une petite fille. Elle lui donne un nom : Zuleika. La belle, la juste, la brillante. Tout ce qu'elle-même n'a pas réussi à devenir...
S'éloigner du monde, de cette réalité, s'en rebâtir une, voilà maintenant son souhait le plus cher. Elle quitte le pays deux jours plus tard, en novembre 1989. Jamais elle ne reviendra, laissant une petite occidentale dans cette fin d'année dans un orphelinat indien dont elle ne sait même pas l'adresse ni le nom. Partir. Loin. Vite...
" Now she cries every day, to forget about her mother " Si vous demandez à Zuleika de vous raconter les premières années de sa vie, comme tout à chacun, elle ne sera pas capable de vous en parler. Peut-être ressentira-t-elle principalement ce vide, ce besoin de présence, peut-être entendra-t-elle, au lointain dans son esprit, une voix rassurante, celle de cette femme qui s'adressait à elle comme si elle lui chantait la vie. Elle lui parlait d'une voix douce et mélancolique mais pleine d'espoir et de générosité, la fillette ne comprenait pas, mais se sentait rassurée. Maintenant, la jeune femme serait capable de vous dire que n'était pas sa mère. La réalité était la suivante : elle dormait dans ce dortoir avec d'autres fillettes perdues. Mais elle était différente. Elle venait d'ailleurs. Elle n'avait pas de mère, mais clairement pas de racines indiennes. Elle avait la peau claire, les yeux bleus brillants. Elle se retrouvait seule, pleurait souvent dans les bras des femmes débordées par le travail. Mais la chance finit par tourner.
* * *
" Ajeya, dépêche-toi, on va être en retard! "
" Attends, je mets mon collier et j'arrive! "
Aman Vaishali attendait plus ou moins patiemment sa femme dans le hall d'entrée de leur grande maison. Ils vivent à New Dehli, et ce qu'on peut dire, c'est qu'ils ont réussi une sacrée ascension sociale. Il est né ouvrier, elle vient d'une famille de petites mains de couture aux salaires très bas. Ils finissent tous les deux à la tête d'une entreprise de publicité connue nationalement, mais aussi en Europe, et bientôt, ce sera le cas aux Etats-Unis. Ils se sont rencontrés en faisant leurs études, acharnés, et ne sont plus jamais séparés. Et ce n'était pas leurs parents qui étaient contre cette union, bien au contraire. Ils habitent dans un quartier riche de la capitale, face à d'autres quartiers dévastés par la pauvreté et le besoin. Ils sont bilingues anglais et rêvent d'aller vivre aux Etats-Unis. Ils aiment parler affaires, l'adrénaline que cela leur procure. Ils se montrent dans les soirées privées, histoire de se faire entendre, mais aussi histoire de profiter. Ils mélangent vie professionnelle et vie privée, mais ça ne les dérange pas. Ils sont le modèle pour tout une classe inférieure, un modèle de réussite. Ils font partie de ces nouveaux riches qui font concurrence à tous ces milliardaires Européens, et bien sûr, Américains. Même si, pour l'instant, ils ne sont pas encore aussi riches de Bill Gates ou Brad Pitt.
La voiture démarre. Le couple se rend dans un des plus grands orphelinats de la ville, voire le plus grand. Il est assez triste et sale, les enfants y sont nombreux, rient, jouent, mais derrière cette joie, le couple ressent la souffrance de la perte et d'une solitude qui nous semble pourtant ici bien contradictoire. Car de personnes, il n'en manque guère. Mais comment conserver une intimité dans un raffut pareil, comment se construire, comment grandir ? Ajeya se souviendra toujours de ces images qui lui sautèrent aux yeux au moment même où ses pieds sortaient du beau véhicule dont elle était propriétaire et touchaient le sol d'un tout autre univers. Les Vaishali parlent avec les nourrices. Il y a des enfants abandonnés, oui. Mais il y a aussi et surtout beaucoup d'orphelins. Très peu d'indiens viennent partager un amour parental avec eux. Ils sont très peu à être adoptés. Le couple ne comprend que davantage à quel point la chance les a pris sous son aile.
Ils regardent les enfants. Ils parlent avec eux, jouent, rient. Ils se séparent, chacun apprenant à connaitre des enfants différents. Mais les yeux d'Aman se posèrent sur cette petite fille différente, à la peau pâle, aux yeux bleus presque trop clairs pour être réels. Elle est un peu ronde, mignonne comme tout et son regard semble dire plein de choses qu'il ne comprend pas mais qu'il aimerait décrypter. Ajeva le rejoindra plusieurs heures plus tard.
Plusieurs mois plus tard, Zuleika, 2 ans et trois mois, devint une Vaishali.
" Baby, you'll be famous " Pourquoi le couple l'avait choisie, elle? Comment avait-elle intégré cette famille de renom? Elle se pose encore souvent la question, mais la réponse lui semble pourtant évidente. Ils voulaient vivre ce rêve à travers elle. Ils étaient dans les affaires. Elle allait être une affaire parmi d'autres, et allait leur permettre de vivre le rêve américain. Elle fut éduquée comme une machine de guerre. Mais avec amour, tout de même. Car comment faire autrement ? Cette petite occidentale représentait leur rêve, celui de vivre loin de leur passé, de la précarité, de la peur de dormir dehors. Ils rêvent de partir dans ces pays du rêve, en Europe, mais surtout aux États-Unis. Ils rêvent devant tous ces films. Ils ont ce côté enfantin, qui, d'une certaine manière, aura détruit Zuleika.
Dès ses premières années, sa mère engage un professeur particulier. En plus de son éducation basique, elle apprendra la musique. Et la danse. Elle lui offrira aussi des cours de théâtre. Une éducation qui peut sembler parfaite, surtout lorsque l'on sait que les deux parents ajouteront à ce cocktail énormément d'amour et de soin. Elle est leur enfant protégée, leur chérie, celle qu'ils ne pensaient jamais avoir. Elle est mieux que n'importe quel autre enfant qu'ils auraient réussi, enfin, à concevoir un jour. Elle a ce visage occidental qui fera la différence. Dans les soirées, on les remarques. Ces deux acharnés du travail ont une fille, oh, et regardez ... c'est une occidentale! Ils l'exhibent comme une fierté, comme un trophée, tout en essayant de la protéger.
A l'école, elle se fait des amis. Elle n'est pas particulièrement populaire, il arrive qu'on la regarde bizarrement. Mais elle est sociable. Elle n'excelle pas scolairement, mais bizarrement, ses parents ne s'en font pas tellement. Ils ont d'autres projets pour elle. Et elle aime ces projets. Parfois, ses parents cautionnent deux ou trois jours de séchage intensif pour travailler telle ou telle chorégraphie, ou s'entrainer à jouer telle ou telle scène de tel ou tel classique du théâtre. Sa mère, en rentrant du travail, aime insister sur ces activités ultra scolaires en ajoutant un côté ludique, avec tout cet amour dont elle déborde pour la fillette.
Dès qu'elle maitrise à peu près sa langue natale, on lui apprend l'anglais, évidemment. Elle voit moins ses amis, plongée dans un petit univers parfait, à l'image d'une famille qui rêve d'être ailleurs, autrement. Au début, ça ne lui fait rien, puis le contact avec les jeunes commence à lui manquer. Sa mère prend ça pour un
"C'est le bon moment". La phrase qui détonne. Celle qu'elle annonce à son mari, aux anges, avec un sourire rempli de fierté. Celle qui fera basculer peu à peu la vie de la fillette.
* * *
" Suivante! Zuleika Vaishali! "
Les fillettes défilent devant ces deux hommes à l'allure stricte et sévère. Les candidates sont toutes accompagnées de leur mère ou presque. Elles sont toutes terrifiées. Ajeva pose la main sur l'épaule de sa fille. Elle le fera, elle le sait. Elle décrochera ce rôle. C'est sa chance, elle doit la saisir, elle y parviendra, elle a tout faire pour.
La petite brune rondouillarde s'avance dans la salle dont la porte vient de s'ouvrir. Le parquet grince sous ses pas mal assurés. Les regards sont rivés sur elle, et ne semblent pas présager grand chose de bon. Les deux hommes se regardent, ne sachant comment réagir. Zuleika se retourne pour voir sa mère serrer ses mains sur sa poitrine, lui sourire en signe d'encouragement avant de voir la porte se fermer devant elle. C'est parti.
Ce sera son premier rôle. Dans une publicité pour un dentifrice. Youhouuuu.
Mais ne rigolez pas, car il va tout changer.
SerieMagUK, septembre 1999 ;« "Lily", c'est la série évènement de cette rentrée! Légère et acidulée, cette comédie pour adolescents vous propose des héros hauts en couleurs dans un collège où l'on rêverait tous de passer ses journées. Lily ( Deborah Donaldson), la belle héroïne rousse et sa meilleure amie rondouillette et tête en l'air July (Bliss) (...) Des situations comiques, des jeux de mots qui font toujours rire, Disney Channel a décidément plus d'un tour dans son sac, et nous montre peut-être sa future star et égérie à suivre avec cette nouvelle héroïne. »
Cette héroïne rousse, dans la vie réelle, se prénomme Deborah. Elle deviendra l'héroïne personnelle de Zuleika, qui, elle, sera Bliss aux yeux du monde, comme un bouclier que ses parents lui offriront contre le monde. Toutes les deux passent leurs journées de tournage ensemble et partagent tout. Elles vivent la même vie qu'elles rêvaient d'avoir depuis toujours ou presque. Elles sont les petites princesses des temps modernes, Deborah un peu plus. Zuleika se retrouve vite comme étant classée dans le clan des "meilleures amies" dans les rôles qu'on lui propose. Elle n'est jamais considérée comme la jolie. Mais jusque là, elle le vit bien. Elle va aux soirées, comme les grandes, dans Londres, avec Deborah, et leurs parents. Les deux Indiens se retrouvent eux aussi propulsés sur le devant de la scène, mais ils en sont fiers, car ils attendaient ça. La série durera trois années.
«
Soirée du dernier épisode, interview, 2001 ;I : Ca ne te fait pas bizarre que ce soit déja fini ?
Bliss : Ben ça a quand-même duré trois ans...
I : Tu veux faire quoi après, faire des films comme Deborah (Donaldson, ndlr) ou retourner à l'école? Tu veux retourner chez toi ?
Bliss : Je veux continuer à jouer, je trouve ça génial. N'importe quel rôle tant que je vis encore mon rêve et que je vois encore Deb (
rires avec les parents). Je retourne chez moi de temps en temps, alors que les rôles soient en Inde, ici ou aux Etats-Unis, on sait jamais ... je m'en fous... »
" Don't stop for anyone, we're plastic, but we still have fun " Celle que tout le monde connait à présent comme Bliss semble prête à tout pour continuer sur sa voie. Pour elle ou pour ses parents, peu importe à ce moment-là. Elle n'a pas eu le rôle principal, elle n'a pas été la star de la série mais on s'est intéressés à elle. Ses parents en sont contents, mais voient déja plus loin. Surtout après ce coup de fil. Zuleika l'a bien compris. Ils ne sont plus dans al publicité, à présent, ils sont ses agents. Cela nécessite des sacrifices. S'ils n'avaient pas eu à revendre leur villa de New Dehli, on aurait pu dire qu'ils n'en souffraient pas, mais en fait, ce fût le cas. Ils perdirent visiblement beaucoup d'argent, car à partir de ce moment-là, Zuleika eut énormément de pression. Zuleika, d'ailleurs, n'existait plus. Il n'y avait plus que Bliss.
"t'as une audition de chant dans une heure",
"t'as un cours de théâtre cet après-midi oublie pas..."Ils habitent un appartement tout de même assez chic de Kensington, ils fréquentent la bourgeoisie anglaise, en attendant de décrocher
le rôle. Oui, lorsqu'elle a un rôle, c'est toute la famille qui le décroche. Ce sont tous leurs efforts, à eux trois, qui sont récompensés. Elle tourne dans quelques publicités, jamais à son avantage, encore et toujours la petite boule avec qui l'on aime bien jouer, celle que l'on montre toujours comme paresseuse, comme sale ou bête. Mais peu importe. Ils gagnent un peu d'argent, de quoi compléter des restes parentaux tout de même assez conséquents.
* * *
" Rends-le moiiii c'est MON script! DEBBIEEEE "
" HAHAHA non je veux le lire MOI "
" C'est ça et encore me prendre mon rôle! "
" J't'ai jamais volé de rôle!!! Hihihiiiii "
Deborah court partout dans la pièce de l'appartement londonien des Indiens. Zuleika la suit tant bien que mal, essoufflée de trop faire d'efforts. Elle est de plus en plus ronde, s'enfermant dans le cercle vicieux de la jeune fille complexée qui commence à se dessiner en elle. Elle se vexe facilement. Deborah est toujours sa meilleure amie, même si elle a tendance à de plus en plus se vanter, à toujours être vue comme la "meilleure" d'entre elles. Ses propres parents prennent Deborah sous leur aile, puisqu'elle devient le reflet parfait de ce qu'ils rêvaient pour Zuleika, Bliss. Alors ce jour-là, la colère que Bliss rescent pour son ex-collègue et amie best au-deça de ce qu'elle pensait un jour être capable de lui exprimer sans en avoir honte. Deborah est belle, Deborah est douée, Deborah est aimée par ses propres parents. Deborah a du succès, Deborah fait plein de films, joue dans plusieurs séries. Deborah se fait un nom, Deborah est parfaite. Bliss n'est rien. Bliss est petite, grosse, complexée, n'a tourné que dans cette putain de petite série, Bliss est l'ombre de Deborah. Bliss n'est même plus autant aimée par ses parents qu'elle semble l'avoir été auparavant.
" CONNASSE TU ME PRENDS TOUT JTE DIS!!! "
Debbie ne lâche pas pour autant le script, mais laisse échapper un regard profondément surpris par les mots de son amie. Zuleika, surprise elle-même par ses propres mots, sent la colère jaillir en elle, prête à agir physiquement. La jeune fille a un geste brusque, prête à frapper à coup de poings son amie.
" ... Qu'est-ce qui s'passe ? ... "
L'air choqué, Debbie regarde le script sortir du méli-mélo de ses doigts et arriver lentement et élégamment dans les mains de Zuleika. Cette dernière semble aussi surprise que Deborah. Elles se regardent. C'est l'incompréhension. La peur, aussi, surement. Car la dernière fois que Bliss vut sa star de BFF, ce fut lorsqu'elle se retourna et ferma la porte derrière elle.
Le point positif ?
Ce script allait, un jour, changer sa vie ...
* * *
Zuleika en parla à ses parents. Pourquoi elle ? Était-ce volontaire ? Est-ce que cela allait changer sa vie ? Quelle décision prendre ? L'ignorer, passer à autre chose, ou prendre les choses à bras le corps ?
Ces questions, elle ne les posait pas à propos du script, mais bel et bien à propos de ce qui avait fuir sa meilleure amie. Elle mit un moment à se décider à en parler à ses parents, qui ne comprenaient pas l'absence longue de Debbie dans leur appartement. Ils se firent aux deux idées. De ne plus revoir Deborah Donaldson de sitôt. Et que Zuleika était peut-être différente. Non pas par son origine occidentale, mais par des capacités extraordinaires. Ils essayèrent de répéter l'évènement, de mettre la jeune fille hors d'elle pour reproduire la situation. Mais impossible. Zuleika ne pu jamais donner de preuves. Jusqu'à ce jour, où elle reçut une lettre étrange. Écrite en hindi. Zuleika fut surprise de revoir ces symboles qu'elle n'avait pas eu sous les yeux depuis bien longtemps, mais en comprit tout de même la signification. Il y avait une école. Anupam. Des gens comme elle. Elle n'avait pas rêvé, elle n'était pas folle. Elle allait apprendre ... la magie.
* * *
" Tu ne le fais pas que pour nous, tu le fais aussi et surtout pour toi, ne l'oublie pas! "
Ajeva embrassa sa fille adoptive de 13 ans sur le front alors que son mari leur tournait déjà le dos, sur le départ. pas qu'il n'aimait pas sa fille, mais il savait qu'il la reverrait vite, et que leur chemin continuerait d'être tracé. Ce n'était pas cette foutue magie qui allait tout gâcher. De toute façon, ils n'avaient pas le choix. Leur appartement de Kensington avait besoin d'être payé. Et puis, il y avait ce script américain qu'il avait lu, plutôt prometteur. Même si sa fille n'y serait pas à son avantage, elle aurait le premier rôle. Elle s'attaquait au marché américain. Ce que lui n'avait pas à faire sans parvenir à une faillite. Bientôt, il attaquerait sur un nouveau front, et en famille.
Zuleika, de son côté, se retrouva vite seule dans cette magnifique école. Elle dû ré-intérioriser l'Inde, ses manières, sa langue. Ce ne fût pas si dur que ce que l'on pourrait croire, car elle avait toujours adoré ce pays. Son pays. Un sourire se dessina sur le visage de cette adolescente au physique plutôt ingrat pour être celui d'une actrice, lorsqu'elle entrait dans ce magnifique palais, une énorme valise trainant derrière elle. Rien à dire, cette école était somptueuse. Elle contrastait avec tout ce qu'elle avait pu voir à Londres, offrant aux narines de la jeune fille une odeur d'encens familière qui eut le don de la rassurer... Retrouver ses racines lui faisait du bien. Les indiens étaient autour d'elle, et elle se sentait à l'aise, loin de toute la mascarade londonienne à laquelle, pourtant, elle s'était habituée.
Elle s'habituera bien vite à son uniforme aux couleurs plutôt vives, et adorera parler de nouveau sa langue natale, la voir écrite au tableau, parler à des gens normaux qui ne la connaissent même très peu sous le nom de "Bliss". Elle est Zuleika Vaishali, et elle est heureuse. Mais elle sait que ça ne va pas durer. Elle a 13 ans, mais elle ses origines reprennent le dessus. Elle doit rendre ses parents fiers. Et sa mission, contrairement à tous ces apprentis sorciers, n'est pas de mener avec brio ses études de magie, mais plutôt de les laisser tomber.
Il s'appelle Aakash, il a 15 ans, il est le genre de mec silencieux en cours mais plutôt grande gueule en dehors. Il aime sa famille plus que tout, et sait contourner les règles discrètement pour ne pas se faire pincer. Il est assez doué dans ce domaine, d'ailleurs. Vous croyez que je vais vous décrire un coup de foudre, ou combien Zuleika fût amoureuse de lui ? Il n'en sera rien. Il ne fût qu'un instrument dans toute cette mascarade. Ils se retrouvèrent, un mardi après-midi, pendant une heure de pause, dans les toilettes des garçons. Ils ne se connaissaient pas, ou de vue, mais le message que Zuleika avait fait passer était clair. Alors elle fit ce qu'elle avait à faire, priant pour que ses indices semés ci et là suffisent à les faire surprendre. Un prof était entré. Elle était à genoux, mais s'était levée rapidement pour s'enfermer dans un cabinet et couvrir des bruits de crachats par celui de la classe d'eau. Elle avait fait son devoir. Pas assez pour atteindre sa dignité d'adolescente encore pure, assez pour la faire renvoyer. Lui ? Elle ne sait pas du tout ce qu'il est devenu. A l'époque, elle s'en fiche totalement.
"Zuleika Vaishali, renvoyée pour des raisons qu'il nous semble inutile de préciser de nouveau. Vous avez atteint la dignité de l'école, de votre famille, et la vôtre. Bonne chance pour la suite "Ses parents l'avaient accueillie les bras grands ouverts, et deux jours plus tard, elle passait un nouveau casting, à New-York cette fois-ci. Celui qui lui permettrait d'obtenir le rôle qui la mènerait au "marché américain", comme aimait le dire son homme d'affaires de père. Elle se retrouva de nouveau devant des hommes au regard strict à tendance triste. Mais elle n'avait plus peur. Elle savait. Qu'elle était au bon endroit, au bon moment. Et son accent anglais l'avantageait.
Empire Magazine, 2003 ;« La nouvelle série de ABC semble apporter la confirmation que la télévision ne fait pas encore partie du passé. Rafflant plus de 26% des parts d'audience jeudi dernier, Bliss montre que les ados qui n'ont pas la taille mannequin sont capables de grandes choses. A la fois danseuse, chanteuse, pianiste et bien sur actrice, cette jeune fille déborde d'énergie et apporte une touche
so british à cette nouvelle série dont les ados raffolent. Attention, le phénomène ne fait que commencer. »
En effet. Le phénomène ne faisait que commencer.
" You're the Queen of Superficial "
L'adolescente brune, d'abord au piano et chantant seule, se lève et rejoint ses amis pour entamer une chorégraphie endiablée devant une vingtaine de personnes bouches bée. Cette fille ronde est capable de faire ça ? Impossible!En réalité, cette scène est loin d'être le quotidien de la jeune fille. Elle arrive sur le plateau, s'essouffle pour interpréter ses chorégraphies le mieux possible. Elle ne doit pas trop perdre de poids, elle doit même en prendre, histoire de "rentrer mieux dans la peau du personnage". Alors pour compenser tout ce sport intensif, elle mange, beaucoup. Elle n'a pas beaucoup d'amis, et peu de personnes la regardent comme le fond tous ces figurants de la série, sous le charme de la musicienne.
La série gagne des prix dès sa première saison. Bliss retrouve ce monde de strass et de paillettes, rencontre ses idoles. Elle est invitée à un grand nombre de soirées privées et autres avant-premières new-yorkaises comme londoniennes. Elle prend l'avion régulièrement, quand elle est n'est pas sur le tournage de la série. Ses parents l'accompagnent toujours, rêvant avec elle dans ce monde bien différent de celui de la pauvreté et des affaires qu'ils avaient connu ... enfin, du moins, c'est ce qu'ils croient. La famille croise de temps en temps Deborah, qui choisit toujours de les ignorer. Ce froid fera la une de bien des tabloids, médiatisé autant voire plus que l'amitié fusionnelle qui autrefois liait les fillettes.
Elle est reste malgré peu acceptée dans le milieu. Une starlette parmi les autres, éphémère, et son physique ne l'aide pas vraiment. Le vilain petit canard. Beaucoup se demandent ce qu'elle fiche ici. Elle est critiquée. Elle n'est pas mauvaise dans son rôle, mais n'est pas exceptionnelle. On dit que ce sera le rôle de sa vie. Quel grand film voudrait d'une fille comme elle ? Ce rôle est le début et la fin de carrière, dit-on. Ses apparences font pâlir les magazines de mode, quant ils daignent parler d'elle. Quelle honte! Quelle horreur!
Bliss, de son côté, encaisse. Pour ses parents, mais aussi parce qu'elle n'a pas le choix. Cette carrière est tout ce qu'elle a. le résultat de beaucoup de travail. Si on la lui enlève, elle n'aura plus que du vide, et des parents déçus. Mais malgré tout, elle se plait à aimer ce milieu. Les gens qu'elle côtoie sont gentils avec elle. Elle rencontre des acteurs, des chanteurs connus dans le monde entier. Elle devient amie avec les
boys bands du moment, et chacune de ses sorties, dans le supermarché du coin ou dans le bar à la mode, fait parler d'elle.
Cette série durera 3 ans. 3 ans de bonheur comme de déceptions. Ce qu'elle retient de cette période ? Elle ne le sait pas vraiment. Elle a réalisé son rêve de petite fille mais les critiques lui font mal. Elle a gagné de nombreux
awards plus ou moins sérieux, elle a sympatisé avec tous les jeunes acteurs dont rêvent la plupart des adolescentes à ce moment là. Les relations amoureuses qu'on leur prête parfois les font rire, et ils en jouent même parfois, comme cette fois où elle roula une putain de galoche à cet acteur de série sentimentale américain. Un grands blond au sourire
freedent qui se tape, soit dit en passant, tout ce qui bouge. Heureusement, elle ne bouge pas beaucoup... (haha je suis drôleee). Elle rencontra aussi celle devint sa meilleure amie et conseillère pendant ses années de succès. Kadence Dawkins. Une belle et gentille jeune femme. Sa manageuse. Elle l'aide à trouver des rôles, à garder la tête haute. Mais bref.
Mais ce qu'il faut saisir ici, c'est que la fin de cette série à succès va encore une fois marquer un tournant dans la vie de la jeune fille. Plus de liberté, toujours un nom dans le milieu, bien ou mal vu, peu importe. Elle fera tout pour qu'il soit plus connu. Elle obtient deux ou trois rôles secondaires dans des films américains et anglais, mais vite, elle se rend compte que tout est voué à l'échec si elle ne se bouge pas. Et surtout ... elle n'en peut plus de l'image que l'on renvoie d'elle. Elle continue le sport, à s'entrainer énormément à la danse. Forte de son expérience musicale dans la série américaine, elle se lance dans un projet solo. Durant le même laps de temps, elle arrête de manger autant. Elle fume beaucoup. Ca coupe l'appétit, il parait. En quelques mois, elle perd énormément de poids. Elle se teint en blonde. Ca marche bien, dans le milieu, les blondes. Kandence la conseille énormément dans ce sens. Elle l'aide à devenir plus féminine, plus belle. Son premier album sort, à l'image que l'on se fait d'elle. Plutôt candide, naïf, à tendances pop américaine même si on ressent une influence anglaise qu'il lui a fallu mette de côté. On est aux États-Unis, cet album doit y marcher.
Lorsque son album sort, elle fera une tournée américaine, faisant rêver des milliers d'adolescentes, et enchainera avec le tournage d'une superproduction, puis d'un film d'auteur. Bliss n'est plus cette petite brune un peu ronde, mais est devenue cette grande jeune femme blonde à la silhouette parfaite.
Normal. Elle ne mange plus.
Un an plus tard, en 2007, elle sort son second album. Il se veut plus émancipé, plus "rock", comme on dit. Elle a juste rajouté quelques guitares aux petites mélodies de piano. Ses paroles restent dans le même esprit que le précédent. C'est ce qui marche. On lui dit quel est son public, elle doit trouver comment le garder. Sur scène, sa petite voix fluette résonne dans toutes les salles américaines. Les groupies sont au rendez-vous. Kandence l'accompagne partout, ses parents aussi. Ils sont fiers. Elle est enfin la fille dont ils rêvaient. Elle devient une
fashionita, est même invitée dans les défilés de grands couturiers. Les critiques se font de plus en plus positives. On admire sa perte de poids, on admire son narturel, que bizarrement, auparavant, on ne voyait pas.
Il y a aussi cette femme qui apparait brusquement dans sa vie. Elle prétend être sa mère. Bizarre. Bliss n'en saura pas plus sur elle, ses parents l'écartant d'elle. Elle sait qu'elle reçoit des tonnes de lettres de sa part, que cette histoire devient limite un harcèlement, mais elle ne s'en préoccupe pas. Elle est dans sa bulle. Elle joue dans un Woody Allen, vous imaginez ? Elle cotoie de grands noms du cinéma, fait le tour du monde pour promouvoir ce film. Elle est invitée quelques fois chez Brad Pitt, chez Jonnhy Depp. Elle passe le nouvel an à une soirée privée de Elton John. Elle est la star à la mode. Oui, tout semble parfait.
En 2008, elle sort un dernier album. Elle le prend comme le début d'un renouveau. Cette fois-ci, elle mélange tous les style, loin de préjugés. Elle se fout de ce que pense les autres. Il est le reflet de ce qu'elle est devenue. Les soirées alcoolisées, avec quelques pilules ci et là, des rencontres plus ou moins douteuses. Elle a bien grandi, la petite Bliss. Tout ce qu'elle avale, ce sont ces putain de drogues et l'alcool. C'est un régime efficace.
NME, septembre 2008 ;« On croyait que Bliss en avait fini de nous rabattre les oreilles avec ses chansons préfabriquées. C'était bien vrai. mais on aurait préféré qu'elle continue. Son 3e album se veut le reflet de ce qu'elle est devenue. Eh bien, on la plaint. Sex, drugs and rock'n'roll, ça ne va pas à tout le monde. Retourne à New Dehli, recommence à manger et fous-nous la paix. Normal que tes ventes aient chuté... »
StarMag, septembre 2008 ;« Bliss se voulait plus rock, c'est réussi. Elle te dévoile beaucoup d'elle, surement trop, se montrant trop vulgaire pour pas grand chose. Elle n'est plus ce qu'elle était. Si tu veux comprendre pourquoi elle a fait ça, lis son interview inédite page 16! »
Son album est plutôt un échec. Les salles dans lesquelles elle joue sont de plus en plus petites. Elle, elle s'en fou. Elle s'enferme dans un mode de vie de starlette. Kadence et elle collectionnent les mecs et les expériences de drogues. Sa manageuse lui dit de ne pas se laisser abattre, qu'elle est magnifique comme ça. Bliss est dégoutée par la nourriture, au contraire de la drogue. Ses parents là-dedans ? Ils ne la suivent plus. Ils se sont crée leur monde dans le
showbiz dont elle leur a ouvert les portes. Elle devient l'hégérie d'une marque de cosmétique, se tournant ainsi vers un autre domaine.
MTV Music Awards, 2009 ;« L'évènement de la soirée, c'est une Bliss complètement ivre qui remet son prix à Lady Gaga avant de lui vomir dessus. On aurait bien rit, mais voilà, Bliss ne s'est pas arrêtée là, puisqu'elle a insulté sa manageuse en public avant de pousser le présentateur de la soirée et de partir de la salle en furie. »
The Sun, 2009 ;« Bliss agresse des paparazzis, hier, à Londres. »
« La starlette Bliss ne tient plus debout en sortant de boite. »
People.com, 2009 ;« L'hégérie de ..., renvoyée à son statut de simple starlette. La mode et elle, c'est fini pour le moment. Le créateur a mis en cause un "comportement qui ne correspond pas à la marque". Tu m'étonnes. »
« La chanteuse Bliss, apparamment fan de Mika, n'a pas hésité à passer au-dessus des barrières à son concert new-yorkais et à finir en pleurs dans ses bras. D'après des témoins, les fans étaient choqués. Ah bon ? »
...
« On connait tous les frasques de Bliss. Mais hier, alors qu'elle était sur scène pour donner un des derniers concerts de sa tournée à Chicago, la jeune femme est tombée sur scène. Son attaché de presse vient de transmettre l'horrible nouvelle : Bliss a eu une overdose. Si elle est loin de montrer le bon exemple, elle devrait aussi penser à prendre un peu plus soin d'elle. On espère qu'elle nous reviendra en bonne santé!»
C'est une Bliss, ou plutôt Zuleika, complètement ravagée qui sortira de l'hôpital new-yorkais sous les flashs des paparazzis. Lunettes de soleil sont de mise. Recouverte d'un large manteau, elle rentre dans une voiture pour retourner dans son appartement familial . Cette fois-ci, ses parents sont là. Que faire ? Elle ne peut pas continuer ainsi. Elle a réfléchi. Elle veut connaitre cette femme qui prétend être sa mère. Même si elle la hait ,pour l'avoir abandonnée et revenir lorsque tout va bien dans sa vie. Quoi que, à la réflexion, vus les récents évènements, peut-être qu'elle niera lui avoir donné naissance ...
Elle retourne à New Dehli avec ses parents. Sa manageuse demande à ce qu'on respecte sa vie privée. Mais suite à cela, jamais plus Zuleika ne parlera à Kandence, car c'est elle qui l'a menée à ce qu'elle est devenue. Une anorexique accro aux drogues dures, à la clope, à l'alcool.
Q magazine, aout 2009 ; « On s'y attendait, la nouvelle est officielle. Suite à une overdose, et en public s'il vous plait, Bliss quitte le monde du cinéma et de la musique (ouf) afin de se "refaire une santé". Si on la reverra, rien n'est moins sur, mais l'attaché de presse de la demoiselle indienne a précisé que "refaire un film ou un disque n'était pas dans ses projets pour les années à venir". »
" You won't forget my name " Ses parents essaient de la convaincre de retourner à Anupam. Ils ne veulent pas qu'elle quitte ce monde auxquels ils sont tant attachés, mais pour le moment, c'est la meilleure stratégie à adopter, car ils voient tout de même bien que plus rien ne va. Elle se laisse faire et débarque devant un étrange conseil constitué de sorciers pour décider de sa réintégration. Evidemment, comme elle n'a rien suivi du monde magique depuis des années, elle ne sait pas qu'Anupam n'existe plus. Son soutien indien ne sera pas donc si présent qu'elle l'espérait. Avant même de savoir si elle est autorisée à de nouveau suivre les cours, elle sait qu'elle retentera la même chose qu'à Anupam. Pour retrouver ce monde où tout semble beau et parfait, où les gens l'apprécient, même si ce n'est qu'en apparence. La réalité lui fait peur. Elle fait une promesse à ses parents qu'elle ne compte pas tenir.
" Je sus pas d'accord. Elle a été virée d'Anupam, on va pas l'accepter parce qu'on s'est réunis en une seule école. "
" Vous voulez la laisser continuer d'agoniser parmi tous ces cons de moldus ? "
" C'est elle qui a choisi, que je sache, non ? "
" Oui, à 13 ans... "
" Et à 13 ans, on fait tous ce qu'elle a fait dans ces putains de toilettes d'Anupam, c'est ça ? "
" Bon, on peut dire qu'elle est trompée dans son choix, mais à 13 ans, qui peut faire le choix parfait ? je suis d'avis de l'intégrer à Elderwood. Après tout, c'est une sorcière, on peut pas renvoyer tous les sorciers du monde, déja qu'on n'en a plus des masses ... Je suis sur que ça peut l'aider et qu'elle aura ses examens ..."
" Moi je suis pas d'accord. A Anupam ... "
" On est à Elderwood! Qui est pour, qui est contre ?
Les mains se lèvent. Le conseil rappelle la famille.
" Le vote du conseil a été mené à bien. Nous vous annonçons donc que Zuleika Vaishali est acceptée à Elderwood. Bonne chance à elle. "
" Ouais enfin bon, attention à ce que tu fais hein Vaishali!"
" ON A DIT bonne chance! :) "
Elle rentra à Elderwood à la rentrée 2009. Elle ne sait pas si on la regardait ainsi parce qu'elle avait 19 ans et était seulement en 5e année, si c'était à cause de sa face de déterrée plus que maigre, ou encore et surtout parce qu'elle était Bliss. Les sorciers connaissaient-ils les séries moldus ? Ils avaient la télé ? Zuleika haussait les sourcils lorsqu'on la regardait avec insistance.
Lui, il s'appelle Heathcliff, il a 21 ans, il est le genre de mec que l'on aime bien parce qu'il est gentil. Il n'a rien à voir avec ce mec d'Anupam, et pourtant. Les gens l'aiment bien, il est un peu toujours à l'ouest. Il fait parler de lui. Elle sort à peine d'un monde où les gens vont voir ceux qui font parler d'eux. Alors naturellement, avec son côté renfermé, elle va lui parler. Ils ont une experience de drogues ensemble. Ils se reverront. Elle n'avait pas prévu son coup avec lui. Mais il se trouva qu'il fut la personne parfaite pour parvenir à ses fins. Ils le firent, cette fois-ci encore, dans des toilettes. Plus de détails ? Contre un lavabo. Zuleika avait encore prévu de se faire surprendre. Ils le firent plusieurs fois. Ils se firent souvent surprendre. Mais à part provoquer leur honte, ça ne changea pas grand chose. Elle reste à Elderwood. Elle commence à apprécier cette école très disparate. Sa relation avec Heathcliff ? Bizarrement, elle se termine plutôt bien.
L'histoire continue. Bienvenue dans la réalité, Zuleika.